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Citations de Ivan Cadeau (22)


Accepter un effort militaire important contre la Chine communiste pour tenter de parvenir à cet objectif - sans garantir de succès - aurait fait le jeu des Soviétiques dans un conflit aux enjeux somme toute secondaires aux regards de ceux qui se jouent en Europe comme dans le reste du monde.
Cela aurait été, pour reprendre la formule employée par le général Bradley, président du Comité des chefs d'état-major, au mois de mai 1951, "la mauvaise guerre, au mauvais endroit, au mauvais moment, contre le mauvais ennemi."
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Pourtant, c’est bien l’effondrement de la France comme grande puissance sur la scène européenne qui est l’une des causes principales de son éviction en Extrême-Orient. La défaite de mai-juin 1940 face à l’Allemagne nazie et les conséquences de l’armistice permettent en effet l’introduction d’un nouvel acteur dans le jeu indochinois : le Japon. Ce dernier, dont l’impérialisme n’a cessé de croître depuis une décennie, profite de l’affaiblissement de la France pour sortir de l’attentisme prudent dont il faisait montre jusque-là et faire valoir, par la menace, ses prétentions sur la péninsule indochinoise. Alors que pour les Français d’Indochine une époque prend fin – celle de la « belle colonie » –, chez une partie des peuples colonisés, au contraire, naît l’espoir de voir enfin se réaliser leur rêve d’indépendance.
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"Les véritables raisons de la défaite d'Indochine sont politiques (...) Du début à la fin, nos dirigeants n'ont jamais su ce qu'ils voulaient ou, s'ils le savaient, n'ont pas su l'affirmer. Ils n'ont jamais osé dire au Pays qu'il y avait la guerre en Indochine. Ils n'ont jamais su engager la Nation dans la guerre ni faire la paix". Ces accusations, qui viennent en conclusion du premier ouvrage écrit pas le général Navarre en 1956, Agonie de l'Indochine, sont à l'époque partagées par la majorité des cadres de l'armée française, au moins par ceux qui ont servi en Extrême-Orient. (...) Face aux atermoiements et volte-face des gouvernements français, le Vêt-Minh a tenu bon. Ses responsables politiques comme militaires sont restés peu ou prou les mêmes et leurs buts de guerre inchangés : indépendance, unité et instauration d'un régime communiste.
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En 1953, la guerre d’Indochine est devenue un gouffre financier et nombreux sont les hommes politiques à prendre position en faveur de la cessation des hostilités. La défaite de Diên Biên Phu facilite politiquement, mais dans les pires conditions, cette opération. La responsabilité que portent les dirigeants de la IVe République dans l’échec de sa politique en Indochine mérite cependant d’être nuancée par deux éléments : la nature particulière du Viêt-minh et de ses méthodes et les erreurs du commandement français.
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Les véritables raisons de la défaite d’Indochine sont politiques. […] Du début à la fin, nos dirigeants n’ont jamais su ce qu’ils voulaient ou, s’ils le savaient, n’ont pas su l’affirmer. Ils n’ont jamais osé dire au Pays qu’il y avait la guerre en Indochine. Ils n’ont jamais su engager la Nation dans la guerre ni faire la paix.
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La société européenne en Indochine n’est cependant pas homogène. Elle est composée de militaires, de fonctionnaires, de riches colons, mais également de commerçants ou d’artisans et de « petits Blancs » venus « à la colonie », comme on dit alors, dans l’espoir d’y faire fortune. Malgré tout, les Européens constituent une société repliée sur elle-même dont les membres ne se « mélangent » pas avec leurs homologues et nombreux sont les témoignages relatant les discriminations existantes, même au plus haut niveau de la hiérarchie mandarinale. À cette époque, Français et autochtones cohabitent donc sans vraiment se connaître, sans vraiment se comprendre.
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Depuis l'automne 1945, le corps expéditionnaire a dejà enregistré plus de 6 000 tuéset, au cours de l'année 1948, près de 2 000 morts trouvent encore la mort en Indochine.
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C'est par le biais des voyages que les Français connaissent le Vietnam et s'enthousiasment pour ses paysages et ses sites touristiques (...) seuls 6,5 % des touristes sont Français , sur 3,7 millions qui ont visité le pays en 2013.
Parmi ces visiteurs français, nombre d'anciens du corps expéditionnaire ont fait le déplacement depuis le début des années 1990. Ces vétérans reviennent dans les pays d'Indochine, désormais en paix, et se rendent pour certains sur les lieux où ils ont combattu. Ils rencontrent parfois à cette occasion leur adversaires d'hier et échangent des souvenirs communs.
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À défaut d’une politique cohérente et stable, c’est dans l’urgence dictée par les opérations et les événements internationaux qu’est conduite la guerre. Subissant le conflit, la France a en effet mené les opérations avec des « plans du moment », ne pouvant et ne souhaitant, dans un contexte marqué par la crise budgétaire et les autres obligations auxquelles elle devait faire face (en Europe de l’Ouest comme en Afrique du Nord), donner à son armée les moyens militaires de l’emporter.
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Il reste vrai, toutefois, que Staline est bien au courant des intentions des Nord-Coréens. Consulté une dernière au mois d'avril 1950 par Kim Il Sung qui vient lui demander une aide militaire si ce n'est son approbation pour attaquer la Corée du Sud, Staline déclare -sans s'y opposer fermement- ne pas apporter son soutien au projet et laisse le soin à la Chine communiste de soutenir son allié extrême-oriental. Non sans une certaine rouerie, Staline propose même que la décision finale soit prise par "les camarades chinois et nord-coréens, ensemble", prévenant le leader nord-coréen de manière on ne peut plus explicite : "Si vous vous faites écraser [...], je ne lèverai pas la petit doigt pour vous aider." Cette dernière précision, Kim Il Sung se garde bien de la transmettre à Mao lorsque, à la mi-mai 1950, il se rend à Pékin demander l'accord du dirigeant chinois. A l'instar de Staline, Mao n'est pas favorable à une guerre qui pourrait compliquer ou ralentir ses propres desseins. A cette date, en effet, la Chine, exsangue économiquement, se prépare à envahir Taiwan et à clore ainsi l'épisode de la guerre civile. Pourtant, il accepte à contrecoeur de soutenir la Corée du Nord. Il est, de fait, délicat pour Mao qui vient de "libérer" son pays par la force de refuser aux Nord-Coréens -dont 100 000 hommes ont combattu dans les rangs de l'Armée populaire de libération- de faire de même.
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A compter du 20 février 1951, le général Ridgway lance l'opération Killer, dont le nom fait quelque peu sourciller à Washington. Cependant, lorsque le général Collins tente d'expliquer au chef de la VIIIe armée qu'en matière de communication, notamment vis-à-vis des autres membres des Nations Unies, il existe certainement des désignations moins choquantes, le fougueux général répond que « la guerre est la guerre et qu'à la guerre on tue l'ennemi ».
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Rapidement,devant l'exode , parfois massif , de certaines catégories de population du Nord-Vietnam( principalement de confession catholique), le statut de ces civils se modifie et ceux-ci deviennent des réfugiés...Au total, le nombre de réfugiés vietnamiens ayant fui le Nord-Vietnam est évalué entre 800 000 et un million de personnes-estimation haute.
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Selon les observateurs présents, l'entrée de ces hommes ne provoque pas de manifestations d'enthousiasme et de liesse de la plupart des populations comme la libération de nombreuses villes au cours de la Seconde Guerre mondiale a pu en donner des représentations.
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Ces maquis sont actionnés par le groupement de commandos aéroportés, créé en Avril 1951 à l'initiative du général de Lattre de Tassigny dans le but de porter la guerre sur les arrières viêt-minh afin de menacer son potentiel et ses infrastructures politiques, militaires et économiques. Implantés principalement au Laos et dans le Nord-Ouest du Nord-Vietnam, la poignée d'Européens qui encadrent les quelques milliers de combattants autochtones farouchement opposés au Viêt-minh sont devenus une menace telle que Giap a décidé d'en finir.
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Avec u total de 450 000 hommes , les Français et leurs alliés semblent disposer de l'avantage numérique, les effectifs du corps expéditionnaire seul atteignent 175 000 hommes dont près de la moitié sont des autochtones enrôlés dans l'armée française, le reste se répartissant entre Français, soldats nord-africains ou d'Afrique Noire et légionnaires. Le CEFEO rétribue par ailleurs 55 000 d'auxiliaires au forces du corps expéditionnaire.
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Les états-majors français estiment à l'époque (été 1953)que le corps de bataille de l'APV représente un total de près de 125 000 réguliers, renforcés de 75 000 régionaux et d'un réservoir d'hommes composé de 150 000 à 200 000 guérilleros....Les division,s d'infanterie à l'effectif d'environ 12 000 combattants ont achevé leur mutation.
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Il reste vrai , toutefois que pendant neuf années, au nom de l'Indépendance du Vietnam, des dizaines de milliers de personnes ont été assassinées : opposants politiques- de gauche comme de droite-, villageois refusant d'épouser la caise viêt-minh , militaires des armées nationales faits prisonniers et massacrés. Le nombre de civils vietnamiens tués au cours de la guerre témoigne également du refus de ces derniers de rallier le Viêt-minh.
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A l'époque, leur combat est mené dans l'indifférence d'une partie de la nation et l'hostilité des autres, hostilité qui s'exprime de la façon odieuse lorsque les blessés ou les cercueils qui débarquent d'Indochine au Bourget ou à Marseille sont accueillis par les insultes et les crachats des syndicalistes d'extrême gauche et des communistes.
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Au cours des années 1947 et 1948, l'APV se structure progressivement : les compagnies deviennent bataillons, les bataillons se muent en régiments. Un regiment de l'APV est à cette époque formé d'un état-major , d'un bataillon de marche dit bataillon chu duc("forces principales ",c'est à dire de l'armée regilière) chargé de mener les opérations comme les attaques de convois, de postes, et dont les soldats sont parmi les meilleurs et les plus endurants. Il existe également cinq ou six compagnies autonomes qui ont pour mission d'assurer la garde des territoires contrôlés par le Viêt-minh et de veiller sur les dépôts. En réalité, ces régiments représentent un volume comparable à celui d'un bataillon renforcé, soit un peu plus d'un millier d'hommes. Les services de renseignement français en identifient une trentaine pour le seul Tonkin.
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Cette prise de pouvoir par Tran Van Giau, leader énergique est facilitée par l'élimination physique d'un certain nombre d'opposants aux communistes. Durant, cette période, en effet, les "staliniens" du Viêt-minh s'emploient à éliminer la concurrence politique et se livrent à de nombreux assassinats. Ceux-ci visent tout d'abord les trotskistes dont des dizaines sont traqués et abattus, mais également les membres du Parti constitutionnaliste indochinois, dont le chef Bui Quang Chieu est assassiné.
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