Une couverture d’un noir profond seulement rayée d’éclatantes rainures grises. C’est dans cet habit que se présente Personne ne gagne de Thomas Callaghan, alias Jack Black, grand vagabond et cambrioleur américain. Un livre mystère à mi-chemin entre le roman d’apprentissage américain et l’autobiographie d’un être peu ou pas gâté par le destin. Qu’est-ce qu’il en résulte à la lecture de cela ? Lettres it be vous dit.
# La bande-annonce
De San-Francisco au Canada, de trains de marchandises en fumeries d’opium, d’arnaques en perçages de coffres, du désespoir à l’euphorie, Jack Black est un bandit: parfois derrière les barreaux, toujours en fuite. Avec ironie, sagesse et compassion, il nous entraîne sur la route au tournant du XXe siècle. Personne ne gagne est un hymne à une existence affranchie des conventions. Qu’il soit hors-la-loi, opiomane ou source d’inspiration pour Kerouac et Burroughs, qu’importe, qu’il vole au devant de la déchéance ou qu’il flambe comme un roi, qu’importe, Jack Black n’est guidé que par son amour de la liberté. C’est dur, inoubliable, profondément américain. Black est peut-être un vaurien, mais aussi un conteur né qui joue avec son passé afin de nous remuer, de nous remettre sur le droit chemin.
# L'avis de Lettres it be
Les hobos américains, des Etats-Unis à cheval entre la fin du XIXème et le début du XXème siècle, la pègre du coin, les cambriolages à répétition, les passages à la case prison … Personne ne gagne est un condensé de tout ça, à travers la plume d’un homme dont l’existence imbibe toutes les pages. Une existence romanesque et qui justifie amplement l’exercice d’écriture. D’aventure en aventure, de rencontre en rencontre, de délit en délit, Jack Black tisse la toile d’une histoire d’apprentissage où le narrateur va évoluer sous les yeux tantôt attendris, tantôt éhontés du lecteur. Mais l’essentiel est, comme bien souvent, ailleurs.
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