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Critiques de J. D. Salinger (689)
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L'attrape-coeurs

Renvoyé de sa pension à l'approche de Noël, Holden Caulfield peine à rentrer chez lui. Il provoque toutes sortes de rencontres pour tenter de trouver une écoute chaleureuse et attentive. Il parle de ses frères: Allie qu'il a perdu et D.B. qui est à Hollywood et de sa petite soeur Phoebé qu'il adore, de ses copains de pension.

"L'Attrape-coeurs" est écrit dans un style spontané et attachant. On suit Holden dans ses déambulations à travers ses rencontres dans la ville, pas très heureuses, jusqu'à son retour vers Phoebé.

Jérôme-David Salinger crée un récit intemporel, qui traverse les générations, sur le mal-être d'un jeune homme en manque d'amour et de compréhension.
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L'attrape-coeurs

Grand classique de la littérature américaine, « L’Attrape-cœurs » raconte les jours d’errance dans la ville de New York d’un adolescent sensible et indocile de seize ans, Holden Caulfield, qui redoute de rentrer chez lui après avoir été exclu de son lycée. Si certains éléments contextuels de ce roman paru en 1953 peuvent paraître datés, le récit n’en reste pas moins très actuel dans sa manière de dépeindre le mal-être de l’âge adolescent et les fractures générationnelles. La langue employée par Holden, narrateur de son propre naufrage, est argotique, pleine de cette gouaille adolescente et impertinente. Plus d’un traducteur s’y est cassé les dents, raison pour laquelle j’ai lu ce roman dans sa version originale.



Il y a un peu de Peter Pan (ou même de David Copperfield même s’il s’en défend) dans l’âme de ce garçon tourmenté qui voit les adultes comme faux, hypocrites et corrompus, refusant ainsi de se projeter dans la perspective d’en devenir un lui-même. Alors Holden s’enfonce dans la nuit et la solitude, tentant de tromper son mal-être en se réfugiant dans l’alcool et les rencontres hasardeuses. Marqué par un traumatisme personnel, conscient de la fracture qui existe entre lui et les autres, il cherche à aller au-delà des apparences, dans un autre endroit finalement que celui où on l’attend.



Des questions existentielles le taraudent, parfois même de manière décalée mais révélatrice, comme lorsqu’il se demande où vont les canards de Central Park quand vient l’hiver. Il est du genre à être davantage ému par ce pauvre vieux Mercutio, victime collatérale d’un amour impossible, que par les amants de Vérone. Le seul être pour lequel il éprouve un amour sincère et véritable est sa petite sœur Phoebe. Un des plus beaux passages du roman est un échange entre eux au sujet d’un poème de Robert Burns. À travers ce poème, Holden se visualise dans un champ de seigle où courent des milliers d’enfants en tous sens, et son rôle à lui est de les empêcher de tomber du haut de la falaise. C’est la seule chose qu’il veut devenir, dit-il à sa sœur : l’attrapeur (attrape-cœurs) dans le champ de seigle.
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L'attrape-coeurs

Quand j’ai eu ce livre entre les mains que j’ai lu la quatrième de couverture, je me suit dit : « oh la ! Un livre traitant de l’adolescence dans les années 50 ! Mouai... »

J’étais loin d’imaginer que, malgré le décor planté des années 50 (papa juriste, maman parfaite femme au foyer, enfants bien droits dans leurs bottes et surtout pas bougé !), ce livre pouvait être aussi actuel. Car au fond un adolescent quelque soit le contexte dans lequel il grandit, ce sera toujours une période de construction difficile.

Plus enfant et pas encore adulte...

On commence à entrevoir le monde (et on s’apercoit qu’il est plus moche que le reve qu’on nous avait vendu étant enfant ! Vous savez quand les adultes vous disent des choses comme : tu feras ce que tu voudras quand tu seras grand ! ), on s’y projette, ou du moins on se projette dans la vie idéale qui pourrait être la nôtre...

C’est tout cela que Salinger réussit superbement a nous démontrer dans son livre !

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L'attrape-coeurs

Attention, alerte "livre culte" !

Précédé de la réputation sulfureuse et polémique que l'on sait*, L'Attrape-Coeurs a enfin attéri dans ma besace (mieux vaut tard que jamais), et c'est plein d'entrain et de curiosité que j'ai dévoré les premiers chapitres.



On y rencontre le jeune Holden Caufield, à la veille de son renvoi de la prestigieuse école préparatoire de Pencey. Sans attendre son expulsion et les remontrances parentales, Holden prend les devants et un train pour New-York.

Il y vagabondera trois jours, d'hôtels en clubs de jazz, livrant par bribes, entre deux taxis, le récit d'une errance un peu confuse et parfois touchante. Sentiment de liberté et d'impunité, mais aussi solitude, déprime, rancoeur, traits d'humour féroces et accès de rebellion : ça bouillonne, c'est un peu décousu, ça tangue...



Le ton est incisif, les jurons fréquents. Si l'écriture "instinctive", les thèmes abordés et certaines phrases grammaticalement bancales, débordant d'un argot aujourd'hui dépassé, rencontrèrent sans nul doute un immense succès auprès des ados américains des années 50 (et inspirèrent les foudres de leurs aînés !), leur impact sur les trentenaires (au hasard !) du vieux continent en 2017 m'apparait beaucoup plus limité.

Holden se perd souvent en digressions superflues ("L'ennui, c'est que moi j'aime bien quand on s'écarte du sujet" nous prévient-il. "C'est plus intéressant et tout"), et son caractère ultrasensible et révolté ont de quoi agacer, mais l'on finit quand même par s'attacher à cet antihéros atypique, emberlificoté dans les derniers lambeaux de l'enfance et en rupture totale avec le monde des adultes qu'il se voit malgré tout contraint de rejoindre à reculons... Ne sommes-nous pas tous un peu passés par là ?

Seule se petite soeur, la "môme Phoebé", trouve grâce à ses yeux et distille un peu de tendresse et d'innoncence dans ce grand capharnaüm : j'ai beaucoup apprécié les échanges pleins d'affection et de sincérité entre les deux personnages.



En bref, voilà un premier (et unique !) roman original, considéré à la quasi unanimité comme une oeuvre majeure de la littérature américaine. Si je reconnais qu'il a dû bouleverser bien des codes à l'époque de sa parution, je n'y ai rien trouvé aujourd'hui de si révolutionnaire.

Content quand même d'avoir enfin comblé une place vacante dans ma bibliothèque !





* ou que l'on ne sait pas, d'ailleurs !

https://fr.wikipedia.org/wiki/L%27Attrape-c%C5%93urs#Controverse
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L'attrape-coeurs

Bonjour la déprime en lisant ce roman pourtant reconnu comme chef d'oeuvre et classique... Je n'ai pas du tout aimé.



Je me suis ennuyée du début à la fin d'autant plus que j'ai été très surprise par cette narration façon "langage parlé et familier" qui n'est pas très agréable à lire.



On tourne en rond sans but, les différents rencontres d'Holden au fil de ses journées ne sont jamais abouties. Je me suis accrochée jusqu'au bout mais franchement je n'en garderais pas de grand souvenir.



Vite une autre lecture !

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Un jour rêvé pour le poisson banane

Je n ai lu que cette nouvelle du recueil de Salinger.



Yann Quefelec y a fait beaucoup d allusions dans son livre "La dégustation", et cela a éveillé ma curiosité.



Franchement, je ne l ai pas trouvée terrible...



Muriel, une jeune femme est visiblement partie en vacances avec un homme qui semble avoir un problème psychologique. Sa mère l appelle pour savoir pourquoi elle est partie avec lui et demande à être tenue au courant du moindre écart de conduite.



En parallèle, sur la plage, un jeune homme discute avec une petite fille et l emmène dans les vagues à la recherche de poissons bananes.



La fin est totalement saugrenue et finalement on ne sait rien sur les personnages.
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L'attrape-coeurs

Il y a des livres que nous avons lus dans le passé, qui nous laissent une empreinte. Un jour, on décide de les relire, en ayant pris de âge. Ainsi, j'ai repris ce livre avec des souvenirs lointains. Mais, quelle ne fut pas mon agréable surprise en relisant ce livre. Oui il a attrapé mon cœur! Les répliques, les pensées de cet adolescent en construction. Il nous touche, nous faire sourire voir rire ! Que j'ai aimé de replonger dans ces trois jours d'errance d'Holden ..Il est attachant, sensible, aimant sa sœur. Il a une réflexion profonde malgré son instabilité. En fin de compte nous sommes spectateurs d'un être humain qui se construit. J'ai adoré. J'ai apprécié cette saveur, cette énergie qui nous agrippe le cœur
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L'attrape-coeurs

Holden Caulfield est un adolescent révolté et indomptable. Il ne supporte plus ses camarades, se désintéresse des cours et enchaîne les mauvaises notes, ce qui le rend totalement indifférent. Après s’être fait renvoyé pour la énième fois du lycée, il décide de fuguer de son pensionnat et dérive dans la ville de New-York.



Holden raconte alors dans un langage familier tout ce qu’il ressasse, ce qui le trouble et le fait douter. C’est un adolescent qui semble bien entouré (famille, professeurs, amis,…) mais qui a sombré dans ses pensées moroses et dans une grande solitude. Un être qui se sent incompris, marqué dans la vie par la perte d’un être proche.

Il a un regard et une vision très noire des gens qu’il fréquente, il ne semble aimé personne et se complaire dans son asociabilité. La seule pour qui il ne cesse d’exprimer son amour, c’est Phoebé, sa petite sœur, le lien qui lui permet de replonger dans la sécurité et le doux confort de l’enfance.



Ce livre a été un vrai coup de cœur. Selon moi, Salinger a parfaitement su décrire l’aspect complexe de l’adolescence : les écarts, les troubles et les doutes face au monde adulte, les moments maladroits et la quête d’une identité « adulte ». Une intéressante vision du côté sombre de cette période parfois difficile.
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L'attrape-coeurs

Curieux livre, qui m'a happé sans que je sache réellement pourquoi. La personnalité d'Holden est assez fascinante : incapable de supporter les comédies et le manque de sincérité chez les autres, besoin compulsif de mentir même quand ce n'est pas nécessaire, quelques obsessions curieuses (que deviennent les canards de Central Park quand l'étang est gelé ?), ...



Le roman est en tout cas très loin de l'image que je m'en étais fait : en lisant qu'il avait été interdit aux Etats-Unis, je m'attendais à un livre rempli de violence et/ou de cruauté.



À la place, j'ai trouvé un narrateur plutôt sympathique, bien qu'à la personnalité assez insaisissable. Il m'a fallu du temps pour me décider à me plonger dans ce livre, mais ça a été un vrai coup de cœur !
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L'attrape-coeurs

La première fois je l'ai abandonné et je m'en étais même débarrassé car pas du tout envie de le retenter... Mais il restait dans un coin de ma tête alors je l'ai racheté et finalement j'ai eu raison car cette lecture est le parfait exemple qu'il ne faut pas se fier aux apparences. L'écriture : une écriture "parlée" à la hauteur de l'adolescent narrateur avec ses questionnements, sa quête d'identité et de comprendre le monde, les humains et malgré ce parler presque argotique une réflexion sur ce qui l'entoure pas si légère que cela. Les 3 jours d'errance d' Holden Caulfield révèlent un être sensible, provocateur, en pleine mutation et n'obtenant pas des autres les réponses qu'il espère.

L'auteur parvient à la fois à rendre l'univers de cet ado mais également son environnement, son milieu social et faire de celui-ci un porte-parole d'une jeunesse qui se cherche, qui doute et qui se cherche.
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L'attrape-coeurs

Dans toutes les littératures, et peut-être plus encore dans la littérature américaine, il y a de grands courants, et il y a ce que j’appellerais des « fulgurances », un roman, une nouvelle, une pièce de théâtre, un recueil de poésies, qui, arrivant à un point précis de l’histoire du pays, concrétise une idée, une vision, un instantané de l’état d’esprit de l’auteur, quelque chose qui est à la fois très personnel et très universel, et certainement représentatif d’un individu, d’un groupe social, parfois même d’un type de civilisation : « L’attrape-cœurs » de Jerome D. Salinger (1951), « Sur la route » de Jack Kerouac (1957), « Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur » d’Harper Lee (1960) et plus près de nous « La Route » de Cormac MacCarthy (2006) en sont des exemples assez parlants.

« L’Attrape-cœurs », à sa sortie en 1951, n’eut qu’un succès mitigé. Mais trois ans plus tard, lorsqu’il parut en livre de poche, un véritable raz-de-marée se produisit, propulsant le livre en tête des best-sellers et son auteur au firmament des écrivains.

« The catcher in the rye », le titre original, est difficilement traduisible : littéralement, cela signifie « l’attrapeur dans le seigle » (« L’Attrape cœurs », convenez-en, est plus… convivial). L’auteurs s’en explique : « Bon. Je me représente tous ces petits mômes qui jouent à je ne sais quoi dans le grand champ de seigle et tout. Des milliers de petits mômes et personne avec eux, je veux dire, pas de grandes personnes – rien que moi. Et moi je suis planté au bord d’une saleté de falaise. Ce que j’ai à faire, c’est attraper les mômes s’ils approchent trop près du bord. Je veux dire, s’ils courent sans regarder où ils vont, moi je rapplique et je les attrape ». Si l’on met de côté ce point de vue, on passe à côté du bouquin : « L’attrape-cœurs » n’est pas seulement le portrait d’une certaine adolescence dans une certaine Amérique (celle qu’on qualifiée « de l’opulence ») mais également une mise en garde de la jeunesse contre les pièges tendus par les adultes, et la société de consommation.

Holden Caufield a seize ans. Jeune homme mal dans sa peau, sans repères, incapable de communiquer normalement (sauf avec sa petite sœur Phoebé), il traîne avec lui tous les tracas petits et grands de l’adolescence. Devançant les vacances de Noël et un renvoi probable de son école, il s’accorde une virée de trois jours dans les rues de New-York. Le roman raconte ces trois jours d’errance, de rencontres diverses et variées, d’expériences et de découvertes. Encore enfant par certains côtés, il découvre le monde des adultes avec une naïveté qu’il ne peut cacher ; ce monde qui le fascine, il ne l’accepte pas totalement, il y a en lui une espèce d’intransigeance qui lui inspire (heureusement) une certaine méfiance.

Le thème n’est guère nouveau : on pourrait penser d’emblée que Holden est un nouvel Huckleberry Finn, et que « L’attrape-cœurs » est un roman d’initiation, mis à la mode du XXème siècle. C’est vrai, dans une certaine mesure, mais deux éléments viennent s’ajouter à cette impression : l’Amérique de Holden est celle de l’opulence (de façon générale, dans la population américaine lambda, on est loin ici des ghettos), et non plus celle du temps des pionniers du libéralisme. Ensuite, le style vient en tous points confirmer le caractère du héros : quasiment parlé, c’est celui d’un lycéen, riche en trouvailles verbales souvent naïves, et parfois profondes ; ses réactions sont primaires, brutales, et finalement très conformes à ce qu’on peut attendre d’un ado de cet âge. Il n’y a aucune différence entre l’auteur et le héros : ils ont le même âge.

Le roman fut beaucoup lu… et beaucoup discuté : c’est le paradoxe d’une Amérique très puritaine et en même temps très laxiste et très délurée. Reste un témoignage essentiel sur la jeunesse (beaucoup d’ados de toutes les époques se reconnaîtront dans Holden) et au-delà sur une certaine Amérique.

Un roman important du XXème siècle américain.



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L'attrape-coeurs

Parmi les essais de définition qu'Italo Calvino propose d'un classique en littérature, celle qui est la plus retenue et citée est sans doute celle qui voudrait qu'il s'agisse d'un « livre qui n'a jamais fini de dire ce qu'il a à dire ». En parcourant un peu quelques analyses, commentaires, lectures de L'attrape-coeurs, on peut déjà dire, sans risquer de se tromper, qu'il fait partie de cette illustre famille. Pourtant, bien difficile, pour Calvino lui-même, de poser définitivement une définition d'un classique. Il en vient alors à considérer que « la seule chose que l'on puisse affirmer c'est que lire les classiques vaut mieux que de ne pas les lire ».



J'avais l'Attrape-coeurs depuis si longtemps dans mes rayons. Je m'en méfiais depuis toujours… Inutile de se demander pourquoi. Mais comme j'ai bien fait de l'ouvrir et de me laisser séduire. D'abord par ce style, d'une poésie féroce, d'une cruelle drôlerie, d'une efficacité (pour une fois que l'on peut associer ce mot à de la littérature) redoutable. Comme j'ai eu raison de laisser Holden m'entrainer à l'écouter vraiment, puisqu'il a choisi de se confier.



Ce n'est pas tant ce qu'il a à dire, même s'il est tout sauf inintéressant. Ce n'est pas plus par mélancolie pour l'adolescent que j'aurais pu être. Ce ne sont même pas les messages, que j'aime pourtant tellement trouver dans une oeuvre, et celle-ci n'en manque pas, même si Holden n'est pas sans ambivalences…. Mais qui ne l'est pas ?

Mais, précisément, l'enchantement de ma lecture, je peux bien le reconnaître, vient du sentiment qui n'a cessé de grandir, au long de ces pages si rapides à parcourir, d'avoir, comme rarement, rencontré vraiment, profondément, intimement, un personnage. Je ne suis pas certain que Rousseau, dans ses confessions, soit plus réel et plus franc qu'Holden qui pourtant n'a jamais existé. Faire de si troublantes rencontres en littérature n'est pas fréquent : quel extraordinaire portrait qui, comme ceux des plus grands peintres de la renaissance, est capable de vous faire connaître le sujet aussi intimement ! Quelle talentueuse biographie, quel remarquable journal personnel que ce roman ! Ce n'est pas le regard porté sur monde qui est le sien et le nôtre qui en rend la lecture si forte ; ce n'est pas seulement l'exemplarité de la quête que tant ont, sans doute, partagée… pas plus la leçon sur l'adolescence, et ses questions existentielles qui le rendent si grand - même si tous ces points et bien d'autres, depuis longtemps analysés, sont bien remarquables. C'est avant tout, au-delà de tout le reste, en ce qui me concerne, la brillante manière dont Salinger permet de saisir une personnalité qui fait de l'Attrape-coeurs une oeuvre si accomplie : le choix si judicieux des anecdotes, la formulation si (im)parfaite (car les deux sont vraies) des pensées, l'expression et les expressions qui nourrissent cette confession permettent, comme rarement je crois, de saisir la formation d'un caractère, d'une personnalité. Bref, une extraordinaire (au sens propre) réalisation, un chef-d'oeuvre hors norme.
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L'attrape-coeurs

Depuis le temps que je voulais lire ce classique de la littérature américaine … le point positif c’est que maintenant c’est fait !

Mais au-delà de ça, ce livre ne m’a pas plu du tout. J’ai rarement mis autant de temps à lire un livre aussi court.

Suivre les heures d’errance du jeune Holden Caufield à travers New York ne m’a absolument pas intéressée.

Enfin la traduction d’un argot américain des années 50 se révèle toujours assez déstabilisante et pas particulièrement agréable.

Bref je suis contente de pouvoir passer à autre chose !!
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L'attrape-coeurs

Trop jeune? Trop vieille? pas du bon pays? pas assez de culture littéraire de l'oeuvre? J'ai lu 100 pages et ai dû refermer ce livre qui m'est tombé des mains. Impossible de m'attacher et encore moins de comprendre le protagoniste principal. Je ne comprends pas le succès de cette oeuvre.
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L'attrape-coeurs

Je n'ai hélas pas vraiment accroché à cette histoire et au personnage principal. J'ai été un peu déçue. Je ne pense pas que ce soit un mauvais livre, seulement mes gouts personnels diffèrent de la plupart des lecteurs de ce roman. Je sais qu'il a été apprécié par de nombreuses personnes mais moi, il ne m'a pas conquis plus que ça. Je n'ai pas vraiment accroché au style d'écriture et au récit en lui-même. Je n'ai pas non plus détesté le lire malgré tout.

Dommage quand même !
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Franny et Zooey

Mon avis sur ce roman est plutôt mitigé... D'un côté, il confirme que j'aime l'écriture enlevée, très orale, très vive de Salinger, tout comme j'avais adoré l'Attrape-Coeur en partie pour ça (malgré le fait que je les ai lu traduits).

j'ai apprécié la partie Franny, les personnages, l'ambiguité de la situation; En revanche, j'ai passé mon temps à bailler dans la partie Zooey que j'ai trouvé longue, ennuyante et narcissique, nombriliste, comme vous voulez. Alors oui, Salinger décrit merveilleusement bien les attitudes des personnages, on se croirait d'ailleurs devant une pièce de théâtre. La scène dans la salle de bains où Zooey sort de la baignoire et se prépare devant la glace tout en discutant avec sa mère debout devant la porte, leur discussion, leurs attitudes, tout ça ne manque pas de brio, c'est un très beau passage. Mais toute la partie finale ( et même si le livre est menu, c'est long!) où Zooey fait un monologue de je ne sais pas combien de pages ne m'a vraiment pas intéressé. Je n'attendais qu'une chose, qu'il quitte la pièce comme il le promet plusieurs fois qu'on puisse se poser un instant dans le silence. J'étais soulagée de finir le livre et de pouvoir passer à un autre.

Je pense, pourtant, qu'à vingt ans, j'aurais adoré.
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L'attrape-coeurs

Il faut croire que certains livres ne sont fait que pour leur époque. Je ne trouve rien d'autre pour expliquer le succès de ce roman et la déception qu'il m'a causée. Une histoire sans vie, sans grand intérêt, sans attachement pour les personnages, et sans parler du style d'écriture (ou de la traduction), vraiment pas pour me plaire.
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L'attrape-coeurs

Un roman à intrigue ? Je ne pense pas, il ne s'y passe rien de notable. Holden Caulfield, jeune Newyorkais de seize ans, raconte ses trois jours de fugue entre son renvoi du Collège et son retour chez lui. Taxis, hôtel, bars, cinémas, parc… Rien de bien transcendant.



Un roman à message ? Pas vraiment, le personnage principal discute souvent, digresse beaucoup, mais rien de ce qu'il dit n'a réellement d'importance pour lui, l'important est « de discuter de trucs ».



Un rite initiatique de l'adolescence ? Pas d'accord. Il n'y a pas de notion d'évolution, de passage à l'âge adulte. le caractère et le comportement d'Holden Caulfield semblent immuables au fil des pages.



Mais alors, quel est le sens de ce roman ? Quel est son intérêt ? Pourquoi une telle célébrité, plus de soixante ans après sa parution ? Loin de moi la prétention de livrer tous ses secrets, je vais simplement tenter d'apporter ma modeste contribution à cette discussion.



Pour moi, l'Attrape-coeurs est une parenthèse onirique, celle d'un personnage coincé entre l'enfance et la peur du monde adulte. Ces trois jours de fugue n'existent pas pour l'entourage d'Holden, lui seul sait qu'il a été renvoyé. Les personnages qu'il rencontre se succèdent sans jamais interférer entre eux. Holden essaie de se vieillir, de se donner un genre qui n'est pas le sien. Les scènes ont quelque chose d'irréel. Holden dilapide son argent mais s'en moque, se fait frapper mais s'en moque, se fait voler mais s'en moque également. On a à la fois l'impression que tout peut arriver, mais que rien ne lui arrive réellement. Il en ressort une impression de poésie, une ambiance de calme, planant dans un monde imaginaire.



L'écriture contribue également à cette poésie. Il est vrai que le style très oral peut rebuter, mais en attribuant l'écriture à son personnage, J.D. Salinger nous offre un texte empli d'une douce mélancolie. Les interjections, le rythme des mots, les phrases coupées... On ne peut s'empêcher de sourire à la tournure des phrases qu'emploi Holden, à mi-chemin entre l'enfant qu'il est encore et l'adulte qu'il veut paraitre. Seuls quelques mots employés çà et là font un peu datés, peut-être mériterait-il une nouvelle traduction.



Enfin, L'Attrape-coeurs est pour moi un livre sur l'amour de l'autre. Tout au long du roman, Holden Caulfield aime se moquer des personnages qu'il rencontre, allant parfois jusqu'à les insulter. Mais rapidement, il ne peut s'empêcher de voir leur bon côté, il ne peut s'empêcher de trouver une raison à leurs défauts, d'expliquer que s'ils sont comme ça, ça n'est pas forcément de leur faute. A chaque fois que quelque chose lui « fout le cafard », c'est parce qu'une personne rencontrée lui fait de la peine. Sous son air désinvolte, Holden est un amoureux de l'autre et de la nature humaine.



Poétique, rêveur, éternel enfant, Holden Caulfield est le héros attachant d'un roman qui a marqué des générations de lecteurs, un roman dont on voudrait que le héros soit « un copain, un super-copain et on lui téléphonerait chaque fois qu'on en aurait envie ».

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L'attrape-coeurs

Je n'ai jamais compris ce qu'on pouvait trouver à ce bouquin ; j'en écris autant, c'est dire si c'est mauvais...
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L'attrape-coeurs

"L'attrape-coeurs" est ce qu'on appelle un chef-d'oeuvre littéraire sans aucun doute et je tiens particulièrement à ce livre cadeau qui a toute sa place dans ma bibliothèque.

Publié en 1951, le succès du livre de J.D. Salinger s'est inscrit dans la durée car encore aujourd'hui, beaucoup d'adolescents peuvent se retrouver dans Holden Caulfield, un garçon perdu dans un monde trop grand.

Il y a bien longtemps que je ne suis plus adolescente mais j'ai été captivée par ce roman.



Holden a dix-sept ans, il a été renvoyé de l'établissement privé où il fait ses études comme interne, et ce n'est pas la première fois. Sans attendre, il part et va errer trois jours dans New-York. Issu d'une famille bourgeoise, il est plutôt bien élevé mais souffre d'un mal-être difficile à définir. Durant cette fugue, il va faire des rencontres : chauffeur de taxi, prostituée ou bonnes soeurs jusqu'à retrouver en cachette sa petite soeur Phoebé qu'il adore.

Mais ce qui est très intéressant, c'est sa manière de regarder le monde des adultes.

Il y a un langage particulier, un ton qui en fait un livre d'exception. Ce ton était nouveau j'imagine, un langage parlé new-yorkais qui n'a rien d'académique, qui s'écoute comme une musique. J'ai encore à l'oreille les répétitions de Holden Caulfield : ça me rend dingue, ça me tue, et tout...



Si "L'attrape-coeurs" est un livre sur la solitude et la rupture, il montre aussi un garçon pacifiste et sentimental que l'on aime accompagner dans les rues de la capitale, loin de l'American way of live.





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