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Critiques de Jamal Mahjoub (74)
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Meurtres rituels à Imbaba

Je suis tombée amoureuse de Makana, cet homme meurtri extrêmement sympathique, plein d'humanité et d'empathie, ex-policier soudanais en exil en Egypte reconverti en détective privé. J'adore également l'univers chaud et étouffant du Caire.

Meurtres rituels à Imbala, c'est une double enquête policière menée sur les prémices d'un drame social et politique égyptien.



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Le télescope de Rachid

Je viens d'achever le roman « Le Téléscope de Rachid » de Jamal Mahjoub. Ce roman historique relate la mission et les mésaventures, au début du 17e siècle, d'un érudit d'Orient, qui se retrouve, a la suite d'un naufrage, dans le Jutland, au Danemark. Parallèlement, sont évoquées les travaux d'un archéologue contemporain sur un site du Jutland, après la découverte d'une tombe et d'un coffret couvert d'une calligraphie arabe. La quatrième de couverture promet un « roman d'aventures, roman de formation, quête métaphysique et fabrique de rêves [...] ».

J'avoue que cette lecture a été laborieuse et m'a laissé perplexe sur les mérites (ou mes attentes) d'une belle langue. En effet, la traduction est élégante, le vocabulaire riche et imagé. Mais la narration m'a paru distante, confuse, parfois incompréhensible, m'obligeant à relire des passages et à renoncer à comprendre l'enchaînement des faits. le style semble construit sur des non-dits, élimant toute dynamique narrative, refusant d'énoncer la causalité des événements (peut-être pour souligner la force du destin?), enlevant leur force aux nombreux drames (prison, meurtre, naufrage, accident, mort d'un enfant, incendie…) et rendant allusives toutes émotions de souffrance ou d'amour du protagoniste.

Restent de ce livre des questions justes mais banales sur l'articulation entre la science et la foi, les doutes de notre savant musulman confronté aux premières découvertes occidentales en astronomie, ou l'éternelle opposition du monde chrétien au monde musulman qui suscite la peur de l'autre…

Une déception.
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Les divinités

Une très belle découverte.

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Premier tome d'une série qui met en scène le sergent Khal Drake, un policier musulman au passé tumultueux et Ray Crane une psychologue anglo-iranienne. Ils doivent résoudre un horrible meurtre sur un chantier de construction de riches appartements et c'est le début d'une enquête passionnante que j'ai pris beaucoup de plaisir à lire.

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Une intrigue bien ficelée, des personnages bien campés ni trop lisses ni trop borderline, une image assez sombre de la société anglaise qu'on a pas l'habitude de lire, j'ai énormément aimé cette lecture et je suivrai avec plaisir les bnouvelles aventures de Khal et Ray.
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Les écailles d'or

Mort sur le Nil

Le Caire, 1998. La star du football, Adil Romario (une sorte de Neymar local) a disparu. Hanafi, le riche propriétaire de l'équipe dans laquelle joue le jeune prodige (La "Dreemteem") sollicite les services d'un détective privé pour le retrouver.

Rien de très original dans le pitch de ce polar. Mais l'intérêt de ce premier volet d'une série de 5 autres romans policiers signés Parker Bilal (pseudonyme de l'écrivain Anglo-Soudanais Jamal Mahjoub) réside ailleurs.

Tout d'abord dans son personnage principal, Makana, le détective, ex policier Soudanais arrivé en Egypte quelques années plus tôt; après la prise de pouvoir des islamistes. Makana vivote au Caire sur une péniche au bout du rouleau, un peu comme lui, qui a tout perdu, sa famille lors de leur fuite du Soudan, et ses illusions... L'affaire confiée par le richissime Hanafi arrive à point nommé pour le renflouer (dans tous les sens du terme), surtout qu'il ne doit pas être très difficile de retrouver le fameux Adil, play-boy bling-bling. Mais en Egypte, rien n'est simple. Et lorsque Makana est abordé dans un petit boui-boui où il a ses habitudes, par une Anglaise qui cherche sa fille disparue dans le souk, 17 ans auparavant, les deux enquêtes qu'il devra mener deviennent aussi sombres que le brouillard de pollution qui entoure la mégalopole égyptienne...

Vous l'avez compris, Le Caire, personnage à part entière du roman , en est aussi l'un des points d'intérêt principal. Le Caire et ses rues poussiéreuses, le souk, les petits bistrots où l'on peut boire un café épais comme du goudron... Le Caire loin des cartes postales et des circuits touristiques où l'on aperçoit au loin les Pyramides.... Le Caire et les Cairotes, miséreux et débrouillards, qui côtoient de riches privilégiés frayant avec la mafia et le pouvoir politique dont on pressent, avec Makana, qu'il va changer de mains, inexorablement, puisqu' insidieusement, les islamistes intégristes préparent le terrain. On est en 1998, quelques mois plus tôt un attentat meurtrier avait eu lieu à Louxor....

Il s'agit donc d'un polar faussement classique et hautement recommandable pour qui s'intéresse au contexte géo-politique de cette région du monde.

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La cité des chacals

je ne connaissais pas Malaka , ancien policier , je suis aussi plus habituee aux policiers nordiques , Par ce roman on rencontre les heurtes entre les soudanais du Sud et ceux du Nord , ainsi que certains veulent partir en Amérique ou en Israel pour avoir une vie
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Les divinités

Le billet de Chantal

On avait suivi avec plaisir le personnage de Makana dans ses tribulations au Caire. L’auteur abandonne (momentanément, espère-t-on ) et son personnage et la ville du Caire, pour nous entraîner à Londres, terrain plus familier, aux côtés d’un sergent musulman, Khal Drake, un peu mis sur la touche en raison d’une affaire dans laquelle il est soupçonné d’être passé du mauvais côté. Il fait le gros dos et s’accroche à son boulot de flic. Une occasion se présente : le meurtre étrange de deux personnes, la femme d’un promoteur immobilier et un amateur d’art, entre autre, franco-japonais.

Ces deux corps sont retrouvés sur un chantier, ensevelis sous des gravats, comme s’ils avaient été lapidés. Drake va être secondé par une psychologue anglo-iranienne. Le tandem, plus ou moins bien assorti dans un premier temps, va plonger dans les arcanes de l’immobilier de luxe et les sombres histoires de quartiers démolis destinés à accueillir une population aisée. Tensions entre quartiers populaires et quartiers riches, tensions entre Drake et sa hiérarchie, notre nouveau héros finira par résoudre l’affaire, aidé de sa co-équipière et de ses collègues proches.

C’est un roman qui évoque le terrorisme, le changement des cœurs urbains, l’évolution des populations. L’intrigue se déroule, mais sans surprise véritable, et j’avoue ne pas m’être « attachée » à ce nouveau personnage comme je l’avais été avec Makana. La belle psy a beau chevaucher sa moto telle une guerrière, là encore, on n’a pas l’impression d’une nouveauté absolue. La dernière séquence est cependant assez haletante pour faire un bon final.

Bref. Les divinités se lisent bien mais sans ce petit plus qui fait que l’on adhère totalement à un roman. Ceci dit, l’écriture est assez cinématographique, et, qui sait, ces « Divinités » pourraient devenir un bon film.




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Les divinités

Le sergent Drake enquête après la découverte de deux corps ensevelis sous un monceau de pierres au fond d'une vaste excavation sur le site des Magnolias Quays, un complexe d'appartements de luxe en construction à Battersea au bord de la Tamise.

L'une des victimes est l'épouse de Howard Thwaite, le promoteur immobilier des Magnolias Quays , l'autre un amateur d'art ressortissant français d'origine japonaise et résident anglais.

Drake est musulman. Après une enfance difficile, en partie en famille d'accueil, il bascule dans l'Islam radical mais à la suite des attentats de Londres du 7 juillet 2005 il comprend que sa position n'est plus défendable et s'engage dans l'armée.Il part en Irak . A son retour il est décoré pour ses états de service et parait promis à un brillant avenir. Mais il vient d'être rétrogradé : il est soupçonné de collusion avec l'ennemi alors qu'il agissait sous couverture au sein d'une organisation criminelle. Il espère revenir en grâce. Il fait équipe avec Ray Crane, une psychologue anglo iranienne juive qui a été envoyée en mission en Irak et a gardé des liens avec les services secrets.

Le double meurtre semble inspiré par la loi islamique et Crane songe immédiatement à la lapidation , châtiment prévu par la charia. Drake n'est pas convaincu.

Sur fond de tensions communautaires, l'auteur dresse le portrait d'une société an glaise divisée aux repères traditionnels brouillés.

Ce roman noir se lit très bien et on se laisse prendre par cette histoire haletante mais je n'ai pour ma part pas retrouvé l'originalité des précédents romans de Parker Bilal. J'aimais beaucoup Makana et Drake ne m'a pas séduite. Il me semble avoir déjà rencontré des personnalités semblables au fil de mes lectures.

Il reste toutefois un très bon roman plus classique et de belles descriptions d'un Londres étonnant loin des guides touristiques.

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Les divinités

Vous faites quoi quand vous trouvez deux corps, celui d'un homme et d'une femme, 50 ans, sans lien vraisemblable, attachés ensemble dans un trou soigneusement recouvert d'une grande quantité de pierres, sur le chantier d'un grand groupe immobilier Magnoliia Quays? Vous enquêtez : c'est ce qui arrive à Khal Drake, policier en délicatesse depuis une affaire sou couverture. Khal Drake a la désagréable impression d'être l'alibi "minorité ethnique" de la police métropolitaine de Londres. Surprise, surprise : l'un des morts est l'épouse du promoteur, Howard Thwaite, Marsha. L'autre est Tei Hideo, alpiniste et ornithologiste.

Khal va travailler sur ce dossier très spécifique avec le docteur Rayhana Crane, psychologue atypique, qui conduit sa moto Triumph Bonneville bleu nuit, d'une main de maître et a un cabinet de consultation en stand-by, la constable Kelly Marsh, le superintendant Dryden Wheeler, plus politique que policier.

Drake est le fils d'une droguée, qui a failli basculer de l'autre côté, la délinquance, avant de trouver une forme de rédemption dans l'armée : un parcours complexe qui ne facilite pas son intégration dans le monde de la Police. Sur fonds d'une ville, Londres qui se gendrifie avec ses logements luxueux, dédiés aux heureux du monde et souvent vides et les quartiers populaires qui résistent, Khal navigue par toujours en finesse, mais avec efficacité et Crane pêche des informations dans ses liens avec les services secrets via Stewart Mason, ex du renseignement britannique, surtout que d'autres corps apparaissent semblant pointer dans la direction de sanctions rituelles liées au Coran, des groupes para-militaires mercenaires intervenant en terrain dangereux au Moyen Orient et un seul et même individu qui est en colère ...

Un policier qui se lit très agréablement aisément, bien ficelé qui met en scène l'évolution de Londres et ses divinités (pouvoir, argent, les buildings qui se dressent le long de la Tamise aux yeux aveugles), les fractures qui y existent et l'argent qui ficelle le tout comme une paupiette.
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La cité des chacals

Très bon livre, déroutée au départ car peu habituée aux policiers de ce pays, je suis plutôt du côté des nordiques, mais on se laisse prendre par la plume de cet auteur. A découvrir.
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Les ombres du désert

J'ai apprécié ce tome 3 des aventures de Makana, mais je ne peux pas dire si je l'ai autant aimé que les deux précédents. Au départ, il m'a plu que le détective se retrouve à passer d'une filature à quelque chose de tout autre. Il m'a aussi plu que l'énigme reste opaque pour moi. Je n'ai rien deviné avant que l'auteur ne le décide. Par exemple, lorsque Makana arrive à Siwa en pleine enquête pour meurtre, je me doutais, comme lui, que les choses étaient plus complexes qu'il n'y paraissait.

Après un bon démarrage, l'intrigue traîne un peu. Cela ne m'a pas trop gênée: l'auteur pose certaines choses, Makana prend la mesure de faits, de personnages... En arrière-plan, on retrouve les interrogations du détective concernant sa fille. Le personnage principal reste très sympathique. C'est reposant, cela fait un protagoniste dont le lecteur peut être sûr.

Pour moi, les fils des énigmes n'étaient pas forcément faciles à démêler. Je pense que le meurtrier de Siwa aurait dû s'attaquer d'abord aux personnes les plus nuisibles...

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Meurtres rituels à Imbaba

Encore une fois, ne lisez pas la quatrième de couverture: elle en dit trop.



Ce roman m'a plu, même si certains aspects auraient pu me rebuter. Par exemple, on se rend vite compte que politique et corruptions sont de la partie, car en enquêtant, Makana tombe sur d'autres éléments qu'il va creuser. Ces éléments sont bien exploités, bien dosés, et ils ne m'ont pas fait reculer. D'une manière générale, l'intrigue est bien construite, rien n'est bâclé. Il y a juste, à mon avis, une incohérence. Je pense qu'au moment des faits impliquant l'orphelinat, les prêtres auraient dû soupçonner le véritable coupable. Étant donné ce qu'il faisait (en dehors des meurtres), il était facile de penser qu'il était responsable. Bien sûr, les prêtres ne savaient peut-être pas ce qu'il faisait, mais c'est là qu'est l'incohérence: s'ils avaient remarqué le comportement étrange de celui qu'ils ont fini par soupçonner, comment ont-ils fait pour ne pas remarquer les actes du véritable coupable?!!!

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Les écailles d'or

J'avais un peu peur de ne pas apprécier ce roman, et finalement, j'ai mis mes hésitations de côté. J'en suis contente, car il m'a plu. C'est en relisant la quatrième de couverture que je me suis souvenue pourquoi je ne voulais pas le lire. Il y est dit que Makana est le digne successeur des héros de Mankell, Camilleri, et Donna Leon. Or, je n'aime pas du tout ces trois auteurs! Encore une fois, il est regrettable que ceux qui ont rédigé cela aient pensé que leurs comparaisons attireraient le lecteur. Elles ont failli me faire passer à côté de cette série.

Le résumé dit qu'Alice est enlevée dans la rue, mais ce n'est pas le cas. Je suis très étonnée qu'on laisse dire des inexactitudes sur les quatrièmes de couverture!

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Les écailles d'or

Les écailles d’or part d’un schéma assez classique : Makana, un ancien flic soudanais devenu détective privé en Egypte, est chargé par un riche promoteur, homme d’affaires et propriétaire d’un club de football du Caire de retrouver son joueur vedette, mystérieusement disparu. Au même moment, une jeune femme Anglaise revenue sur les traces de sa fille disparue elle aussi est assassinée. De recherches en révélations, de rebondissements en événements dramatiques, les deux enquêtes suivent leur cours et il ne faut pas être grand clerc pour comprendre assez vite qu’elles finiront par se rejoindre.

Le roman de Parker Bilal se déroule dans un environnement que connait parfaitement cet Anglais, d’origine soudanaise par son père, qui a vécu à Khartoum et au Caire. Dans un pays miné par la corruption et les affaires douteuses, en proie au terrorisme islamiste, les principaux protagonistes sont des promoteurs et des affairistes sans scrupules, issus pour les uns du banditisme local, pour d’autres des forces spéciales russes. Le polar politique nous a habitués à ce genre de situations et Les écailles d’or respecte les canons du genre. Makana, privé au bout du rouleau, désargenté et contraint de vivre sur une awama, une sorte de péniche rudimentaire pas très étanche, est bien dans la lignée de ses prestigieux prédécesseurs, malin, courageux et opiniâtre, sauf que sa consommation d’alcool est inexistante et que sa propension à tomber les femmes fatales (il y en a) nulle. L’auteur en fait quand même un peu trop sur la fin, son héros somme toute assez calme et cérébral se révélant soudainement capable de se sortir des pires situations…

Les écailles d’or n’est pas d’une très grand originalité mais on se laisse emporter par sa lecture, malgré une conclusion assez prévisible. Tout d’abord parce que Parker Bilal sait composer et (bien) écrire une histoire, en mêlant habilement les péripéties de l’enquête et les retours sur le passé de Makana. Ensuite parce que le contexte d’une Egypte plombée par la progression des mouvements islamistes et mise en coupe réglée par des aigrefins sans scrupules est bien réel et parfaitement dépeint, sans exotisme de pacotille. Il n’est pas certain que je sois tenté de suivre les autres aventures de ce privé du Caire, mais Les écailles d’or constitue un bon exemple d’un roman d’action en terre africaine écrit par un auteur intiment lié par ses origines au monde qu’il décrit.


Lien : http://www.polars-africains...
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Meurtres rituels à Imbaba

Le mois dernier, j'avais bien apprécié écouter 'Quand vient la recluse', autre moyen de lire quand les mains sont occupées ... 



A mon passage suivant à la médiathèque, j'ai farfouillé dans leur rayon de livres lus, et j'ai choisi ce titre pour découvrir un nouvel auteur.



L'action de ce roman se déroule au Caire pendant l'été 2001. De jeunes garçons sont assassinés sans que personne s'en préoccupe vraiment.



Le patron de l'Ibis bleu, une agence de voyages qui a connu des jours meilleurs, fait appel à Makana, pour découvrir qui lui adresse des lettres de menaces ... Makana est un détective privé, ancien officier de police soudanais exilé au Caire.



Peu de temps après, Meera, une employée de l'Ibis bleu, est assassinée à son tour alors qu'elle faisait des confidences à Makana sur les affaires de l'Ibis bleu ... 



S'ensuivra une enquête dangereuse qui conduira Makana jusqu'à Assouan sur les traces d'autres employés de l'Agence ... et dans un fouillis de fils emmêlés et entremêlés, il parviendra à faire la lumière sur ces différents assassinats ...



Bien qu'il y ait beaucoup de personnages, la voix envoûtante de l'interprète, Eric Hersand-Macarel, arrive à leur donenr à chacun des inflexions différentes et de les rendre facilement reconnaissables ...



Bref un mode de lecture qui me satisfait pleinement et que je vais continuer d'explorer cette année ... 



Un auteur que je découvre et que j'ai apprécié ...  je vais donc essayer de trouver les autres romans narrant les enquêtes de Makana.  
Lien : http://les.lectures.de.bill...
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Le télescope de Rachid

Grand livre de la très grande aventure et une belle qualité d'écriture.Foncez.
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Le Caire, toile de fond

Mon attirance pour les polars exotiques m’a permis de découvrir un nouvel auteur. Parker Bilal de son vrai nom Jamal Mahjoub est anglo-soudanais et il a déjà écrit six romans chez Actes Sud. Ce qui est déjà un gage de qualité. Sous son pseudonyme, il fait vivre un ex-policier soudanais qui a perdu femme et enfant dans son pays. Un pays qu’il a du quitter pour survivre. Il a émigré au Caire où il vit chichement comme détective.

On se prend très vite d’empathie pour cet homme, handicapé par son existence passée, perturbé dans ses souvenirs, considérant avoir une grande responsabilité dans la disparition des siens. Dans cet opus, dont le titre n’incite pourtant pas à l’achat ni à la lecture : Le Caire, toile de fond (le quatrième avec son héros), Makana est embauché par un riche marchand d’Art. Son rôle, retrouver un ancien colonel de Saddam Hussein qui aurait dérobé nombre d’œuvres escamotés pendant l’invasion du Koweit. Des tableaux inestimables et nombre d’objets de valeur que ce bandit de grand chemin, faisant partie du jeu de cartes où sont fichés et mis à prix toute la clique de Saddam, recherché aussi pour ses exactions, aurait spolié. Bien sûr, l’homme est protégé par les politiques et se protège avec de nombreux gardes du corps. Mais beaucoup d’autres personnes que Makana entrent dans la danse. Des mercenaires, un autre flic, tous américains, des mafieux cairotes, cherchent aussi à s’approprier qui l’Irakien Khadim Al-Samari, qui le trésor. Makana donc, tel un équilibriste, marche sur un fil enflammé pieds nus. Des protagonistes (le marchand d’art, un dealer fouineur) disparaissent et meurent torturés, mais le privé continue sa quête avec une intelligence très fine et un courage qui frise la témérité ou l’inconscience, d’autant qu’il s’est pris d’affection pour une jeune prostituée qui lui rappelle par trop sa fille disparue.

La dernière partie sera animée et connaîtra quelques rebondissements surprenants et sanglants. Très bien écrit, ce roman incite à suivre Makana sur les chemins de son enquête. Le Caire, ses quartiers pauvres plus qu’huppés, la vie journalière dans cette mégapole cosmopolite, la nourriture particulière, tout s’additionne pour donner un coktail savoureux, odorant mais aussi mystérieux et détonnant à ce livre de Parker Bilal qui a l’art de la narration et des rencontres puisqu’il a vécu non seulement au Caire, mais à Kartoum, Londres, Sheffield, Paris, Aarhus, Barcelone avant de poser ses valises à Amsterdam.

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Les ombres du désert

De l'Agatha Christie mal revisité.

Ennuyeux. Reste la description de l'intensité de vie en Egypte
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Les écailles d'or

Une anglaise à la recherche de sa fille disparue des années plus tôt est assassinée au Caire. Adil Romario star du foot égyptien disparait.

Saad Hanafi parrain local et milliardaire veut retrouver la vedette de son club. Ce vieillard a construit sa fortune et son pouvoir sur peur et la misère des gens en usant de violence.Ne faisant confiance à personne il embauche Makana un détective Soudanais en exil politique au Caire et réputé honnête et incorruptible.

il y a du Harry (Bosh ou Hole) chez ce Makana hanté par la mort de sa femme et sa fille et en quête de vérité et de justice.

Un très bon roman profondément politique riche en dialogues particulièrement bien sentis (– La démocratie, c’est comme l’amour : un mensonge inventé pour que nous restions à notre place, satisfaits de notre sort.

– Certains en diraient de même de la religion) et qui fait la part belle à une Egypte,et Le Caire, qui vit et périt de ses contrastes: richesse/pauvreté,religion/laïcité, ancienne Egypte et monde moderne.
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Meurtres rituels à Imbaba

Le Caire. Imbaba (quartier pauvre). Le détective Makana va enquêter dans une agence de voyage où il fait la connaissance de Meera. Celle-ci est assassinée. Quelles sont les réelles activités de l'Ibis bleu, qui est ce Youssef, que vient y faire cette banque ? Un peu plus tôt des meurtres atroces de jeunes garçons musulmans sont habilement attribués à des fidèles de l'Église copte orthodoxe. Makana va activer son réseau et, à ses risques et périls, s'employer à découvrir les responsables.



Tout d'abord, je signale aux lecteurs découvrant cet auteur que ce roman n'est pas un thriller pur et dur, le titre pouvant prêter à confusion. Parker Bilal, pseudonyme de Jamal Mahjoub, nous avait particulièrement intéressé avec la parution de son premier opus Les écailles d'or (lien). Si ce nouveau récit peut se lire séparément on y retrouve des connaissances de ce sacré type qu'est Makana, ex-officier de police soudanais, exilé en Egypte, vivant de peu sur sa péniche plutôt pourrie et reconverti dans la recherche de la vérité – établie comme un principe fondamental surtout lorsque l’État et les hommes de pouvoir sont à la manœuvre. Il va en baver Makana, il va en faire des rencontres fortuites, frappantes, radicales ou motivées – on finirait presque par s'y perdre.



C'est dans ces quartiers populaires, où des milliers d'enfants survivent, victimes de la pauvreté galopante, que Makana va fouiner. Le meurtre de Meera, sous les yeux de Makana, est une exécution punitive qui vise son mari Ridwan Hilal, universitaire dont les idées contrarient le pouvoir. Meera était de confession copte et la rumeur, attisée par les Frères musulmans, veut que les assassinats d'enfants seraient perpétrés par la minorité copte – une opération supplémentaire pour salir et affaiblir. C'est ainsi que Makana va s'entretenir avec le père Macarius qui loge des enfants dans son église dévastée. L'engrenage se met en marche et il est bien huilé.

La suite sur : http://bobpolarexpress.over-blog.com/2016/08/fi-des-coptes-meurtres-rituels-a-imbaba-parker-bilal.html
Lien : http://bobpolarexpress.over-..
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Lattitudes à la dérive

Ce roman entrecroise le destin de plusieurs personnages. Jade, une jeune architecte, divorcée, mère d'une petite fille. Un accident sur un chantier qu'elle supervise, la mort d'un homme. Un homme dont on ne sait rien, un immigré clandestin réduit à dormir sur le chantier. Et la vie de Jade semble se décomposer à partir de cet événement. Des difficultés au travail, sa mère malade, et enfin des lettres qui lui arrivent en retard, qui viennent d'une demie-soeur dont elle ignorait d'existence.



Ernst, un allemand immigré en Angleterre avant la deuxième guerre mondiale, inventeur d'inventions inutiles, mal marié à une Anglaise, père de Rachel. Et son histoire d'amour avec Miranda, une femme noire venue de la Trinité, et qui est le père de Jade, père qu'elle a très peu connu.



Rachel, la demie soeur de Jade, qui lui écrit, marié à un soudanais, qui vit dans ce pays qui se défait, dont le fils s'est engagé dans l'armée et qui est mort dans une guerre injuste.



Des histoires de personnes déracinées, aux origines multiples, et qui ne trouvent pas vraiment leur place dans le monde dans lequel ils vivent, éternellement à côté, un peu en décalage, n'appartenant jamais vraiment à un groupe. Leur histoire est aussi l'histoire du monde, de l'Europe, de l'Afrique, ils en sont le résultat, le résidu, mais en même temps la singularité de leurs parcours fait qu'ils ne peuvent s'intégrer dans un courant. C'est ce qui leur donne leur liberté, leur lucidité, mais aussi ce qui provoque leur solitude.



Jamal Mahjoub dépeint avec une grande justesse ces parcours, avec une belle et sensible écriture.

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