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Critiques de Jamal Mahjoub (74)
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Les ombres du désert

Parker Bilal réussi magnifiquement bien à nous mener par le bout du nez tout au long du roman. Plusieurs histoires se côtoient et semblent sans aucun rapport l'une avec l'autre. Et meme si en tant que lecteur, on se doute bien que l'ensemble forme un puzzle parfait, il m'a été très difficile d'esquisser ne serait-ce qu'une idée. Et à cela je dis bravo.

Dans ce troisième tome des enquêtes de Makana, celui-ci se voit confier pour mission d'enquêter sur le suicide d'une jeune fille. Ses investigations vont le mener à Siwa où il se retrouve malgré lui impliqué dans une autre enquête, celle du meurtre d'un important officiel local.



Série Makana Tome 3/4
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Meurtres rituels à Imbaba

Je suis tombée amoureuse de Makana, cet homme meurtri extrêmement sympathique, plein d'humanité et d'empathie, ex-policier soudanais en exil en Egypte reconverti en détective privé. J'adore également l'univers chaud et étouffant du Caire.

Meurtres rituels à Imbala, c'est une double enquête policière menée sur les prémices d'un drame social et politique égyptien.



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Les écailles d'or

C'est mon tout premier roman de cet auteur anglo-soudanais qui s'appelle Mahjoub Jamal et qui écrit sous le pseudonyme de Bilal Parker. J'ai beaucoup apprécié l'univers très oriental et l'atmosphère chaude et lourde du Caire avec ses rues bondées, ses dédales labyrinthiques, ses parfums d'épices et ses couleurs chatoyantes. Excellent polar à l'intrigue originale et palpitante sans aucun temps mort. Je recommande fortement.
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Le télescope de Rachid

Je viens d'achever le roman « Le Téléscope de Rachid » de Jamal Mahjoub. Ce roman historique relate la mission et les mésaventures, au début du 17e siècle, d'un érudit d'Orient, qui se retrouve, a la suite d'un naufrage, dans le Jutland, au Danemark. Parallèlement, sont évoquées les travaux d'un archéologue contemporain sur un site du Jutland, après la découverte d'une tombe et d'un coffret couvert d'une calligraphie arabe. La quatrième de couverture promet un « roman d'aventures, roman de formation, quête métaphysique et fabrique de rêves [...] ».

J'avoue que cette lecture a été laborieuse et m'a laissé perplexe sur les mérites (ou mes attentes) d'une belle langue. En effet, la traduction est élégante, le vocabulaire riche et imagé. Mais la narration m'a paru distante, confuse, parfois incompréhensible, m'obligeant à relire des passages et à renoncer à comprendre l'enchaînement des faits. le style semble construit sur des non-dits, élimant toute dynamique narrative, refusant d'énoncer la causalité des événements (peut-être pour souligner la force du destin?), enlevant leur force aux nombreux drames (prison, meurtre, naufrage, accident, mort d'un enfant, incendie…) et rendant allusives toutes émotions de souffrance ou d'amour du protagoniste.

Restent de ce livre des questions justes mais banales sur l'articulation entre la science et la foi, les doutes de notre savant musulman confronté aux premières découvertes occidentales en astronomie, ou l'éternelle opposition du monde chrétien au monde musulman qui suscite la peur de l'autre…

Une déception.
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Meurtres rituels à Imbaba

Un polar dont l'action se déroule au Caire, que voici une œuvre alléchante sur le principe.

D'emblée signalons qu'il s'agit du deuxième tome d'une série mettant en scène le personnage récurent de Makana, ancien flic soudanais reconverti en détective privé au Caire, dont il est préférable suivre la chronologie pour une bonne compréhension du héros desabusé.

Le roman met en parallèle une enquête policière, plutôt bâclée (le meurtre d'enfants des rues) et une étude culturo-religieuse de la société égyptienne au prétexte de l'assassinat d'une copte, étincelle à l'explosion de profondes tensions sous-jacentes.

Malheureusement la description sociologique forme un bloc un peu indigeste, occupant une grande partie du début du roman, et l'on ne voit pas bien où l'auteur veut en venir ; l'impression de parcourir un reportage, certes bien fait , d'un magazine prend quelquefois le pas sur celle de lire un roman dans lequel ces explications devraient être bien mêlées à une intrigue policière restant in fine le fil rouge pour l'intérêt du propos de l'auteur.

La dernière centaine de page permet de retrouver un certain liant, au prix de contorsions pour rapprocher auprès de Makana devant louvoyer entre services policiers corrompus et divers intermediaires interlopes et intriguants, le crime "politique" aux crimes "de rue", de manière superficielle.

Au vu de la quatrième de couverture je reste un peu sur ma faim, le sujet sociétal au combien intéressant meritant un traitement plus subtil. Les autres tomes permettent sûrement à l'auteur de développer plus avant ses thèmes issus de l'Égypte moderne avec j'espère plus d'allant pour préserver l'intérêt du lecteur ; je lirai le troisième tome en en espérant mieux...



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La cité des chacals

Quel plaisir de retrouver Makana,  détective privé, ancien officier de police soudanais exilé au Caire, déjà croisé il y a quelques années dans Meurtres rituels à Imbama.



Le roman démarre par la découverte, dans les filets d'un pécheur, de la tête d'un soudanais repêchée dans le Nil. Makana, appelé sur les lieux, décide de remonter la piste des camps de réfugiés et d'essayer de retrouver, a minima, l'identité du mort.



Dans le même temps, un de ses amis, inspecteur de police, sollicite son aide pour retrouver le fils d'un restaurateur, étudiant  en ingénierie, et qui n'a pas donné de nouvelles  àses parents depusi quelques semaines.



Les deux enquêtes vont nous permettre de découvrir l'extrême misère eds réfugiés soudanais en Egypte, migrants attendant des visas de l'ONU, pour partir ailleurs, voire, franchir clandestinement la frontière avec Israël , ce dernier pays étant plus accueillant que d'autres ... 



Dans une période de chamboulements politiques, de manifestations étudiantes et de répression policière, l'infiltration dans les milieux étudiants ne sera pas si facile, celle dans une église évangélique encore moins ... 



Un roman qui donne à voir la réalité de la vie quotidienne égyptienne, entre corruption, aide internationale aux buts inavouables, cliniques pour super riches, et misère extrême.



Un roman tout aussi profond que le précédent. 



Un auteur qui a le sens du rythme et qui sait donner du corps à ses personnages.



Après ces deux belles découvertes, je vais rechercher d'autres titres de cet auteur pour découvrir d'autres aspects du Caire d'aujourd'hui.
Lien : http://les-lectures-de-bill-..
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Nubian indigo : Une histoire d'eau, d'amour..



Jamal Mahjoub aime évoquer l'histoire pour parler du monde d'aujourd'hui. Avec ce récit parfois complexe et alambiqué, il nous fait assister à la construction du barrage d'Assouan .. enfin pas tant à la construction du barrage qu'à engloutissement sous les eaux des villages et des vies qui étaient là, au bord du Nil nourricier. Les archéologues occidentaux sont là pour sauver la mémoire de l'antiquité, mais qui sauve la mémoire des paysans, des commerçants, des aubergistes dont la vie s'est écoulée là au fil des générations?



Le président, qui médite dans son train de fonction, fait ce choix par nécessité pour l’indépendance du pays. Les petites vies qui veulent résister n'ont pas leur mot à dire. L'avenir doit advenir. La tenancière de l'auberge loge l’administrateur en charge du déplacement des populations. Le propriétaire du bateau qui faisait du commerce sur le Nil prête son embarcation à l’ingénieur pour remonter vers les cataractes, une scène particulièrement intense et tragique. La jeune femme muette, quelque peu magicienne, qui entraîne la résistance de la population, meurt. Avec l'eau qui monte doucement, ce qui disparaît fait place à quelque chose de nouveau.



Le récit est lent et, à de rares scènes près, très contemplatif. Le passage d'un personnage à l'autre n'est pas toujours facile à suivre. Ce n'est pas le meilleur de Mahjoub, par ailleurs un écrivain que j'apprécie beaucoup.
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Les divinités

Une très belle découverte.

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Premier tome d'une série qui met en scène le sergent Khal Drake, un policier musulman au passé tumultueux et Ray Crane une psychologue anglo-iranienne. Ils doivent résoudre un horrible meurtre sur un chantier de construction de riches appartements et c'est le début d'une enquête passionnante que j'ai pris beaucoup de plaisir à lire.

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Une intrigue bien ficelée, des personnages bien campés ni trop lisses ni trop borderline, une image assez sombre de la société anglaise qu'on a pas l'habitude de lire, j'ai énormément aimé cette lecture et je suivrai avec plaisir les bnouvelles aventures de Khal et Ray.
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Les écailles d'or

Mort sur le Nil

Le Caire, 1998. La star du football, Adil Romario (une sorte de Neymar local) a disparu. Hanafi, le riche propriétaire de l'équipe dans laquelle joue le jeune prodige (La "Dreemteem") sollicite les services d'un détective privé pour le retrouver.

Rien de très original dans le pitch de ce polar. Mais l'intérêt de ce premier volet d'une série de 5 autres romans policiers signés Parker Bilal (pseudonyme de l'écrivain Anglo-Soudanais Jamal Mahjoub) réside ailleurs.

Tout d'abord dans son personnage principal, Makana, le détective, ex policier Soudanais arrivé en Egypte quelques années plus tôt; après la prise de pouvoir des islamistes. Makana vivote au Caire sur une péniche au bout du rouleau, un peu comme lui, qui a tout perdu, sa famille lors de leur fuite du Soudan, et ses illusions... L'affaire confiée par le richissime Hanafi arrive à point nommé pour le renflouer (dans tous les sens du terme), surtout qu'il ne doit pas être très difficile de retrouver le fameux Adil, play-boy bling-bling. Mais en Egypte, rien n'est simple. Et lorsque Makana est abordé dans un petit boui-boui où il a ses habitudes, par une Anglaise qui cherche sa fille disparue dans le souk, 17 ans auparavant, les deux enquêtes qu'il devra mener deviennent aussi sombres que le brouillard de pollution qui entoure la mégalopole égyptienne...

Vous l'avez compris, Le Caire, personnage à part entière du roman , en est aussi l'un des points d'intérêt principal. Le Caire et ses rues poussiéreuses, le souk, les petits bistrots où l'on peut boire un café épais comme du goudron... Le Caire loin des cartes postales et des circuits touristiques où l'on aperçoit au loin les Pyramides.... Le Caire et les Cairotes, miséreux et débrouillards, qui côtoient de riches privilégiés frayant avec la mafia et le pouvoir politique dont on pressent, avec Makana, qu'il va changer de mains, inexorablement, puisqu' insidieusement, les islamistes intégristes préparent le terrain. On est en 1998, quelques mois plus tôt un attentat meurtrier avait eu lieu à Louxor....

Il s'agit donc d'un polar faussement classique et hautement recommandable pour qui s'intéresse au contexte géo-politique de cette région du monde.

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Les ombres du désert

Perdu dans les dunes du désert...



La dernière page de Meurtres rituels à Imbaba s'achevait sur les images du World trade center en train de s'effondrer. Ce qui promettait une ambiance paranoïaque et explosive pour ce troisième volume des enquêtes de Makana. Las l'auteur a refroidi les attentes avec une intrigue qui s'éparpille beaucoup trop.



Les problématiques qui secouent l'Égypte et qui pourraient donner un bon polar ce n'est pas sa qui manque. Entre le sexisme d'état et religieux, la corruption rampante et la lutte contre le terrorisme, le Moyen-Orient est une mine d'or pour les conteurs d'histoires sombres. Le problème c'est que l'auteur a jugé bon de tous les incorporer à son récit. Créant ainsi un enchevêtrement d'intrigues qui se rejettent entre elles, rendant le récit inutilement complexe.



De plus l'auteur ne parvient pas à instaurer une véritable atmosphère dans ce village perdu de Siwa où l'on suit Makana qui pose des questions auxquelles les habitants répondent de manière évasive. On s'ennuie le temps que l'enquêteur rassemble les pièces du puzzle, le tout pour une intrigue qui se révèle prévisible sur bien des aspects.



Enfin c'est la première fois depuis que j'ai commencé à lire ses enquêtes que le caractère placide de Makana m'a paru incompréhensible, il est bien trop souvent spectateur de drames qu'il aurait pu éviter. Signalons aussi qu'il a tendance à se sortir indemne de situation épineuse de manière un peu trop aisée.



Une saga qui vaut toujours le détour de par le dépaysement qu'elle offre mais ce troisième opus se perd dans les dunes sableuses et fait miroiter une intrigue palpitante qui ne s'amorce que bien trop tard.


Lien : https://culturevsnews.com/
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Le train des sables

Tout est très bien écrit. Les phrases sont simples, concises, mais très précises. L'auteur use tout de même d'une certaine poétique. C'est-à-dire que dans les scènes de guerre, de mort, de massacre - et il y en a beaucoup - l'auteur parvient à créer une image très précise des viscères tout en protégeant la sensibilité du lecteur.

C'est un numéro d'équilibriste stylistique que Jamal Mahjoub réussi concernant l'Histoire, nous sommes bien en pleine galère : guerre des religions, garde du territoire, nous nous retrouvons dans un vaste désert, presque un charnier, un lieu d'exécution de plusieurs milliers de kilomètres carrés.

Des armées bien organisée aux troupes de fanatiques, il n'y a pas presqu'un pas, dans la motivation meurtrière. Seule la connaissance du terrain change la donne, le sang, la peur, la chaleur, la faim et la soif sont omniprésents.

Il y a donc une inquiétude diffuse palpable qui court dans tout le roman.



C'est un très bon livre. Mais j'ai été bien contente d'arriver au bout. Je pense qu'en effet c'est une grande campagne qui sensibilise aux guerres qui se sont produites et qui, pour le coup, explique bien l'histoire. Mais n'étant pas addict de la Chanson de Roland, j'ai eu du mal à m'y intéresser à fond.



C'est donc un livre très triste, accompagné d'une belle plume poétique, qui aide à comprendre l'Histoire du Soudan, internet sous la main cependant. Il faut pouvoir retracer les guerres et les batailles, qui sont contextualisées, mais personnellement je m'y connais si peu que j'ai eu besoin d'un peu d'aide. A lire ? Vraiment, ma première œuvre de littérature soudanaise mais qui, je pense, mériterais de faire date.
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La cité des chacals

On ne peut passer qu'un bon moment de détente et de plaisir, quand on découvre -par hasard, dans l'une des librairies de Montolieu, village où Louis XV créa la Manufacture du livre- un roman tel que celui de Parker Bilal, et sa "Cité des chacals".

On sort des "sentiers battus" tracés par les auteurs scandinaves et/ou anglo-saxons, et l'on fait connaissance avec Makana, privé vivant sur un bateau.

L'intrigue est habilement déroulée, et on assiste à sa mise en place, tranquillement, j'oserais dire avec un certain flegme, égyptien ou soudanais.

L'auteur y va également de ses problèmes entre soudanais du nord et du sud, couplés avec ceux de l'Egypte actuel.

Makana n'est pas vraiment un héros, ni un anti-héros, il pourrait être n'importe quelle personne que vous croisez au coin d'une rue, et qui affronte un évènement sortant de l'ordinaire. Et quelque peu seul face au système en place.

Une ambiance "originale", - en Egypte-, une façon de penser et d'agir sortant du quotidien.

Et un autre roman de cet auteur à lire, dès que je le trouve.
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La cité des chacals

je ne connaissais pas Malaka , ancien policier , je suis aussi plus habituee aux policiers nordiques , Par ce roman on rencontre les heurtes entre les soudanais du Sud et ceux du Nord , ainsi que certains veulent partir en Amérique ou en Israel pour avoir une vie
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Les divinités

deux cadavres découverts assassinés dans d'atroces souffrances dans un chantier, ainsi commence l'enquete du sergent Khal Drake ,policier déclassé à la suite d'une bavure avec l'aide de Ray Crane, psychologue.Les deux cadavres,Marsha Thwaite ,épouse d'un promoteur et Tei Hideo ancien alpiniste ont un passé d'anciens otages.L'incendie d'une mosquée,le passé de Khal et le travail de Ray font de ce roman un témoignage de la violence d'une société multiculturelle au passé trouble et dans laquelle les blessures des évenements passés ne se sont pas refermées.Les personnages sont attachants dans leur désir d'aider .Bon roman à lire
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Les divinités

Le billet de Chantal

On avait suivi avec plaisir le personnage de Makana dans ses tribulations au Caire. L’auteur abandonne (momentanément, espère-t-on ) et son personnage et la ville du Caire, pour nous entraîner à Londres, terrain plus familier, aux côtés d’un sergent musulman, Khal Drake, un peu mis sur la touche en raison d’une affaire dans laquelle il est soupçonné d’être passé du mauvais côté. Il fait le gros dos et s’accroche à son boulot de flic. Une occasion se présente : le meurtre étrange de deux personnes, la femme d’un promoteur immobilier et un amateur d’art, entre autre, franco-japonais.

Ces deux corps sont retrouvés sur un chantier, ensevelis sous des gravats, comme s’ils avaient été lapidés. Drake va être secondé par une psychologue anglo-iranienne. Le tandem, plus ou moins bien assorti dans un premier temps, va plonger dans les arcanes de l’immobilier de luxe et les sombres histoires de quartiers démolis destinés à accueillir une population aisée. Tensions entre quartiers populaires et quartiers riches, tensions entre Drake et sa hiérarchie, notre nouveau héros finira par résoudre l’affaire, aidé de sa co-équipière et de ses collègues proches.

C’est un roman qui évoque le terrorisme, le changement des cœurs urbains, l’évolution des populations. L’intrigue se déroule, mais sans surprise véritable, et j’avoue ne pas m’être « attachée » à ce nouveau personnage comme je l’avais été avec Makana. La belle psy a beau chevaucher sa moto telle une guerrière, là encore, on n’a pas l’impression d’une nouveauté absolue. La dernière séquence est cependant assez haletante pour faire un bon final.

Bref. Les divinités se lisent bien mais sans ce petit plus qui fait que l’on adhère totalement à un roman. Ceci dit, l’écriture est assez cinématographique, et, qui sait, ces « Divinités » pourraient devenir un bon film.




Lien : https://collectifpolar.wordp..
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Meurtres rituels à Imbaba

Pour rendre service au fils d'un  défunt ami , Makana est engagé par le propriétaire  de son  agence de voyage -l'Ibis Bleu- pour enquêter sur une lettre de menace qu'il a reçu. Pas très enthousiasmé par cette affaire  . Makana va se trouver plongé dans les méandres des arcanes du pouvoir qui régit l'Egypte . C'est mon 2ème tome que je lis sur les enquêtes du détective Makana, j'apprécie la   de Parker Bilal, il arrive à nous donner une image du Caire (décors, senteurs), ses personnages sont décrits de manière juste, elles représentent un échantillon de la population cairote qui se débat pour survivre  et les trafics qui sont leurs quotidiens  .Pour ceux qui aiment les personnages atypiques, vous êtes au bon endroit!! 
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Meurtres rituels à Imbaba

Ce polar de l’écrivain Jamal Mahjoub, qui s’est créé un pseudonyme pour l’occasion, est la preuve qu'il ne faut pas juger un titre à son titre. L’éditeur français a en effet choisi un titre racoleur, ancré géographiquement et générique. Le titre original, Dogstar rising, pourrait se traduire par le réveil du Sirius. Un titre évocateur qui promet une intrigue pleine de fougue et de poésie.



Le rapport aux constellations et au ciel inaccessible sera la métaphore que l’auteur a choisie de filé tout au long du récit. Pas toujours de manière très subtile mais reconnaissons que, pour le personnage de Makana, ce rapport aux autres stellaires qui ne cessent d’inspirer les hommes fonctionne plutôt bien. Ce personnage d’ancien policier soudanais est extrêmement attachant, désabusé mais empreint dun idéal de justice inébranlable, solitaire mais qui sait s’entourer d’alliés fiables. Un parfait héritier des détectives dur à cuire.



On retrouve donc le détective Makana dans sa seconde enquête, après les écailles d’or. Une ambiance de roman noir poisseuse semble suinter des pages du roman dès les premiers chapitres. L’ambiance est lourde, étouffante, embrumé par la fumée de cigarette. Pas d’image de carte postale pour ma ville du Caire. Celle-ci est décrite comme un dépotoir à ciel ouvert, irrespirable et rongé par la vermine. Un coupe-gorge où la vie humaine n’a de valeur qu'au regard du poids du portefeuille. Le portrait n’est guère flatteur mais l’hommage rendu au roman noir de Raymond Chandler ou Dashiell Hammet est fantastique. Un hommage d’autant plus réussi grâce à son personnage. Ce brave Makana



La figure du détective dur à cuire, ou hard-boiled pour les anglophones,  se doit d’être un solitaire prêt à déchaîner les foudres du ciel pour résoudre son enquête. Solitaire, Makana l’est assurément, son cœur est lourd du souvenir d’êtres chers qui ont disparu et lorsque ses yeux se lèvent au ciel ce n'est pas pour trouver l’inspiration dans l’amas stellaire mais pour mieux se rappeler ce qu'il a perdu. Pour autant nombreux sont les compagnons qui vont l’épauler dans sa quête désespérée,  de Sami, le journaliste martyr, jusqu'à l’intrépide Aziza tous forme une bande hétéroclite mais attachante. Et vu le nid de serpents auquel ils doivent faire face il vaut mieux pour eux qu'ils soient soudés.



Car l’auteur n’a pas choisi de situer l’action en Égypte par hasard. On y évoque pêle-mêle les tensions religieuses entre musulman et copte, la corruption qui gangrène toutes les strates de l’infrastructure gouvernementale ainsi que les petites bandes mafieuses qui font régner la terreur dans mes quartiers de la ville. L’auteur parvient à conserver une cohésion dans son récit malgré les multiples sous intrigues qu'il développe. Il fait le choix de taire les conclusions de son héros jusqu'à la confrontation avec les antagonistes qui le menacent, un parti pris qui oblige le lecteur à échafauder ses propres hypothèses, on est loin du polar prémâché et prédigéré que l’on voit partout. La conclusion de toutes ses intrigues est satisfaisante même si, encore une fois, le titre français peut amener une certaine confusion, car les meurtres évoqués dans le titre sont au final assez secondaire dans l’intrigue générale.



Deux volumes des enquêtes de Makana ont suffi pour que je tombe amoureux de ce personnage meurtri, de l’ambiance sombre qui s’échappe des récits qui le mettent en scène. L’absence de nouvelles technologies est un plus non négligeable et qui accentue cette ambiance roman noir qui devrait régaler tous les amateurs de ce genre d’histoire. La fin de ce tome laisse présager une suite encore plus marquée par la géopolitique.
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La cité des chacals

Belle découverte! Ce polar a pour originalité de se dérouler hors des sentiers battus (au Caire, en Égypte). En plus d'être un bon polar, ce roman nous en apprend sur le pays mais aussi sur la condition des réfugiés sud-soudanais dans le courant des années 2000. À conseiller !
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La cité des chacals

Parker Bilal est le pseudonyme de Jamal Mahjoub. Il a de nombreux romans policier à son actif sorti en poxhe chez Point et maintenant également chez Folio.

Sous son nom, on peut trouver chez Actes Sud ses romans de litterature général.



***

Makana est un privé, originaire du Soudan, vivant au Caire. C'est un personnage récurrent que je retrouverai avec plaisir dans d'autres enquêtes.

***

Ce qui m'a plu :

- l'intrigue est profondément ancrée dans les problématiques de la société égyptienne contemporaine, loin des clichés.

Il y a des thèmes qui traversent les frontières : les coupes budgétaires de l'Etat, l'immigration.

- Makana est certes un privé, mais c'est aussi un homme qui porte le poids d'un drame personnel, un exilé qui a fui son pays et qui doit s'intégrer dans une société qui n'en a pas forcément envie.

- l'intrigue se complexifie au fil des pages. C'est aux alentours de la 80e page que cela devient vraiment addictif.
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Les divinités

Le sergent Drake enquête après la découverte de deux corps ensevelis sous un monceau de pierres au fond d'une vaste excavation sur le site des Magnolias Quays, un complexe d'appartements de luxe en construction à Battersea au bord de la Tamise.

L'une des victimes est l'épouse de Howard Thwaite, le promoteur immobilier des Magnolias Quays , l'autre un amateur d'art ressortissant français d'origine japonaise et résident anglais.

Drake est musulman. Après une enfance difficile, en partie en famille d'accueil, il bascule dans l'Islam radical mais à la suite des attentats de Londres du 7 juillet 2005 il comprend que sa position n'est plus défendable et s'engage dans l'armée.Il part en Irak . A son retour il est décoré pour ses états de service et parait promis à un brillant avenir. Mais il vient d'être rétrogradé : il est soupçonné de collusion avec l'ennemi alors qu'il agissait sous couverture au sein d'une organisation criminelle. Il espère revenir en grâce. Il fait équipe avec Ray Crane, une psychologue anglo iranienne juive qui a été envoyée en mission en Irak et a gardé des liens avec les services secrets.

Le double meurtre semble inspiré par la loi islamique et Crane songe immédiatement à la lapidation , châtiment prévu par la charia. Drake n'est pas convaincu.

Sur fond de tensions communautaires, l'auteur dresse le portrait d'une société an glaise divisée aux repères traditionnels brouillés.

Ce roman noir se lit très bien et on se laisse prendre par cette histoire haletante mais je n'ai pour ma part pas retrouvé l'originalité des précédents romans de Parker Bilal. J'aimais beaucoup Makana et Drake ne m'a pas séduite. Il me semble avoir déjà rencontré des personnalités semblables au fil de mes lectures.

Il reste toutefois un très bon roman plus classique et de belles descriptions d'un Londres étonnant loin des guides touristiques.

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