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Citations de Isabelle Aupy (111)


La femme de l'administration a logé chez le professeur. Il avait laissé tomber son costume, le vent l'avait de nouveau décoiffé, mais tout de même, il avait changé. C'était dans sa façon de nous dire les choses. Il parlait le "convaincu". C'est une lange étrange ça, le "convaincu", une langue à sens unique faite des mêmes mots que nous, mais un peu différente : elle ne connaît pas les points d'interrogation. Et puis, c'est une langue qu'on ne remarque pas sur le coup. Elle change celui qui la parle, ça oui, elle le transforme, et quand on s'en rend compte, c'est déjà trop tard.
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À ce moment, je n’aurais pas su dire si on en avait besoin de nos chats. Est-ce qu’on a besoin des nuages dans le ciel, des papillons au printemps ou des mouettes sur le port ? Sans doute que s’ils sont là, c’est qu’il y a une bonne raison. Sans doute que non, on en a pas besoin, que oui, on peut vivre sans. On arrivait à vivre sans nos chats, mais on n’en avait pas envie.
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Il m’a choppé le coeur avec un regard par en
dessous.
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Il y a un temps pour certaines histoires, un moment où on est prêt à les raconter, un autre où on est prêt à les recevoir.
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Elle était capable de vous dire vos quatre vérités, ça oui, mais au milieu, elle n’oubliait jamais les qualités . Quand d’autres confondaient honnêteté et intention de blesser, Gwen c’était la douche froide et le feu de cheminée dans la même personne. Je crois que ça rendait ses compliments encore plus savoureux, comme un petit goût d’authentique.
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Les chats, je les aime parce qu’ils ne sont pas soumis. Ils viennent parce qu’il le faut, non par habitude, de ne pas savoir où aller. J’ai réalisé qu’à la question « c’est quoi un chat pour vous ? », J’aurais du répondre : « un animal qui ne se tient pas en laisse ». J’aurais du répondre : « la liberté d’être soi ». C’est à ce moment que j’ai compris pourquoi c’était si important pour eux de changer le nom des chiens, de nous inciter à croire à des chats, de nous donner l’illusion de posséder les mêmes choses pour qu’elles nous manquent pas.
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Mais que sont des mots s’ils ne sont pas entendus?
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Bartók, je ne connaissais pas avant, mais c’est une musique qui sent les jours ternes, qui ne donne pas envie de danser, ça non. Une musique qui traverse la peau pour prendre place au cœur et montrer une douleur qui ne se voit pas. Je crois que ça me donnait une impression de misère.
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Ils nous avaient collé un intellectuel du continent, élevé à la terre ferme et au goudron, pas à l’eau salé.
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Les mots disparaissent, aspirés par les Poètes.
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Il parlait le « convaincu ». C’est une langue étrange ça, le « convaincu », une langue à sens unique faites des mêmes mots que nous, mais un peu différente : elle ne connaît pas les points d’interrogation.
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(…) je suis un homme à chat. J’aime leur indépendance, leur indifférence aussi. À l’époque, j’aimais surtout l’idée qu’ils venaient à moi quand ils le voulaient, d’égal à égal, pas de fidélité, habitude, ou parce qu’ils ne savaient pas où aller. Et sur notre île, on avait des chats, beaucoup de chats.
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Il était sympa le curé, pas trop pénible avec sa bible et le coude qui se levait facilement. Il s’imaginait bien que la plupart d’entre nous se pointaient le dimanche pour se réchauffer aux autres plus que pour l’homélie. Pour ma part, je m’en tenais à une fois par mois. Pas que je croyais à grand chose à part la mer et le vent, mais bon, dans le doute, vaut mieux pas avoir d’ardoises.
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Même si elle était partie depuis longtemps, même si j’étais seul depuis longtemps, je n’ai pas oublié ce que c’est quand le prénom de l’autre devient un sentiment.
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Y avait la mer et ses tempêtes qui rythmaient les saisons ; y avait le vent qui vous prend au corps, qui vous rappelle que le monde existe, c’est important ça de sentir que le monde existe ; et nos chats qui ronronnaient comme la mer et le vent. C’était les trois instruments de la musique de notre île.
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À ce moment, je n'aurais pas su dire si on en avait besoin de nos chats. Est-ce qu'on a besoin des nuages dans le ciel, des papillons au printemps ou des mouettes sur le port ? Sans doute que s'ils sont là, c'est qu'il y a une bonne raison. Sans doute que non, on n'en a pas besoin, que oui, on peut vivre sans. On arrivait à vivre sans nos chats, mais on n'en avait pas envie.
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"Le rouquin, lui, j'ai vu tout de suite qu'il ne revenait pas. C'était un chat de nuit, un chat de sommeil plutôt, de ceux qui réchauffent le lit."
"C'était l'absence qui percutait, et le vide, on ne le tient pas par la main."
"Y avait la mer et ses tempêtes qui rythmaient les saisons ; y avait le vent qui vous prend au corps, qui vous rappelle que le monde existe ; et nos chats qui ronronnaient comme la mer et le vent. C'étaient les trois instruments de la musique de notre île."
""C'est normal, vous avez besoin de vos chats." Et nous, on l'a crue, parce qu'ils nous manquaient tellement qu'on ne voyait pas la différence entre envie et besoin, entre ce plaisir inutile et pourtant nécessaire, ce petit truc qui fait vivre, et ce qui nous est indispensable pour survivre comme manger ou boire."
"Elle était capable de vous dire vos quatre vérités, ça oui, mais au milieu, elle n'oubliait jamais les qualités."
"Oui, on venait ici trouver refuge, on fuyait le continent parce qu'on n'y arrivait plus, qu'on cherchait un mieux vivre, un mieux-être, ou pas forcément mieux d'ailleurs. On voulait trouver une manière d'être comme soi, tout simplement."
"Parfois, on se sent fatigué. Tout simplement fatigué. Dans ces cas-là, on n'est plus capable de penser correctement."
"Mais qu'importe, l'idée, c'est qu'au final on n'est pas comme les autres même si on se ressemble par endroit. L'idée, c'est surtout qu'on s'en fout d'être comme les autres."
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Elle a raconté de sa belle voix, avec de jolis mots, des mots de livres qui ne trébuchaient pas, qui ne se répétaient pas, qui coulaient tout seuls au contraire et qui vous rentraient dedans tout pareil, sans bousculer (…).
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A ce moment, je n’aurais pas su dire si on en avait besoin de nos chats. Est-ce qu’on a besoin des nuages dans le ciel, des papillons au printemps ou des mouettes sur le port ? Sans doute que s’ils sont là, c’est qu’il y a une bonne raison. Sans doute que non, on n’en a pas besoin, que oui, on peut vivre sans. On arrivait à vivre sans nos chats, mais on n’en avait pas envie.
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Le curé est arrivé en courant, les autres, je n’ai même pas vu leurs visages. C’est la doctoresse qui a pris les choses en main. Je crois que c’est dans leur métier, ça, de rester calme quand tout vous hurle qu’il faut paniquer au contraire. Ils doivent brancher un cerveau spécial pour les circonstances.
p.106
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Ils ont été abattus par des agents venus du continent.
Ils ont été capturés par des agents venus du continent.

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