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Critiques de J. D. Salinger (689)
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L'attrape-coeurs

L’Attrape-coeurs est un roman culte. Il raconte la fugue de trois jours à New York d’un adolescent, viré de l’école, qui se dit que ces quelques jours laisseront un peu de temps à ses parents pour digérer la nouvelle.

Il ne se passe pas grand chose pendant cette escapade, si ce n’est une plongée vertigineuse dans la tête d’un adolescent qui ne sait pas où est sa place dans le monde, qui idéalise beaucoup et qui est donc forcément déçu.

Le personnage, Holden, raconte à un moment dans le livre qu’il aimerait un jour lire un livre qui lui donnerait envie d’appeler son auteur, d’être son ami. C’est ce qu’a réussi JD Salinger. C’est comme si Holden Caulfield vous chuchotait l’histoire à l’oreille, qu’il vous confiait le secret de sa vie, et vous êtes heureux d’avoir été choisi pour être le témoin de ses confessions, de ses réflexions sur la vie et de ses drôles de rencontre.Ce n’est pas un livre niais ou gentillet. Au contraire, le récit a la tendresse de la cruauté. Lu à 15 ans, j’ai adoré. Lu à 35 ans, j’ai adoré.
Lien : https://desruesetdeslivres.w..
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L'attrape-coeurs

Ouah, il n'est jamais trop tard pour découvrir un chef-d'œuvre.

C'est même mieux de ne l'avoir lu que maintenant, je serais peut-être passée à côté si je l'avais lu quand j'avais vingt ans.

Maintenant que je l'ai fini, ça m'fout le cafard.

Ce môme, Holden Caufield, il m'a remué les tripes, ça me rend dingue.

Il est perdu, exècre le monde des adultes qui font briller leur carrosserie. Il se fout des filles, elles sont précieuses, mais il les aime tellement qu'il est toujours puceau.

Et il voue un amour indéfectible à sa petite sœur, qui le retient, malgré elle, dans l'enfance qu'il a du mal à quitter...

Il s'imagine partir, loin du monde. Osera-t-il seulement aller jusqu'au bout ?

Il a le cœur écorché ce môme, et il a fait pleurer le mien.

Il faut appeler votre libraire, vous attendez quoi ? OK, on est dimanche, et ça m'tue.
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L'attrape-coeurs

Ce livre a repoussé les limites temporelles que je m'était astreint pour sa lecture. Difficile de refuser une dernière page et encore une dernière et encore une ... Bref, ce fut vite lu et avec un grand plaisir. Si vous donner un résumé ne vous apportera que peu l'envie de le lire, c'est dans l'écriture, dans les tourments et dans l'ambiguïté d'Holden que le roman puise sa force. La fragilité du personnage apparaît au fil des pages avec une banalité émouvante. Je trouve qu'il y a dans ces tribulations comme un mouvement de va-et-vient entre l'acceptation et le refus d'une société qui voudrait conformer le jeune Holden. Après le livre est écrit par un homme de son époque, aucune surprise sur la vision de la femme et de l'homosexualité donc...



Merci Tinaju pour avoir pioché ce livre dans ma PAL, c'etait du tout bon.

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L'attrape-coeurs

Le narrateur est un jeune homme de seize ans qui vient d'être mis à la porte du collège huppé dont il était l'élève. Il veut tout de suite quitter l'établissement mais sans le dire à ses parents, aussi il va errer trois jours à New-York avant sa date officielle de retour. On découvre sa vie au collège, ses compagnons de chambre, certains sûrs d'eux et arrogants, d'autres bourrés de complexes. Pourtant tous essaient de se montrer plein d'assurance, à l'aise avec les filles et peu soucieux de l'autorité. C'est aussi l'image qu'il essaiera de garder pendant son errance, mais il fait très froid, il n'a pas beaucoup d'argent, ses soirées se terminent lamentablement et ses relations avec les filles sont toutes des échecs.



Malgré sa jeunesse, ou sans doute grâce à elle, il vit sa vie comme un rêve et s'imagine constamment dans des situations différentes où il réussirait et où il serait la vedette. Mais sa seule amie réelle est sa petite soeur de dix ans qui est prête à tout pour lui, elle lui donne toutes ses économies de Noël et veut partir avec lui loin de New-York comme il l'annonce...





J'avais lu ce roman il y a très longtemps et en avait gardé un souvenir assez vague. Cette fois j'en ai saisi tout le tragique. Quand on réalise que Salinger a écrit ce roman juste après son retour de la guerre, on voit qu'il y met tout son pessimisme et sa vision la plus noire de la vie. Comment être heureux alors qu'il est si difficile de communiquer avec les autres ? Comment faire confiance aux gens alors qu'ils vous déçoivent les uns après les autres ? Comment vivre après la mort de son jeune frère ?



Le livre a fait scandale à sa parution, cette image d'une jeunesse désabusée, sans espoir, buvant et fumant n'était pas dans le goût de l'époque. Aujourd'hui elle fait hélas écho à nos angoisses et reste tout à fait moderne !





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L'attrape-coeurs

et voilà, j'ai comblé une lacune en lisant un roman culte !



se laisse lire, sans plus - Chef d'oeuvre paraît-il... roman sur les difficultés de l'adolescence qui se cherche...



pas vraiment accroché au style. l'envie d'abandonner m'a pris dès les premières phrases, puis je me suis habituée. Mais sans grand enthousiasme. Pas envie de commenter, en plus wikipédia l'a fait...



Certaine que je ne lirais rien d'autre de l'auteur.
Lien : http://mazel-pandore.blogspo..
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L'attrape-coeurs

Holden Caulfield s'est fait virer du Bahut et n'ose pas rentrer chez lui annoncer la nouvelle. Alors comme Il ne voit pas l’intérêt de rester à l'internat les quelques jours qui lui restent, il va s'offrir une petite virée en attendant que ses parents reçoivent la lettre qui annonce son renvoi. C'est autour de cette fugue à New York que s'articule cet ouvrage.

Et c'est en le suivant dans cette escapade écrite à la première personne qu'Holden va nous livrer ces états d’âmes et ses réflexions sur le monde qui l'entoure et sur lequel il se pose beaucoup de questions, parfois pleine de bon sens, parfois complétement immatures, parfois grotesques, parfois touchantes. Ce qui nous offre au final un tableau très juste du passage de l'adolescence à l'âge adulte.

Sans trop savoir pourquoi, j'ai beaucoup aimé ce livre, je me suis souvent senti ému face aux questions existentielles et sans réponses que se pose le jeune Holden. Il y a dans ce texte quelque chose de très juste et d'impalpable qui donne à ce récit une force et une authenticité rare. Et si j'ai dans un premier temps été déstabilisé par le style très particulier et le vocabulaire du narrateur, je me suis surpris après un moment à utiliser les mêmes expressions... et tout !

L'attrape-coeur, un classique qui tient ses promesses.
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Nouvelles

Recueil de nouvelles de J. D. Salinger.



Un jour rêvé pour le poisson-banane - Dans la chambre 507, Muriel rassure sa mère sur l'état mental de son époux, Seymour, vétéran de la guerre. Pendant ce temps sur la plage, Seymour parle à Sybil des poissons-bananes :"Ils entrent dans un trou où il y a plein de bananes. Quand ils entrent, ce sont des poissons comme les autres. Mais une fois dedans, ils se conduisent comme des cochons. Tu sais, j'ai vu une fois un poisson-banane entrer dans un trou à bananes et en manger pas moins de soixante-dix-huit. [...] Naturellement, après, ils sont si gras qu'ils ne peuvent plus repousser la porte." (p. 43)



Oncle déglingué au Connecticut - Eloïse et Mary Jane se sont connues au collège. Elles aiment à se retrouver autour d'une bouteille de scotch pour évoquer leurs mariages râtés, leurs souvenirs d'école et refaire le monde. "Écoute-moi bien, fille-qui-travaille. Si jamais tu te remaries, ne dis jamais rien à ton mari. [...] Ce qu'ils veulent, c'est croire que tu passes toute ta vie à vomir chaque fois qu'un garçon t'approche." (p. 63) Mais parfois, les confidences gourmandes cachent les vrais problèmes.



Juste avant la guerre avec les Esquimaux - Ginnie Mannox et Séléna Graff partagent le même cours de tennis et le même taxi pour rentrer chez elles. Mais Séléna descend avant Ginnie et oublie souvent de payer sa part. Alors que Ginnie attend dans le salon de sa partenaire de recevoir ce qui lui est dû, elle entend les confidences du fils de la maison et d'un ami peut-être trop bien intentionné.



L'homme Hilare - Le Club Comanche réunit des gamins sous la houlette du Chef John Gedsudski, un étudiant bénévole, qui les emmène sur les terrains de base-ball et leur raconte les aventures extraordinaires de l'Homme Hilare. "J'ai gardé très claire à l'esprit l'image du Chef en 1928. Si les voeux étaient des centimètres, nous, les Comanches, l'aurions transformé en géant en un rien de temps." (p. 101) On a beau être un géant devant un parterre de gosses admiratifs, on est parfois un tout petit homme devant une fille.



En bas, sur le canot - Boo Boo Tannenbaum a bien des difficultés à faire sortir son fils Lionel du canot amarré au bout du ponton. C'est une douleur immense pour son petit coeur d'enfant qui l'a poussé à se réfugier sur les flots. "Les marins ne pleurent pas, mon petit, les marins ne pleurent jamais, sauf quand leur navire sombre, ou quand ils font naufrage, et quand ils sont sur un radeau et tout ça..." (p.137)



Pour Esmé avec amour et abjection - "J'ai décidé de jeter sur le papier quelques notes révélatrices sur la mariée, que je connais depuis près de six ans. SI ces notes devaient faire passer au marié, que je ne connais pas, une ou deux moments pénibles, tant mieux. Dans les pages qui suivent, personne n'est là pour plaire. Mais seulement pour édifier, pour instruire." (p. 141) L'auteur de ces mots plonge dans ses souvenirs de guerre et retrouve le fantôme d'une jeune fille de 13 ans qui lui avait demandé de lui dédier une histoire "extrêmement abjecte et émouvante." (p. 160)



Jolie ma bouche et verts mes yeux - Il est tard quand Lee appelle Arthur pour se plaindre de l'absence de son épouse. Joannie est encore dehors à des heures indues. Lee le sent, Joannie le trompe, encore. Mais Arthur est un ami sur lequel on peut compter : tout en caressant une très jolie femme, il rassure son ami et tente de l'apaiser. "Tu as encore de la veine que ce soit une bonne petite. Je t'assure. Tu ne lui fais jamais confiance, pour rien, ni pour la gentillesse ni pour la jugeote." (p. 183) Avec de tels amis, les ennemis sont inutiles.



L'époque bleue de Daumier-Smith - Pour avoir remporté trois prix de peinture à Paris, un jeune homme s'imagine artiste de génie. Il se dit descendant de Daumier et se réclame de Picasso pour se faire engager comme professeur dans l'école Les Amis des Vieux Maîtres, à Montréal, qui donne par correspondance des cours de peinture. L'école est dirigé par M. Yoshoto. "Comme beaucoup de très bons artistes, M. Yoshoto n'enseignait pas le dessin mieux que ne peut le faire un artiste quelconque mais doué pour l'enseignement." (p. 215) Le jeune professeur découvre parmi les élèves qu'il doit corriger les oeuvres troublantes de Soeur Irma, mais il semble que la vocation religieuse est incompatible avec la vocation artistique.



Teddy - Teddy est un jeune garçon singulier. "Sa voix avait un accent particulier, d'une rugueuse beauté, comme celle de certains petits garçons. Chacune de ses phrases ressemblaient à une petite île oubliée, entourée d'une mer miniature de whisky." (p. 247) Très intelligent, il serait la réincarnation d'un sage indien et il discourt à l'envi sur l'inné et l'acquis, sur la logique et la sagesse. Mais il reste un petit garçon, soumis aux vicissitudes du monde.



Les nouvelles de Salinger soulève des malaises indicibles qui font dire que, parfois, l'espoir ne suffit pas. Au détour des pages, on surprend d'intimes fragilités, des existences dissimulées sous des vernis qui se craquèlent, des douleurs minuscules ou gigantesques, des veuleries ridicules ou des trahisons impardonnables et des révélations qui, pour être fracassantes, n'en sont pas moins ténues. Les univers dépeints par l'auteur sont dérangeants : on entre dans des mondes inachevés, en formation ou en mutation. Garder l'équilibre est un exercice périlleux, chaque phrase manque de faire basculer l'ensemble dans l'étrange et le tordu. Il me semble entendre des échos autobiographiques dans ces nouvelles mais ne connaissant pas suffisamment la vie de l'auteur, je me garde de l'affirmer. Néanmoins, certaines anecdotes sentent le vécu à plein nez.



Les personnages d'enfants sont fascinants : chez Salinger, l'enfance est en décalage avec les normes consensuelles. La naïveté est souillée de perversité, l'innocence dissimule la plaie et la tâche, la candeur n'est qu'artifice et cache à grand peine des esprits tendus vers la révolte.



Je suis enchantée et très émue par cette lecture. Me voici prête à reprendre L'attrape-coeur pour tenter de le finir enfin et de l'apprécier peut-être.
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L'attrape-coeurs

J.D. Salinger écrit dans ce livre “Mon rêve, c'est un livre qu'on arrive pas à lâcher et quand on l'a fini on voudrait que l'auteur soit un copain, un super-copain et on lui téléphonerait chaque fois qu'on en aurait envie.”

Cette phrase résume le rêve irréalisable que j'ai fait en lisant "L'attrape-cœurs". C'était il y a très longtemps et je sais pourtant que je relirai ce livre, rien que pour l'atmosphère. J'ai mis longtemps à lire ce grand classique, j'hésitais à me lancer dans un long monologue d'un ado qui parle de ses copains du lycée qu'il trouve superficiels. Il nous fait aussi part de ses états d'esprits, de ses problèmes d'école, du décès de son frère sauf que l'écrivain avait un don inné pour faire parler les adolescents en utilisant un langage familier, il dépeint à merveille l'atmosphère parfois glauque mais toujours avec un humour décalé. Holden Caulfield, le personnage principal, nous conte trois jours de sa vie, trois jours pendant lesquels il va errer dans sa ville natale, New-York, après s'être fait mis à la porte du lycée...Il va loger dans un hôtel sordide, loger chez son ancien prof d'anglais, il va aussi faire des rencontres, et découvrir que le monde adulte n'a rien de drôle, au contraire, l'idée de faire bientôt partie de ce monde le terrifie! A la fin, il va trouver celle qu'il aime par dessus tout, sa petite sœur, "une petite crevette", en s'introduisant sans faire de bruit chez ses parents...Si tout le livre m'avait déjà plu, c'est à ce moment que j'aurais aimé qu'il ne se termine pas, ce moment où il va retrouver sa petite sœur Phoebe est d'une beauté pure, absolue! Les deux enfants vont parler d'un poème de Robert Burns, "Comin' Thro' the Rye". Holden s'imagine alors dans un champ de seigle au bord d'une falaise, entouré de milliers de petits enfants qu'il doit sauver en évitant que "ces mômes" ne tombent dans le vide et deviendrait "The catcher in the rye". J'ai relu ce passage ainsi que le poème de Robert Burns, je n'avais pas envie de terminer ce livre et c'et en le refermant que moi aussi, j'ai eu une folle envie que J.D. Salinger soit un bon copain à qui j'aurais pu téléphoner!

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L'attrape-coeurs

Nous devrions tous lire L'attrape-cœurs car tous nous avons été des ados. Holden Cauldfield, un garçon de 17 ans, fugue rongé par le dégoût du genre humain. Sa sœur Phoebé, sa bouée de sauvetage sera sa lumière: "...T'aimes aucune école. T'aimes pas un million de choses. T'aimes RIEN." Ce que lui apprennent ces journées de fuite c'est que l'homme ne se refait pas. Malgré ses rencontres, sa quête d'oxygène se solde par un isolement et un mal-être profonds.

Dans une langue argotique, langage reproché par ses contemporains , Salinger donne la parole à un esprit peu expérimenté aux ressentis peu approfondis.

Chez Holden demeure tout de même une petite flamme: venir en aide aux mômes qui chutent. Croire en quelque chose est le début d'un espoir.

Mais cette œuvre écrite dans les années 50 restera-t-elle dans la postérité? Soit les états d'âmes ne vieillissent pas mais à l'heure actuelle le diable tente facilement notre jeunesse.
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L'attrape-coeurs

Comme de nombreuses personnes avant moi, j'ai lu le mythique Attrape-cœurs. Et comme autant de personnes, j'ai été profondément touchée par ce roman.

Ce qui est incroyable avec Salinger, c'est qu'il a su créer un personnage de fiction plus humain que certains humains. Holden Caulfield est un adolescent marginal, qui se demande désespérément où est sa place, quel est le sens de la vie et si elle en a réellement un. A l'image de tous les adolescents, son cœur se bat avec son esprit dans une explosion de sentiments qui le dépassent. Tiraillé entre la peur de grandir et l'envie de découvrir de nouvelles choses, l'amour qu'il ne demande qu'à donner et son dégoût de l'humanité, je crois que tout le monde retrouve en Holden l'adolescent qu'il est ou qu'il a été. C'est en tout cas mon cas. Et c'est précisément cette proximité avec ce personnage qui m'a fait tant aimer ce livre.

Holden dit que son rêve serait de pouvoir être un "terrific friend" de l'auteur d'un livre qu'il aurait adoré, de pouvoir téléphoner à celui-ci lorsqu'il en aurait envie, et il regrette que cela ne soit pas réalisable. Quant à moi, je regrette de ne pas être une "terrific friend" d'Holden, et de ne pouvoir l'appeler chaque jour. Ouah. Ca serait pas dégueu qu'il m'emmène danser le boogie-woogie et qu'on aille faire un tour du côté de Central Park, histoire de parler de canards ou de la môme Phoebé. Je vous jure.
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L'attrape-coeurs

Un livre incroyablement moderne et qui selon moi, ne vieillit pas au fil du temps.. l'errance d'un adolescent à New York, Holden, qui ne veut pas avouer à ses parents qu'il s'est fait virer une nouvelle fois de son collège.

Il passe 3 jours à aller d'hôtels en bar, de souvenirs en souvenirs, de rencontre en rencontre..pris entre l'enfance et l'age adulte, il est contraint de grandir alors qu'il n'en est pas encore là.. les parents d'adolescent y reconnaîtront les affres de l'entre deux du gamin qui se cherche.

Le personnage est touchant, il si seul, paumé, en train de rêver à des lendemains meilleurs.

D'une sensibilité à fleur de peau, Holden nous emmène dans ses réflexions sur le monde et la façon dont il tourne.

Ce petit livre est un grand livre en réalité, pour ma part une belle découverte.
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L'attrape-coeurs

Parce qu'il s'agit d'un roman-culte qui a été vendu à plus de 60 millions d'exemplaires dans le monde et qui figure parmi les 25 livres les plus vendus de la littérature américaine, je m'attendais à beaucoup. Je m'attendais à être touchée, bouleversée. Je m'attendais à me dire: «C'est certain que je le relirai un jour.». À chaque chapitre, je me disais: «Ça viendra... ça y est! Je le sens... je vais être émue...». Mais ce n'est pas venu...



Je ne dis pas que Salinger est un écrivain médiocre, je me demande simplement ce qui a fait la renommée de ce livre. La vie tourmentée de l'auteur? Sa personnalité? Je cherche encore... et si jamais vous faites un détour par ici, merci de participer à ma réflexion...



Foglia, notre fameux chroniqueur de La Presse, a écrit un article sans détour (fidèle à son habitude) sur ce livre, en janvier 2010, suite à la mort de Salinger. L'attrape-coeurs se dit un roman de l'adolescence. Foglia répondra: «Roman de l'adolescence mon cul: une petite histoire de fugue, banale et décousue». Et j'avoue être passablement en accord avec lui. Les quelques émotions dévoilées sont plutôt superficielles. On ne rentre pas très en profondeur dans la psyché de l'adolescence et c'est ce qui m'a le plus déçu.



J'ai eu le sentiment que l'histoire se tissait au fil des pages, que les événements précédaient la pensée de l'auteur, sans liens entre eux, au gré d'une inspiration momentanée.



J'ai lu dans un autre article de journal, publié également à l'époque de sa mort, des faits sur l'auteur qui m'étaient alors inconnus: la guerre a laissé de profondes cicatrices, jusqu'au choc post-traumatique. Il détestait la vie publique, était antisocial, reclus et ses proches l'ont décrit comme un manipulateur jonglant avec la religion. Et ce genre d'éloges n'en finit plus... Tout compte fait, ne serais-je pas plus fascinée et touchée par les fondements psychologues de sa personnalité que par sa plume? Certainement...



Quoi qu'il en soit, beaucoup de livres ne connaîtront jamais un succès mondial et, pourtant, il me semble avoir croisé, au fil des ans, des lectures qui en auraient, à mon avis, tout le mérite.


Lien : http://www.lamarreedesmots.c..
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L'attrape-coeurs

En commençant ce livre, je m'attendais à tout à fait autre chose. Par rapport au titre "L'attrape-coeurs", je m'étais imaginée que c'était du fantastique.



Du coup, j'ai été déroutée lorsque j'ai commencé ma lecture. Le vocabulaire était particulier et cela m'a un peu perturbée.



À part ça, le style est plutôt fluide et le livre se lit facilement. L'histoire est plutôt intéressante même s'il ne se passe pas grand chose.



J'ai bien aimé l'idée de suivre un garçon qui a fugué et le message à faire passer, se libérer. En quelque sorte, ce livre nous fait tous rêver. J'ai aussi apprécié les réflexions du narrateur, dont lesquelles je me suis parfois reconnue. J'ai fini par m'attacher à lui.



Dans l'ensemble, c'est une bonne lecture, qui m'a plutôt plue. Je ne lis pas vraiment ce genre de livres d'habitude mais justement ça a changé.
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L'attrape-coeurs

L'Attrape-cœurs n'est peut-être pas pour moi le plus grand classique de la littérature américaine mais il reste sans conteste l'un des plus omniprésents, indémodables et emblématiques de ce genre littéraire que j'aime et vénère en même temps.



Deux questions se posent ici : pourquoi lire ce classique en particulier (d'une part) et pourquoi lire cette réédition en particulier (d'autre part) ?



J'aimerais commencer par la seconde interrogation si vous me le permettez. Pourquoi découvrir ce roman dans cette réédition ? Il faut savoir que Robert Laffont est l'éditeur historique de J.D. Salinger c'est grâce à lui que cette histoire est arrivée en France, dans notre langue (tout d'abord sous la traduction de Jean-Baptiste Rossi, puis d'Annie Saumont et même en 1996 avec Sebastien Japrisot). Ensuite la couverture est celle d'origine : encore un autre point positif. Enfin si vous hésitez parce que vous pensez que cette réédition a un prix exorbitant : détrompez-vous, elle coûte 6 euros c'est donc le prix d'un poche. Pour ce prix vous aurez donc l'impression de revenir des années en arrière, et d'être (avec un peu d'imagination) l'un des tout premiers lecteurs de ce monument littéraire.



Ensuite pourquoi lire ce roman ? Alors il est vrai qu'à ma toute première lecture de ce livre je ne comprenais pas vraiment l'engouement (presque hystérique) pour ce livre. Il faut dire qu'il représente une légende à lui tout seul : il est cité dans de nombreuses œuvres artistiques, il a eu pour lecteurs des gens comme Mark David Chapman (assassin de John Lennon) et j'en passe. Comment CE livre a t-il pu avoir un impact aussi considérable ? Certes il y a des passages vraiment géniaux mais le style n'a rien de particulier (il est même plutôt familier), le récit n'a rien d'extraordinaire (il n'y a ni rebondissements, ni actions inattendues)...



Pourquoi le lire donc ? A ma deuxième lecture j'ai compris que certaines œuvres n'ont pas besoin d'avoir quelque chose qui sorte du quotidien, elle le transcende. Le simple fait de raconter la détresse d'un personnage, amène chaque lecteur à s'identifier à ce sentiment, à cette solitude, à ces questionnements existentiels perpétuels. C'est un livre qui est le miroir d'une génération perdue dans un monde trop vaste, dans des ambitions trop folles et un poids constant sur nos épaules : celui de la réussite à atteindre.



En définitive, il faut lire L'Attrape-cœurs non pas parce que "tout le monde" l'a lu, mais parce qu'il pourrait bien être le livre qui changera votre perspective du monde, comme il l'a fait pour bon nombre de gens...
Lien : http://leatouchbook.blogspot..
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L'attrape-coeurs

Je découvre Salinger avec ce roman culte, L'attrape-cœurs.



Les avis sont très divers sur ce livre, allant d'un enthousiasme débordant en faisant un réel chef-d’œuvre, à la déception la plus vive. Sans me placer dans un état d'euphorie excessive, je dois reconnaître avoir énormément apprécié ce livre.



Les premières pages m'ont pourtant fortement troublées et questionnées. Le style m'a déstabilisée. Le narrateur, un jeune homme de 17 ans, utilise un langage familier, souvent vulgaire. Il parle, à la première personne, comme si nous étions un(e) de ses ami(e)s. Ce style est la particularité de ce roman. S'il déstabilise au début, il est finalement sa réelle force. C'est lui qui m'a fait entrer pleinement dans ce roman.



Holden Caulfield, notre jeune narrateur, vient de se faire renvoyer une nouvelle fois d'un collège. Nous sommes à trois jours de Noël et le jeune homme n'ose pas rentrer chez lui. Il quitte le collège pour rejoindre New-York où vit sa famille, mais il préfère errer dans la Ville. Ce sont ces trois jours d'errance que nous partageons avec lui. Issu d'une famille plutôt aisée, Holden ne se retrouve pas à la rue. Il n'en reste pas moins confronté à la solitude, la peur, le froid, les désillusions. Pendant ces trois jours, il partage avec le lecteur son point de vue sur la vie et la société dans laquelle il vit. On comprend vite qu'il n'est pas à sa place dans le milieu dans lequel il évolue. Mais le serait-il ailleurs, rien n'est moins sûr.
Lien : http://itzamna-librairie.blo..
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L'attrape-coeurs

Lisez tout avant de m’honnir.

Ce que j’aime bien avec les chef d’œuvre c’est que souvent c’est tout l’un ou tout l’autre. Là je vais faire hurler certain. On m’a vendu (conseillé) ce livre comme étant un chef d’œuvre, un grand roman incontournable. Je suis resté, hélas, de marbre devant ce gamin détestable qui mériterai, a défaut de baffes, un bon recadrage. Je n’ai rien ressenti du désarroi de l’enfant qui veut grandir (les prostituées, l’alcool) sans devenir adulte. Le héros en quittant son établissement scolaire ne se révolte pas,il n’est pas Rimbaud partant pour Paris, il s’est perdu et n’a aucune piste pour revenir sur le bon chemin. L’auteur se servant du style pour évoquer l’égarement de l’adolescent dans un monde qu’il ne comprend pas et ne maîtrise pas. Il lui reste un seul repère sa sœur. A la fin du livre, est-il libéré ou de nouveau en cage ? Cela dépend de la sensibilité de chacun.

Ce livre est en quelque mon « sur la route » de Kerouac, chef d’œuvre, pour moi et beaucoup d’autre mais aussi tant haïe. Ecrire ces quelques lignes m’a tout de même fait prendre conscience que je passe peut être à coté de quelque chose. Je vais le remettre sur mon étagère : « livres à lire ». Je vous tiendrai au courant…

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L'attrape-coeurs

Le jeune Halden Caulfield, issu d'une bonne famille bourgeoise new-yorkaise, est mis à la porte de l'école pour trois jours avant les vacances de Noël. N'osant pas rentrer chez lui et affronter ses parents, il erre pendant ces trois jours dans les rues de New-York en quête de pureté, de vérité et de joie. Ce sont ces trois journées que raconte Salinger.

A travers le personnage de Halden Caulfield, Salinger dénonce le monde truqué des adultes, avec la furie romantique, l'innocence désespérée des adolescents gâtés. Halden parle la langue des jeunes, utilise des mots d'argot. Il pourfend l'hypocrisie, l'insincérité et l'égoïsme des adultes (parents, profs, rencontres...) Pris entre les modèles adultes qu'on lui propose et son amour et respect pour le monde de l'enfance, il connaît sa première nausée existentielle et sombre dans une profonde dépression.
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L'attrape-coeurs

J'ai un peu laissé tomber la lecture vers la fin... Je trouve la traduction vraiment vieillie, ça en devient gênant. Je pense qu'en anglais ça doit être mieux.

Je suis un peu déçue parce que depuis le temps que j'entends parler du livre. J'avais lu peu avant Bye bye Blondie, et justement sur la 4e de couv on faisait référence à ce roman, récit d'adolescence etc...

J'ai pourtant aimé l'histoire, une certaine critique de la société, du monde des adultes. Mais vraiment, pour moi, la langue a été un frein. Alors peut être qu'il existe une autre traduction? S'il y en a une nouvelle je retenterai...



J'ai un peu l'impression d'être passée à côté et ça m'énerve :D
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L'attrape-coeurs

Décidée à combler certaines lacunes dans ma culture littéraire, j'ai abordé ce roman sans me douter qu'il allait autant me plaire. Cet adolescent paumé, indécis sur son avenir et en échec scolaire est émouvant, malgré un langage qui se veut provoquant (mais qui ne l'en rend que plus crédible). L'amour fraternel qu'il porte aussi bien à ses frères qu'à sa soeur (que visiblement il adore), est touchant. Ces quelques jours de dérive nous entrainent dans sa psyché, torturée comme il se doit, sans tomber dans l'ennui que je redoutais...
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L'attrape-coeurs

J'ai lu ce livre dans le cadre de mon projet spécial 'confinement' : lire les livres à lire absolument avant de mourir. Ce livre est sur toutes les listes de ces livres à lire avant de mourir et je comprends pourquoi !

C'est le récit d'un adolescent qui se fait virer de son internat. Le style est très particulier car il est sans filtre. L’adolescent y décrit ses états d’âme, son ressenti par rapport à ses camarades et aux filles de son âge. C’est un roman pour adolescent surement mais il est très touchant même pour l’adulte que je suis.

On sent beaucoup de maturité chez cet ado et le regard qu’il porte sur son monde semble assez juste.

C’est un coup de cœur.

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