AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Isabelle Marrier (47)


Le soin minutieux de l'homme révèle la nature comme l'amour véritable fait naître en l'aimée une autre femme et la même.
Commenter  J’apprécie          30
On l'aime beaucoup. (Aimer est un verbe qu'un adverbe tue plus sûrement qu'une balle.)
Commenter  J’apprécie          30
À l'intérieur de ce lieu construit pour l'illusion, Federico Fellini marche de long en large. Ses chaussures en cuir très soigneusement cirées ne grincent pas. Son corps se meut avec une grâce déroutante. Les mains dessinent ses pensées. Il tient autant du tyran que du sculpteur. À cause de ces mains justement, qui palpent et modèlent l'air, ordonnent, rasent et construisent. Les paumes caressent et suggèrent avec une profonde subtilité. Le poing martèle. Les doigts effilochent des Iliade, conjuguent des paradoxes. Cet homme a tout compris. Cet homme voit et donne à voir, tout l'effort de sa vie est tourné vers cela, faire advenir les rêves.
Commenter  J’apprécie          20
Au commencement de l'homme - situé dans l'ordre cosmique au premier chapitre du Book : sous espèce de la famille des Hominés, de la famille des Hominidés, de la super-famille des Hominoïdes, du sous-ordre des Simiens ou des Anthropoïdes, de l'ordre des Primates, de l'infra-classe des Euthériens, de la sous-classe des Thériens, de la classe des Mammifères, de l'embranchement des Cordés, du sous-règne des Métazoaires du règne animal, donc à la racine de l'humain, il n'y aura plus la parole - ni Dieu -, mais la mesure et la comparaison. Il n'y aura plus l'angoisse et l'approche tremblante de la beauté et de l'horreur, mais une admiration graduelle dont l'intensité est objective. Plus c'est fort, plus il y a de vie et de vérité. Voilà pourquoi le Puy de Dôme existe moins que l'Annapurna.
Commenter  J’apprécie          20
Ah, combien les supplications nous dégoûtent; l'appel à la pitié nous révulse; la pornographie du handicap nous soulève le coeur ! Quelle immonde exploitation de la misère humaine ! Il faut à ces gens-là de l'éducation, des soins, une remise à niveau humaine. Mais eux, avec obstination, chamans et cassandres, répètent la vieille pièce tragique, psalmodient et miment l'épopée, où il est question des monstres maudits et d'hommes tordus et d'infirmes innocents, tels des miroirs brisés. [...]
Pourtant, les mendiants mutilés sont réels, réels, uniquement réels. La vie les vit, comme ma vie me vit. Et nous use.. Réels, comme Sandy. Réels comme la rue, et chaque fenêtre, et chaque existence derrière sa vitre. Réel le nain stropiat au feu rouge, à Denfert-Rochereau, de sept heures du matin à neuf heures du soir, comme le marronnier, le bus et le feu rouge, et la bouche de métro 1900. Réels. Inexorablement réels et souffrants.
Commenter  J’apprécie          20
Après tout, elle avait eu des hommes, puis un mari et son lot d'étreintes aux souvenirs imprécis. A quoi bon tenter une fois encore de vivre dans un autre regard? Et de souffrir quand il se détourne parce qu'on a attribué une valeur démesurée à ce regard-là pour se sentir amoureux, vivre au-dessus, juste un peu au-dessus de ses moyens? A son âge, en plus ! "Le vrai, est que je n'ai jamais assez aimé personne. J'ai essayé l'amour, oui. Comme tout le monde. Pour planer. J'ai aimé, mais pas quelqu'un. L'amour et son chagrin seulement."
Commenter  J’apprécie          20
Les mots, mon Dieu, des esquisses du silence.
Commenter  J’apprécie          20
Cinq heures, c'est la onzième heure, l'après-midi qui rêve au soir, un désespoir adouci et irrémédiable.
Commenter  J’apprécie          20
Ses vingt ans, la guerre ne les aura pas puisqu'elle les danse.
Commenter  J’apprécie          10
Je ne comprends rien mais je ne suis plus perdue puisque j'ai dit ce qui est.
Commenter  J’apprécie          10
Mais est-ce que toute la vie humaine se déroule dans cet espace flou entre le rêve et le réel, entre ce qui s'impose et ce que nous racontons ? Bah. Le savoir, l'oublier, recommencer...
Commenter  J’apprécie          10
Cette femme-là, elle avait de l'arrogance comme on a les yeux noirs, sans le savoir, avec douceur.
Commenter  J’apprécie          10
Peu d'amour, peu de choses sont nécessaires à ceux qui connaissent l'éternité dans un brin d'herbe.
Commenter  J’apprécie          10
Il y a peu de bruits après la fin du monde. Cette terre est comme une aube traînante de novembre, la cendre soie et brume. Elle étouffe et veloute la plaine, s'effiloche en traînées noires là où furent les champs d'oyats, se perd dans le scintillement clair du sable. Au-dessus naviguent sous le vent les nuages du bel été. [...]
Il fait si beau ! Tant de gaieté ne sied pas à ce déploiement de gris, pense-t-on vaguement, presque à regret. Le regard va entre le souvenir ondoyant de la forêt et cette désolation lunaire. maintenant, le paysage est dans le ciel. Il va falloir s'habituer.
Commenter  J’apprécie          10
Il n'y a qu'un seul maître qui puisse embaucher. Chacun d'entre nous a un désir unique. Une attente essentielle. Mais nous n’avons pas toujours le courage de la patience. Ou nous ne croyons pas à la onzième heure [...]
- L'attente est interminable. Assoiffée, solitaire, incertaine. Elle peut prendre toute une vie. Quand le maître fait signe, dans les ombres de l'avant-soir, je crains que tous les hommes ne soient pas venus à lui. Certains sont déjà partis, d'autres n'y croient plus. D'autres encore sont en colère, ils ne veulent pas d'un salaire dérisoire, d'une aumône. Les heures vides leur ont brisé les reins plus surement que le labeur dans les vignes. Les hommes s'imaginent toujours qu'il est trop tard. Et même au moment ultime, à la onzième heure, rien n'est joué. On peut dire non au dernier instant.
Commenter  J’apprécie          10
Outre le goût de l’extrême lumière d’été, il lui restera la certitude que fuite et refus sont d’inviolables refuges.
Commenter  J’apprécie          10
Après le déjeuner, elle revient dans l’embrasure de la porte-fenêtre, au bord du jardin, et secoue la tête pour dissiper son chagrin. Sa vie est hérissée de malheurs minuscules. Lisbeth s’écorche aux paroles de ceux qu’elle aime ; aussi s’exerce-t-elle vaillamment à l’oubli pour vivre malgré tout. Malgré elle.
Commenter  J’apprécie          10
II avait lu quelque part qu'être adulte, c'est être seul. Contresens. Son enfance, sa jeunesse n'avaient été que solitude. Non, être adulte, c'est n'avoir plus peur.
Commenter  J’apprécie          00
- Son évasion prouvait que si on ne pense quà une seule chose, même la plus difficile, la plus impossible, elle se présente à sa portée...
- ... parce qu'on est prêt.
- Oui, mais vouloir s'évader d'une prison, cela ne va-t-il pas de soi ? Que veut-on avec une telle évidence quand on est libre ?
-Je ne sais pas. Je n'ai jamais su. Et toi ?
Commenter  J’apprécie          00
Elle danse parce qu'elle ne veut pas avoir peur. Elle danse parce qu'elle a peur.
Commenter  J’apprécie          00



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Isabelle Marrier (112)Voir plus

Quiz Voir plus

La peau de Chagrin

Comment se nomme le personnage principal?

Valentin de Raphaël
Benjamin De Villecourt
Raphaël de Valentin
Emile

20 questions
1608 lecteurs ont répondu
Thème : La Peau de chagrin de Honoré de BalzacCréer un quiz sur cet auteur

{* *}