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Critiques de Isabelle Desesquelles (314)
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UnPur



Lu en diagonale.



Bien que le sujet principal soit dur, éprouvant émotionnellement, ce roman m'a laissé indifférente, voire de glace. Peut-être est-ce dû au style, à la narration choisie par l'auteur qui me semble décousue ainsi que peu compréhensible par moment,



Il a vraiment fallu que je m'accroche pour en finir la lecture tant bien que mal, et, surtout ne pas l'abandonner en cours de route.

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Les hommes meurent, les femmes vieillissent

Une très jolie lecture.

Voilà une plume de femmes qui raconte la féminité, le rapport au corps, à travers plusieurs personnages qui se livres en dialogue intérieur. C'est léger, grave, drôle, agaçant, triste et tellement vrai.

Dix personnages, essentiellement des femmes, qui se racontent dans leur intimité. Des personnages à la fois très différents mais qui ont tous en commun des blessures qui les façonnent dans leur quotidien.

J'ai beaucoup aimé certains personnages, certains m'ont agacée, mais tous ont fait écho à la femme que je suis, celle que j'étais et, sans doute, celle que je serai...

Plusieurs générations, un petit roman chorale très fort. Une jolie découverte
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Fahrenheit 2010

Dans Fahrenheit 2010, publié l'année éponyme, Isabelle Desesquelles rapporte son parcours de libraire passionnée jusqu'à ce qu'elle soit forcée de se soumettre aux nouvelles règles de la chaîne ayant racheté la librairie où elle travaillait. L'autrice parvient à transmettre son amour pour sa profession et ses valeurs inhérentes, qu'elle souhaite conserver et perpétuer. « Quand on aime, il faut partir » (p.163). le lecteur perçoit ainsi par contraste d'autant plus fort comment les décisions de la nouvelle direction, si opposées à sa conception du métier, réveillent en elle, après l'avoir portée au plus bas par déception et désillusion, un instinct de survie qui la pousse à partir pour avancer à nouveau…



Fahrenheit 2010 s'apparente ainsi à la fois à un essai, une lettre ouverte et un récit autobiographique proche du journal intime.



Sur le modèle de l'essai, Isabelle Desesquelles dresse un portrait de la transformation des librairies indépendantes lorsqu'elles rejoignent des réseaux, la plupart du temps par nécessité économique. Elles doivent alors se confronter à de nouveaux modes de fonctionnement parfois imposés par des entreprises qui ne saisissent pas la portée d'exception culturelle que les librairies représentent, au-delà de commerces destinés à dégager de la rentabilité. D'après « Lachaîne », dont dépend l'autrice au moment de l'écriture, une librairie doit être productive, dégager du profit en fidélisant le plus de clients et en optimisant la gestion technique du magasin (stock…). Cependant, pour la « femme aux 100 000 livres » comme pour tant d'autres libraires, réduire le stock revient à condamner prématurément des livres à ne pas trouver leur lecteur, et s'oppose à la volonté de valorisation de la production éditoriale dans toute sa diversité. le libraire perd alors la liberté qui lui permet d'exprimer sa passion au travers de son assortiment.



Ce rapport pourrait apparaître comme désolant, noir et excessivement pessimiste. Cependant, le point de vue et la sensibilité de la libraire qu'est avant tout l'auteur permet de transmettre ces constatations comme un témoignage critique, signal de détresse quant à l'avenir de la librairie indépendante à l'époque de l'écriture.



On ne peut faire appel au titre de la dystopie de Ray Bradbury sans créer une image marquante dans l'esprit du lecteur. L'autrice compare elle-même son récit à une lettre, qui à défaut d'atteindre les mains du président trouvera un plus juste interlocuteur en passant par celles d'un éditeur. Cette lettre est ouverte, tournée vers un lecteur qu'elle semble continuellement et personnellement interpeler puisque le récit est à la seconde personne du singulier. En refusant de se refermer sur son histoire par l'usage du « je », l'autrice paraît chercher à impliquer tout un chacun dans son parcours. La puissance cathartique qu'a dû avoir l'acte d'écriture pour Isabelle Desesquelles peut ainsi être ressentie par le lecteur.



Par le pouvoir qui lui est conféré, l'écrivaine s'accorde le droit de renommer les protagonistes (ou antagonistes) de son récit. Il n'est pas difficile de démasquer ces couvertures en effectuant quelques recherches sur le parcours de la libraire. Cependant, l'onomastique devient un nouvel outil d'expression. le plus marquant à ce sujet est la manière dont l'autrice choisit d'accorder, outre des surnoms parfois peu flatteurs, une majuscule ou non aux personnages qui gravitent autour d'elle. La force typographique révèle ainsi une fois de plus l'importance qu'elle estime méritée ou non par ces personnes. Ainsi, elle s'attachera à nommer chacun des libraires qui ont travaillé à ses côtés par leur prénom, tandis que les autres seront réduits aux noms de « blondinet », « amazone », « gus » et « beurk ».



Enfin, ce récit rappelle également la forme d'un journal intime, notamment par la manière dont Isabelle Desesquelles trace une chronologie désordonnée des jours qui ont marqué sa vie de libraire, comme un avant et un après. C'est ainsi avec des dates précises qu'elle évoque le jour où la goutte d'eau a fait déborder le vase, en l'événement d'un séminaire d'entreprise, et le jour où elle a pris la décision de démissionner, où sa vie a pris un nouveau tournant.



J'ai donc trouvé ce témoignage intéressant et instructif dans la manière dont l'autrice rend compte de la réalité d'une partie des librairies, indépendantes ou en réseau, qui doivent se battre pour maintenir les principes faisant d'elles des lieux de culture avant d'être des commerces.

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Les hommes meurent, les femmes vieillissent

S'il fallait utiliser un emoji pour qualifier mon ressenti après la lecture de ce livre, je choisirais celui qui s'interroge, sourcils fronçés, doigt sur la bouche...🤔



Isabelle Desesquelles m'avait bouleversée avec " Je voudrais que la nuit me prenne " ou " Un pur ".

Ses phrases courtes et percutantes sont autant de flèches en plein coeur qui ne laissent aucun répit au lecteur ému.



Cette fois hélas, les flèches ont manqué leur cible pendant une bonne partie du récit n'éveillant chez moi que peu d'empathie pour ces femmes, certes malmenées sentimentalement ou psychologiquement, mais tellement centrées sur elles-mêmes et sur leur vie sexuelle qu'elles m'ont quelque peu agacée.

Dans ce roman choral, neuf membres d'une même famille s'épanchent, se lâchent, parfois crûment, sur leurs déboires personnels, sur leur relation aux autres, sur leur enfance et les souvenirs qui s'y rattachent.

Le fil rouge de ce déballage est tenu par Alice, l'esthéticienne dont les soins libèrent les émotions dans une explosion de parole et de sensualité.

Sur ce petit monde plane également l'ombre d'Eve, la fille, la soeur, la cousine, la tante, la mère, trop tôt disparue et qui, quinze ans plus tard, hante encore les esprits...

Y aurait-il de la culpabilité là-dessous ?



Principalement agacée donc, heurtée même parfois par des propos un peu trop suggestifs ( Est-il normal à 13 ans de garder dans ses affaires une photo de son père entièrement nu, prise par sa mère en pleins ébats ?).

Serais-je prude à ce point ?

Je ne le pense pas, mais je trouve la part faite à la libido bien trop importante comme si l'épanouissement de ces femmes passait obligatoirement par le sexe.



Deux personnages ont toutefois trouvé grâce à mes yeux, des personnalités plus fragiles, plus posées, plus sensibles et s'exprimant avec plus de délicatesse sur le sujet.

Oui ! Jeanne et Yves, vous êtes les deux seuls qui soyez parvenus à me toucher, les seuls qui sembliez attachés à votre famille malgré vos blessures secrètes, les seuls qui m'ayez permis de retrouver la plume d'Isabelle Desesquelles que j'aime tant et qu'ici je trouve quelque peu gâchée par le propos.



Eh bien voilà David, c'est ici que nos avis divergent quelque peu, je n'ai pas compris où l'auteure voulait en venir... 😉
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Je voudrais que la nuit me prenne

Elle a huit ans, et cet âge est pour elle celui de l’éternité.



Souvenir d’une enfance heureuse et ordinaire, près d’une mère fantasque et d’un père vénéré. Les jeux interdits avec la cousine, l’amour d’enfance, l’apprentissage des choses de la vie, le parfum des étés radieux, la morsure sublime du froid , tout ce qui emplit la vie de Clémence a le goût du bonheur, le goût des sens en éveil découvrant le monde avec délice.



Malgré cela, le récit semble cacher un sous-texte et une issue mystérieuse…



Texte onirique, très poétique qui dit avec beaucoup de grâce les émois d’une enfant vive et curieuse, mais dit aussi l’absence, le deuil qui enlise, qui exclut, qui broie les vivants. Laisser partir pour revivre, accorder le repos à ceux qui nous manquent et nous figent dans un coin immuable et délétère.



Une très belle prose pour un récit d’une grâce émouvante et une une originalité dans la manière de dire la perte et l’absence.


Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Je voudrais que la nuit me prenne

Ennuyeuse lecture pour moi malgré un bon début avec cette fillette qui admire son père instituteur et sa mère un peu folle qui se promène nue dans la maison, puis gênée de cette gamine qui raconte les débats amoureux de ses parents. De 8 ans où elle est morte, on passe quand elle a 23 ans.
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Les hommes meurent, les femmes vieillissent

𝘚𝘶𝘳 𝘵𝘰𝘶𝘵𝘦𝘴 𝘭𝘦𝘴 𝘧𝘦𝘮𝘮𝘦𝘴 𝘥𝘶 𝘮𝘰𝘯𝘥𝘦

𝘚𝘶𝘳 𝘵𝘰𝘶𝘵𝘦𝘴 𝘭𝘦𝘴 𝘧𝘦𝘮𝘮𝘦𝘴, 𝘺 𝘢 𝘥𝘦𝘴 𝘣𝘭𝘦𝘴𝘴𝘶𝘳𝘦𝘴 𝘱𝘳𝘰𝘧𝘰𝘯𝘥𝘦𝘴

𝘘𝘶𝘪 𝘴𝘦 𝘮𝘢𝘳𝘲𝘶𝘦𝘯𝘵 𝘴𝘶𝘳 𝘭𝘢 𝘱𝘦𝘢𝘶



𝘚𝘶𝘳 𝘵𝘰𝘶𝘵𝘦𝘴 𝘤𝘦𝘴 𝘧𝘦𝘮𝘮𝘦𝘴, 𝘥𝘦 𝘵𝘰𝘶𝘴 𝘥𝘦𝘴𝘵𝘪𝘯𝘴,

𝘚𝘦𝘶𝘭𝘦 𝘈𝘭𝘪𝘤𝘦 𝘱𝘰𝘶𝘳 𝘺 𝘱𝘰𝘴𝘦𝘳 𝘴𝘦𝘴 𝘮𝘢𝘪𝘯𝘴

𝘌𝘵 𝘦𝘯 𝘴𝘰𝘪𝘨𝘯𝘦𝘳 𝘵𝘰𝘶𝘴 𝘭𝘦𝘴 𝘮𝘢𝘶𝘹



𝘌𝘵 𝘴𝘪 𝘱𝘰𝘶𝘳 𝘵𝘰𝘪, 𝘭à-𝘣𝘢𝘴, 𝘤'𝘦𝘴𝘵 𝘭' 𝘱𝘢𝘳𝘢𝘥𝘪𝘴

𝘋𝘪𝘴-𝘵𝘰𝘪 𝘲𝘶'𝘥𝘢𝘯𝘴 𝘭𝘦𝘶𝘳 𝘱'𝘵𝘪𝘵𝘦 𝘵𝘦𝘵𝘦 𝘭𝘦 𝘱𝘢𝘳𝘢𝘥𝘪𝘴

𝘊'𝘦𝘴𝘵 𝘪𝘤𝘪… 🎶





(D’après Les Plages, Jean-Louis Aubert)







Ce soir, l’𝗘𝗱𝗲𝗻 ouvre ses portes.



Ce soir, 𝗔𝗹𝗶𝗰𝗲 les accueillera toutes dans son nouvel institut de beauté. Toutes ces femmes qui comptent pour Alice. Toutes celles pour qui Alice compte. Elles sont dix, elles sont de la même famille, et l’Eden, pour elles c’est le Paradis…



Elles sont le bourgeon qui éclot à son premier printemps, le soleil d’été qui réchauffe les cœurs, les bourrasques et les pluies mélancoliques de l’automne, les fêlures et les derniers regrets de l’hiver… A elles dix, elles sont toutes les saisons de la Vie.



Elles sont l’innocence du nouveau-né, les premiers émois de l’adolescence, les passions suspendues au coin des lèvres, les froides colères de la trahison, la gratitude envers celui qui n’est plus, les doutes de celles qui voudraient aimer autrement… A elles dix, elles sont toutes les amours du Monde.



L’institut, c’est leur Pays des Merveilles à elles… Entre les mains d’Alice, emplies d’une douceur protectrice, elles s’abandonnent, se laissent bercer, se confient… Et se referment alors les cicatrices de la Vie, le temps d’une caresse éphémère tatouée sur leurs peaux meurtries…



Elles sont dix et seront presque toutes là ce soir… Seule 𝗘𝘃𝗲 manquera à l’invitation… Avant de s’en aller vers l’Au-delà, l’Eden était sa maison… Et sa lettre, « 𝗹𝗮 𝗹𝗲𝘁𝘁𝗿𝗲 𝗱’𝗘𝘃𝗲 », sera le lien qui unira ce soir toutes ces femmes…



▫️▫️▫️



Isabelle Desesquelles est mon auteure préférée. Avec sa prose imagée chargée d’émotions, elle m’avait arraché le cœur avec son magnifique Je voudrais que la nuit me prenne. Dans un style plus direct, avec des mots qui cognent dur, elle m’avait également emporté sur Unpur et Les âmes et les enfants d’abord. A chaque fois sur des thématiques saignantes : la perte d’un enfant, l’enfance violée, la pauvreté…



Avec Les hommes meurent, les femmes vieillissent, Isabelle Desesquelles s’adresse à toutes ces femmes qui ont été amoureuses un jour. A celles qui fidélisent leurs amours, s’accrochent, s’enfuient, trompent, sont trompées, s’abandonnent, se cachent, les vivent à en mourir…



Un roman choral qui vous parlera également ouvertement de sexe, du temps qui passe, des relations intergénérationnelles et des liens familiaux… Un livre où les hommes n’ont pas la parole. Et ma foi, c’est bigrement réussi !





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Les âmes et les enfants d'abord

J'ai lu ce livre, parce que je l'ai confondu avec un autre roman que je voulais lire et dans lequel il y a le mot "enfants" !



Au final, quelle claque que ce très court texte. Je ne sais même pas si je peux le qualifier de roman ! C'est autre chose ! C'est violent, brut et il frappe au coeur.

L'écriture est abrupte, courte, percutante et le sujet ne peut nous laisser indifférent.



Ce court texte nous parle d'une femme en vacance à Venise avec son fils. Elle se trouve brusquement confrontée à la misère à l'état brute, en découvrant, sur le sol de l'entrée de la basilique Saint-Marc, un tas de haillons duquel n'émerge qu'une main. En temps normal, elle n'y aurait pas prêté attention, l'ignorance ordinaire de cette misère que l'on ne voit plus. Mais, ce qui change cette fois, c'est la présence de son fils. De cette "rencontre", la narratrice éprouve le besoin de s'adresser à celle qu'elle appellera Madame.



C'est l'occasion de parler de son (notre) rapport à la pauvreté, au mendiant. Cette Madame est universelle, elle est le mendiant du métro, du coin de la rue, celui qui a froid, faim, celui qui est agressif, et celui qui ne demande plus rien etc...

Elle est indifférente (parfois), gênée (souvent), généreuse (rarement), épuisée par toute cette misère qui ne semble pas diminuer, bien au contraire et son fils, qui pose sur tout cela le regard encore innocent de l'enfance.

L'incompréhension devant le prix de certains articles de luxe aussi cher qu'un mois de loyer...etc... Ce fossé infranchissable entre les très très riche et les pauvres.



Ce texte, ne donne pas de solution, pas de conseils. Ce sont simplement les pensées de la narratrice face à cette rencontre.

Et j'ai refermé ce livre en me demandant comment réagir lorsque ma route croisera à nouveau la détresse humaine... Et je n'ai pas de bonne solution...
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S'abandonner



Un somptueux portrait de femme ! Un texte magnifique, lumineux, où le désert est un personnage et où les personnages abritent des déserts à arpenter que ce roman peint de toutes les couleurs de l'univers, de toutes les merveilles de l'existence. Amour, bien sur, mélancolie souvent, mais aussi joie, une sensualité étonnante et la force de vie toute humaine et invincible de l’héroïne, Claire, toute en nuances et à la fois d'un bloc. D'une écriture poétique, mais aussi empreinte d'un réalisme, d'une vérité au plus près des lieux et des sentiments Isabelle Desesquelles nous surprend à chaque page, nous tient en haleine, et tout d'un coup, on se sent libre, libre, libre...

Dans un registre totalement différent de son roman précédent, c'est, vous l'aurez compris, un très grand coup de cœur !
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S'abandonner

J’ai eu du mal à entrer dans l’histoire. Mais Isabelle Desesquelles sait toujours aussi bien transmettre des émotions. Ce roman nous raconte le parcours d’une femme qui trouve enfin sa place. Auprès d’un homme, et à travers un lieu. Les racines donnent l’équilibre.
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S'abandonner

Ce que j’ai ressenti:



J’ai quelque chose à te dire. C’était certainement écrit quelque part, dans le sang…



Les traumatismes du corps et de l’esprit creusent, s’infiltrent, rongent, abîment…Et pour contrer, une envie d’évasion…Une envie de désert, d’immensité, de silence, de réparer son intérieur…Comme une envie de devancer le soleil, les sorts et le Temps…Parce que les secrets sont lourds, les blessures tellement profondes, qu’il faut bien à un moment, arrêter de retenir tous ses magmas de souffrances…Mais Ailleurs ou Ici, quand le sang a coulé, le mal est fait. Reste plus qu’à défaire…Mais trouver cette volonté en soi peut se révéler plus difficile, qu’il n’y parait…



J’ai quelque chose à te dire. C’était certainement écrit quelque part, dans le sable…



Une histoire d’amour qui aurait pu être de l’art, aurait du sentir un peu plus fort l’odeur étourdissante des roses, connaître plus de bonheur encore…Mais il glisse entre les doigts, l’amour, comme des grains de sables, c’est tellement pas grand chose les souvenirs, alors peut-être que si on les écrivait encore, et encore, et encore sur des toiles ou des pages blanches, il en resterait un tout petit peu pour ceux qui restent…Parce que, tout compte. L’eau, les cieux, les roses de Jéricho, les dunes, la nuit et le jour, une femme et un homme, le bleu et le désir, l’amer et l’écume, le tambour et les ensorcèlements… Tout se noue et se dénoue au cœur du désert, mais ne craint pas cette incandescence, parce que ce n’est que du plaisir…



J’ai quelque chose à te dire. C’était écrit maintenant, dans mon petit monde féerique…



Il faut oser S’abandonner. Il faut oser se retrouver dans le sable et dans le sang, quelque part où les secrets s’écrivent en lettres invisibles et qu’un jour, on découvre avec l’impact foudroyant de l’évidence. Rien ne m’emporte plus que ces histoires de désert et d’infini, la magie du Sahara sans doute, qui agit sur mon imagination. Vous savez bien que le pouvoir des rêves est puissant et, en s’abandonnant en ces pages, on trouve, tressés, ces brins d’amour de beauté et de chaleur, qui font les idéaux de nos vies. Peut-être qu’un jour, j’irai à Akaraba, manger une étoile en espérant que cette lumière absorbée, me permette l’abandon total…




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UnPur

Mes Chers Vous,

UnPur est l'histoire terrible d'un petit garçon devenu un homme bancal, complexe qui doit aujourd'hui répondre de ses actes devant la justice et qui préfère se raconter, se justifier même, à son frère... ce jumeau qui lui a toujours manqué.

"Tout ce qui manqué me démange et je gratte, j'entretiens la plaie qui est la nôtre, et tu ne dis rien. Évidemment que tu ne dis rien."

UnPur commence par la réponse de Julien à son frère, Benjamin. Il a attendu 40 longues années que cet appel arrive. Il s'est tout imaginé, a construit mille fois le scénario de ces retrouvailles... attendu, tellement, d'être de nouveau deux, ensemble, ce tout unique que seuls les jumeaux savent former.

"Je ne sais si de ton box de l'accusé tu l'as remarqué, je frotte sans arrêt la pulpe de mes doigts, je cherche... une sensation, un relief... de quand on faisait bloc."

UnPur est le récit terrible d'un enfant enlevé, manipulé, violenté qui doit se raconter lui qui a fait le choix de la solitude et du silence.

Par la voix de Benjaminquejet'aime, Isabelle Desesquelles dissèque le terrible, l'inconcevable et donne ainsi substance à ce petit garçon qui, bien que devenu homme, sera toujours enfermé dans sa tête de petit être de 8 ans à tenter de survivre, parce qu'il ne s'agit de rien d'autre que de décrire la bataille de cet enfant a qui l'on vole l'amour de sa mère, l'amour de son frère pour enfin mieux lui voler l'amour de lui-même.

"Elle dure longtemps, la fin d'une enfance les poings serrés sans pouvoir les décoller de mon corps. Demain a fini d'exister."

Isabelle Desesquelles, nécessairement, décrit des choses innommables et pourtant, parce que ses mots sont pudiques, ellipsent et pourtant disent tout, jamais le lecteur ne se sent voyeur...

Toute cette histoire bouscule, dérange, donne la chair de poule, sert la gorge, interpelle.

Isabelle Desesquelles, avec ce roman relativement court mais terriblement intense, oblige le lecteur à remettre en question toutes ses convictions.

UnPur est un roman d'une noirceur terrible, viscérale, intime, violent, tragique mais servi par une écriture si fine et singulière !

Un roman, coup de poing, glaçant par sa beauté terrible !


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UnPur

Un livre pas facile à lire même si il n'est pas très long, l'histoire racontée est terrible. Il était une fois des jumeaux, Julien et Benjamin et leur maman, actrice sans emploi, belle, fantasque et qui aime passionnément ses enfants. Et puis un jour, en voyage à Venise avec sa famille, Benjamin, 8 ans est enlevé et se retrouve entre les mains d'un homme, le "gargouilleur" qui va abuser de lui pendant de longues années, en l'utilisant aussi comme appât pour "récolter" d'autres enfants. Le livre s'ouvre 40 ans après alors que Benjamin est sur le banc des accusés et tente de renouer le contact avec Julien.

Un livre bouleversant sur la mort de l'enfance, un livre qui dérange à l'écriture implacable, un livre qui met en colère ...
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La vie magicienne

Maxence a accouché d'un enfant mort-né.

Maxence tyrannisée toute sa vie, entre les abus sexuels de son père et l'emprise nocive de son mari.

Après cette épreuve, ce petit garçon qu'elle ne verra jamais, ces enfants qu'elle ne pourra plus porter, Maxence refuse tout, sa vie en bloc, jusqu'à sa naissance. Alors elle plaque tout, elle part. Sur ses traces à elle. Elle quitte pour se retrouver. Une dernière chance. Un sauvetage à la lisière de l'impossible.

Sid a été blessé, enfant, grièvement. Il a dû être transporté dans un hôpital parisien, loin de sa famille, de son pays, de son désert. Alité, il rencontre une femme plus âgée que lui. Ils tombent amoureux, s'aiment idéalement, je n'ai pas trouvé d'autres mots. J'y reviendrai. Malheureusement, cette femme meurt et Sid rentre enfin chez lui. Dans le Sahara. Akaraba.

C'est là qu'ils se rencontrent. L'un l'autre. L'un et l'autre. Comme un appel du désert.

C'est un livre d'un esthétisme très sensuel, l'écriture est poétique, je me régale à chaque fois avec les phrases d'Isabelle Desesquelles.

J'ai été quelque peu désappointée par la tournure de certains événements, par ces coïncidences absolument gargantuesques. Je comprends bien le lien que noue l'auteur, entre les personnages, avec le désert lui-même, et ce hasard qui tend parfois au féerique. C'est sentiment tout à fait personnel, mais j'ai trouvé ça un brin excessif.

On a une idealisatoin de l'amour (j'y reviens) dans sa sensualité comme dans sa pérennité. Pas une relation dans ce récit qui ne foudroie, s'impose comme une évidence, l'amour aussi se compose à grands renforts de destinée. J'ai eu beaucoup de mal à adhérer à ces grandes envolées, malgré la beauté et la poésie des mots.

Malgré ces deux légers inconforts, pour moi, j'ai passé un agréable moment, et vraiment il vaut le détour pour cette écriture absolument lumineuse. Douce et brutale. Exactement comme dans La mer l'emportera, du même auteur. Elle manie nuance et contraste avec beaucoup de talent.
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Je voudrais que la nuit me prenne

La narratrice, c'est Clémence, une petite fille de 8 ans qui avec ses propres mots, nous parle de son enfance, de ses parents, de leur amour et de son quotidien.

Son père Alexandre est instituteur, il aime les mots, les livres, la mer et sa mère. Sa mère, Rosalie est un peu "fofolle". Elle entretient des maisons vides, des résidences secondaires donc, qu'elle fait vivre durant l'absence de leurs propriétaires. Elle aime la poésie, la mer et les étoiles, les mots et...Alexandre. Tous deux élèvent leur petite fille dans un monde fabuleux, poétique, où la fantaisie n'est jamais très loin.

Clémence nous parle aussi de sa grand-mère, de sa cousine Lise, de Just son amoureux et de l'ambiance de bonheur qui a baigné son enfance.

Mais au milieu de tout ce bonheur, le lecteur sent une faille, quelque chose qui ne va pas, des choses que cette petite fille n'aurait pas du voir ou entendre, des réflexions qui ne sont pas de son âge. Dès le départ en effet elle semble être plus âgée, ne pas avoir huit ans mais beaucoup plus.

Dès la page 80, le lecteur saura pourquoi, je peux donc le dire.

Clémence meurt dans des circonstances qui resteront floues pour le lecteur jusqu'à la fin et seront à peine évoquées. Ce jour-là, ses parents ont cessé d'être heureux. Et ce jour-là aussi, Clémence découvre que c'est elle que ses parents aiment le plus au monde. En doutait-elle ?



"Je voudrais que la vie me prenne" est un livre triste, un roman d'ambiance. Le lecteur passe de la vie à la mort sans transition aucune, la vie s'entremêle avec la mort, le bonheur avec la tristesse et l'absence. Heureusement, l'amour inconditionnel prime sur tout le reste et l'écriture est tellement belle qu'on ne peut lâcher ce livre sans avoir le sentiment de trahir l'auteur.



L'écriture est superbe, légère et poétique, et puissamment évocatrice.



Pas étonnant que les grands ados, lycéens soient tombés sous le charme de cette petite fille qui nous rappelle que la vie doit être croquée à pleines dents sans attendre, et le présent, primer sur le futur, cette petite fille qui nous parle comme si elle était elle-même déjà grande et presque adulte.



Elle nous dit aussi que les souvenirs d'enfance sont dangereux, qu'il faut se méfier du bonheur, de l'amour de ceux qui nous sont proches car tout peut disparaître d'un seul coup, les promesses ne pas être tenues et surtout, parce qu'ils nous manquent trop quand ils ne sont plus là.



J'ai aimé lire ce roman car il est bouleversant, mais je l'ai trouvé cependant trop douloureux et sombre. Je pense que ce n'était peut-être pas le bon moment pour moi de le découvrir et pourtant je voulais le faire depuis longtemps car je ne connaissais l'auteur que pour ses œuvres jeunesse et n'avais encore jamais lu un de ses romans à destination des plus grands ados et des adultes.

Je comprendrais que vous ne soyez pas tentés...



Prix Femina des Lycéens 2018.
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Les âmes et les enfants d'abord

Aujourd'hui, la température flirte avec 0°...

Peu de monde sur le marché, il fait trop froid et les conditions sanitaires n'encouragent pas à se risquer dehors pour quelques légumes frais que l'on se procurera plus confortablement dans une grande surface.

J'y tiens moi, à mon marché hebdomadaire !

J'aime aller à la rencontre de ces hommes et de ces femmes qui se lèvent à 4h du matin par n'importe quel temps pour vendre leur production.

La leur acheter, c'est respecter leur travail, tout simplement.



Entre deux étals, par ce froid de canard, un homme est assis par terre, emmitouflé et encapuchonné dans une vieille parka, masqué comme il se doit, un gobelet entre les jambes.

Impossible de l'ignorer après ce que je viens de lire...c'est comme si j'avais reçu une gifle.



Ce livre est la confession d'une femme comme les autres, l'aveu d'une culpabilité, celle de l'indifférence humaine face à la misère.

Un livre "coup de poing" qui nous oblige à écarquiller les yeux et à voir.

Voir ce qu'on ne voit plus, ce que nous avons fondu au décors par tranquillité d'esprit, ces pauvres hères qui feraient presque partie du patrimoine de la ville.

Une misère à l'exacte hauteure de nos enfants, qui rase les trottoirs, rampe dans les caniveaux, humains dans leur inhumanité.

Comment dire la misère à l'enfant qui vous tire par la main parce qu'il ne comprend pas, ne conçoit pas ce qu'il voit ?

Vous avez facilement passé votre chemin, pas lui, il n'en est pas encore là...

Mais c'est trop tard pour vous, il a déclenché la prise de conscience, le malaise, la culpabilité et ça vous accompagnera longtemps, même au coeur de la beauté.



Isabelle Desesquelles a mis dans le mille avec ce récit qui ne se raconte pas d'histoires.

Il est le miroir de l'humanité entière, celui dont le reflet coince, gêne, celui qu'on préfère ignorer.

Il fallait nous prendre par la peau du cou et nous forcer à ouvrir les yeux, elle l'a fait sans concession, sans hypocrisie afin de nous mettre face à la nôtre.

En une centaine de pages, elle nous secoue plus sûrement qu'un long discours moralisateur.
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Le fennec amoureux d'une pastèque

Fennec vit seul dans le désert. Il passe ses journées à regarder passer les avions, observer les étoiles ... jusqu’au jour où il va faire une rencontre improbable, celle d’une pastèque tombée d’un avion. Ils sont tellement différents et pourtant Fennec va prendre soin de Pastèque et tomber amoureux d’elle.



C’est un album qui véhicule de belles valeurs telles que la bienveillance, l’amitié , la solidarité et l’amour . Les illustrations aux couleurs chaudes reflètent parfaitement le décor du Sahara. Mon loulou a beaucoup aimé cette histoire qu’il a trouvé très rigolote.



C’est un album à la fois drôle et touchant que je vous conseille vivement.
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UnPur

Comment dire l’indicible ? Comment raconter l’innommable, l’Horreur « avec sa grande H » ? Le roman d’Isabelle Desesquelles est dur, il bouscule, il bouleverse. En même temps, on touche à ce qu’il y a de plus précieux, l’enfant, et à ce qu’il y a de plus atroce, le viol.

Alors que Benjamin est en vacances avec son frère jumeau Julien et leur mère en Italie, il est enlevé par celui qu’il appellera « Le Gargouilleur » (parce qu’il le colle toujours contre son ventre). A l’enfer de la séquestration et du viol, s’ajoute celle d’une enfance volée, pendant laquelle on force l’innocence à commettre l’irréparable.



Je ne dirai pas tout ce qui se passe, puisque, de toutes façons, je ne suis pas certaine qu’un lecteur puisse trancher à la fin du roman sur ce qui se passe réellement. Mais la force du texte, c’est de montrer, à travers le regard de l’enfant, du jeune adulte, puis de l’homme mâture toutes les conséquences, directes et indirectes, d’une telle maltraitance. Benjamin est évidemment traumatisé, mais il est le témoin de son impossibilité à se construire en tant qu’adulte, dans son rapport aux autres, dans sa sexualité.



L’horreur ne réside pas seulement dans les sévices physiques. Finalement, la manipulation psychologique est bien pire. Benjamin voit sa vie gâchée : il perd sa mère, son frère, son droit d’être un adulte épanoui, peut-être même d’être un père.



Ce qu’il raconte fait vraiment froid dans le dos : j’ai eu les larmes aux yeux et la nausée plus d’une fois, et pourtant, je n’ai pas pu décrocher de ma lecture. (Avis à tous les parents : il y a un risque très sérieux de devenir parano…)La faute à un style sans fausse note et une maîtrise très fine de l’intrigue. On s’attache très facilement à cet enfant bafoué, on se détache très rapidement de cet adulte déviant, on compatit immédiatement lors du procès. L’auteure nous emmène exactement où elle veut, Au Bout du Bout, là ou Un Pur devient impur, où l’Impur se bat pour rester Un Pur.



C’est une découverte éprouvante, c’est un livre qui marque, au fer rouge.
Lien : https://livresque78.com/2019..
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Les âmes et les enfants d'abord

Venise, Place Saint-Marc.



Une femme déambule. Ses yeux se posent sur la mendiante…



Electrochoc. Coup de poing.



A travers cette indigente sans visage, c'est toute l'insignifiance et la transparence de ces moins-que-rien qui l'éclabousseront, toute cette gueuserie puante qui refluera à travers ses pores, la misère de tous les suppliants du Monde qui fera intrusion dans sa vie qui ne connait pas la médiocrité.



A même le sol, devant ces loques fangeuses et cette main tendue, pauvre mais digne, c'est toute l'inhumanité d'un monde de nantis aseptisés qui saute à la gueule, pour quelques pièces que l'on n'accordera pas.



Parce que l'ignorance ne doit pas mettre de distance entre le paupérisme et notre âme.

Parce que la dèche, ce n'est pas que Bangkok, Lampedusa ou Beyrouth.

Parce que la misère rampe aussi dans nos villes, au coin de nos rues…

Parce que, au lieu de feindre son absence, on pourrait préférer rendre à ce Monde un peu plus de décence. Il n'est pas trop tard pour agir.

Mais pour grandir le Monde, il faut savoir s'abaisser, voir cette misère à hauteur de nos yeux d'enfants, au lieu de l'effacer de nos yeux d'adultes.





« Ce que j'ai compris, grâce à vous, Madame, c'est qu'aujourd'hui la misère est à hauteur des enfants. On vit avec. Avec tout ce que cela veut dire. Avant même qu'ils ne sachent lire et écrire, ce que nous offrons à ceux que nous élevons, c'est la misère à hauteur de leurs yeux, je ne sais pas si elle est à bonne hauteur. [...] Pour grandir, il lui faudra d'abord regarder le malheur dans les yeux. Tout comme ses parents, il s'y habituera vite, sauf que cela aura commencé trop tôt pour lui, avant même d'avoir compris ce que déjà il ne verra plus. Ne reste que le désespoir. On fait comment avec l'espoir sans l'espoir ? »





Elle est passée où, l'humanité ?



- -



Quelle claque !



En cent pages à peine, Isabelle Desesquelles livre un roman époustouflant, un coup de poing dans nos estomacs de privilégiés, une remarquable réflexion sur cette inhumanité qui nous entoure !



Avec un style direct, moins imagé qu'à son habitude, parce que la misère ne se pare pas de fioritures, Isabelle Desesquelles dépeint une nouvelle fois un thème difficile, la pauvreté, avec pudeur et force d'impact. Elle nous incite à garder nos yeux grands ouverts et à oeuvrer avec et pour nos enfants pour nous élever tous vers plus d'humanité.



J'avais adoré Je voudrais que la nuit me prenne et Unpur. Avec ce troisième roman, Isabelle Desesquelles fait définitivement partie de mes auteurs préférés !
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Je voudrais que la nuit me prenne

Clémence a huit ans et elle est fascinée par ses parents, par l’amour et la complicité qui les unit. Tout moment passé avec son père et sa mère est source de découvertes, de souvenirs précieux et d’apprentissages. Son père est l’instituteur du village, elle aime marcher avec lui main dans la main, elle aime rentrer le soir avec lui et trouver sa mère en talons hauts, elle aime passer des soirées à écouter sa mère leur lire des livres. Clémence a son amoureux, Just, avec qui elle espère vivre le même amour fou que celui de ses parents. Elle a sa grand-mère, proche et cynique, et sa cousine Lise, recueillie par sa grand-mère au divorce de ses parents.



Mais la fragilité règne dans la famille, et on sent que du haut de ses huit ans, Clémence ne comprend pas tout encore, mais que sa sensibilité ne la trompe pas. Que cet été-là changera tout, qu’un drame touchera la famille. On ne vous en dévoilera pas plus, pour que vous puissiez autant que nous apprécier la douceur et la poésie du livre d’Isabelle Desesquelles, une vraie réussite qu’on parcoure avec émotion et qui nous ramène dans les questions de l’enfance, celles qui font écouter aux portes le soir, qui nous font épier les gestes des parents, et mourir d’impatience à l’idée d’être un jour, nous aussi, des adultes.
Lien : http://untitledmag.fr/la-poc..
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