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Note moyenne 3.67 /5 (sur 87 notes)

Nationalité : États-Unis
Biographie :

Larry Fondation est l’auteur de nouvelles et de romans dont le premier, Sur les nerfs, écrit en 1994, est paru chez Fayard.

Il vit à Los Angeles depuis 1980, où il y travaille comme médiateur de quartier depuis plus de vingt ans, à South Central LA, Compton et East LA.

Il contribue régulièrement à diverses revues : Flaunt, Plastique, West, Fiction International, Night Train, Quaterly West, Los Angeles Times et Harvard Business Review.

En 2009, il a bénéficié d’une bourse d’écriture de la Fondation Christopher Isherwood.

Sur les nerfs est nominé pour le Prix SNCF 2013.

site :
http://www.larryfondation.com/

Source : quaisdupolar.com
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Vidéo de
Larry Fondation, James Ellroy. LA deux visions Extrait de la conférence de Larry Fondation, lors du festival Un aller-retour dans le noir en octobre 2013.
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Citations et extraits (48) Voir plus Ajouter une citation
C'est un plan à la con dans un bar. Elle est trop mignonne, elle ne me voit même pas. Elle sert au comptoir et le bar est blindé.
Ce type arrive. Il fume un cigare. C'est La Nouvelle-Orléans. D'entrée, je sais que c'est un connard. Il confirme l'hypothèse. Il claque des doigts pour attirer l'attention de la serveuse.
Je réagis direct. Je cogne le type - fort.
La bagarre se poursuit dans Bourbon Street. Il saigne. Pas de flics en vue. Le videur nous sépare et ce connard s'éloigne. Puis il commence à me dire des saloperies, par-dessus l'épaule. Je lui réponds en gueulant et je fais un pas en avant dans sa direction. Ses potes le poussent plus loin dans la rue - l'éloignent de moi. J'ai encore les boules.
Quand j'essaie de retourner dans le bar, le videur me refoule. Je suis viré, j'y crois pas. La serveuse va penser que je ne suis qu'un connard de plus. Elle ne saura jamais pourquoi j'ai fait ça - pour elle.
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La chaleur était palpable. Le soleil semblait s'étaler sur le trottoir comme un œuf qu'on aurait laissé tomber par la fenêtre du deuxième étage.
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On avait bu. On était pressés. La nuit était sur le point de tomber. Le feu allait changer de couleur alors qu'on tournait à fond la caisse à l'angle de la 2e Rue et de Broadway, dans le centre-ville de Los Angeles. On allait retrouver des meufs de Chinatown.
Le feu était vert. Le type était habillé avec des vêtements sombres et il était en plein milieu du passage piéton. On l'a violemment percuté. Il a rebondi sur le capot et et il est passé par-dessus le toit. Même avec la radio à fond, on l'a entendu s'écraser sur la chaussée.
Chris était assis à côté de moi ; il flippait comme un malade.
Il a mis le flingue contre sa tempe.
- Non, Chris !
Il a appuyé sur la détente. Des morceaux de sa tête ont giclé sur le tableau de bord, les vitres et le pare-brise.
La voiture de police se rapprochait, ma sirène devenait plus forte, les gyrophares plus aveuglants.
J'allais avoir beaucoup de choses à expliquer. J'étais au volant.
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J'étais assis seul au bar. Je ne connaissais personne. Le type à côté de moi était plutôt balèze. Il avait l'air bourré. Il avait deux bouteilles de Heineken devant lui. Le barman a ramassé celle qui lui semblait vide. J'imagine qu'elle ne l'était pas, ou alors le type cherchait les problèmes. Quoi qu'il en soit, il m'a accusé.
- T'as bu ma bière.
- Non.
- Viens dehors, on va régler ça entre hommes.
- Pas ce soir.
- Quoi ?
- Demain. Ce soir, j'ai la grippe.
- Arrête tes conneries.
- J'ai sorti mon .45 et je lui ai collé sur la tête.
- J'ai dit demain.
- D'accord, il a dit.
Je me suis pointé le lendemain soir après avoir passé vingt-quatre heures à tousser et à bouffer des médocs.
Le type m'a mis une branlée.
Je ne sais pas si c'était volontaire ou non mais j'avais laissé mon flingue chez moi.
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J'étais censé l'abattre, mais je me suis dégonflé. C'était devenu nuageux alors que je m'attendais à ce que ce soit dégagé. Je veux dire, dehors. Là, je suis en Floride, ou plutôt c'est là que je suis censé me trouver.
J'écoute Steve Miller, et ce depuis les années 70, et puis l'autre jour ce type se ramène - un gars que je connais à peine - et il me dit que je devrais écouter autre chose ; que c'est les années 90. Le lendemain, j'ai acheté des CD de groupes récents - Gun N' Roses, The Smiths, Nirvana - mais je ne sais pas trop. Je me passe encore Space Cowboy.
Je n'ai plus de crackers et j'ai faim.
Je ne vais pas être payé ; j'en suis sûr.
Elle est belle et blonde, elle est assise à côté de moi, se fait les ongles des pieds.
- Vous attendez le vol pour Miami ? je demande.
- Oui, elle répond poliment, sans quitter ses ongles des yeux.
Son vernis est orange fluo. Je luis dis que j'aime bien la couleur et elle me demande de souffler dessus pour que ça sèche pendant qu'elle se fait l'autre pied. Elle est pressée et veut finir ses ongles avant d'embarquer dans l'avion, alors je le fais. Me voilà en train de bander. Mes lèvres sont tout près de son pied. Quand ils appellent les passagers, elle s'en va. Pas moi. Je lui fais un signe de la main, sans conviction me semble-t-il.
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Elle se tenait devant le miroir et se maquillai. Je suis arrivé par derrière. Elle m'a vu, mais elle n'a pas vu le couteau que j'avais à la main. Bon, en même temps, je n'ai jamais vu le pistolet qu'elle gardait dans son tiroir, juste à côté du rouge à lèvres, du fard à paupières et des flacons de vernis à ongles.
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p 109
[...] Les rues sont mouillées. C'est la première fois qu'il pleut depuis des mois. La pluie n'a pas encore fait disparaitre l'huile qui s'est déposée sur le bitume, les voitures dérapent. J'évite l'autoroute et je reste sur les rues parallèles.
Je suis à un stop quand ils approchent de la caisse. Des skinheads. Le verre éclate et j'entends leurs voix. Je me rappelle le flingue qu'elle a laissé sur le siège arrière. Quand je tends la main pour m'en emparer, il est là. Sa tête passe par la fenêtre. C'est un ado, ses copains aussi. Je lui colle le canon sur la peau. J'essaie d'imaginer ce qu'il doit ressentir au moment où j'appuie sur la gâchette. Je repars couvert de sang et de morceaux de chair. Je ne m'arrête pas au feu suivant.
Je me sens mieux maintenant. [...]
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L'air de la nuit collait à la peau comme une toile d'araignée. Les réverbères se dressaient sur le trottoir tels des sceptres tenus par des mains illuminées. La boîte aux lettres de la rue se tenait sur son flanc et elle avait été bombée à la peinture noire. Le vent charriait des odeurs d'ordures et de graisse brûlée. Des griffes de chats avaient percé les sacs-poubelle laissés sur le bord du trottoir et leur contenu s'étalait dans le caniveau, papiers et os de poulet, canettes et mégots de cigarettes.
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J'avais vraiment envie de tuer quelqu'un, mais je ne voulais pas faire de taule. Il a fallu que j'élabore un plan. Ça devait être de la légitime défense. J'ai réfléchi à mes options. [...]
Un soir où je me promenais pas loin de Sunset, près d'Echo Park, j'ai entrevu un début de réponse. Une école d'arts martiaux.
-Vous apprenez comment tuer quelqu'un à mains nues ? j'ai demandé.
-Oui, m'a assuré le professeur. Mais surtout, on vous apprend comment ne pas avoir à le faire.
-Bien entendu, j'ai répondu.
J'ai su que c'était le bon endroit.
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Braquer le magasin. Braquer. Vol. Plusieurs jours. Le bandit solitaire. Avec ou sans cagoule. Assez malin pour se débarrasser de la caméra de surveillance. Roy fait partie de l’équipe, il attend dehors, c’est le chauffeur. Roy s’est fait choper. Quelqu’un a noté le numéro de la plaque d’immatriculation. Roy est allé en taule tout seul, il a jamais balancé personne. Roy, c’est un pote. Roy a couché une fois avec Soap, mais Fish n’est pas au courant. Et puis il y a la méthode de groupe : un groupe de figurants à deux balles pour tout dire. Dix ou douze personnes. Qui entrent dans le magasin en même temps. Un 7-11. Le proprio : petit, pakistanais, avec un turban. Au début, il proteste – verbalement, puis en faisant des gestes, menace d’appeler la police. Ça prend cinq bonnes minutes – la razzia de tous les articles du magasin qui tiennent dans les poches ou les sacs ; alcool, soda, bouffe pour chien et couches-culottes – la destruction de tout l’équipement ; distributeurs de boissons, présentoirs, fours micro-ondes. Un jeune type demande son turban au proprio, lui fout son poing dans la gueule, lui pète le nez pour l’attraper. Dispersion du groupe. Arrivée de la police quelques minutes plus tard, il n’y a plus un chat, plus rien, si ce n’est le proprio qui se colle une serviette en papier sur son nez en sang.
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