AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Jacques Ellul (211)


Jacques Ellul
Nous devons donc nous attendre, même sans guerre atomique ou sans crise exceptionnelle, à un énorme désordre mondial qui se traduira par toutes les contradictions et tous les désarrois.
Il faudrait que ce soit le moins coûteux possible. (1986)
Commenter  J’apprécie          00
La mauvaise conscience est indétachable de la liberté. Il n'y a pas de liberté sans regard critique sur soi-même, [...] et c'est l'excès de la liberté avec le retournement critique qui se trouve à l'origine de la pensée dialectique de l'histoire.
Commenter  J’apprécie          40
Un type de propagande convient à tel milieu et sera parfaitement inutile dans tel autre.
Commenter  J’apprécie          00
au milieu de la croissance des mécaniques, des engins de tous ordres au milieu des techniques d'organisation, la propagande n'est rien d'autre que le moyen d'éviter qu'elles soient ressenties comme trop oppressives, en amenant l'homme à obéir de bon gré.
Commenter  J’apprécie          10
La propagande est bien moins une arme politique d'un régime (ce qu'elle est aussi!) que l'effet d'une société technicienne qui englobe le tout de l'homme, et qui tend à être une Société tout à fait intégrée.
Commenter  J’apprécie          10
Ainsi de l'homme: l'avertir de sa fragilité, n'est point s'apprêter à le détruire, mais l'inviter à se fortifier.
Commenter  J’apprécie          00
Le plus souvent les réponses obéissent à des a priori dogmatiques inconscients. C'est ainsi que les communistes, pour qui il n'y a pas de nature humaine mais seulement une condition humaine, estiment que la propagande est toute puissante, légitime
Commenter  J’apprécie          00
Tant que l'homme nie le caractère nécessaire d'un phénomène, il échappe à son affrontement, il s'engage sur les voies latérales et se divertit, c'est-à-dire se soumet en réalité au phénomène, en se prétendant «libre malgré», et parce qu'il se prétend libre. C'es tseulement à partir du moment où il a reconnu qu'il est aliéné dans ce fait, que sa liberté commence à poindre dans sa détermination même, ne serait-ce que par l'effort (qu'il tente) de prendre une distance par rapport à ce qui le détermine pour l'objectiver et le réduire à l'état de fait brut.
Commenter  J’apprécie          12
Il est assez courant d'obéir à des jugements éthiques sur les fins, qui
rejaillissent sur la propagande considérée comme moyen. La Démocratie étant bonne, la Dictature étant néfaste, la propagande au service de la démocratie est bonne, même si en tant que technique elle reste identique: elle change de caractère, et presque de nature, en changeant de cadre et d'objet.(...) Nous avons répudié cette attitude (...) Il y a seulement des moyens un peu plus ou un peu moins perfectionnés, utilisés ; il y a des organisations plus ou moins efficaces, mais cela ne modifie en rien le fond du problème, car ceux qui ont accepté le principe de la propagande, qui adoptent la méthode, seront forcément amenés à l'organisation et aux méthodes les plus efficaces
Commenter  J’apprécie          11
Nous l'avons déjà dit d'ailleurs la propagande est, elle aussi, une technique. Nous consacrons de nombreuses pages à expliquer comment la propagande est dans le monde actuel une nécessité à laquelle il n'est guère possible d'échapper. Ici, l'expérience m'a révélé la source d'un insondable malentendu. L'homme moderne est habité par la religion du fait, c'est-à-dire par l'acceptation du fait, contre lequel on ne peut rien ; par la conviction que ce qui est, est bon ; par la certitude que le fait est en soi preuve et démonstration ; par la soumission des valeurs aux faits ; par l'obéissance envers la nécessité, qui d'ailleurs est assimilée au progrès. Or, cette attitude idéologique stéréotypée conduit inéluctablement cet homme à confondre le jugement de probabilité et le jugement de valeur. Parce que le fait est critère, il faut que ce fait soit bon.
Commenter  J’apprécie          52
J'ai donc essayé d'examiner des aspects de la propagande très rarement traités, d'adopter un point de vue, une perspective différents des classiques, d'user d'une méthode qui ne soit ni abstraite, ni statistique, en m'appuyant d'ailleurs parfois sur dés études préexistantes, fournissant tous les éléments que je me suis borné à rassembler (par exemple pour les effets psychologiques). Le lecteur saura donc qu'il ne s'agit pas d'une Encyclopédie sur la Propagande, mais, étant supposés connus, par exemple, les fondements psychologiques, les techniques et les moyens, d'un essai de pas en avant dans la prise de conscience que l'homme actuel, nécessairement soumis à la propagande, doit tenter du phénomène qui le conditionne et l'ordonne.
Commenter  J’apprécie          00
Il convient enfin de dire que nous prenons le terme de propagande dans son sens le plus large. Nous étudierons ici des notions
diversifiées par des étiquettes :

L'action psychologique : l'auteur tend, par des moyens purement psychologiques, à modifier des opinions ; le plus souvent il poursuit un but semi éducatif, et s'adresse à ses concitoyens.

La guerre psychologique : il s'agit ici, par contre, de l'étranger,
de l'adversaire et l'on cherche, par des moyens psychologiques, à
détruire son «moral», à le faire douter de la validité de ce qu'il
croit et fait.

La rééducation et le lavage de cerveau : méthodes complexes
pour transformer un adversaire en allié, et qui ne peuvent être
utilisées que sur des prisonniers.

Les public et human relations : il faut absolument faire entrer ces deux grands types d'action dans la propagande. Cette affirmation provoquera le scandale. Mais, en réalité, il .s'agit uniquement de propagande comme nous le montrerons, en vue d'adapter l'individu à une société, à une consommation, à une activité : il convient de le conformiser, ce qui est le but de toute propagande.
La propagande au sens large englobe ces diverses actions; au
sens étroit, elle est caractérisée par un caractère institutionnel. Ce
qui la dénote c'est la combinaison des techniques d'organisation et
d'encadrement en vue de l'action.

Tel sera donc, en définitive, le champ très large de notre
recherche.
Commenter  J’apprécie          00
Il s'agit pour nous, au contraire, de considérer ce qu'est la propagande en fait partout où elle est appliquée, partout où elle est dominée par le souci d'efficacité.
Commenter  J’apprécie          00
Nous ne donnerons pas ici, à notre tour, une définition. Nous avons seulement voulu montrer l'incertitude qui règne chez les spécialistes de la question. Il nous parait plus utile de procéder à l'analyse des caractères de la propagande, en tant que phénomène sociologique existant. Il convient peut-être de souligner ce terme. Nous essaierons de considérer la propagande telle qu'elle existe, ou a existé (car nous ne pouvons évidemment éliminer de notre étude les grands mouvements très évolués de l'Allemagne hitlérienne, de la Russie stalinienne et de l'Italie fasciste). La chose parait évidente. Or, elle ne l'est pas du tout. Un grand nombre
d'auteurs fixent une certaine image, une certaine définition et procèdent à l'étude de ce qui correspond à leur définition ;
Commenter  J’apprécie          00
Avant la guerre la propagande est un substitut des violences physiques, pendant la guerre elle en est un supplément.
Commenter  J’apprécie          10
La propagande est un mal, estime l'opinion courante, ce qui par là même, rend l'étude difficile; pour étudier correctement, il faut s'abstraire du jugement éthique; peut-être l'étude objective nous y ramènera-t-elle, mais après seulement, et en connaissance de cause.
Commenter  J’apprécie          00
Cet instrument appartient à l'univers technicien, il en présente les
caractères, il lui est même indissolublement lié. Non seulement la
propagande est en elle-même une technique, mais encore, comme
nous le verrons, elle est une des conditions indispensables pour le
développement du progrès technique et la constitution d'une
civilisation technicienne.
Commenter  J’apprécie          00
Les seuls théologiens qui ont été sérieux sont ceux qui ont pratiqué ce qu'on appelle la théologie négative, c'est à dire que "on ne peut pas connaître Dieu, on peut seulement dire ce qu'il n'est pas : ainsi l'argent n'est pas dieu, ni un arbre ou une source, ni le soleil", etc.
Commenter  J’apprécie          00
Or, la symbolisation était dans les sociétés traditionnelles le mode majeur de l’homme pour appréhender son milieu et affirmer une autre supériorité que simplement matérielle.
La fonction de symbolisation était devenue une des voies majeures de l’action.
Et ce que nous appelons l’art était une des formes essentielles (avec, par exemple, la religion) de cette symbolisation.
Et voici que nous nous trouvons placés dans un milieu réfractaire à toute symbolisation.
(page 86)
Commenter  J’apprécie          10
Mais ce qui s’est incarné, c’est encore une parole.
C’est la Parole qui s’est faite chair. Rien d’autre.
Qu’est-ce que cela veut dire ?
La parole est, nous l’avons vu, manifestation de ce qu’il y a de plus secret en l’homme, elle est aussi proclamation.
Dire que c’est le Verbe qui s’est incarné, c’est dire que c’est la manifestation de Dieu, et c’est une proclamation.
L’inaliénable attestation que Dieu est dorénavant pour toujours avec nous, de notre côté, à nos côtés.
(page 63)
Commenter  J’apprécie          00



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Jacques Ellul (372)Voir plus

Quiz Voir plus

Quel est le bon titre des livres d’André Franquin ?

Gaston Lagaffe : Le ... des gaffeurs ?

Gang
Groupe
Clan

10 questions
4 lecteurs ont répondu
Thème : André FranquinCréer un quiz sur cet auteur

{* *}