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Critiques de Isabel Kreitz (35)
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L'espion de Staline

Bof bof (mais ça fait pas 250 caractères ça !).

J'ai pas été emballé par cette histoire d'espion, Richard Sorge qui a pourtant eu une histoire hors du commun. Je sais pas, pas accroché au dessin noir et blanc, du mal à m'y retrouver entre les noms et les personnages.
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L'espion de Staline

Ce roman graphique au crayon représente un énorme travail. D'intérêt historique, il attire notre attention sur un espion russe infiltré chez les allemands en Chine et au japon qui a obtenu des renseignements de premier ordre pendant la seconde guerre mondiale. Cet ouvrage décrit les années les plus dangereuses de sa vie, ses relations au sein de l'ambassade d'Allemagne au Japon et son réseau. Une recherche qui apporte un peu de lumière sur un homme de l'ombre "Richard Sorge".
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L'espion de Staline

La BD est un bon moyen de faire connaître des épisodes et des personnages peu connus de l'Histoire.

Dans l'Espion de Staline en 2010, l'allemande Isabel Kreitz fait revivre en noir et blanc , avec un certain suspense, un certain Richard Sorge. Cet allemand né en 1895, ancien combattant de la 1ere guerre mondiale, a choisi dans les années 1920 de rejoindre l'URSS. Les services de renseignement soviétiques l'envoient en Chine en 1930 puis au Japon en 1933. Il réussit pendant 8 ans à s'incruster dans l'ambassade allemande à Tokyo. En octobre 1941 il est arrêté par les services japonais qui ont démantelé le réseau Sorge qui s'était aussi implanté dans les hautes sphères du pouvoir japonais.

Comment les allemands n'ont ils rien vu pendant toutes ces années ?

Sorge semble avoir prévenu Staline de l'imminence de l'attaque allemande en juin 1941? Pourquoi Staline n'en a t il pas tenu compte ?

La personnalité de Sorge était très particulière : son goût pour l'alcool et les femmes a sans doute joué dans sa chute. Il meurt en 1944 en prison au Japon.

Dans les années 50 il devient un héros national en ex RDA.

Curieuse histoire. Curieuse époque que ces années 1930 1940.
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Haarmann, le boucher de Hanovre

Fritz Haarmann, alias « Le Boucher de Hanovre », est l’un des tueurs en série les plus ignobles qu’ait connu l’Allemagne. Ce psychopathe allemand attirait des jeunes hommes chez lui, les violait, les tuait, revendait leurs vêtements et découpait les cadavres afin de revendre la viande au marché noir. Il avouera finalement avoir assassiné vingt-quatre personnes.



L’écrivain allemand Peer Meter (« l’Empoisonneuse ») invite à suivre le quotidien du tueur, détaillant sa méthode de chasse et l’incroyable routine qui accompagne ses méfaits. L’auteur reste cependant très distant, se contentant d’un rôle d’observateur qui pourra déranger certains lecteurs. Le récit nous plonge dans l’Allemagne de l’entre deux guerres, au début des années 20, dans un pays fortement affaibli par la première guerre mondiale. L’auteur met également en avant l’incompétence des forces de l’ordre vis-à-vis des actes ignobles de cet homme connu des services de police et des asiles psychiatriques et qui fut souvent dénoncé par de ses voisins.



Au niveau du graphisme, il faut souligner l’excellent travail d’Isabel Kreitz (« L’espion de Staline »). Son dessin noir et blanc colle parfaitement à la noirceur de l’époque et du récit. Ses planches très travaillées sont somptueuses et dégagent une atmosphère glauque et crasseuse qui s’installe au diapason de cette histoire sordide.



Un dossier en fin d’album, retraçant la véritable histoire de ce tueur permet de prolonger l’horreur de ce one-shot encore un peu plus longtemps.
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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L'espion de Staline

En ce jour du 8 mai 2010, on fête le 65 ème anniversaire de la victoire sur l'Allemagne nazie et son idéologie nauséabonde. On oublie souvent que cette victoire est surtout liée à l'avancée des troupes russes qui ont payé un lourd tribu dans cette guerre soit à peu près 20 millions de victimes sans compter les nombreux blessés et mutilés. Notre vision occidentale célèbre surtout en effet la victoire de nos alliés.



Pourtant, un espion à la solde de Staline avait prévenu que le 20 juin 1941, la Wehrmacht déclencherait une offensive sans précédent. Cependant, le maître du Kremlin ne prêta guère attention se retranchant derrière le pacte de non-agression signé en catimini un an plus tôt.



Isabel Kreitz, une auteure allemande, nous dévoile les derniers mois de cet espion célèbre à savoir Richard Sorge. Il faut dire que Staline ne fera pas deux fois la même erreur quand son espion lui livrera une autre information capitale qui lui permettra de gagner la guerre en mettant le paquet sur un seul front pour résister à l'envahisseur.



Cet espion était en effet en poste à l'ambassade allemande de Tokyo où tous les regards du monde occidental étaient tournés pour voir ce que ferait le Japon impérialiste. En tout cas, c'est une aventure passionnante basée sur des faits réels. On vit véritablement au milieu de ce microcosme allemand retranché au Japon sans espoir de retour.



Par ailleurs, ce n'est pas pour rien que l'auteur a gagné le prix de la meilleure dessinatrice allemande au festival de la bd d'Hambourg. Son trait en noir et blanc est fin et élégant. La narration est intelligente. C'est une bonne bd historique comme on en fait peu sur le marché.



A conseiller surtout pour ceux qui ne connaissent pas la légende de cet espion parmi les plus célèbres du XX ème siècle.
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Haarmann, le boucher de Hanovre

♥ 1er coup de coeur de l'année 2019 ♥

*

Quand on ressort l'histoire d'un serial-killer méconnu

*

Pris cette BD à ma médiathèque cette après-midi. Lu dans la foulée.

En une lecture nerveuse et presque sans respirer, aux yeux ouverts "comme des soucoupes", la gorge nouée, presque la nausée en ces deux heures d'intense émotion.

*

Je ne connaissais vraiment pas cette histoire sordide de ce sérial killer, Fritz Haarmann, le boucher de Hanovre des années 30.

Cet homme de 45 ans ayant tué, démembré, disséqué 24 jeunes gens presque sous les yeux de la police locale ! Et cerise sur le gateau, ayant vendu de la viande fraîche et vêtements masculins au marché noir.

Ce fait-divers n'aura pas fait couler beaucoup d'encre à l'époque de l'entre-deux-guerres. Effectivement, la corruption dans la police était de mise et Mr Haarmann travaillait pour eux en tant qu'indic !

*

Je trouve que cette histoire vraie a été très bien adaptée. L'absence de couleurs en quadrichromie donne le ton sombre. Pas de rouge sang, uniquement un crayonné plus appuyé qui donne cette profondeur et cette horreur. Un graphisme hyper réaliste, des détails essentiellement architecturaux (notamment dans le décor urbain, maisons, ponts...) m'ont laissé admirative pour le travail de l'illustrateur. J'apprécie énormément toute cette précision dans le trait. L' effet de lumière (par exemple le soleil qui éclaire à travers les fenêtres) est très bien rendu, avec juste un coup de crayon ! Et les mouches qui apparaissent de temps en temps quand la viande se dégrade, c'est d'un glauque bien placé!

*

Un récit horrifique (et malheureusement véridique) retraçant les dix-huit mois de ce tueur en série allemand, est bien documenté, fidèle et sans jugement.

Ce n'est qu'au terme de l'arrestation qu'on se rend compte de la folie sous-jacente de cet homme.

Petit bonus intéressant: en post-face, le dossier regroupant l'anamnèse, l'explication du procès, diverses photos des lieux, et même le nom des victimes.

Les auteurs ont évité le sordide, ils nous ont juste raconté le quotidien de mr Haarmann ainsi que l'implication (ou évitement, selon de quel côté on se place) de la police.

*

Une leçon d'Histoire effroyable sortie des cartons des coulisses de la police. Avec près de 30 à 40 victimes, Fritz restera à jamais dans les annales des plus grands sérial-killers.....
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Haarmann, le boucher de Hanovre

Voilà un fait divers du début de siècle en Allemagne qui ne laisse pas indifférent et qui défie l'entendement.

Même si le livre est étayé de tous les éléments rassemblés par l'enquête et par les aveux du meurtrier, il reste quand même quelques éléments inconnus, notamment sur les complicités actives ou passives.

Les auteurs allemands ont fait le boulot, comme on dit, mais je n'ai pas particulièrement été séduit par le dessin: question de style et de goût. J'avais aussi du mal à distinguer les différents personnages ce qui complexifiait la lecture....



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Haarmann, le boucher de Hanovre

Ach Mann ! (non mais comme ça, c'est fait, on en parle plus), le boucher de Hanovre. Bon tout le monde sait plus ou moins qui c'est et au pire les autres critiques le décrivent assez bien, inutile d'y revenir, on a bien compris que ce "boucher", il louchait plus du côté de Jean Yanne que du sympathique Didier de Crève Saucisse.



Bref, donc, un des pires serial killers que l'Allemagne ait enfanté, cette BD restitue plutôt bien les faits, à quelques détails près, il me semble par exemple que l'arrestation de Haarmann n'a pas exactement eu lieu comme décrit dans l'album, d'autres petites libertés prises avec l'histoire n'en font toutefois pas une oeuvre de fiction parce que ce que nous raconte Peer Meter, ce sont bien des faits, froids, réels... sanglants. Y'a de la documentation derrière cette oeuvre et ça fait toujours plaisir de pas être pris pour des jambons (mais que je suis drôle) sous prétexte de bande-dessinée, art mineur, ouvrage pas sérieux nianiania... ben non, là c''est du sérieux, du lourd et alors le tout adjoint au magnifique (pas d'autres mots) dessin d'Isabel Kreitz... On se croirait presque à traîner ses guêtres avec Herr Haarmann, c'est limite si on lui en achèterait pas un peu de sa viande devenue tellement impossible à dégoter sur le marché régulier.



Bref, une oeuvre maitrisée, réussie de bout en bout où on s'en paye une bonne tranche historique. Finalement, on souhaiterait que ce duo s'attaque à un livre de Bourgoin et nous le régurgite à sa sauce artistique.
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L'espion de Staline

Bande dessinée de presque 250 pages sur Richard Sorge, espion à la solde de Staline introduit à l’ambassade nazie de Tokyo de 1933 à 1942. Un de ses plus hauts faits d’arme est d’avoir pu prévenir que le Japon n’avait aucune intention d’attaquer l’URSS alors que l’opération Barbarossa avançait tel un rouleau compresseur dans les plaines ukrainiennes en direction de Moscou. Staline pourra alors rappeler les troupes stationnées en Sibérie et opérer la contre-attaque qui commencera sur les bords de la Volga à Stalingrad pour ne s’arrêter qu’au bord de la Spree à Berlin.

Cette BD nous révèle un personnage par trop méconnu de ce côté de l’ancien rideau de fer : fort en gueule, séducteur, hâbleur, tout en panache et adepte de la dive bouteille, Sorge est fait de cette étoffe si prisée des héros romanesques.

Mais cela n’a pas marché pour moi pour deux raisons principales qui au final découlent l’une de l’autre :

- J’ai éprouvé la plus grande difficulté à distinguer les différents protagonistes de cette histoire. Il me semblait que toutes les femmes européennes se ressemblaient et que tous les Japonais étaient issus d’un clonage. Etrangement le même personnage pouvait aussi bien être un complice qu’un ennemi la page suivante …

- En conséquence, je n’ai pas compris grand-chose aux péripéties de notre héros et que le scénario m’a semblé au final confus.

Je ne peux toutefois nier que ma lecture ne s’est pas effectuée dans des conditions optimales et que la canicule a peut-être obscurci mon jugement …

Prenez donc cet avis comme s’il provenait d’un lecteur sous influence …

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Haarmann, le boucher de Hanovre

La Leine, rivière passant sous les ponts de Hanovre, asséchée, quelle macabre surprise lorsqu'on découvre au fond de son lit des tas d'ossements. Tous humains. Tandis que la population s'affole quant à la provenance de tous ces os, le commissaire Müller fait aussitôt taire la rumeur d'un éventuel éventreur qui sévirait à Hanovre en sous-entendant que ce sont les victimes du typhus. Le docteur Schackowitz décompte pas moins de 20 fémurs, provenant tous de jeunes hommes que l'on a découpé à la scie et dont on a oté la chair des os. Aucun doute quant à l'éventuel tueur en série...

De son côté, Fritz Haarmann prend du bon temps avec son ami, Hans Grans. Dès la petite affaire terminée, le jeune Hans va fouiller dans le placard de Haarmann, s'étonne encore qu'il ait à nouveau tant de viande et s'extasie devant une belle veste quasiment neuve lorsqu'une voisine frappe et entre. Elle vient de nouveau chercher de la viande. Fritz Haarmann lui offre pour 95 pfennings ce qu'il dit être de la viande de cheval et une paire d'os de veau que la femme refuse aussitôt à cause de sa couleur si blanche. Elle repart gaiement, prenant déjà rendez-vous et lui rappelant qu'il ne l'oublie pas dès lors qu'il aura de nouveaux vêtements pour ses jeunes enfants. Haarmann se fait ensuite surprendre par la voisine du dessus au moment où il jette un seau plein dans la rivière...



Fritz Haarmann, surnommé le boucher de Hanovre, reste l'un des plus grands tueurs en série avec à son palmarès plus de 20 victimes, de jeunes hommes violés, découpés puis évidés au cours des année 1923-1924. Le tout dans son appartement dans un quartier de la vieille ville, au nez et à la barbe des voisins. Seul l'un d'entre eux, le marchand de tabac qui faisait face à la demeure de Haarmann, se douta dès le début que quelque chose d'étrange s'y passait. Faisant commerce des corps dont il revendait la chair en tant que viande animale, il vendait également les vêtements dont il dépouillait les garçons. Il ne fut nullement inquiété par la police et pour cause, il en faisait partie en tant qu'indic! Il avait même obtenu une carte officielle. Il sera jugé en 1925 et incriminé pour 24 des 27 meurtres, même s'il en avouera entre 50 et 70.

Dans cet album sombre, inquiétant et oppressant, l'auteur raconte les faits tels qu'ils ont été relaté dans la presse, ne faisant nullement le procès de ce tueur mais dénonçant tout de même l'incompétence de la police qui préféra ignorer les antécédents psychiatriques d'Haarmann et profiter du commerce de ce dernier. L'on fait des découvertes de plus en plus macabres et incroyables, accentuées par le documentaire en toute fin de l'album qui retrace le parcours de ce boucher et de ses éventuels "complices" qui ont fait silence, qui énumère la liste des 24 jeunes hommes qui sont passées entre ses mains et nous montre quelques photos. Le trait charbonneux, tout en nuance de gris d'Isabelle Kreitz, est plus que jamais sombre, créant une ambiance glaciale et malsaine.

Un album saignant à couper au couteau...



Haarmann, le boucher de Hanovre... m'en fous, j'suis végétarienne!
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Haarmann, le boucher de Hanovre

Envie de vous payer une bonne tranche, alors Haarmann, portant le doux sobriquet du boucher de Hanovre, devrait facilement répondre à vos attentes.



Récit saignant s'il en est, celui d'Haarmann défie l'entendement.

Tueur en série prolifique - une vingtseptaine de jeunes hommes à son actif - , cet aimable tripier notoirement connu sur la place publique pour ses penchants homosexuels mais surtout sa faculté quasi surnaturelle à vous approvisionner en viande fraîche, en ces temps de disette que sont l'entre-deux guerres (1924), aura marqué les corps et les esprits.



Les corps, forcément, puisque l'ami Fritz dépeçait allègrement tout jeune amant prépubère passant à portée de son égoïne. Sa vie fut sciante au possible, surtout vers la fin lorsqu'il s'est agit de faire face à la faiseuse de veuve à l'âge encore vert de 45 balais.



Les esprits, ensuite, car si quelques péquins moyens se doutèrent bien de l'étrangeté de ses agissements, cet indicateur pour la police fut rarement mis sur le grill et ne dut son arrestation qu'à un concours de circonstance. Pour une fois qu'il en décrochait un…



Ce récit horrifique retrace intelligemment les agissements de ce besogneux tueur en série Allemand, sans jamais tomber dans le voyeurisme ni dans la surenchère, tout en évoquant les conditions de vie misérables d'une population en pleine République de Weimar.



Avec près de trente victimes au compteur, Fritz entrera définitivement au Panthéon des grands malades célèbres même si la grippe espagnole lui tiendra à jamais la dragée haute. On saluera cependant son évidente volonté de bien faire...



Un récit bicolore foncièrement sombre au trait hyper travaillé, un petit fascicule final retraçant sa vie, son œuvre, histoire de rêver encore un peu, ce Vampire de Hanovre mérite largement le détour, ne serait-ce que pour la leçon d'histoire, aussi effroyable soit-elle.





Haarmann, le boucher de Hanovre, sur place ou à emporter ?
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L'espion de Staline

Tokyo. 2nde guerre mondiale. Les contemporains de Richard Sorge reviennent sur leurs rencontres et échanges avec cet homme, journaliste avec porte ouverte à l'Ambassade d'Allemagne de la capitale nippone, militant communiste à l'insu de tous et espion pour Staline, Abandonné par Staline qui n'a jamais pris au sérieux l'annonce de l'invasion de la Russie par l'armée hitlérienne, Sorge est démasqué et exécuté par les services secrets japonais.

Un roman graphique très documenté, au trait hyperréaliste en noir et blanc, qui fait revivre Sorge, allemand antinazi, et ses contemporains comme Ott, l'ambassadeur d'Allemagne ; Clausen, complice et collègue de Sorge ; Eta Harich-Schneider, pianiste et amante du héros.
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L'espion de Staline

Un album en noir et blanc qui raconte l’histoire de Richard Sorge mais montre surtout, par un beau travail au crayon, une ambassade d’Allemagne au Japon convertie au Nazisme, dont les membres doivent s’assurer de la collaboration du Japon contre l’URSS que l’Allemagne s’apprête à lâcher, le tout en gardant une vie mondaine de salon… L’histoire est présentée comme les souvenirs de la pianiste, racontés des années plus tard, et insiste finalement plus sur les frasques de Sorge que sur son activité d’espion (Staline refuse de le croire quand il lui fait savoir que l’Allemagne va lâcher le pacte germano-soviétique). Une histoire intéressante également éclairée par le dossier documentaire en fin d’album.
Lien : http://vdujardin.com/blog/kr..
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Haarmann, le boucher de Hanovre

Hanovre, dans les années après la fin de la Première Guerre Mondiale. Un des bras de la rivière Leine, qui traverse la ville, doit être asséché suite à la découverte de plusieurs os humains. Mais la découverte ne s'arrête pas là : le lit de la rivière en comporte encore beaucoup et la police se fait discrète en faisant croire à des victimes du typhus. Pendant ce temps, dans la vieille ville, Fritz Haarmann et son ami et amant Hans Grans discutent des prochaines affaires qu'ils pourraient vendre au marché noir. Haarmann fournit régulièrement de la viande et des saucisses à plusieurs familles des environs et à des commerçants et il approvisionne Grans en habits d'homme ou d'enfant, ces derniers étant très recherchés. Haarmann va donc sur son lieu de chasse habituel : la gare, où il aborde des jeunes garçons seuls pour les ramener chez lui avant de les tuer mais malgré les plaintes de certains dans l'entourage d'Haarmann ou des parents des garçons disparus, la police ne semble pas s'intéresser à l'homme …

C'est encore un album qui aborde un tueur en série plutôt méconnu qui a sévit en Allemagne entre les deux guerres et qui a pourtant un impressionnant tableau de chasse à son actif. C'est tout d'abord le dessin crayonné, aux tonalités gris sombre qui m'a le plus marquée : c'est soigné, réaliste, riche en détail, avec des décors bien restitués et des personnages reconnaissables et expressifs. Je craignais pourtant de m'y perdre avec tous ces moustachus (c'était la mode) mais non, j'ai identifié tous les protagonistes sans problème. L'histoire est fascinante et effrayante en même temps : Haarmann vaque à ses occupations sans que personne ne se pose de questions et surtout pas la police. Celle-ci frise d'ailleurs l'incompétence flagrante car elle ne s'inquiète pas lors des plaintes des parents des disparus. Cet aspect de l'histoire, qui a permis à Haarmann de sévir pendant plusieurs années, est glaçant. Il y a aussi le côté « viande vendue » par Haarmann qui est assez horrible car rien n'a été prouvé dans un sens ni dans l'autre quant à son origine (mais probablement que cela arrangeait bien la police !). Dans l'album, le doute n'est pas permis et je pense que les auteurs ont opté pour l'origine logique et inévitable. Cette vente au marché noir était d'ailleurs typique de cette Allemagne vaincue qui avait du mal à se relever et où les gens étaient prêts à ne pas se poser de questions sur ce qu'ils mangeaient. Le désespoir et la misère étaient monnaie courante et expliquent aussi pourquoi Haarmann a réussi à passer inaperçu. J'ai trouvé que cet aspect était bien rendu dans l'album. Un dossier complète l'ensemble avec plus d'infos sur Haarmann et sur d'autres personnages apparaissant dans l'album. A mes yeux, c'est une lecture de qualité, tant au niveau graphisme qu'au niveau historique et documentaire.
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Haarmann, le boucher de Hanovre

Un album en noir et blanc qui raconte l’histoire de Fritz Haarmann, tueur en série allemand, histoire résumée en texte à la fin de l’album, avec une liste des 24 victimes reconnues. L’album insiste sur la prédation des jeunes hommes, les viols, la découpe des cadavres, la revente de leurs vêtements et de viande (en morceaux ou transformée en charcuterie) dont il est plus que suggéré qu’il s’agit de celle des victimes. Le dessin est sombre, plein de détails sur les rues de Hanovre, la foule, l’intérieur de l’appartement de Haarmann. Un très bon polar graphique historique…
Lien : http://vdujardin.com/blog/me..
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Haarmann, le boucher de Hanovre

Une effrayante mais bonne adaptation d’un fait réel mêlant innocence et atrocité.
Lien : http://www.bdencre.com/2014/..
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Haarmann, le boucher de Hanovre

Haarman, le boucher de Hanovre, a ceci de terrible qu'il s'agit d'une histoire vraie. Dans le cadre de la république de Weimar, Hanovre fut en effet la scène d'une série de crimes atroces que l'apathie et l'incompétence policière ne surent pas arrêter à temps. Autant en règles générales je n'ai pas de difficulté avec la violence, même inspirée de faits réels en littérature, autant j'ai ici atteint ma limite. Peut-être à cause du média: le trait, superbe, porte tout à fait la noirceur de l'histoire et nous frappe avec violence. Peut-être à cause de l'atrocité de la chose, rarement égalée (encore heureux).

Je ne dis pas que c'est une mauvaise BD: elle ne m'aurait pas autant retournée si c'était le cas, et je ne suis pas prête de l'oublier ! Il est simplement à noter que ce n'est pas pour moi, et que ce n'est pas non plus à mettre entre toutes les mains: pour public averti, donc.

A noter : il y a un petit dossier historique à la fin de la BD, assez bien fichu, et qui permet d'en savoir un peu plus d'un point de vue historique.
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Haarmann, le boucher de Hanovre

I s'agit tout simplement de la mise en images de la véridique histoire du Boucher de Hanovre qui dans les années vingt trucida sans doute plusieurs dizaines de victimes.

Notre homme aimait bien les jeunes garçons et les aimait au point de les découper en tranches.

En cette période trouble la Germanie vivait des moments difficiles, et Fritz Haarmann ne manquait pas d'approvisionner fort aimablement ses voisins reconnaissants en viande fraîche. Et tout cela quasiment sous les yeux de la police puisque Fritz Haarmann était pratiquement assermenté par les condés de Hanovre pour qui il jouait les indics.

Autant vous dire que les desseins de Herr Haarmann étaient encore plus sombres que les dessins de Isabel Kreitz et les dialogues de Peer Meter qui sont tous deux aux commandes de cette remarquable BD.

Et vous l'aurez compris, mieux vaut attaquer cet album l'estomac vide ... ou au contraire déjà bien rempli ? Enfin, chacun fera comme il le sent.

Les dessins justement sont admirables et rendent particulièrement bien l'ambiance glauque des petites rues de Hanovre. Histoire, ambiance, suspense, tueur en série, ... tout est au rendez-vous pour un bon moment de lecture.

L'album se termine par quelques pages sur la vraie histoire (Peer Meter est spécialiste des tueurs en série) et il est fort intéressant de parcourir ces quelques lignes historiques après avoir dévoré la BD, façon de se dire finalement : purée, tout cela était donc bien vrai ...


Lien : http://bmr-mam.blogspot.fr/2..
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L'espion de Staline

EXTRAIT "Voici une biographie allemande d'un personnage historique, l'espion qui avait annoncé à Staline l'attaque surprise d'Hitler. Si vous vous souvenez de vos cours d'histoire, il n'y aura guère de surprises, Staline n'y a pas cru. Ce qui est intéressant, c'est d'abord le personnage complètement atypique de Richard Sorge, un homme qu'on a du mal à imaginer en espion. On sait que James Bond est une caricature, et l'on pensait les agents secrets discrets et neutres. Celui-ci n'est rien de tout ça."
Lien : http://www.chroniquesdelinvi..
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Haarmann, le boucher de Hanovre

EXTRAIT: "Alors oui, vous l'aurez compris, on est dans un récit assez glauque, qui mêle pédophilie, nécrophilie et cannibalisme. Plus une petite dose de corruption histoire d'alléger le propos. Mais le pire, c'est sans doute que cette histoire est vraie. Elle est réellement arrivée, Haarmann a été jugé et condamné à mort pour vingt-quatre meurtres. Ce récit nous montre un peu comment il a pu procéder, quels étaient ses soutiens et sa psychologie. A ce titre, les auteurs jouent finement."
Lien : http://www.chroniquesdelinvi..
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