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Critiques de J. D. Salinger (689)
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L'attrape-coeurs

Il y a des classiques que l’on découvre sur le tard et L’attrape-cœurs (The Catcher in the Rye) de Salinger en fait partie. Encore étudié, vivement critiqué pour les termes abordés, ce roman paru le 16 juillet 1951 aux États-Unis et en 1953 aux Éditions Robert Laffont est un classique atypique qui continue de marquer les esprits 70 ans plus tard.



L’attrape-cœurs, ça m’a tuée.

Le livre s’ouvre sur les mots d’Holden Caulfield. Il se met à raconter un épisode qui lui est arrivé un peu avant Noël, un an plus tôt. L’histoire débute lors de son dernier jour au Collège Pencey Prep. Exclu du collège et ne pouvant pas rentrer chez lui, Holden raconte ses trois jours d’errance à New-York.



Holden Caulfield ou l’anti-héros par excellence. Un personnage à la fois complexe et complet. Tout au long du récit, nous en apprenons davantage sur lui et sur sa vie. Même si dès le départ, Holden annonce la couleur : « alors sûrement la première chose que vous allez demander c’est où je suis né, et à quoi ça a ressemblé, ma saloperie d’enfance, et ce que faisaient mes parents avant de m’avoir, et toutes ces conneries à la David Copperfield, mais j’ai pas envie de raconter ça et tout. », il se livre finalement, tout du long, à certaines confidences. Nous apprenons la mort de son frère Allie, les rapports qu’il entretient avec les autres membres de sa famille et surtout l’admiration qu’il porte à sa sœur Phoebé. Holden Caulfield est un garçon brisé et en détresse psychologique. Il n’aime pas le monde, il est dégouté par tout ce qui l’entoure. Les trois jours que nous suivons ne sont pas banals, ils sont les trois jours de sa descente aux enfers. Dans le train, dans le taxi, à l’hôtel ou dans les bars, Holden se confronte aux relations sociales et à sa difficulté à lever la barrière entre lui et les autres. En décrochage scolaire, il veut seulement vivre dans un champ de seigles rempli de « mômes ». Souvent qualifié de Peter Pan moderne, il a du mal à faire son deuil de l’enfance, mais il n’est pas dans l’imaginaire. Il a conscience des mauvaises choses qui l’entourent. Apeuré par ses émotions, bonnes ou mauvaises, Holden est dans une exagération constante.



Écrit à la première personne dans un langage familier, parfois vulgaire, L’attrape-cœurs nous emporte immédiatement grâce au franc-parler de son narrateur, Holden. Nous suivons le parcours initiatique d’Holden qui passe d’enfant à adulte sans transition. Nous errons dans le récit comme Holden erre dans New-York. Si j’ai été happée par la lecture immédiatement, c’est grâce à l’interpellation d’Holden à ce « vous » qui n’est autre que le lecteur. L’œuvre brise le quatrième mur en s’adressant à nous. Il ne nous implique pas dans son aventure, mais nous la vivons comme si nous y étions et comme s’il voulait que nous la vivions avec lui. Autre originalité de ce roman, en plus de cette frontière brisée entre le lecteur et le narrateur, c’est la dimension orale de l’écrit. Le style de langage, le choix des mots, tout est réuni pour donner l’impression qu’il s’adresse à nous comme à un ami. L’attrape-cœurs est un roman captivant, et à la fois mystérieux comme son auteur.
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L'attrape-coeurs

C'est l'histoire d'un mec. Un jeune mec. Un ado, quoi. Holden.

Un ado qui se raconte le temps de 3 jours d'errance dans les rues new-yorkaises. La syntaxe du garçon est aussi perturbée que lui, son lexique a le cul entre la chaise de la familiarité et celle de la grossièreté : suffit de quelques pages pour s'habituer à la langue, de quelques lignes pour comprendre qu'Holden Caufield est un garçon singulier.

Il m'a touché Holden. Pas forcément mal-aimé, mais surtout mal-aimant, il déteste globalement tout, n'aime quasiment personne, excepté sa petite sœur. Il est pas bien dans sa peau, le mec. Il a bien du mal à mettre le doigt sur ce qu'il ressent. Les films au cinéma sont tous bidons, mais il y va quand même, les gens sont ou infects ou des salauds mais, absents, ils peuvent lui manquer, tout lui donne envie de gerber, sauf peut-être les filles ? Allez, c'est un ado, le sexe, ça doit bien le motiver un peu, non ? Ouais, le cul, ça le fascine, mais non, quand il s'amourache un peu, la voix de la fille finit fatalement par lui casser les oreilles ; quand il va pour passer à l'acte avec une pro, il finit par lui taper la discut' et s'attirer les foudres de son mac.

Il m'a touché Holden. C'est un fils à papa qui pourrait avoir tout, mais qui ne sait pas ce qu'il veut. Si, qu'on lui foute la paix.

Il est sombre, le gars, il est hanté par la mort de son frère ; quand il y réfléchit, ce qu'il aime plutôt c'est les bonnes sœurs enfermées dans leur solitude, leur chasteté, leur pauvreté et ce gamin de l'internat qui s'est jeté par la fenêtre.

Il sombre le gars, il voudrait partir mais il sait au fond de lui qu'il le fera pas. Il voudrait pas vieillir mais il sait au fond de lui qu'il y passera. Il voudrait être comme les statues du musée, figé pour ne pas changé. Il rêve, comme dans la comptine, d'être la main secourable qui empêche les gosses de tomber de la falaise, l'attrape-corps, l'attrape cœurs ? il sait plus, il s'en fout, ce serait le type qui les attrape avant qu'ils ne deviennent ces adultes merdiques et faux-culs qu'il déteste. Mais il aimerait aussi être un de ces gamins. Dans sa tête, à Holden, vieillir c'est couler… Alors, pour pas couler, il se coupe du monde, il construit petit à petit un mur de glace autour de lui, mais qu'est-ce qu'il va devenir, peut-il seulement en sortir de cette prison mentale dans laquelle il se fige ? Et comment ils font, les canards, eux, quand le lac de Central Park gèle en hiver ?

Le roman de Salinger m'a touché, par ce qu'il dit et par comment il le dit, par ce grand couillon de Caufield qui aime détester, qui déteste aimer, qui n'en peut plus de ces émotions chiantes qui font loupe sur des broutilles et banalisent des importances. Holden est perdu, j'ai aimé le chercher, tenter de le saisir, je ne sais pas si j'y suis parvenu, mais le chemin était fort et enrichissant.
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L'attrape-coeurs

L'attrape-coeurs est un classique américain écrit en 1951. Je n'ai eu aucune déception à lire ces 4 jours dans la vie d'un adolescent qui vient d'être exclu de son internat et qui ne l'a pas encore dit à ses parents.

4 jours d'errance, d'alcool, de manque de sommeil, d'état d'âmes.

Il est question de décrochage scolaire, de deuil d'un petit frère, d'adoration d'une petite soeur, du rejet de la société, d'obsession pour les filles, de pérégrinations dans un New-York mal famé.

C'est noir, déprimant mais souvent drôle aussi, pince-sans-rire et caustique.

Le langage du narrateur (enfin le langage d'un ado mais des années 50) y est pour beaucoup ; familier, provocateur et qui interpelle directement le lecteur.

L'engouement pour ce roman ne peut se comprendre qu'en le replaçant dans son contexte ; ce qu'il a du choquer !

Une virée physique et mentale intéressante pour comprendre un jeune homme désoeuvré et malheureux dans les années 50 avec une écriture particulièrement singulière.

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L'attrape-coeurs

La lecture de ce classique de la littérature américaine ne peut laisser indifférent. Je crois que soit on adore, soit on déteste cette écriture. Je ressens un sentiment bizarre, j'aurai aimé que l'histoire continue, j'ai du mal à laisser Holden même si parfois il est insupportable, prétentieux, un peu trop gâté, un ado! Par contre je trouve la version originale meilleure et ne nécessite pas un niveau d'anglais très poussé.
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L'attrape-coeurs

L'attrape-coeurs - J.D. Salinger –



J’avais entendu parler de ce roman, sans savoir de quoi il parlait et de son auteur je ne connaissais que le nom.



J’ai été très agréablement surprise et j’ai beaucoup aimé. C’est à la fois triste et plein d’humour. Cet ado complètement perdu qui ne trouve personne à qui parler et exprimer son désarroi, sinon sa petite sœur, est très attachant.



L’écriture est un peu déroutante au début mais on s’y habitue très vite et je crois que c’est ce qui fait le charme et l’attrait du roman.

La description de l’adolescence et de l’adolescent exprime bien les peurs et les sentiments de cette période compliquée et douloureuse de la vie pour beaucoup. Même si ce livre a été écrit il y a longtemps il est toujours d’actualité et reste très contemporain.



A lire
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L'attrape-coeurs

J’ai remarqué que ce roman était très controversé, certains lecteurs le trouvant absolument génial, et d’autres absolument nullissime.



Pour ceux qui n’ont pas apprécié leur lecture, cela est peut-être en partie dû au style très simpliste employé par l’Auteur mais qui selon moi, est un fait exprès, ainsi qu’au vocable utilisé qui fait la part belle à un argot, aujourd’hui vieillot et complètement dépassé (N’oublions pas que le livre a été écrit en 1945 d’après les informations figurant sur mon édition, et publié au début des années 50). Il serait néanmoins intéressant de savoir ce que le vocabulaire donne dans la version originale américaine du livre (J’ai lu le livre en VF dans la traduction d’Annie Saumont qui date de 1986).

Je pense donc que j’effectuerai une relecture de ce roman en VO, dans quelques temps.



Pour en revenir au livre et à mon ressenti, je ne regrette vraiment pas de l’avoir lu. Ce livre m’a – je le dis sans aucune gêne – beaucoup plu.

Mine de rien, il raconte pas mal de choses sur la vie et la société d’alors, sans en avoir l’air, à travers l’errance de ce jeune homme dans New York qui vient tout juste de se faire renvoyer de son collège.



Holden Caulfield, pour lequel j’ai plutôt éprouvé tout de suite de la sympathie, et sous ses apparences de garçon paumé, eh bien ce petit gars est un génie ! Non sans rire !

Sans être un agrégé de philosophie, son personnage nous immisce dans ses réflexions, qui sont loin d’être sottes.

Je l’ai dit, le langage est résolument simpliste et emploie un argot devenu obsolète. Il y a pas mal de répétitions, et Holden exagère toujours tout à 1000%. Mais tout ceci est voulu par l’Auteur, et contribue à nous rendre le jeune Caulfield attachant. Et de plus on finit par se faire à ce style et à ce vocable, et pour ma part, certains passages du livre m’ont fait positivement bien marrer.

Et je n’ai eu aucun mal à m’identifier à Holden et j’ai suivi son petit périple avec intérêt et bonheur.

Alors je sais pas, c’est peut-être une question d’éducation, de sensibilité, de vécu ou encore d’âge, mais ce bouquin m’a parlé ! Et très franchement, n’eut-été un élément de langage qui revenait souvent et qui m’a déplu, je ne lui aurait pas enlevé ce petit point que je lui ai retranché.
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L'attrape-coeurs

Récit d’une adolescence en perdition, L’attrape-coeurs est le roman d’une jeunesse en recherche de sens et en attente d’un avenir meilleur. Prisonnier d’un carcan institutionnel et sociétal rigide, le jeune Holden apprend progressivement la perte de l’enfance et le passage à l’âge adulte.

L’écriture est soignée et le personnage d’Holden attachant avec ses nombreuses imperfections et ses qualités de coeur.

Un récit tout en nuances et en hésitations, qui évoque avec force cette impression de chute d’un adolescent en perte de repères. Un classique de la littérature américaine des années 50, à l’écriture vraiment marquante. A découvrir.
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L'attrape-coeurs

Il paraît que ce livre est considéré par certains que le chef d'oeuvre de la littérature américaine. Il ne fait en tous cas aucun doute qu'il constitue une référence assez universelle.

Enthousiaste à l'idée de découvrir ce chef d'oeuvre, je me suis donc lancé dans cette courte lecture et ... je n'ai pas vraiment compris les raisons de cet engouement.

J'ai dû passer à côté de quelque chose, ou sans doute ma culture littéraire est-elle trop faible pour que j'ai pu saisir toutes les subtilités ou références cachées...



Ceci dit, cette lecture n'était pas déplaisante. On suit la fuite en avant d'un jeune homme qui est en train de vivre sa crise d'ado de manière assez concentrée.

Je n'ai pas retenu grand chose d'autre, je suis "passé à côté" comme on dit, et je suis le premier à le regretter!
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L'attrape-coeurs

Holden Caufield vient de se faire exclure de son école. Ce n'est qu'une de plus. Il décide de ne rien dire à sa famille et de partir pour New-York quelques jours avant les vacances. Le roman est écrit à la première personne et c'est le personnage lui-même qui nous raconte sa virée, avec son langage et son questionnement sur la vie...

Voici un livre dont tout le monde parle, mais je me sens un peu partagée.

Un peu déçue, même.

Il est vrai qu'il me restera quelque chose de cette lecture, la chute notamment.

Peut-être qu'une relecture s'impose ?
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L'attrape-coeurs

Quand j'ai lu ce roman, j'avais exactement le même âge que le narrateur et je me posais bon nombre de questions qu'il se pose lui-même tout au long de son errance... quoi de plus normal dans ce cas, que d'avoir été happée par son récit ?

J'avais l'impression de marcher à ses côtés, de déambuler avec lui dans les rues de New York, de partager sa solitude, sa mélancolie, son mal de vivre... Que dire de plus ? J'ai rarement été aussi bouleversée par un roman, par un personnage... Mais Holden Caulfield n'est pas un personnage comme les autres : il est complètement atypique, enfermé dans un mal être qui le ronge et l'empêche de s'ouvrir aux autres, enfermé dans un deuil qui continue de le ronger sans qu'il s'en aperçoive... Holden est un enfant qui refuse de grandir, une sorte de Peter Pan moderne qui a côtoyé les adultes et leurs mensonges, leur folie, leurs horreurs et qui n'a qu'une idée en tête : préserver la pureté des enfants et leur éviter la même désillusion que lui.



Ce roman est bouleversant, et on comprend aisément qu'il ait pu faire scandale à l'époque de sa sortie pas tant pour les thèmes abordés qui, quoique relativement tabous, sont assez implicitement évoqués mais pour son protagoniste marginal, atypique et si dérangeant dans sa façon d'aborder la vie et les relations humaines...



Bien plus que l'errance d'un ado paumé dans les rues de New York, c'est un véritable naufrage que nous dépeint Salinger, un naufrage dont on ne sort pas indemne et qui conduit lentement le protagoniste vers un échec qu'il ne peut éviter et qui nous hante longtemps après avoir achevé la lecture...
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L'attrape-coeurs

C'est un livre d'une grande modernité de ton (écrit en 1945) et qui nous parle merveilleusement bien du mal de vivre de l'adolescence, d'être mal dans sa peau, comme voir l'avenir quand on a perdu un frère. Holden Caulfield est issu d'une riche famille new-yorkaise, et il est pensionnaire dans une école pour enfants de riches, où il a du mal a faire sa place et il est renvoyé. Alors, il erre dans New-York. Il fait froid,C'est un livre très urbaine. Ce livre est bouleversant sur l'existence de ce jeune adolescent et sur ses questionnements. C'est un roman d'apprentissage. Je trouve que le ton employé est d'une grande douceur qui contraste avec le bouillonnement intérieur d'Holden. Une fois que j'ai refermé ce livre j'ai ressenti une grosse boule dans la gorges, un livre qui marque !
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L'attrape-coeurs

Les avis que j'ai lu à propos de ce roman de Salinger sont très différents et souvent excessifs. D'un côté il y a ceux qui affirment que ce livre a changé leur vie et que c'est un des meilleurs livres jamais écrit. De l'autre, il y a ceux qui ne comprennent pas que l'on puisse crier au génie et qui n'aiment pas le personnage d'Holden. Je me situe entre ces extrêmes, mais j'ai vraiment aimé.



Je ne vous cacherai pas que c'est mon bon ami Paul qui l'a lu plusieurs fois et qui l'adore qui m'a donné le goût de le lire (cf. Paul à la pêche). Puis, Lorraine Fouchet (oui l'auteure !) me l'avait recommandé ici alors que je l'avais à peine entamé. Je me suis dis que c'était un signe !



Au début, j'ai eu un peu de mal avec le type de langage très familier du narrateur. Mais contrairement à d'autres, j'ai été capable de tolérer les nombreux "et tout", "ou quoi" et les "ça me tue". Ça fait parti de l'oeuvre et ça devait être drôlement dérageant pour l'époque. Les thèmes abordés tout au long du vagabondage d'Holden devaient l'être tout autant. Mais, ce que je trouve vraiment intéressant dans ce roman, c'est d'avoir le point de vue d'un adolescent des années 50. C'est un des premiers auteurs qui a osé aborder le mal de vivre d'un adolescent et de la "crise d'adolescence" aussi ouvertement. Les oeuvres de l'époque avaient normalement des héros beaucoup plus matures. J'admire son audace, les héros n'ont pas à être tous identiques. Je trouve qu'il n'est pas nécessaire qu'ils soient matures non plus. Salinger aurait-il influencé la littérature que l'on nomme aujourd'hui la littérature jeunesse ?



J'ai aussi beaucoup aimé me retrouver dans le New York des années 1950. Je n'avais aucune difficulté à m'imaginer les vieux taxis, le collège de Pencey Prep., les costumes vestons-cravates des jeunes étudiants, les vieux bars ou l'on jouait du jazz, etc. L'écriture est bien imagée, ça m'a plu.



Finalement, mis à part les tics de langages légèrement agaçants, j'ai apprécié cette rencontre avec Holden. Je ne regrette absolument pas la lecture de ce classique de la littérature américaine. J'en garderai un très bon souvenir. Dites, c'est vrai qu'il est censuré aux moins de 16 ans aux États-Unis ?
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L'attrape-coeurs

Je me souviens avoir lu ce livre alors que j'avais dix-neuf ans. Cet été-là je partais en voyage à New-York pour la première fois. Je me souviens à quel point ce livre m’avait marqué - à tel point que je partis avec lui dans ma valise, comme un talisman - à tel point que je voulus absolument m’acheter la casquette emblématique de Holden. C'est fou quand j'y repense toute la tristesse que dégage ce personnage. Et pourtant à quel point je voulais suivre ses pas, moi adolescente pourtant profondément heureuse, je voulais être lui, véritablement, tout le long de mon séjour à NY. C'est car je crois ce personnage nous dit quelque chose de sincèrement vrai sur l'adolescence. Car si beaucoup on écrit sur la lumière de la jeunesse, très peu on su cerner comme Salinger sa tristesse, et plus encore je crois, sa détresse.

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L'attrape-coeurs

Un classique américain qui traînait dans ma PAL depuis de nombreuses années. Fort heureusement, une pioche l’a enfin sortie. Dans ce roman, nous suivons Holden, jeune adolescent qui suit ses instincts et décide de partir sur un coup de tête à New York. Une histoire d’adolescence donc, avec tout ce qui la compose : questionnement, remise en question, quête de soi, ambivalence… Un instant partagé entre le monde des enfants et des adultes. Une période floue, mais qui nous permet de se découvrir, de s’émanciper. Un bouquin intemporel, qui a bien vieilli. Un classique à lire.
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L'attrape-coeurs

Boy, that goddam book killed me.

That old Salinger, he killed me and all.



J'avais lu L'attrape-cœurs à l'adolescence et je me souviens m'être reconnue dans cet adolescent un peu perdu, à la recherche de quelque chose, mais sans bien savoir quoi, à la tristesse affleurante qui se transforme en agitation voyante, en blagues stupides, en mensonges chroniques.



Cette fois-ci, quelques années plus tard (mais vraiment très peu 😁), j'ai décidé de le relire en anglais, merci l'édition bilingue de chez Pavillons Poche.

Et j'ai à nouveau été touchée par Holden, de manière bien plus forte cette fois. Alors que "j'étais" Holden lors de ma première lecture, cette fois je l'ai perçu comme un vrai personnage ; sa souffrance et son immense solitude m'ont brisé le cœur.



Principale divergence lors de la lecture commune : le langage.

Ce style oral-ado-répétitif en a lassé beaucoup, d'autres se sont habitués en cours de route. Pour ma part, il ne m'a pas dérangée et a même apporté un certain rythme à ma lecture (peut-être parce que je lisais en VO).

Et puis, j'ai deux ados à ma table tous les jours alors les expressions répétitives ne m'atteignent peut-être plus. 🤔 (on en parle des "genre" et "en mode" ?)



Certains passages m'ont vraiment émue, la dissertation sur le gant de base-ball de son frère, l'origine du titre du roman, la rencontre avec la prostituée...

Et comment ne pas penser au destin d'ermite de Salinger lorsqu'Holden explique qu'il aimerait se construire une petite cabane près des bois pour y vivre ?



Et cette question lancinante : où vont les canards de Central Park en hiver lorsque le lac est gelé ?

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L'attrape-coeurs

Le jeune Holden Caulfield, issue de la bourgeoisie New-Yorkaise, est chassé de son collège trois jours avant Noël. Dans cette époque d’après-guerre où les parent attendent des enfants qu’ils soient sages et dociles, Holden a peur de rentrer chez lui et d’affronter ses parents. Pendant trois jours, le lecteur va s’immiscer dans les méandres des pensées adolescentes d’Holden et dans ses pérégrinations. Le roman étant écrit à la première personne du singulier, le lecteur se sent proche de cet adolescent à la fois tendre et émouvant, tête à claque et prétentieux, obsédé et fabulateur. L’écriture est simple, familière voire argotique mais toujours saisissante. Même si certains ont trouvé Holden détestable, je dois avouer que je l’ai bien aimé, cet adolescent maladroit. Qualifier « L’attrape-cœurs » de « chef d’œuvre » est-il exagéré ? Je ne pense pas, c’est un roman intemporel et universel dont la langue est très accessible. Je l’ai lu en anglais sans difficulté et je vous le recommande chaudement ! Et vous aurez peut-être, la réponse à la question « où vont les canards quand le lac est gelé ? ».
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L'attrape-coeurs

Un classique de la littérature américaine qui me laisse un peu perplexe. J'avoue ne pas avoir cherché à savoir le contenu avant de m'y plonger. Une erreur peut-être. Dans tous les cas, malgré le peu de âges, c'est un livre vis-à-vis duquel j'ai mis du temps à rentrer dedans. Et encore, est-ce vraiment le cas?



Centrée sur l'adolescence à une époque où le concept est encore loin d'être assimilé ( que dire de l'adulescent), on sent le décalage profond entre l'époque racontée et la nôtre. Un truc tout bête : le cours de l'argent.



Au coeur de cette histoire, Holden. Ado blasé, dépressif, satisfait de rien, broyant du noir en permanence, pinaillant sur tout. Et pourtant, par endroits, heureux pour des choses d'apparence anodine et pourtant, pas tant que ça, lorsqu'on y pense... Sa soeur, le gant de son frère, une cabane dans les bois, les canards ( source d'inspiration pour les Sopranos?).



Je comprends que ce récit soit un classique mais pour le coup, je n'y étais pas préparée. Une lecture qui, je pense, doit se lire en s'attendant à tout ce vague à l'âme pour l'apprécier pleinement.



Challenge BBC
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L'attrape-coeurs

Après avoir lu quelques livres qui ne m'ont pas vraiment plu malgré les critiques dithyrambiques qu'ils avaient reçues, je suis rassurée de constater que ce livre, malgré le "manque d'action", le style "familier" que certains lui reprochent, a eu le succès mérité.

L'histoire se déroule dans le new-york d'après-guerre et pourtant, à aucun moment je ne me suis sentie en décalage temporel par rapport au parcours et aux questionnements de cet adolescent. Pourquoi ? Sans doute parce qu'il touche des thèmes universels, sans âge, que tous les adolescents traversent un jour. C'est l'histoire de tous les enfants qui grandissent, qui réalisent petit à petit que le monde n'est pas tel qu'ils l'imaginaient, qui se trouvent tiraillés entre l'envie d'être adulte et le confort de rester enfant, de se bercer des illusions et de l'innocence de l'enfance.

C'est l'histoire d'un enfant qui doit composer avec la mort de son frère, qui doit retrouver sa place dans sa famille après ce drame, qui cherche des réponses et qui se cherche, tout simplement.

Pas besoin d'histoire rocambolesque ou de drame abominable, ce roman est particulièrement touchant parce qu'il raconte la vraie vie, sans fard et sans artifice... c'est à mes yeux toute sa force.
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L'attrape-coeurs

"Mon rêve, c'est un livre qu'on arrive pas à lâcher et quand on l'a fini on voudrait que l'auteur soit un copain, un super-copain et on lui téléphonerait chaque fois qu'on en aurait envie."



C'est râté pour moi sur ce coup-là, j'ai failli lâcher ce livre à maintes reprises. Je me faisais pourtant une joie de le lire, j'en ai tellement entendu parler !



Je vais être brève, tout le monde connait ce classique de la littérature américaine devenu culte. Le livre préféré de plein de monde et que l'on cite et montre partout.



On va suivre Holden Caulfield, un ado mal dans sa peau, paumé, qui se cherche et a peur de devenir adulte. Il déteste tout et tout le monde. Après un énième renvoi de son école, il erre pendant trois jours à New York. Nous allons suivre ses "aventures", ses pensées et ses digressions perpétuelles. L'histoire de ce gamin arrogant et égocentrique est, pour moi, sans grand intérêt, ça ne m'a pas franchement intéressé et je me suis ennuyée à un point... Pour moi ce môme est une tête à claques !

La seule chose que j'ai apprécié c'est sa relation avec sa petite soeur. Il fait preuve de tendresse avec elle et dans ces moments-là il en serait presque touchant. Ca et le sens du titre que j'ai trouvé plutôt émouvant.



Quand au style, parlé, volontairement familier, mon dieu que j'ai eu du mal. Si les premiers "bicause" prêtent à sourire, "et tout", "ni ren", "ou quoi" mis toutes les trois phrases, c'est lourd, c'est très lourd. Ca m'a tuée ! ;)



Adoré par certains, souvent décrié par d'autres parce que L'attrape-coeurs était le livre de chevet de plusieurs tueurs célèbres, n'ayez crainte, vous ne serez pas pris d'un excès de violence à la lecture, aucun risque à part celui de mourir d'ennui.



Je ne sais pas si ce livre a mal vieilli (il a été publié en 1951), si c'est dû à la traduction, s'il faut être ado pour l'apprécier, peut-être. Ayant dépassé la date de péremption depuis un moment déjà, je ne comprends pas l'engouement autour de ce livre et je m'interroge, qu'ai-je loupé ? A côté de quoi suis-je passée ?



Je suis désolée pour tous ceux qui adorent ce livre mais moi il m'a déçue et je suis encore plus déçue de ne pas l'avoir aimé.
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L'attrape-coeurs

--> Première claque : le style Salinger – oral, cru et instinctif



Sans doute une des raisons pour lesquelles ce roman a défrayé la chronique lors de sa sortie… Cette écriture orale, « vulgaire », franche du collier et particulièrement vivante est déroutante dans les premières lignes mais captivante après seulement 5 minutes de lecture.



J’ai eu l’impression de recueillir un témoignage, qu’un petit bout d’homme se trouvait devant moi, une bière à la main, un anti-dépresseur de l’autre, à me raconter sa vie, comme certains potes ont pu le faire en fin de soirée. Impossible de m’arrêter, impossible de faire des pauses, c’est malpoli dans un dialogue non ?



Et cette écriture si instinctive, si proche du quotidien, cette représentation du lâcher-prise dans le langage est en opposition totale justement au personnage principal. Je m’explique.



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--> Deuxième claque : un personnage principal sensible en révolte…



Ce personnage principal, ce gamin qui ne connaît pas encore le lâcher-prise sur la vie, s’insurge à la moindre opportunité. Enfin, dans sa tête. Parce qu’au fond, c’est un brave garçon. Un jeune homme adorable et poli, soucieux du bien-être des autres, excédé par l’injustice des comportements de groupe. C’est un gamin excédé.



Un jeune homme très sensible qui se réfugie derrière une gouaille extrême pour masquer le sur-plein de sentiments qu’il ressent. Dans son monde de faux-semblants, ce qui est insignifiant devient intolérable, tandis que ce qui est important à ses yeux est dénigré. Ce mécanisme automatique m’a tellement parlé ! Cette révolte communicative, face à ce que nous, adultes, avons l’habitude d’ignorer pour avoir le cœur plus léger et la vie plus simple…



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La suite sur le blog ;)
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