Merci à #NetGalley et aux éditions Belfond pour l’envoi de ce roman d’Isabelle Desesquelles à l’étrange titre contracté, UnPur…
Un livre terrible qui nous raconte l’enlèvement, la séquestration et le viol d’un enfant.
Un titre qui contient tout : l’innocence et la pureté de l’enfance, la souillure, la culpabilité…
Des personnages particuliers dans leur gémellité, une mère fantasque et attachante… Un bonheur si intense et si fragile… Cette peur que tout parent garde au fond de lui…
Une mère exubérante, une « mère à débordement », dont l’enfant captif se souvient et idéalise sans doute…
Des jumeaux séparés mais toujours liés, hélas ! Une question lancinante qui nous taraude tout au long de la lecture et dont on sait que la réponse sera terrible, pire que tout ce qu’on aura pu imaginer. Il s’agit bien ici, comme l’a écrit Arthur Rimbaud dans Une saison en enfer, « de jouer de bons tours à la folie »…
Une temporalité étirée, volée, rendue, assumée… Quarante années…
Un procès où l’on juge la victime…
Des retrouvailles impossibles…
Une écriture coup de poing, sans filtre et pourtant parfois onirique et poétique.
Des formules dont je me souviendrai : « Benjaminquejetaime et Julienquejetaime ».
Le ravisseur décrit au travers du prisme du regard de l’enfant, ce « Gargouilleur » avec un G majuscule, le pédophile auquel nous voudrions aussi échapper et auquel la lecture nous confronte encore et encore…
Le pacte accepté de la fiction qui permet de dire, de mettre en mots une réalité indicible…
Je vais me souvenir longtemps de ce livre, comme du « fantôme d’un pauvre enfant » qui me hantera.
Une histoire d’emprise, dans tous les sens du mot.
#Rentreelitteraire2019 #NetGalleyFrance #UnPur
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Fahrenheit 2010, dont le titre fait écho à Fahrenheit 451, dépeint l'enfer de l'employée d'une librairie qui fait face à la dure loi du marché et de la concurrence. Bien que le sujet me touche je dois avouer que cette lecture n a été qu ennui. Déjà l'auteure pense nous impliquer davantage en redigeant son livre à la 2e personne du singulier, ça a plutôt eu l'effet inverse chez moi : je ne pouvais pas me sentir proche d une narratrice que je trouvais ridiculement geignarde. Finalement, cette accumulation de "soucis" fait plus penser a un cahier de doléances et ne donne pas envie de la soutenir dans sa cause.
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« Les âmes et les enfants d'abord » Isabelle Desesquelles (Belfond 105p.)
Lettre ouverte (non postée)
Madame Desesquelles
D'abord permettez moi une réflexion en forme de question (mais ce n'est pas la première fois que je me la pose) : la littérature a-t-elle un sexe ? Bien que partageant modestement l'avis de Belinda Cannone, ma figure féministe de référence (grosso modo : « les différences de personnes, interindividuelles, sont plus prégnantes que les différences de genres ») je finirais presque par penser que oui, en tous cas la vôtre ; avant de commencer ce court récit, j'ai jeté un oeil sur Babélio : 16 critiques, dont 15 de lectrices, une seule d'un lecteur… Ce qui donne matière à réfléchir, avant même de vous lire.
Ensuite, je vous en veux. de quel droit avez-vous volé mes mots ? Ou plutôt, qu'est-ce qui vous autorise ainsi à écrire, avec talent, des mots que je ne sais, que je n'ose, que je ne peux ni ne veux écrire ? Des mots qui m'embêtent, mais qui sont les miens, des ressentis qui me chahutent, moi ? Car enfin, face à cette mendiante croisée un jour dans un hiver vénitien, et qui vous poursuit de son regard absent, de sa main tendue, de sa pauvreté insupportable, de ses vêtements en loques, et dont le souvenir vous taraude et vous bouscule à chaque nouveau pauvre croisé dans les rues de Paris, face à chaque nouvelle question de votre enfant à propos de ces incompréhensibles injustices, à chaque étalage indécent de richesses aussi obscènes qu'inutiles quand la faim tord des ventres en bas de chez vous, face à tous cela, vous dites « Je »… Alors que ce « Je » que vous évoquez, c'est bien moi (nous) ! C'est bien mon (notre) regard fuyant dont vous me (nous) renvoyez l'image, c'est bien de ma (notre) surdité égoïste dont vous parlez. Ces arguments qui n'en sont pas, ces excuses à ne rien faire, à s'enfermer dans mon (notre) confort, ce sont les miens (les nôtres). Cette culpabilité qu'on cherche à effacer, c'est bien la mienne.
Madame Desesquelles, vous me (nous) dérangez ! Vos mots qui semblent a priori si autobiographiques, me (nous) secouent. Vous perturbez ma (notre) sieste satisfaite, vous titillez inconsidérément ma (notre) lâcheté.
Mais, au fait, n'est-ce pas justement le travail d'un écrivain de talent, de tout véritable auteur, de me (nous) déranger ? Il n'y a parfois même pas besoin d'en faire tout un roman, vous y êtes fort bien parvenue ici sans chercher la fiction.
Alors, finalement, merci Madame Desquelles de m'avoir secoué un moment. Ce que je vais faire de cette secousse ? Je n'en sais rien, et d'ailleurs la blessure était déjà là, vous avez juste mis le doigt (vos mots) dessus, au moins en ravivant un peu la plaie, vous me rappelez qu'en dehors de mon aquarium confortable, dans la jungle au pas de ma porte, ou juste à ma frontière…
Merci pour cela, Madame Desesquelles.
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Benjamin et Julien sont jumeaux, au cours d'un voyage à Venise, Benjamin est enlevé par un prédateur sexuel qui en fait son objet et son complice pour l'enlèvement d'autres enfants.
On retrouve Benjamin 40 ans après lors de son procès pour meurtre où il est l'assassin et non plus la victime et il raconte. Il raconte son enfance volée, les séquelles, la culpabilité.
Un très beau livre, violent par son thème, mais où l'analyse psychologique de ces enfants volés et devenus complices de leurs bourreaux est très bien décortiquée.
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Le décor somptueux et magique du Sahara, de beaux et forts personnages, une histoire tortueuse, faite de rencontres souvent improbables.
La belle Maxence fuit au Sahara, laissant son mari, le sinistre Jacques, après la naissance d'un enfant mort-né.
Son guide vers Akaraba, le beau touareg Sid, n'est autre que l'auteur du roman qui l'amène dans ce coin mythique du désert. Les hasards et les coïncidences n'en finissent pas de mêler les fils qui tissent l'histoire des différents personnages mais comme disait Eluard "Il n'y a pas de
hasard, il n'y a que des rendez-vous" ......
Belles analyses de sentiments divers balayant toutes les nuances de l'amour au sens le plus large ( sensuel - tendre - maternel - paternel - filial - amical )
Livre envoûtant .....
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« Je voudrais que la nuit me prenne », c’est poétique, c’est mystérieux, et c’est aussi un conditionnel inquiétant ...
𝐂𝐨𝐜𝐨𝐧-𝐃𝐨𝐮𝐜𝐞𝐮𝐫, de l’enfance, Clémence, du haut de ses huit ans, se raconte. Elle raconte sa « maman fofolle », à fleur de peau, amoureuse des lettres et son papa-instituteur, aimant et bienveillant.
𝐂𝐨𝐜𝐨𝐧-𝐁𝐨𝐧𝐡𝐞𝐮𝐫, je lis attendrie son insouciance, je suis ses petits pas de danse, j’écoute ses chansonnettes, je m’immisce dans la fantaisie de cette famille.
𝐂𝐨𝐜𝐨𝐧-𝐌𝐲𝐬𝐭𝐞𝐫𝐞, une ombre plane, je la sens, à peine perceptible, elle est là, menaçante, trouble-fête ...
C’est ainsi que je me suis blottie dans ce roman, bercée par la p’tite voix de l’enfance.
Je me suis laissée porter par cette plume si poétique.
Enveloppée dans le mystère, j’ai avancé à tâtons, m’inquiétant de ce souffle bien trop froid dans la chaleur du cocon ...
Et c’est bouleversée que j’ai compris.
Une résonance dans le souvenir du bonheur perdu ... très émue ...
Une pensée pour toi, p’tite coccinelle, @lacoccinelledeslivres qui m’a donnée l’envie de découvrir ce p’tit bijou bouleversant.
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Des jumeaux parfaits et une jeune mère fantasque.
A Bari, un prédateur veille et en choisit un.
Quarante ans plus tard, on ne juge pas le ravisseur mais la victime.
Que devient un enfant innocent après un tel drame ?
Dans une langue magnifique, l auteure nous raconte l inavouable.
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Très belle histoire, touchante, émouvante....une écriture pleine de tendresse et de force pour décrire la vie (fin de vie) de Laure à la recherche de son amour à jamais impossible.
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Un roman trouvé au hasard d'une boite à livres. Dans ce court roman nous suivons la petite Clémence, une fillette comme les autres, vivant entourée de l'amour de ses parents dans l'univers magique de l'enfance. Nous sentons un certain malaise s'insinuer au fil des pages, sans savoir vers quel drame nous allons, le lecteur saisit au fur et à mesure de sa lecture que cette vie de famille idyllique ne durera pas. L'intrigue devient plus brouillonne et difficile à suivre, la fillette a t'elle grandit, faisons nous des sauts dans le passé et le futur,...?! je n'ai compris qu'e vers la fin du roman ce dont il s'agissait. Je suis malheureusement passé à côté de cette lecture qui m'a plus perdue que touchée. Je pense que le livre plaira beaucoup à certains lecteurs qui sauront lire entre les lignes ou qui seront touché par la thématique, mais ça n'a pas été mon cas.
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La vie d'une gamine de huit ans dont le papa instituteur et sa 'Maman toute folle' sont parti se mettre au vert en Aubrac, Racine à la place d'une télé.
J'ai eu un plaisir fou à lire ce premier quart du bouquin, comme écouter du Brégovic, tellement beau que t'as les yeux qui mouillent.
L'après 8 ans pourrait trouver écho chez qui a perdu un enfant, des jolies phrases un peu tristes qui tournent en rond, l'amour des parents en souffrance, amour qui se délite...
C'est fort bien écrit mais je ne suis pas trop amateur de ce genre de 'psaume'.
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j'ai bien aimé le début, mais on ne peut pas croire à une narratrice de 8 ans, et à partir du moment où on comprend qu'on n'avait en effet pas affaire à une enfant, je trouve que le livre devient long et un peu ennuyeux, car on voudrait simplement savoir ce qui s'est passé, qu'on ne découvre que dans les dernières pages.
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J'ai beaucoup de mal à écrire une critique sur ce livre qui ne m'a rien laissé.. Je l'ai lu il y a 2 mois et je ne m'en souviens plus. L'histoire d'une enfant de 8 ans qui raconte le beauté de son enfance, l'amour de ses parents, leur vie comblée et douce. Jusqu'au jour où un drame va se préparer. Je n'ai pas apprécié cette lecture : trop de longueurs. Mais je peux comprendre qu'il plaise à d'autres personnes pour son côté poétique et sa belle écriture.
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Ce livre est ambigu et très dérangeant.
Il m'a mis tellement mal à l'aise que j'ai arrêté ma lecture aux deux tiers, pas le courage ni l'envie d'aller au delà, peur d'en rajouter au sordide !
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Julien et Benjamin sont jumeaux et vivent avec leur jeune mère. L'été de leurs huit ans, ils partent en vacances en Italie. A Venise, Benjamin se fait enlever, sur une place publique, par celui qu'il appellera le Gargouilleur, avec lequel il vivra l'enfer pendant cinq ans...
Quarante ans plus tard, a lieu un procès dont Benjamin est l'accusé...
Un roman qui exprime l'inavouable de façon pudique, sans pathos, dans un style narratif très particulier et qui laisse le lecteur pantois.
Un texte éprouvant, qui met en mouvement l'imagination du lecteur se demandant ce qu'il va découvrir au prochain chapitre.
Ce récit, à la fois beau et effrayant, constitue une analyse subtile des sentiments des victimes devenues bourreaux et de leur entourage. Les séquelles sont indéniables pour tous, entre réalité et folie.
Un roman dérangeant dont le lecteur sort le coeur en berne.
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Script: Leur mensonge préféré aux parents, ils viennent le soir vous dire au revoir, on est à moitié endormi et eux vous murmurent "Je serai toujours là, mon délice, mon ange de la joie douce, merveille de l’amour enchanté", ils caressent votre front, que ça rentre bien dans votre tête. Ce doit être pour cela que ça fait du mal le jour où ce n’est plus vrai, où la main d’un père ou d’une mère ne se posera plus sur le front d’un enfant que l’on n’est plus depuis longtemps. Et si cela arrive vraiment trop tôt, on est fauché net. On peut mourir et vivre longtemps.
Loin du bruit du monde, Clémence grandit auprès de parents rivalisant de fantaisie. Mais elle n'a pas la voix d'une petite fille et ses mots sont ceux d'un mystère cruel. Que s'est-il passé pour que l'innocence se borde ainsi de noir ?
Plongée vertigineuse et poétique dans le monde de l'enfance, Je voudrais que la nuit me prenne raconte le danger du bonheur. Entre trouble et éclairs de joie, Ce roman explore le lien fragile et inaltérable qui nous unit à nos plus proches. Et la redoutable force du souvenir.
Mon avis: Prix Fémina des lycéens 2018, ce roman m'avait intrigué. Malheureusement, et contrairement à beaucoup d'autres, je n'ai pas été séduite par ce dernier. CEtte lecture a été fastidieuse pour moi car longue. Je ne suis pas arrivée à me lier aux personnages, je n'ai pas trouvé l’intérêt de rappeler tous ses souvenirs et je n'ai pas non plus aimé l'écriture...Pourtant cela aurait pu être sympa comme synopsis...
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L’enfance, le deuil, les souvenirs, l’amour sont les thèmes qui m’ont donné envie de lire ce livre à travers le résumé.
Or, je n’ai pas apprécié ce roman à sa juste valeur. En refermant ce livre, je ne savais pas quoi en penser. J’ai réfléchi, j’ai eu l’impression d’être passée à côté de cette lecture.
À certains moments, j’ai été bouleversée, à d’autres, j’ai été intriguée, parfois même dérangée. J’ai préféré la première partie du roman, la seconde m’a quelque peu perdue (peut-être à cause du point de vue narratif...).
J’ai bien aimé la plume poétique et touchante de l’auteure.
Malheureusement, c’est une déception pour moi. Je n’ai peut-être pas lu ce livre au bon moment, ou alors ce type de récit n’est pas fait pour moi... Je ne sais pas, je suis perdue, je me pose mille questions...
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C'est très glauque. Et si l'auteur a espéré sauver son sujet par un style poétique assez évanescent et par une construction de son récit en ne révélant qu'à la fin le pourquoi du comment, il n'en demeure que le message "les pédophiles sont des gros salauds" est un peu simplistement abordé.
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briquet a la main incapable de me decider sur le nombre d etoiles a allumer, aussi brave que ponce pilate je m en remets a vous.
pas transporte,le style, le montage pour reprendre une expression de cinema,peut etre .....pourtant le sujet et
l'histoire demeurent tres interessants. est ce le fait de "sortir du roman"une histoire de france" ????
en une epoque ou le smarphone est devenu le coeur de la vie, ce livre est salutaire et de demander a de nombreux parents de suivre des yeux, non leur extension artificiel, mais un peu plus leurs enfants.
mal barre me voila moraliste!!!!!!!!!!!!!!!
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