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Critiques de Isabelle Aupy (129)
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L'homme qui n'aimait plus les chats

Dès les premières pages, je ne comprenais pas vraiment où l’auteure souhaitait m’emmener. C’est un univers assez spécial dans lequel je me suis plongé et qui finalement était plutôt agréable.



Plusieurs personnages assez atypiques construisent l’histoire et la font vivre. Des personnages assez différents les uns des autres.



Une histoire prenante avec un niveau d’écriture et style assez philosophique. Une façon de comprendre et de donner un sens à ce que l’on lit. L’auteure nous emmène donc sur une île assez spéciale que je vous invite à découvrir !



En résumé, c’est une bonne lecture que je vous conseille de découvrir. Une lecture fluide et agréable qui ne vous laissera pas indifférent à la fin du livre.
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L'homme qui n'aimait plus les chats

Un titre accrocheur « L’homme qui n’aimait plus les chats », une construction qui tient en haleine, un roman bref à classer aussi dans le genre de l’apologue, puisqu’il fait réfléchir sur l’importance de la vie en société, des constituants de sa richesse, des conséquences de l’emprise d’un pouvoir fort. Voilà les ingrédients d’une bonne lecture pour cet été, que je recommande vraiment. Un livre à la portée du plus grand nombre.
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L'homme qui n'aimait plus les chats

Etonnant récit / roman de 122 pages qui plonge un peu son lecteur dans une soirte de récit philosophque par la découverte d'une île et de ses habitants qui vont découvrir du jour au lendemain que toute la population féline de leur petit monde isolé de tout disparaît, alors même que jusque là la présence de chats leur était indifférente.



Nous voilà plongé dans un tout petit monde d'anti héros (curé, maitresse d'école, gardien de phare, poète et narrarteur entre autres...) qui face à l'acharnement de leur autorité publique à leur fournir des chiens qu'il  faut  prendre comme chat, vont se découvrir, s'interroger et organiser une certaine résistance... Qu'est ce ce qui peut rapprocher des êtres qui, jusque là vivait ensemble dans une certaine indifférence à s'unir face à l'inconcevable, l'absurde, un pouvoir public dirigiste.... un certain monde ubuesque...



Récit clair, description des personnages simple mais éclairante, la nature humaine revisitée et le contre -pouvoir institué en bon sens, cette petite société nous fait comprendre un peu mieux chacun de soi.
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L'homme qui n'aimait plus les chats

Très original petit livre, sorte de conte philosophique. Un homme déjà vieux, gardien de phare, raconte au petit-fils de celui qui l'a précédé dans cette fonction Thomas, décédé, l'histoire de l'île et de ses habitants.

"Merci à toi qui tiens ce livre entre les mains". Sympa, non?

Le vieux commence: Imagine une île avec des chats. Puis ils ont disparu, les gens ne s'en sont aperçus que peu à peu.

L'île sans les chats, c'était aussi bizarre...que la mer sans l'écume, çà faisait vide, un peu mort aussi. C'est un gamin qui a découvert le pot-au-rose : il a vu des gens du continent enlever les chats, méthode fourrière et les balancer dans des caisses .On a envoyé l'instituteur, arrivé récemment , sur le continent pour parler des chats. Il est revenu avec une femme de l'administration disant qu'elle comprenait qu'on avait "besoin" des chats et qu'on allait trouver rapidement une solution. Sont arrivées cinq cages, qui contenaient...des chiens! tous différents. Cinq habitants, les premiers sur la liste ont reçu un chien et une laisse. Mais on leur affirme que ce sont des CHATS.

Le narrateur, le poète anarchiste serbe, la veuve , le curé et l'institutrice en retraite se retrouvent en haut du phare, auprès du gardien pour discuter de cette étrange affaire.

Des agents ont remplacé les chats par des chiens dit la vieille institutrice, laissant entendre une inquiétude sur les conséquences. Le serbe explique que pour régner, il faut créer du besoin: les gens sont occupés à assouvir leurs besoins et perdent leur liberté, celle de dire: non, pas besoin. Quelques semaines plus tard chaque habitant de l'île avait un chien/chat. La dame de l'administration y veillait en insistant pour dire que c'étaient des chats. Le gardien de phare résiste, il avoue qu'il attend son fils et son frère ou sa sœur (sa femme, enceinte, est partie en urgence sur le continent pour sauver son fils et n'est jamais revenue). Gaël, le jeune qui avait assisté à l'enlèvement des chats a reçu un sharpeï et sa petite amie Juliette un fox-terrier: ils regardent leurs chiens et ne se regardent plus, ce qui rend triste le narrateur. Devant le phare a été posté un molosse contre le gré de Thomas qui fait ses bagages car" ils n'aiment pas qu'on pense différemment": il explique que les "sans chien" ont reçu contre leur volonté chacun un chien. le narrateur dit: un chat et s'aperçoit alors qu'il est contaminé:" j'ai pris conscience de ma façon de parler. Que pour moi, c'étaient devenus des chats et que je n'aimais plus les chats" (le titre) Il découvre qu'ils perdent la liberté d'être soi, on les fait taire, ces agents avaient mis des mots sur des besoins

que les îliens n'avaient pas et ils s'étaient laissés faire mais Thomas laisse le phare au narrateur pour partir en guerre, reprendre les vrais chats, symboles de la liberté et défendre son droit de vivre sur son île, son refuge.

Un jour lui et le serbe ont ramené des chats mais un chien monstrueux les a tués et le poète anarchiste s'est fait mordre en essayant de sauver un des petits félins. La toubib a tué le clébard par piqures.

Un jour le narrateur a lâché la laisse, suivi par Juliette et Gaël: trois chiens libres et trois personnes qui retrouvent leur humanité, tous ont suivi

Le livre s'achève sur une lueur d'espoir même si il fait beaucoup penser à l'extraordinaire Matin Brun.

Une découverte intéressante; une autrice à suivre; c'était son premier roman mais en mars 2020 vient d'en sortir un autre: le panseur de mots, toujours aux éditions du Panseur.
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L'homme qui n'aimait plus les chats

« L’homme qui n’aimait plus les chats » est un premier roman d’une nouvelle maison d’édition. C’est un roman atypique, je ne peux le classer dans une catégorie et c’est tant mieux, c’est tout le charme de ce roman. Le narrateur, un homme d’âge mûr habitant de cette île, raconte son île, ses habitants, leurs habitudes, leurs chats et raconte la disparition de ces chats et les interrogations qui vont avec. Puis des gens du continent viennent sur leur île leur apporter des « non-chiens », des chats comme disent ces gens là.



Dans ce roman, l’auteure montre du doigt le pouvoir des mots, de la persuasion. Mais aussi le pouvoir de la manipulation et celui de rébellion. Est mise en avant la liberté au sens large: la liberté de son propre choix, la liberté d’adhérer ou non au consensus, la liberté de s’opposer, la liberté d’être différent. Dans « L’homme qui n’aimait plus les chats », c’est la société qui y est décrite avec ses dérives, son pouvoir plus ou moins bien utilisé. Sur cette île, le pouvoir impose une chose à ses habitants et la plupart accepte d’agir comme cela leur est dit, c’est une soumission. Et il y a les autres qui ont compris et qui veulent pas, c’est une rébellion. Et tout cela a été créé par le pouvoir des mots, du langage, de l’affirmation d’une chose.



Il faut savoir rester soi, ne pas se taire, croire en soi et à ses connaissances. Il faut continuer d’apprendre, de vouloir savoir. Il faut garder son propre arbitre et conserver ses propres choix. « L’homme qui n’aimait plus les chats » est un roman intéressant et qui interroge, le but d’un livre!!


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L'homme qui n'aimait plus les chats

Un peu difficile pour moi de trouver les bons mots pour écrire cette critique, surtour après avoir fraîchement fini de lire ce court récit. Un récit bref mais tellement percutant. Une histoire qui m'a enfin redonné le goût de la lecture, un plaisir qui m'avait quelque peu quitté ces dernières semaines..



Je ne résumerai pas cet œuvre, cela n'a pas d'importance. Sachez simplement que vous trouverez à travers ses pages un temps qui est déjà le nôtre. Le vôtre et le mien. Qu'on s'en rende compte ou non.

L'homme qui n'aimait plus les chats c'est un peu l'histoire de vous, de moi ou des personnes qu'on croise dans la rue. Isabelle Aupy nous raconte simplement une dystopie, étrangement actuelle, avec une magnifique plume, une belle maîtrise de la langue française et des répliques subtilement humoristiques et une sincérité à la fois touchante et déconcertante.

On y retrouve l'actualité, la croyance, le savoir, la manipulation, les regards qui se perdent mais surtout l'Humain dans sa pluralité mais également dans sa singularité. Une singularité qui n'a pas besoin de se sentir seule, qu'elle n'a pas besoin de cha ger pour ressembler aux Autres, mais juste une diversité qui ne forme qu'Un.



Compliqué ? Non, pas tant que ça. Lisez ce magnifique bouquin, vous comprendrez et vous ressentirez bien plus encore qu'une simple compréhension.
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L'homme qui n'aimait plus les chats

Je referme ma septième lecture de cette sélection des 68 premières Fois… avec L’Homme qui n’aimait plus les chats d’Isabelle Aupy.



Une couverture originale, en trompe l’œil…

Une quatrième de couverture qui parle de filiation avec George Orwell que je connais bien et Franck Pavloff dont je n’avais jamais entendu parler…

Seulement 122 pages, pas un roman de l’envergure de 1984 mais plutôt une nouvelle dans la lignée de Matin brun, sur laquelle je me suis un peu renseignée…

Des personnages taillés au cordeau, véritables types au-delà des stéréotypes…



Isabelle Aupy cultive l’art de la métaphore et de l’allégorie ; en général, c’est une posture qui me plait assez.

Son écriture est fluide, économe. Le recours à la première personne accentue la force de la transmission d’un message. Il est ici question de manipulation et de résistance.

Ce récit relève de la nouvelle ou du conte philosophique et gagnerait sans doute à être entouré dans un recueil. Tel quel, il donne une impression de facilité, demanderait à être étoffé. Je le ressens comme une charpente, un canevas sur lesquels construire un texte plus solide ou alors, comme quelque chose qui pourrait être mis en scène, interprété...



Vite lu, en une heure et demie, peut-être moins…

Une impression d’inachevé.

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L'homme qui n'aimait plus les chats

Poser son pouce dans ce livre équivaut à s’assoir autour d’un conteur de talent. Pas moyen de s’éclipser avant la fin de l’histoire. Et pourtant, le texte applaudirait une telle audace. Discours, modes et soudains indispensables : un pas de côté et souvent le nouvel éclairage éclaire ! L’art de l’absurde sert le propos avec brio !
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L'homme qui n'aimait plus les chats

L’homme qui n’aimait plus les chats. Titre reçu d’une nouvelle maison d’édition, le Panseur. Premier abord, singularité de la jaquette. D’un jeu de lumière, on devine un texte qui apparaît et disparaît aussitôt, un peu à la façon dont les chats vont et viennent dans le récit.



Les chats. Tout un symbole. Animaux curieux, n’autorisant aucun maître, venant uniquement à leur bon vouloir. Les voilà disparus de l’île. Sans raison. Chacun se pose question, s’étonne, s’attriste de la perte des coquins. Un récit conté par un narrateur cherchant ses mots, alignant discours et questionnements. La poésie berce le récit, octroie moments de grâces. Avec le narrateur, on effectue une promenade sur l’île, on se laisse conter l’histoire des insulaires. Du lieu, de la temporalité, ces éléments sont absents, n’offrant aucun repère. Mais qu’importe. Il y a des allures de conte, de vieille tradition orale.



Survient le moment du changement. Des chiens apportés sur l’île, des remplaçants. Questionnement pour les uns, rapide acceptation pour d’autres qui musellent leur propre liberté sans conscience de l’abandonner. Chiens qu’on prétend être chats. Manipulation du langage. Aisance des syllabes tricotées pour assujettir les insulaires. C’est la manifestation d’un monde qu’on voudrait dompter. Île jouissant d’une trop grande liberté. Coule la rébellion dans le coeur de ceux qui n’ont pas oublié.



Les chats, félins indomptables.



Un roman étonnant. Une poésie qui se déverse à chaque page.

Un récit qui prend une forme différente à chaque lecture.

Conte.

Dystopie.

Émerveillement.

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L'homme qui n'aimait plus les chats

C’est un roman qui ne se résume pas, qui ne se raconte pas : à chacun d’y trouver ce qu’il fait résonner en lui : liberté, résistance, anticonformisme.



Mais sachez qu’il va être question d’ile, de chats, de chiens, de non-chats, d’humains, de courage, de relations, de vie et de liberté.



💝 Je dois reconnaitre que cette lecture était particulière, très différente de ce que je lis habituellement. Sous couvert du récit d’une anecdote de village, Isabelle Aupy nous emmène dans des considérations philosophiques sur la Vie et nos valeurs.

Loin d’être une spécialiste du genre, je trouve que ce livre est une métaphore très actuelle et même fortement engagé politiquement.



Il est difficile de parler d’un livre aussi atypique, de vous donner envie de le découvrir. J’ai peur de ne pas savoir le faire.

Alors je vous dirais simplement que si vous aimez les livres qui sortent de ce que l’on voit partout, que si vous voulez soutenir une jeune maison d’édition qui n’hésite pas à miser sur de jolies plumes, que si vous aimez les chats, que si vous aimez les îles et que surtout si vous aimez la liberté d’avoir le choix, ce livre doit rejoindre votre bibliothèque
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L'homme qui n'aimait plus les chats

Premier roman de l'auteure et Premier roman édité par les éditions le Panseurs.

Sur une île où tout le monde se connaît, tous les chats disparaissent soudainement. L'administration du continent décide alors d'offrir aux habitants un nouveau "chat".

Ce court roman aux allures de conte philosophique se lit rapidement. D'apparence simple, il amène finement le lecteur à réfléchir sur les dérives de la société et de l'individu, son conformisme, sa liberté de penser... Les exemples sont bien choisis pour pousser la réflexion (les maitres promenant leur chat tenu en laisse m'a fait penser aux personnes enchainés à leur téléphone portable), l'histoire est bien menée. Une très bonne lecture.
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L'homme qui n'aimait plus les chats

« Imagine une île avec des chats » Voici la première phrase du roman d’Isabelle Aupy.



C’est l’histoire d’un vieil homme, du curé, de la maîtresse d’école, du gardien de phare, du pêcheur et des autres habitants de l’île. Ils vont connaître un changement dans leur vie paisible et sans embûche. Ils habitent sur une île où les chats vont et viennent comme ils le souhaitent, des chats indépendants et libres... des chats! Un jour, les chats disparaissent. Arrivent sur l’île des agents, ils répartissent des chiens aux habitants, des chiens qui ne sont pas des chiens mais des chats, du moins... c’est ce que veulent faire croire les agents.



C’est une histoire courte qui engendre une grande réflexion pour le lecteur. Ce roman est un écho et une métaphore de notre société, il pose des questionnements intéressants, comme celui des croyances, de la liberté et de la manipulation par le langage. Le roman commence d’ailleurs par des citations de ces classiques que nous connaissons « 1984 » et « Fahrenheit 451 ». Cela en dit long ! C’est une histoire que j’ai dévoré en un rien de temps et que j’ai adoré ! C’est un récit original, agréable à lire, bien écrit, avec un sujet complètement actuel et abordé avec subtilité ! N’hésitez pas à vous le procurer !
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L'homme qui n'aimait plus les chats

Enorme coup de cœur pour ce roman , à la vue de ce petit livre bleu tout « «mignon », je m’attendais à un roman léger « sans prétention » mais j’ai l’impression d’avoir pris un ouragan en pleine figure , ce livre m’a boulversé , je n’avais pas ressenti ça depuis le roman de Georges Orwell 1984. C’est une lecture dont on ne sort pas indemne (dystopie). Je ne connaissais pas cette auteure ni la maison d’éditions mais je vais m’y intéresser fortement …
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L'homme qui n'aimait plus les chats

Un titre pareil ne pouvait que m'attirer. Comment ça, ne plus aimer les chats?



" J'aime leur indépendance, leur indifférence aussi. A l'époque, j'aimais surtout l'idée qu'ils venaient à moi quand ils le voulaient, d'égal à égal, pas par fidélité, habitude, ou parce qu'ils ne savaient pas où aller." (fichtre, ce narrateur connaît mon chat)



Alors, imaginez au départ une île avec des chats. Une île qui m'a fait penser à Ouessant, Groix, avec phare, pêcheurs, petite école, curé, petits magasins, où tout le monde se connaît.



Sauf qu'un jour les chats ont disparu! Et l'on a proposé aux habitants des chiens, en leur expliquant bien que ce sont des 'chats', en bien mieux n'est-ce pas. Certains acceptent, et les voilà qui baladent leurs animaux en laisse comme il faut, d'autres résistent.



"Un travail qui ne fabrique rien ou qui ne rend service à personne, ce n'est pas un métier." Voilà l'avis du narrateur sur ces gens qui leur amènent les chiens. Ces gens "parlaient le convaincu, une langue à sens unique faite des mêmes mots que nous, mais un peu différente : elle ne connaît pas les points d'interrogation."



Parmi les récalcitrants, Sergueï, qui n'a pas oublié son passé à l'Est:



"Pour contrôler individus, il faut faire croire au besoin, même quand il n'a pas, surtout quand il n'a pas. On dit besoin acheter voiture, pas possible vivre sans; Il voudra voiture plus que bonheur, car voiture devient bonheur. On dit besoin téléphone, mais pas un vieux, un neuf, beau, dernier modèle. Et on dit bonheur dedans. Lui besoin , pas possible de faire sans. Et comme ça pour tout. Pour manipuler, il faut pas obliger, mais inciter."



Les habitants de l 'île qui vivaient tranquilles et heureux vont-ils retrouver leur liberté d'être? On le saura en lisant ce roman-fable.
Lien : https://enlisantenvoyageant...
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L'homme qui n'aimait plus les chats

Pour le premier avis, nous allons parler de L'Homme qui n'aimait plus les chats.

Dans ce roman, Isabelle Aupy nous emmène sur une île peuplée de chats. Certains sont totalement libres de leurs allées et venues, tandis que d'autres préfèrent rester dans une maison, bien au chaud. Nous rencontrons par ailleurs notre protagoniste, qui ne sera pour nous qu'un simple "je" et grâce auquel nous entrons dans le quotidien de cette petite île peuplée de chats.



"Puis, ils ont disparu, sans qu'on le voie vraiment d'ailleurs... C'est le problème avec les chats, ils sont tellement libres qu'on a mis du temps à remarquer leur absence, ou que leur nombre diminuait doucement."



Le roman tourne autour de cette fameuse disparition. Petit à petit, les chats disparaissent, sans que personne ne sache comment, ni pourquoi. C'est une île, alors comment peuvent-ils s'en aller ? Une habitude est rompue, un mode de vie est brisé. Jusqu'à ce que les habitants du continent débarquent, leur offrant quelque chose d'inédit : des chiens. Oui, mais attention ! Des chiens, qu'ils surnomment "chats", afin que les habitants retrouvent leurs habitudes, sans se poser trop de question...



Et c'est là que ce roman devient brillant. Notre protagoniste, comme nous, n'est pas dupe. Un chien n'est pas un chat. Pourtant, aux fils des pages, l'auteure nous donne des arguments, montrant que les deux ne sont pas si différents... Tant et si bien que l'on finit par y croire ! Cette articulation philosophique des habitudes finit par nous convaincre nous aussi. Ce qui montre à quel point le langage est puissant. Il peut créer des habitudes, les défaire, les changer, ou bien créer des barrières, même sur une petite île.



Un roman brillant donc, qui fait réfléchir sur notre société et notre façon de penser.

"Ce mot était sorti. Des "non-chiens". Je ne l'oublierai pas ce mot."
Lien : https://laboitealettres.weeb..
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L'homme qui n'aimait plus les chats

Il s'agit là d'un récit qui a pour objectif de pousser à la réflexion philosophique, je vous rassure rien de compliqué, et au contraire l'écriture et les métaphores sont accessibles et à la portée de tous.



L'autrice peint un décor dystopique dans lequel j'ai immediatatement pris place. L'idée de mettre en scène des chats sur une île est intriguante et intéressante. Mais voilà, la métaphore met le chat en scène pour avertir le lecteur sur l'influence, la manipulation et le manque de liberté.

Un sujet exploité d'une très belle façon tant le texte paraît être un conte philosophique.



L'autrice décrit un univers dystopique qui m'a intrigué. Utiliser les animaux de compagnies pour mettre en lumière des questionnements philosophique, il y a de quoi intéresser. Isabelle Aupy touche immédiatement l'affecte pour justifier son propos et ainsi faire participer le lecteur. La manipulation et la liberté sont des sujets clefs de cette histoire. D'après moi, la beauté de la narration se trouve dans l'exécution. L'idée est excellente et tous les outils sont mis en place pour faire croire à un conte.





Justifier la nécessité du libre arbitre par le biais de nos boules de poils, c'est du génie. Cela met en relief, une valeur très souvent oublié à notre époque. Être libre ce n'est pas subir les volontés des autres, mais bien vivre pour les nôtres.

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L'homme qui n'aimait plus les chats

L’homme qui n’aimait plus les chats est un excellent petit ouvrage, sorte de fable ou de parabole qui met en scène une communauté de personnes qui s’est installée volontairement sur une petite île au large du continent pour vivre libre entourée de chats eux aussi totalement libres mais un jour …. Sous une plume très fluide, une écriture de langage parlé se cache des sujets sociétaux hautement d’actualité : la manipulation de la population, l’asservissement, la prise de contrôle des autorités. Plus que l’aspect littéraire, la réflexion est au cœur de ce très court ouvrage.
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L'homme qui n'aimait plus les chats

♥ Coup de coeur ♥

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Eveillons nos consciences pour éviter le pire

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Alors quelle dystopie étrange. Même déjà par son apparence visuelle. La couverture unie de prime abord révèle par son mouvement un texte en filigrane. Voilà un roman singulier. Qui nous promet une comparaison avec le très célèbre texte d'anticipation 1984 d'Orwell. La barre est haute me suis-je dit. Qui pourrait rivaliser avec le grand Orwell et son classique SF où totalitarisme et dictature sont à l'oeuvre.

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Imaginez une île avec des résidents pas tout à fait comme les autres. Et des chats. Les chats justement sont partis. Les habitants s'inquiètent. L'administration du continent ramènera donc des chiens pour les faire passer pour des chats. Ben voyons!

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Ce texte assez court est écrit sous forme de conte en utilisant l'absurde. Il nous met en garde contre les dérives de la société. Contre la liberté de penser, d'agir. De pouvoir choisir tout simplement. Pourquoi faire dire le mot "chat" quand c'est réellement un chien? L'évidence est là.

*

Mais quelle force dans les propos. J'étais sceptique au début. Je ne voyais pas du tout où voulait en venir l'auteure. L'histoire présentée est simple en apparence mais subtile dans la réflexion. Encore une fois, prenez garde aux éléments de langage. Mal utilisé, mal compris, il peut faire des ravages.

*

Ce texte m'a également rappelé la façon de penser du héros dans l'excellent "nous rêvions juste de liberté" de Loevenbruck. Le narrateur nous devient familier et nous partageons son intimité. Un style qui a du chien!

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Court mais costaud. Recommandé aux âmes sensibles et à tous les autres. Nécessaire!

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Lu dans le cadre des #68premieresfois
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L'homme qui n'aimait plus les chats

Bienvenue sur une île remplie de chats. Une petite île où les chats font leurs vies, indépendamment de la volonté des êtres humains. Une île où les humains, tous plus attachants les uns que les autres, sont des gens simples, qui se connaissent tous, où la vie bat son plein au milieu de tous ces chats. Sauf qu'un jour, les chats commencent à disparaitre. Petit à petit, les chats n'existent plus sur l'île.



Dans ce petit roman que je qualifierais de philosophique, l'auteure utilise l'absurde pour nous parler de liberté d'être soi, de l'acceptation des autres, la liberté de penser, d'agir. De l'articulation des besoins et des désirs. De l'art de susciter le désire en le faisant passer pour un besoin. Un comte pour nous mettre en garde contre les dérives du langages, les "éléments du langage".



C'est un texte assez courts mais avec un message impactant, subtile mais avec quand même de la force dans les propos utilisé.



Ce n'est pas du tout mon style de lecture habituel, mais j'ai quand même passé un très bon moment avec ce livre.

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L'homme qui n'aimait plus les chats

Il est des romans "coup de foudre" où la toute première phrase vous emporte et pour toujours. Il en est d’autres pour lesquels il faut attendre, attendre que la magie opère. Ce fut le cas pour "L’homme qui n’aimait plus les chats", le premier roman d’Isabelle Aupy, premier roman écrit mais aussi premier roman publié par les toutes nouvelles Editions du Panseur.



"Imagine une île avec des chats. Des domestiqués, des pantouflards et des errants, qui se baladent un peu chez l’un, un peu chez l’autre, pas faciles à apprivoiser, mais qui aiment bien se laisser caresser de temps en temps." Une île avec des chats, non, à part l’île de Man, je ne voyais pas bien. Pourtant au fil des pages de ce petit, tout petit livre, le charme s’est invité. Lorsque les chats disparaissent de l’île, décor de ce roman, la vie des habitants s’en trouve changée. Les bonnes âmes du continent tentent d’y remédier en y important des chiens qu’ils appellent… chats.



C’est une véritable fable que nous conte l’auteure, où la philosophie le dispute à la poésie. L’écriture pour simple qu’elle soit est d’une grande beauté et traduit à merveille les sentiments de chacun des personnages. La mer est présente, certes, mais l’essentiel est ailleurs, il est dans la parabole que représente cette histoire de chats remplacés par des chiens. Une histoire aux accents légers qui petit à petit laissent transparaître la profondeur du propos.



Dès lors, tout est image, métaphore. Les chiens appelés chats sont le reflet de ce que l’on veut nous faire croire, des besoins que l’on nous crée, des choses que l’on nous impose au motif qu’elles nous sont indispensables. L’auteure subrepticement nous appelle à la vigilance, un mot peut changer tellement de choses. Et mieux vaut appeler un chat, un chat. Malgré tout, dotée d’un certain optimisme, elle s’appuie sur le narrateur prêt à en découdre pour tenir le cap et ne pas se laisser aller à des querelles de clocher manigancées par l’extérieur. Que ne suis-je encore enseignante pour proposer l’étude de ce roman à mes élèves, les faire réfléchir à travers lui à la notion de choix et de libre arbitre.



Un roman d’une grande puissance sous des airs de légèreté féline.


Lien : https://memo-emoi.fr
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Ils ont été abattus par des agents venus du continent.
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