Citations de Jacques Lanzmann (115)
Je devais avoir 14 ans lorsque j'ai lu le Tetard, et 36 ans apres, je me delecte encore de cette lecture!!!
Dans l'une de ses dernières lettres, Vince racontait, qu'au lieu de l'inspiration, il avait trouvé la plénitude et qu'il était à présent parfaitement heureux d'être libéré de sa recherche. en conséquence de quoi nous devions, à notre tour, apprendre à nous passer de lui, comme il avait appris, lui, à se passer de nous.
Le téléspectateur : un gastronome du malheur des autres.
un voyage initiatique (comme tout les voyages ?) dans un pays que l'auteur,grand marcheur ,semble trés bien connaître.
On en sort "rajeuni" ,ce grand père encore vert est toujours jeune même s'il doit compter sur la biologie qui ,elle ,ne s'arrête jamais.
Un hymne à l'amour dans le décor grandiose des cimes nèpalaises,celles qui gardent encore l'écho des utopies post 68.
Toujours partant ce vieil homme souffre sur les sentiers des trekeurs himalayens,mais jamais ne renonce ne serait-ce que pour quelques gouttes d'amour ou d'amitié,renonçant au confort qu'exigerait son âge il sait bien ou se trouve le"vrai bonheur"...
J'ai soixante-trois ans.On pourrait penser, en me voyant dans mes sahariennes, que suis rangé des voitures et garé dans quelque désert. Pas du tout. Je suis encore pris dans les embouteillages de la vie et de l'amour, coincé dans les rôles que je me donne. Me découperait-on au chalumeau que j'en sortirais indemne, prêt à tout recommencer.
Au cinéma il faut se méfier des bonnes idées de papier, car une fois à l'écran elles deviennent souvent monstrueuses et vulgaires.
Pourquoi avais-je éreinté Chabrol ? Sans doute pour le plaisir de faire un bon papier et de bons mots. J'avoue avoir été inconséquent et même très con. Je m'en étais aussi pris à Godard. En attaquant les gens de talent, j'attirais à moi les gens sans talent.
Autre vertu de la marche - et non des moindres - inconnue des diététiciens, des obèses, des enrobés : dix heures de randonnée à un rythme soutenu égalent un kilo en moins. (p.38)
Mais la route c'est aussi les grandes destinations, les grandes marches mythiques.
Il faut savoir maltraiter son corps pour mieux l'écouter ensuite, car à commencer par écouter son corps on risquerait bien de ne jamais l'entendre.
Le corps a ses raisons que la raison commande. Cependant il est intéressant de se montrer déraisonnable et de donner tort aux idées reçues.
Dans certaines épreuves de marchent comme les - Cent kilomètres de Millau -ou le mot épreuve - prend alors tant de sens, il nous faut au contraire économiser les forces, faire ami ami avec le corps car celui-ci, d'heure en heure, peut devenir notre ennemi intime.
Le corps a ses raisons que la raison commande.
La route ce n'est souvent qu'une piste, une griffure dans le désert.
La route est mon entremetteuse, ma sous-maitresse. Elle est là, sans cesse à faire valoir les charmes de son tracé, la beauté de ses alentours et de ses contours.
C'est que la route m'incite à la prendre,. Elle me provoque, m'allume, me promet des extases. Et chaque fois c'est ainsi.
La chanson de la route c'est toujours le même refrain sur un air de ne pas y toucher : quelque chose de discret, d'obsèdent qui me donne le frisson.
Aujourd'hui, j'aime à le croire, je n'ai pas changé.
De partir sans idée retour.
De souffrir pour mieux gouter à la vie.