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Critiques de Indu Sundaresan (42)
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Le Festin de Roses

Je ne suis pas parvenue à entrer dans cet univers.

Ce n'est pas que ce soit mal écrit ou quoi que ce soit, mais on est plongé directement au cœur des intrigues du palais et au cœur d'une culture si différente sans la moindre explication ou introduction. Du coup, je me suis arrêtée assez vite, pas incapable de m'intéresser à ce qui se passait ensuite.

Je pense juste que ce roman n'était pas pour moi.
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La Vingtième Epouse

Et voilà, ce qui devait arrivé arriva: considérablement marquée (et envoûtée) par la lecture de "Taj" dans lequel Murari fait revivre avec talent et poésie l'Inde des grands Moghols et l'histoire d'amour presque légendaire qui unissait l'empereur Shah Jahan à son épouse Arjumand, passée à la postérité sous le nom de Mumtaz Mahal, je me suis découverte une nouvelle obsession pour cette période, passionnante d'un point de vue historique et terriblement romanesque.

Mes recherches et errances littéraires m'ont menée à Indu Sundaresan, romancière indo-américaine dont les romans semblent raconter presque exclusivement cette Inde-là, celle de Babour, celle d'Akbar et de Jahangir, de Shah Jahan et du non moins fascinant Aurangzeb et à "La Vingtième épouse" que je me suis procurée avec délectation.



Ce roman raconte la jeunesse et l'ascension de celle qui deviendra l'impératrice Nur Jahan, l'épouse très aimée et infiniment puissante de Jahangir, père de Shah Jahan.



La petite Mehrunissa naît sous une tente poussiéreuse, quelque part sur la route, de parents perses contraints à l'exil pour des raisons politiques. Sa naissance n'aurait pas pu plus mal tomber et pour son père aux abois, il n'y a de saluts que dans la charité d'un riche caravanier et d'avenir possible qu'en Inde.

Parfois pourtant, la chance s'en vient couronner ceux sur qui le sort s'acharne et Ghias, en quelques années , parvient à se hisser sur les plus hautes marches de l'empire, offrant ainsi aux siens l'opportunité de fréquenter la cour du grand Moghol, le puissant Abkar.

Alors que le puissant monarque est sur le déclin et doit se défendre contre de multiples intrigues visant à le renverser, contre les trahisons les plus cruelles et les plus sophistiquées, la vie de cours s'écoule dans les ors et le faste où chacun tente d'avancer ses pions de manière à grapiller un titre, de l'or, une parcelle de pouvoir. Elle devait être oppressante, vénéneuse même cette cour toute de faux-semblants, de cruautés damassées, dure et sensuelle à la fois. C'est dans ce dangereux écrin qu'évolue la petite Mehrunissa qui devient au fil des années une jeune femme aussi belle que raffinée, aussi séduisante que clairvoyante.

Elle n'a que huit ans lorsqu'elle rencontre pour la première fois le prince Salim, l'un des fils d'Akbar et qu'elle en tombe folle amoureuse, jurant alors qu'elle l'épousera un jour et qu'elle montera sur le trône à ses côtés.

Malheureusement, tout ne se passera pas comme prévu pour la jeune fille qui devra faire face à la politique et à de nombreuses intrigues, à de sombres trahisons et à un mariage forcé avant d'obtenir -enfin- la place tant convoitée auprès de son amour.



Le roman se lit bien, d'une traite. Il mêle très habilement la fiction à l'Histoire qu'il romance allègrement et on sent qu'Indu Sundaresan s'est rigoureusement documenté pour écrire (en témoigne d'ailleurs les citations extraites d'ouvrages historiques qui ouvrent chaque chapitre et que j'ai, pour ma part, beaucoup apprécié), ce qui est très appréciable. Ce qui relève davantage de la fiction est également bien traité (j'émets toutefois de la réserve quant à certains faits de Mehrunissa. A huit ans, elle parle déjà comme si elle en avait vingt… Cela émousse quelque peu la crédibilité du propos!).

Ainsi le mariage de l'Histoire et de la fiction aboutit à un résultat de bonne facture, à une histoire passionnante qu'on peine à lâcher. Pourquoi alors une prose aussi tiède et seulement trois étoiles? J'ai peine à le définir précisément moi-même à vrai dire mais je crois qu'il m'a manqué quelque chose...

Il y a d'une part la langue que j'ai trouvé plate, sans intérêt réelle autre que celui de faire défiler l'histoire de Nur Jahan.

D'autre part, il y a cette sensation tenace d'inachevé, ce gout de trop peu ou de trop banal. Ce que je tente de dire par là, c'est que le destin de cette femme fut exceptionnel, que le contexte historique dans lequel elle vécut était fascinant, fastueux, dangereux. Or, le texte ne rend pas vraiment compte de tout cela. Trop souvent, l'auteur semble se contenter d'énoncer des faits, des actions, des intrigues pour faire avancer son ouvrage, mais elle le fait sans passion, sans souffle et il en ressort une narration tristement plate, un peu ronronnante. Un tel sujet aurait mérité plus de vigueur, de feu… Cela n'aurait pas nécessairement nuit à l'aspect historique du livre... j'aurai voulu boire un tchaï-tea chargé d'épices et j'ai l'impression qu'on m'a servi un lipton sans saveur...



Je lirai quand même la suite ("Le Festin de Roses") car malgré cette espèce de froideur, je me suis attachée aux personnages, à ce contexte historique surtout qui me happe et me fascine complètement. J'aime particulièrement l'idée de me plonger dans des romans qui ont pour héroïne une Mehrunissa attachante et sympathique, alors qu'elle est présentée comme une antagoniste particulièrement malveillante dans "Taj" (Mehrunissa qui était d'ailleurs la tante d'Arjumand et la belle-mère de l'époux de cette dernière. Il y a un petit côté Julio-claudien chez les empereurs moghols!), roman qui lui aussi brille par sa rigueur. C'est toujours passionnant de confronter deux visions d'un même personnage!

Et puis, j'ai toujours adoré le thé à la rose...alors bon!









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Le Festin de Roses

J'ai acheté ce livre un peu par hasard, il y a quelques semaines, dans un déstockage d'une médiathèque. La couverture dit "par l'auteur de la vingtième épouse", et je me laisse facilement avoir avec ce type d'argument marketing. Même si je ne sais rien de cet autre roman, je me suis dit que s'il devait servir de référence c'était donc qu'il devait être plutôt bon, et donc il n'y avait pas de raison que "le festin de roses" ne le soit pas.

Et j'ai aussi été intriguée par ce titre.

Mais finalement quelle déception. J'ai débord découvert qu'il s'agissait en fait, de la suite du roman de référence de la couverture. Même si cela ne gène pas la compréhension du récit du "festin de roses", j'aime assez savoir qu'il y a déjà eu un premier opus, pour pouvoir les lire dans l'ordre.

Il s'agit d'un roman estampillé "historique" qui se passe sur plusieurs dizaines d'années, mais il y a très peu de précision sur les dates... un peu dans le début du roman, et un peu à la fin. J'avais donc un peu de mal parfois à comprendre certaines situations, surtout avec les différents héritiers du trône, quand leur âge est précisé uniquement la première fois où il est question d'eux dans l'histoire.

Ensuite, je ne connais rien à l'histoire de l'Inde, et j'ai été un très souvent perdu dans les parties de récits sur les intrigues de cours, je ne comprenais pas toujours les termes utilisés. Et enfin je me suis bien souvent perdue dans les noms des personnages.

Et que c'est long.... je me suis souvent ennuyée... j'ai eu un mal fou à aller au bout de cette lecture.

Et enfin le pire de tout : je ne comprends pas le titre. C'est juste uns scène du roman, un chapitre et rien de plus.... et il faut l'attendre bien longtemps.

Donc je l'ai enfin fini... et très clairement je ne me lancerai pas dans la lecture du premier tome.
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Le Festin de Roses

Bien que passionnée d’Histoire, je connais très mal celle de l’Inde hormis peut-être les grands noms des empereurs moghols Babur, Akbar et Shah Jahan. Mais alors Jahangir, je ne le connaissais pas. Eh bien, Jahangir est tout simplement le fils d’Akbar et le père de Shah Jahan. Il a régné de 1605 à 1627 sur un immense empire comprenant tout le nord de l’Inde, le Pakistan et une partie de l’Afghanistan.

Bien que l’objet du roman soit la vie de son épouse Mehrunnisa ( à laquelle il donna le titre de Nur Jahan = lumière du monde), le contexte historique est très présent et c’est à un passionnant cours d’Histoire moghole ainsi qu’une magnifique visite guidée des palais moghols que nous convie ce roman.

En achetant ce livre (sur un simple coup de tête), j’ai eu un peu peur d’avoir affaire à une banale histoire à l’eau de rose ( ce que la quatrième de couverture laisse entendre). J’ai même bien failli ne jamais donner sa chance à ce livre et ne jamais l’ouvrir.

Eh bien, de la chance, c’est moi qui en ai eu. Car ce roman est une véritable merveille, un petit bijou de roman historique comme je les aime.

Alors oui, il y a des histoires d’amour mais jamais l’auteur ne tombe dans la mièvrerie et jamais elle ne tombe dans le vulgaire comme c’est souvent la mode dans la littérature actuelle. Les scènes érotiques sont à peine suggérées, rien de cru, rien de choquant, tout en finesse et romantisme. Bref, tout ce que j’aime.

Au début de la lecture, on se prend facilement d’amitié pour cette jeune femme issue d’un milieu modeste , veuve d’un premier mari qu’on l’avait forcée à épouser. Mais au fur et à mesure, on apprend à la connaître, à voir en elle un caractère fort et entêté. Nur Jahan influence fortement son époux et va jusqu’à bafouer l’étiquette et tous les codes moraux qui prévalaient à la cour jusqu’alors. Elle a une incroyable soif de pouvoir et pour assouvir ses ambitions et atteindre ses objectifs, elle se fait machiavélique et manipulatrice. On l’aime et on la déteste en même temps.

En lisant Le Festin de Roses, vous vous retrouverez donc plongé au cœur des manigances, des complots et des intrigues de palais.



La suite : http://booksandfruits.over-blog.com/article-le-festin-de-roses-indu-sundaresan-86446970.html
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La Vingtième Epouse

Voilà un excellent livre qui a égayé mes vacances, je l'ai lu d'une traite ! Une véritable plongée au cœur de l'Inde des XVIème et XVIIème siècles, un dépaysement total et garanti... J'ai adoré cette immersion dans l'empire moghol d'autant plus que les descriptions de Indu Sundaresan sont très précises et son style très clair : j'y étais (enfin, presque ;-)) !



Mehrunnisa, qui signifie "Soleil des femmes", naît dans une tente en pleine tempête de sable alors que ses parents fuient la Perse. Ne pouvant pas subvenir aux besoins du bébé, son père l'abandonne dans un village mais un marchand, voyageant avec la famille, la trouve et, devinant de qui elle est l'enfant, demande à ses propres parents de s'en occuper contre de l'argent ! Dès lors, on devine que cette fille est marquée par la chance. Le marchand présente Ghias Beg, le père de Mehrunnisa, à l'empereur de l'Inde, Akbar, qui lui donne une fonction au sein de son empire : le vent a tourné et le destin de Mehrunnisa est en marche...

Devenue une petite fille exigeante et espiègle, elle est remarquée par l'impératrice Ruqayya, l'épouse favorite d'Akbar et la bégum Padchah (la femme qui règne en maître) du zénana (partie de la maison réservée aux femmes en Inde). Ruqayya va alors la prendre sous son aile et lui apprendre à survivre dans le monde impitoyable du zénana et un jour...

Elle tombe alors immédiatement sous le charme de ce prince et rêve de l'épouser... mais depuis quand une femme choisit son époux, d'autant plus si lui est prince et elle non noble ?



Elle sera donc mariée à un autre homme de plus de vingt ans son ainé, à la demande (sur l'ordre ?) de l'empereur Akbar. Malheureusement, elle n'arrive pas à lui donner un enfant, ce qui la désespère, en plus de lui gagner le mépris de son mari !

Mais Mehrunnissa est courageuse et elle affrontera tout pour réaliser son rêve... Je m'arrête ici sinon, je risque de tout vous dévoiler tant j'ai adoré...



Au-delà de cette histoire d'amour, ce livre nous plonge dans les intrigues et luttes de pouvoir qu'il y a au sein d'un harem mais également pour la succession au pouvoir d'un empire : trahisons, jalousies, paricide, tout un "univers impitoyable" à découvrir !



A tous ceux qui aiment le dépaysement et les grandes fresques historiques : lisez-le ! Indu Sundaresan a un réel talent de conteuse ;-)
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La Vingtième Epouse

je suis d'accord avec les bonnes critiques

se lit très vite : histoire vraie romancée
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Au couvent des Petites Fleurs

Des nouvelles très fortes où l'on retrouve dans la majorité des personnes dans un moment décisif de leur vie, ce genre de moment où des souvenirs de toute une vie refont surface en quelques instants.

Parmi ces neufs nouvelles, certains sujets abordés sont de très grands intensités et donnent de grandes réflexions. L'auteure sait les aborder sans entrer dans les clichés, reprend ce que l'on pourrait appeler la multitude de l'Inde et se sert des opposés qui la compose : les hommes et les femmes, les jeunes et les vieux, la modernité et les traditions, les riches et les pauvres, ...

Parmi quelques thèmes abordés : le sati, la maltraitance des anciens ou leur abandon, l'adoption, la naissance d'un enfant hors-mariage, la relation amoureuse hors-caste, la vieillesse, le suicide la lapidation ... Mais des sujets plus suprenants comme on retrouve dans les nouvelles nommées "Key club" et "La faim", dont je laisse la découverte aux futurs lecteurs.

Des nouvelles très agréables à lire, à découvrir sans tarder.
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Princesse de l'ombre

Après les romans, la "Vingtième Epouse" et "Le Festin des Roses", Indu Sundaresan nous fait découvrir une nouvelle Princesse de l'ombre, celle de Jahanara, la fille à sa nièce pour qui fut ériger le Taj Mahal Mumtaz Mahal.

Cette dernière comme presque tout le monde le sait est morte après avoir mis son quatorzième enfant au monde. Son époux l'empereur Shah Jahan devient alors inconsolable, mais ce dernier avait heureusement une fille qui ressemblait à sa mère et qui l'adorait. C'est cette dernière qui remplacera sa mère auprès de son père pour toutes les affaires liées à l'Empire, au zenana, au sein de la famille où des tensions sont omniprésents ... et qui aura le grand privilège de tenir le sceau royal. Mais Jahanara est aussi une femme avant tout, avec des désirs à combler, alors qu'elle a l'interdiction de se marier car sa place est uniquement dans la Cour de l'Empereur, elle tombe amoureuse d'un amir.

Ce roman sur la base de faits historiques réelles et agrémenté afin d'en donner une fiction très agréable, nous fait découvrir outre son histoire, pleins de détails intéressants tels que la vie à la Cour, les manifestations rythmant le calendrier, les tensions entre frères quand il est question de devenir empereur, de la jalouse, des alliances, des rumeurs, les déplacements ... Tout cela sur fond de l'élaboration, de construction d'un des monuments le plus célèbre du monde, le Taj Mahal.

Bravo à nouveau à l'auteur d'avoir réussi à nouvelle fois à nous faire découvrir une nouvelle Princesse de l'ombre et d'une manière si agréable.


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Princesse de l'ombre

Après m'être plongée avec délice dans les intrigues de la cour de l'empereur Akbar (La Vingtième épouse), puis dans les trahisons de celle de Jahangir (Le Festin de Roses), je ne pouvais manquer le troisième volet de cette fresque au cœur de l'empire moghol avec cette fois-ci, une plongée dans les secrets de la cour de l'empereur Chah Jahan !



Inde, XVIIè siècle, le palais impérial résonne des cris de douleur de Mumtaz Mahal sur le point de donner naissance à son quatorzième enfant. Elle est assitée de Jahanara, sa fille ainée âgée de 17 ans et de Roshanara, sa deuxième fille qui n'a que 14 ans; toutes deux essaient d'apaiser les douleurs de leur mère mais cette dernière ne survivra pas à l'accouchement...

Fou de douleur, l'empereur Chah Jahan pense à laisser son trône à Dara, son fils aîné mais, devant sa visible jeunesse et son inexpérience, il trouve le courage de continuer à régner alors même qu'il édifie, pour la femme qui demeurera à jamais son grand amour, un Mausolée de Lumière : Le Taj Mahal !

Dès la mort de son épouse, Chah Jahan puise son courage dans sa fille ainée Jahanara : attentive et attentionnée, conseillère avisée et fille aimante, elle devient très vite la première femme du harem, la bégum Padchah, et la détentrice du sceau impérial ! Jahanara est ainsi la femme la plus puissante de l'Inde mais elle doit dès lors oublier ses propres désirs car il lui est interdit de se marier...



Si j'ai retrouvé avec plaisir les descriptions très précises et le style clair d'Indu Sundaresan me permettant un voyage en Inde, le temps d'une lecture, je dois aussi avouer que mon plaisir de lecture a été très en deçà de celui des deux premiers tomes...

Peut-être est-ce dû au destin de Jahanara qui, bien qu'exceptionnel, n'est pas à la hauteur de celui de Mehrunnisa ?

Sans doute le manque d'intrigues y est-il aussi pour beaucoup...

Mais ce qui fait que, de mon point de vue, cet opus est un peu ennuyeux ce sont les trop nombreuses descriptions architecturales que ce soit dans l’édification du Taj Mahal (qui tient une place de choix dans le récit) ou dans les détails des jardins et bâtiments où se rend Jahanara. J'adore l'art moghol, je le trouve exceptionnel, mais les descriptions systématiques, longues et parfois complexes ont eu un effet un peu... soporifique sur moi...
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Le Festin de Roses

Nouvelle plongée dans l'empire Moghol avec cette suite directe de La vingtième épouse. Aussi passionnant que le premier volume, il ne fait aucun doute pour moi qu'Indu Sundaresan est une conteuse talentueuse !



Mehrunnisa a enfin épousé Jahangir (Salim, fils de l'empereur Akbar, devenu Jahangir lors de son accession au pouvoir) : elle prend alors le nom de Nur Jahan, "Lumière du monde". Ambitieuse, déterminée et forte de l'amour que lui voue son époux, elle devient très vite la nouvelle Padchah Begam du zénana impérial et éclipse ainsi toutes les autres épouses ou concubines de l'empereur. Mais, pour la première fois, le pouvoir d'une femme va au-delà du harem. Jahangir l'autorise en effet à assister, à ses côtés, aux jharokas, audiences quotidiennes que donne l'empereur au peuple. Dès lors sa voix a pouvoir de décision, dès lors elle se fait de nombreux ennemis, dès lors elle n'a plus de véritable ami, dès lors elle devra se méfier de tous, y compris de sa famille... Voulant à tout prix conserver et même étendre son pouvoir, c'est le portrait d'une femme intelligente, calculatrice et un peu sans coeur qui nous est tracé... elle ira même jusqu'à sacrifier le bonheur de sa fille pour la raison d'état (enfin, peut-être pas tout à fait pour la raison d'état...) !



Ce livre nous raconte donc l'histoire de cette femme qui, tout au long de sa vie d'impératrice va ainsi gouverner l'Inde (le livre, en tout cas, accentue cette impression, avec en empereur de plus en plus absent).



Au delà de l'histoire de Nur Jahan, l'Histoire de l'Inde nous est racontée. Ainsi, il nous rappelle, si nous l'avions oublié, que les Moghols avaient envahi l'Inde et réprimaient avec sauvagerie toute tentative de révolte rajpoute.

Il évoque également l'arrivée des Anglais en Inde présentant leurs difficultés à se rendre à la cour de l'empereur, difficultés dues notamment à la présence portugaise en Inde. Ainsi, les traités se signent après des mois, des années, même, de discussions; des cadeaux somptueux sont envoyés d'Angleterre pour l'empereur (et l'impératrice ;-).



Tout comme pour le premier tome, intrigues, alliances, trahisons, jalousies et fraticide sont au rendez-vous. Amateurs de fresque historique, ce livre est pour vous !
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La Vingtième Epouse

Une histoire vraie décrite de manière romancée, et captivant le lecteur à tel point qu'on désire connaître la suite avec impatience...

On se sent vite emporté dans cette épopée, principalement centrée sur Mehrunnisa, qui deviendra "la vingtième épouse" de l'Empereur Jahangir.

Un roman envoûtant, qui permet de rappeler une période de l'Histoire de l'Inde qui m'était jusqu'alors inconnue.

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Le Festin de Roses

Ce livre est la suite du roman "La Vingtième Epouse", livre que j'ai adoré et dont j'ai adoré lire cette suite.

Après cette lecture, je dirais que le Taj Mahal aurait dû presque être édifiée pour Nur Jahan et Jahangir, d'autant que le "mini" Taj Mahal de l'autre côté de la Yamuna le Mausolée "Itmâd-ud-Daulâ" été construit par cette impératrice pour ses parents.



Revenons au livre, Mehrunnisa (Nur Jahan) après avoir épousé l'empereur Jahangir, après attendu quasiment 26 ans ce mariage, viva avec l'empereur un mariage d'amour où elle fût sa favorite voire son bras droit dans ses décisions et lors des audiences publiques. Elle obtiendra même le sceau royal et sa monnaie. Aucune femme avant elle n'avait su avoir un tel pouvoir au sein de la cour, à tel point que les autres femmes de l'empereur, les courtisanes, les eunuques, les ministres ... devinrent jaloux de l'importance et du pouvoir de cette impératrice. Son existence fera même des échos dans les récits des portugais et des anglais qui veulent avoir le pouvoir sur les mers et le commerce indiens.

On découvrira une fois de plus, les complots et les alliances entre les différents personnages de la Cour et surtout les trahisons malgré parfois les liens du sang pour obtenir le pouvoir.



Un livre à dévorer rapidement sans modération ... juste la tristesse de parvenir déjà à la fin du livre. Comme le précédent, une partie est une fiction mais basé sur des récits réels et historiques.
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La Vingtième Epouse

Une œuvre des plus romanesques qui fait penser que l’on connaît bien ce schéma et que l’on peut le trans-poser à toutes les époques.
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Au couvent des Petites Fleurs

Indu Sundaresan est une auteure que j'apprécie énormément. Elle m'avait totalement conquise avec sa trilogie moghole (La vingtième épouse, Le Festin de roses et Princesse de l'ombre) puis avec La splendeur du silence même si ce dernier roman m'avait un peu déçue. Aussi, c'est avec beaucoup d'attentes que j'ai débuté ce recueil de nouvelles tout en sachant que celles-ci ne pourraient en aucun cas m'apporter la profondeur narrative et le développement des personnages qui m'avaient tant plu dans les romans. Mais la magie a opéré une fois de plus et c'est avec beaucoup de regret que j'ai tourné la dernière page de ce livre.



"At first there is no sensation, no feeling at all, not even fear. Just an intense, heart-filled longing for freedom. Then strangely it is peaceful, no remorse at leaving behind the old life and stepping into the new. Meha laughs out loud, listening to the sound of her voice echo down the well of balconies. But no one wakes in the flats. No lights come on, no heads stick out of windows, no fists are shaken in disgust. They all still sleep. Tomorrow they will know, Meha thinks. Tomorrow they will see what Chandar and she have done. Time enough for that." (Washington Square Press - p. 37) La majorité des nouvelles de ce recueil sont à l'image de ce passage : tristes, nostalgiques et sublimes à la fois. A travers les 9 récits de ce recueil, Indu Sunderasan dresse le portrait d'une Inde multiple et variée qui peine à évoluer dans un monde en mouvement permanent où les standards d'hier ne sont déjà plus ceux d'aujourd'hui. Sati, naissance hors mariage, parents maltraités, libertinage, homosexualité,..., l'auteure ne s'autorise aucun tabou et pourtant, combien de personnage trouve le bonheur dans ce recueil ? Je ne peux que vous conseiller de vous laisser emporter par ces histoires et si les nouvelles ne sont vraiment pas votre tasse de thé, plongez dans les romans de cette auteure, vous ne devriez pas être déçus du voyage !



Indu Sundaresan est une auteure à découvrir !
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La Vingtième Epouse

Ce roman se déroule lors du règne de l'empire moghole sous le règne d'Abkar puis de son fils Salim qui deviendra l'empereur Jahangir (qui signifie "Conquérant du Monde" rien que ça) où on se trouvera principalement à Agra ou Lahore et à Fatehpur Sikri la ville qu'avait établit Abkar à son fils.



Le roman est centré principalement sur le personnage de Mehrunnisa (signifiant "Soleil des Femmes") : sa naissance (au milieu de nulle part son père avait dû tout quitter la Perse avec femme et enfants pour s'exiler ailleurs suite au décès du chah), la rencontre de son père avec Abkar grâce à un caravanier, la renaissance de la famille grâce à Abkar, sa rencontre avec la favorite d'Abkar : Ruqayya à l'âge de 8 ans lors du premier mariage de Salim (qui deviendra Jahangir) et devenant l'attraction du zenala durant une bonne décennie, la rencontre avec Salim, son mariage, la difficulté à enfanter, la naissance de son enfant, ... et toutes autres épisodes de sa vie jusqu'à son plus profond rêve se réalise enfin après ses 30 ans.

De plus que ce livre est intéressant, il est une fiction mais l'auteure a essayé de rester fidèle à l'Histoire. Mehrunnisa a été souvent cité dans les récits des voyageurs dans la Cour des Mogholes.

Le plus, ce que j'adore c'est qu'à chaque chapitre un extrait d'un auteur (Histoire de l'Hindoustan de Dow, Histoire de Jahangir de Prasad, etc) nous met en appétit ...
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Princesse de l'ombre

Comme beaucoup, je connais l'existence du Taj Mahal, sans vraiment en avoir pénétré l'histoire. Je sais qu'il s'agit d'un magnifique mausolée, édifié par un empereur Moghol, en hommage à l'une de ses épouses décédée en couches.



Mes connaissances se résumaient, vous pouvez le constater, à bien peu avant la lecture de cette grande saga historique écrite par INDU SUNDARESAN, à la suite de "La vingtième épouse" et "Le festin de roses".



Shah Jahan, cet empereur, a conquis son territoire et son pouvoir de haute lutte. Les Moghols sont un peuple guerrier et lorsque Khurram a rencontré Arjumand, ils avaient respectivement seize et quinze ans. Ce fut un coup de foudre, mais, pour des raisons politiques, le jeune homme dut d'abord épouser une princesse Perse et attendre cinq années pour être autorisé à s'unir à l'élue de son cœur. Khurram, devenu Shah Jahan, et Arjumand, devenue Mumtaz Mahal, furent heureux et eurent beaucoup d'enfants : quatorze en dix-neuf ans de vie commune !



Le roman de INDU SUNDARESAN commence le 17 Zi'l-Qa'da A.H. 1040, le 17 juin 1631 ; il est trois heures du matin. Voici plus de vingt-quatre heures que l'impératrice souffre le martyr d'un accouchement effroyablement douloureux. À ses côtés ses deux filles aînées, Jahanara et Roshanara, tentent de la réconforter et de la soutenir. Elles ont dix-sept et quinze ans. Et c'est le quatorzième enfant de Mumtaz Mahal et de Shah Jahan qui est en train de naître. Entre chaque contraction qui la laisse pantelante, Mumtaz Mahal voit défiler les moments de sa vie aux côtés de son époux bien-aimé : leur fuite devant le courroux de l'empereur Jahangir, son beau-père, leur exil, la naissance des treize autres enfants... seulement six ont survécu : deux filles, Jahanara et Roshanara, et quatre garçons. Il y a Dara, l'aîné des garçons, Aurangzeb, treize ans, Chah Shuja, Mourad. C'est une petite fille, Goharara, qui va naître, "chassant sa mère de ce monde en y entrant".



Car Mumtaz Mahal ne survit pas. Sa mort laisse l'empereur complètement désespéré (ses cheveux blanchiront en une nuit), désemparé, privé de toute envie d'exister. il songe aussitôt à abandonner son pouvoir à Dara ; Jahanara qui voue pourtant une profonde et sincère admiration pour ce frère, va tout faire pour que son père se maintienne au pouvoir qu'il a si âprement gagné.



Jahanara va payer de sa propre indépendance cet attachement qu'elle a pour son père : il lui sera interdit de se marier. En revanche, elle va devenir la "maîtresse" du harem, du zenana, si puissante et si autoritaire que la rumeur circulera qu'une relation incestueuse s'est instaurée entre le père et la fille. Elle jouera le rôle de la favorite, alors qu'elle n'est "que" la fille de l'empereur.



Pendant ce temps, les intrigues se nouent, et se dénouent.



...Entre Jahanara et sa soeur Roshanara, autour d'un amir : elles se disputent son cœur bien que l'une et l'autre soeient empêchées d'épouser Najabat Khan. Roshanara fera preuve de beaucoup de bassesse pour détourner l'amour qui se fait jour entre cet homme et sa soeur. En vain, d'ailleurs !



...Entre les deux aînés, Dara et Aurangzeb, qui convoitent le pouvoir. Dara est le préféré de Shah Jahan, l'empereur, et de sa soeur. Aurangzeb, mal aimé (ou en tout cas, c'est ainsi qu'il se ressent), qui intrigue avec Roshanara pour combattre Dara et Jahanara. Et ils utilisent des procédés très malhonnêtes !



En filigrane... la construction du Taj Mahal... ce monument est tout entier dédié à la mémoire de Mumtaz Mahal, l'épouse adorée. Il faudra deux longues années avant que l'empereur n'accepte de quitter les vêtements blancs du deuil. Il veillera aux moindres détails de l'architecture du mausolée et se fera seconder par les meilleurs architectes de l'époque : "Et de toutes les régions de l'empire, furent appelés grand nombre de tailleurs de pierres (sangtarash) de lapidaires (munabbatkar) et de marqueteurs (parchingar), chacun expert en son art, qui se mirent à travailler avec les autres artisans" (Tiré du Padchah Nama d'Abdul Hamid Lahori, W.E. Begley & Z.A. Desal, Taj Mahal : le mausolée de lumière). Parmi eux, Mirza Amanat Khan et Ustad Ahmad Lahori ; le premier, calligraphe, fut chargé de choisir les sourates qui allaient orner les panneaux de la tombe, de les transcrire dans une magnifique écriture, d'en surveiller l'incrustation dans le marbre à l'aide d'agate noire.



Le Taj Mahal n'est que magnificence, profusion d'or, de pierres précieuses, de marbres, de fontaines d'eau pure, de plantes rares... Il faudra vingt-deux ans avant que le corps de la tant aimée n'y repose définitivement. Vingt-deux ans pendant lesquels les fils de Shah Jahan vont guerroyer contre les étrangers, mais aussi entre eux, en quête d'un pouvoir qu'il faudra ravir au père, sous le regard accablé de Jahanara qui devra se résoudre à n'exister que dans l'ombre.



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Je me suis laissée envouter par ce roman, dont les sources historiques sont solides, mais qui m'a entraînée dans les labyrinthes d'une saga familiale où l'amour se mêle à la haine. Les sentiments des uns vis à vis des autres y sont dépeints sans détours : jalousie, mesquinerie, traîtrise, concupiscence. Les jeux des alliances entre les différents protagonistes mettent en lumière la fragilité des consciences : l'unité familiale est sans cesse remise en question. Mais il y est question aussi d'AMOUR, celui de l'empereur inconsolé de la mort de son épouse, celui de la fille pour son père, celui de cette même Jahanara pour l'homme auquel elle ne pourra s'unir qu'en secret.



Je n'ai pas lu les deux premiers livres d'Indu Sundaresan... je pense qu'ils vont bientôt venir prendre place dans ma liste. Même si j'ai trouvé parfois quelques longueurs, notamment au cours de la description minutieuse de la construction du Taj Mahal, je ne me suis jamais lassée. Le style d'écriture est alerte et les rebondissements bienvenus pour relancer l'intérêt et l'envie de connaître le destin de cette "princesse de l'ombre", bien attachante.
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La Vingtième Epouse

J ai vraiment aimais cette histoire , je le trouve très bien écrit , en même temps je trouve cette histoire passionnante et triste a la fois



Je vous conseille de le lire sans hésiter
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La Splendeur du silence

Sam, américain, vient de rejoindre Rudrakot, une ville de l'ouest de l'Inde, car son frère Mike y a disparu mystérieusement. Sam est aussi militaire et fait partie des Rangers de Birmanie basés en Assam et revient d'une mission où il a été blessé.

À Rudrakot, il demande à être logé chez l'agent politique Raman, un "indigène" qui vit avec ses enfants Mila la fille et Kiran et Ashok les garçons.

Sam ne révèlera pas son vrai motif de son séjour dans cette ville, et mènera tout seul les recherches pour retrouver son frère, en essayant de ne pas trop s'approcher du régiment des anglais.



4 jours uniquement où la venue de Sam à Rudrzkot réduira des destins comme après un ouragan. Le roman nous prend également conscience de la ségrégation qui a eut lieu lorsque l'Inde était sous domination britannique, nous fait découvrir les derniers moments de règne des Princes, ..

Un magnifique roman qui mêle fiction et histoire, que je conseille à tous.
Lien : http://atasi.over-blog.com/2..
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Le Festin de Roses

Les + : une bonne suite du premier tome "La vingtième épouse", l'histoire est captivante et pleine de rebondissements. Une écriture fluide rend la lecture agréable. Par ailleurs, j'ai vraiment apprécié le fait que l'auteur précise en fin d'ouvrage les limites entre la réalité et la fiction, ce qui nous permet de connaître la vérité sur les faits.

Les - : quelques maladresses dans la traduction...
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Princesse de l'ombre

A travers ce livre, on parcourt l’existence de Jahanara, la fille de l’empereur de l’Inde Monghole, qui doit obéir aux dures obligations que lui impose l’étiquette. Après la mort de sa mère, les affaires d’État reposent sur ces épaules. A la lecture du résumé, j’avais imaginé qu’on suivrait l’adolescence et le début de la vie de femme de cette princesse hors du commun mais non : on suit toute sa vie jusqu’à la fin du roman où elle a peu près 50 ans. Cela m’a un peu frustrée car j’ai trouvée la première partie du roman très longue. L’auteure insiste beaucoup sur la période de deuil qui suit la mort de la femme préférée de l’empereur. Jahanara a donc moins de 20 ans pendant toute cette partie et en à peine 200 pages, l’auteure lui fait vivre 30 ans.
Lien : http://sunset-avenue.herobo...
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