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Critiques de James Carlos Blake (102)
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Crépuscule sanglant

Le western était presque parfait, pourrait-on dire de ce Crépuscule effectivement sanglant et pêchant par ailleurs d’un léger excès de scènes de violence : on y cogne, viole et pend aussi souvent qu’on enfourche son cheval ou dégaine sa pétoire. Mais c’est là son principal défaut, et c’est un exercice de style obligé du genre.

Car sinon, tout est impeccable : on est d’abord estomaqué par la scène introductive dans une ferme familiale de Georgie qui se referme sur la fuite des deux jeunes frères après l’assassinat de leur brute épaisse de père et la disparition de leur sœur avec leur mère devenue folle à force de sévices et de frustrations.

A partir de là, la route commence. Cap vers l’ouest, le Texas, qui est encore le Far Far West dans les années 1840. A travers les routes des deux frères que le destin sépare au cours de leur périple, c’est un grand pan d’histoire de la conquête de l’ouest que l’on parcourt avec la sécession qui s’annonce, les terres à « pacifier » sans ménagement à coup de massacres d’Indiens pour faire place aux pionniers, la guerre avec le Mexique pour la souveraineté sur le Texas. Sur tout cela, la force

impavide et civilisée de la Loi n’est pas encore passée, aussi nos deux jeunes héros ne peuvent compter que sur leurs seuls atouts pour affronter les obstacles qui ne vont pas manquer, croisant bandits, voleurs, bordels, armées régulière et rebelle, fuyant chacun à leur manière devant la culpabilité d’un parricide qui les ronge.

Comme tout bon western qui se respecte, Crépuscule sanglant dédaigne le happy end mais offre de bout en bout à son lecteur ce qu’il en attendait : un page turner de qualité, un souffle de liberté disparue, la rencontre de personnages bruts de toute scorie morale et de nombreuses nuits dans la nature sous la voûte étoilée.
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Crépuscule sanglant

Que ce livre est lourd à porter la première partie voit les greffes partir vers le texas : feu de camp et baggage

Puis ils vont se séparer, l’un choisit l’armée au camp de travail et l’autre naviguant vers le Mexique va devenir brigand, chasseur de scalps ....

Ils se retrouveront lors d’une bataille au Mexique contre l’armée US et pourront quelles heures se retrouver

Mais que de violence dans ce livre, je suis loin de ce que j´imaginais

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Crépuscule sanglant

Ce livre est superbement écrit. Force et densité, à l'image de l'histoire qui nous est racontée, pleine de violence, dans une lutte pour la survie sans pitié.

Une imagination débordante dans les moindres détails. Paysages, accoutrements, gestes, regards. L'ouest vu avec ultra-réalisme, où chaque acte déclenche son lot de conséquences à vif, sans appel, et souvent mortelles.

Pour ceux qui aimeront, je conseillerais aussi une autre lecture: "Les marches de l'Amérique" de Lance Weller.

A chaque lecture de western je suis atterré de constater la douloureuse condition des femmes de pionniers (pionnières donc, mais femmes de...) et la sauvagerie de la plupart des hommes.
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Crépuscule sanglant

« Well, show me the way To the next whiskey bar

Oh, don't ask why

Well, show me the way to the next little girl

Oh, don't ask why »



C’est donc Alabama song des doors qui a accompagné ma lecture. Pourtant ce n’est pas en Alabama que les frères Little, John et Andrew, décident de mettre le cap mais vers le Texas et ce sera d’ailleurs la seule vraie décision qu’ils prendront ; le reste n’étant qu’un enchaînement d’évènements et d’actes qui tiennent plus de l’instinct de survie qu’autre chose.

Il faut dire que le mode survie est une seconde nature chez eux. Biberonnés à la violence par ce cher Daddyjack, un homme sadique et cruel dont l’influence n’a pu être temporisé par leur mère : une femme devenue folle et passablement dangereuse, ils ont développées de sacrées capacités d’adaptation. C’est moins le cas de leur sœurette qui a un peu de mal avec l’ambiance familiale et qui décide de mettre les voiles. Évidemment tout cela part en sucette, les frangins dérapent et … oups, tuent papa.



Un long voyage commence, ponctué de nuits à la belle étoile, de paysages sauvages et de rencontres, du moins au début ,car plus on avance et plus l’horizon s’assombrit ou plutôt devrais-je dire devient sanguinolent. Les bordels, les mauvaises rencontres , les meurtres, les viols et j’en passe s’enchaînent à un rythme effréné.

L’expression sans foi ni loi prend ici tout son sens, il faudrait même ajouter sans morale ni humanité. Ça tire, ça empoigne, ça cogne, ça poignarde dans tous les coins et ça chevauche dans tous les sens. Torture, cruauté, violence seront vos compagnons de route jusqu’à l’overdose.

Âmes sensibles : partir en courant.

Personnes de sexe féminin : accrochez vous le bétail est mieux traité que les femmes et de loin !

Amoureux des animaux : j’ai dit qu’ils étaient mieux traités que les femmes, pas qu’ils étaient bien traités.

Sympathisant des indiens : vous avez compris l’idée… ce n’est pas glorieux non plus.



Pourquoi un lecteur sain d’esprit s’infligerait-il cela me direz vous ? Tout simplement parce que c’est vachement bien! L’écriture est rugueuse, directe, sans concession et pas du tout manichéenne. Le récit est construit sur un fond historique documenté sans être pompeux. Les personnages sont savoureux et pertinents et nous tiennent par les tripes jusqu’à la dernière ligne.



Ce livre est comme une plaque de chocolat à 99 % de cacao : beaucoup trop noir et amère pour certains mais parfait pour les amateurs du genre.
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Crépuscule sanglant

J’ai lu ce roman dans le cadre du Challenge Gallmeister et du thème « Historique ».



Je viens de terminer ma lecture en apnée… Quelle claque… Quel western… Crépuscule sanglant qu’il s’appelle, et bien du sang il y en a, et pas qu’un peu. James Carlos Blake nous entraine dans une aventure grandiose de la Géorgie au Texas en passant par la Floride. Il nous embarque en pleine guerre Américano-Mexicaine avec ces deux frères, John et Edward encore adolescents quand commence leur épopée.



Il y a tout les ingrédients pour faire de ce roman un pur western, de longues chevauchées, des saloons, des bordels avec leurs filles de joie, des cowboys, des gringos, des colts et autres armes appréciées à cette époque, et bien sûr il y a un paquet de fusillades, de sang qui coule et de scalps. James Carlos Blake dépeint des territoires ultra violents où à chaque instant tout risque de péter. En effet, c’est la guerre entre le Mexique et les États-Unis pour savoir qui emportera le Texas et c’est sans compter sur les apaches et les commanches. De la violence donc, il y en a tout le long de ce roman.



On le sait dès le départ en lisant la quatrième de couverture, les deux frères vont rapidement être séparés et forcément nous avançons dans notre lecture en nous demandant si et quand ils vont être réunis. L’auteur a fait le choix de diviser son roman en plusieurs parties composées de plusieurs chapitres chacune. Dans chaque partie on suit l’un ou l’autre des frères, c’est intelligemment écrit, on reste sous tension tout le long de notre lecture.



Ce que j’ai vraiment apprécié, c’est le fait que James Carlos Blake nous fait vivre le conflit autant du côté des mexicains que du côté des américains. Il nous décrit une guerre vraiment horrible dans laquelle sont entrainés malgré eux des milliers d’hommes et de femmes. Je pense la grande force de ce roman, c’est l’ambiance qu’il s’en dégage, ce côté où on sent que l’Histoire est en marche et qu’il n’y a qu’à suivre le mouvement.



Voilà donc un excellent roman qui aurait presque pu être un coup de coeur si par moment il n’y aurait pas eu quelques longueurs.
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Crépuscule sanglant

Si vous cherchez un roman d’action sans temps mort, alors ce roman est fait pour vous ! Si un petit côté historique n’est pas pour déplaire, et que le noir ne vous rebute pas, alors pas de doute ce livre est pour vous !



Nous parlons d’un temps où la frontière est une notion très relative, alors que les états Unis sont sur le point d’enter en conflit contre leur voisin mexicain.

Les frères Little n’ont plus rien à faire dans la maison familiale en Floride. Au sein de cette famille dysfonctionnelle, les choses comment très mal. Le père est tué par l’un des deux frères, alors que le premier s’apprêtait à tuer la mère.

La sœur prend la fuite, la mère disjoncte, et les frères Little prennent la direction de l’ouest, le Texas, plus précisément, présenté comme le nouvel Eldorado.



Arrivera un jour où les frères se perdent de vue. L’un est engagé dans l‘armée, l’autre s’engage du côté de l’ennemi, et des bandits mexicains chasseurs de scalps et tueurs d’indiens.



Cela va donc tambour battant dans cette épopée sans espoir de rédemption. Cette déroute est faite de violence, de sang, de meurtres. On y boit, fréquente hardi petit les femmes de petite vertu. D’ailleurs, c’est dans un de ces bordels que l’un des frères va croiser le regard de la petite sœur.



Admirablement construit, et superbement écrit, ce western croise astucieusement l’histoire et le romanesque. Les personnages y sont solidement et justement campés. On y trouve, ici ou là matière à entrevoir un peu de moins négatif dans les individus. Certes, cette épopée n’a rien d’une promenade enchantée, mais quel dépaysement !




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Crépuscule sanglant

James Carlos Blake est un maître dans son genre ! Red Grass River, Handsome Harry, les amis de Pancho Villa etc etc … mais alors crépuscule sanglant restera son œuvre ultime ! Une histoire qui vous prend au tripes, vous révoltera, vous fera vous sentir mal, en bref vous passerez par toutes les émotions ! Mon livre préféré d’entres tous écrivains confondus !
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Crépuscule sanglant

un livre western, le premier pour moi. 2 frères partent vers l'ouest après l'éclatement de la famille. C'est dépaysant mais ça tourne un peu en rond. les indiens, les mexicains, l'armée, le saloon, le bordel, les meurtres, les scalps, les viols.
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Crépuscule sanglant

Crépuscule sanglant ou plutôt comme son titre original "In the Rogue Blood" l'indique est la rapide plongée dans la clandestinité de deux frères, John et Edward Little, tout deux sanctifiés par l'abominable paricide qu'ils commettent presque encore adolescents. Leur mère ? Une ancienne prostituée elle-même scarifiée par la vie au point de virer folle dingue. Leur soeur ? DaddyJack disait que le sang appelait le sang et doit-on alors réellement s'attarder sur le sort de Maggie ?

James Carlos Blake déscend ses personnages en enfer, les noyant dans le torrent de haine pure qui figurait alors tout l'ouest américain. Sortez donc la tête de l'eau jeunes gens, que je vous y replonge avec encore plus de cruauté et de véhémence !

Le roman est d'une dureté sans égale, Blake ne nous épargne rien, ni les viols répétés, ni les mutilations, ni les éxactions des deux frères, il nous rapporte cruement leurs destins liés dans le paricide et confesse sur 550 pages leurs engagements parmi la lie de l'humanité. La Nouvelle-Orléans et sa débauche, les détrousseurs de cadavres, les chasseurs de scalps du sud texan, la barbarie des militaires yankees, la pauvreté des pueblos du désert méxicain, tout s'enchaîne en un tourbillon dévastateur, et notre poul de s'emballer dans nos poitrines.

Ce livre rend compte avec fureur de la douleur générée par cette civilisation américaine qui avance sur l'ouest, il éclaire sur la pauvreté des pauvres âmes qui s'égarérent dans le désert à la poursuite de leurs rêves, cruelles envers les femmes, sans pitié avec les hommes, Blake nous livre un monstre ébouriffant.
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Crépuscule sanglant

Western érintant qu'est cette grosse épopée epique de deux frangins élevés dans la petite maison dans la prairie.



Mais pas celle que vous croyez, ici pas de gentils de sourires niais ni de bisou sur le front avant d'aller dormir.



Ici c'est plutôt rustique : Maman à la petite vertu à réussi à faire oublier temporairement sa notoriété de fille de joie qui faisait se déplacer les foules pour se caser avec un gros costaud qui ferait passer un videur de boite de nuit pour un intellectuel, et élève deux fistons qui suivent papa teubé à la trace dans toute la violence et la virilité qu'on peut attendre de jeunes types élevés par une marmule ultraviolente.



Nos deux frangins apprennent l'art de couper des arbres et de filer des taloches à outrance quand ils ne sont pas cachés dans les buissons, abrutis comme des clébards à regarder la petite soeur prendre sa douche...



Si vous y croyez il est temps de faire le signe de croix pour votre copain imaginaire, et surtout ne rangez pas pas la main dans la poche car il va pleuvoir des scènes pas très jojo dans ce roman ancré dans une Amérique pas si lointaine..



Quand papa Ours va se rendre compte que Maman n'était pas aussi fraiche et capsulée qu'il se doit, il va péter un boulon.



En selle camarade, chopez un bout de crinière tant que vous le pouvez car ça va déménager.



L'oeuvre est ample et assez dense et on va y retrouver toutes les joyeusetés de l'époque ou la faveur d'une ruelle mal éclairée peut permettre de se tirer d'un mauvais pas en sectionnant une jugulaire, et éclater une bouteille sur la caboche d'un type qui te revient pas est aussi banal que de se tirer une crotte de nez au feu rouge.



On suit deux héros, et les connaissances qui vont se faire su'l'chemin plus une palanquée de personnages historiques car Mister James Carlos Blake aime bien romancer à partir de faits réels comme il l'a fait avec Handsome Harry.



L'histoire est très prenante et le travail de documentation mériterait que j'baisse mon chapeau mais comme je n'en ai pas je me contenterai d'une moue approbatrice à la Barack O'bama.



Ceci dit le plaisir de lecture a été un peu entaché par des descriptions de lieux et de situations malhabiles qui m'ont parfois gêné pour me représenter les scènes. Également une légère surabondance de détails historico-politiques qui viennent alourdir inutilement le récit, oh on est venus pour LA BAGARRE nous! Si j'avais voulu m'abrutir avec des niaiseries politiques de personnages superflus j'aurais allumé BFM tv au lieu de claquer 12,5 pesetas.



J'enlève donc une demi étoile de shériff à la note initialement prévue car j'ai eu envie de balancer des insultes mexicaines plus d'une fois en lisant ces passages que je trouve dispensables et qui cassent un peu le rythme assez véner de cette oeuvre imposante, mais je me suis retenu comme je n'avais pas de sombréro...



Bon remballez vos tomahawks, je tiens à mon scalp et ne souhaite pas avoir à le céder aux aficionados du genre, on est clairement pas sur un pétard mouillé, mais juste une belle oeuvre cruelle et sanglante qui traine un peu la patte.







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Crépuscule sanglant



Années 1830. Toute la famille Little est obligée de quitter les hautes terres de Géorgie pour s'installer en Floride, suite à un fâcheux incident. Daddyjack, ne supportant pas qu'un homme veuille faire danser sa femme, Lilith, lui régla son compte avec son couteau planté dans le sternum. Installés maintenant dans les profondeurs de la forêt, Daddyjack et ses deux fils, John et Edward, y construisirent leur ferme. Après que Lilith ait mis en garde ses enfants de la violence de leur père, elle se réfugia dans le silence. Un matin, Maggie, la plus jeune, disparut. Après des heures de recherche dans la ville de Pensacola, les deux frères revinrent bredouilles et assistèrent à un terrible spectacle : leur mère affirma que leur père abusait de Maggie et l'avait donc assassinée. Quant à ce dernier, armé de son gros Hawken, il tenta de la tuer. S'interposant, Edward n'eut d'autre choix que de l'abattre. Un père mort, une mère elle aussi enfuie, les deux frères décidèrent de prendre la route, laissant derrière eux une maison calcinée. Direction le Texas...



"P.A.T", Parti au Texas. C'est par ces mots d'adieu que les frères Little, après une journée sanglante, prennent la route. Le Texas, un état eldorado à leurs yeux qui, ils l'espèrent, leur offriront des jours meilleurs. Malheureusement, ces yeux-là ne se doutaient pas, un seul instant, des drames, des meurtres, de la violence, des cadavres, qu'ils allaient voir. Car la guerre entre le Mexique et les États-Unis est imminente et des deux côtés l'on recrute de braves hommes prêts à donner leur vie pour leur pays. Sur fond historique passionnant, James Carlos Blake nous plonge dans l'horreur et l'absurdité de la guerre, où personne n'est épargné, que ce soit les Mexicains, les Américains ou les Indiens. Jack et Edward en feront les frais, de cette guerre, chacun de leur côté. Malgré cette noirceur et cette violence omniprésente, cette ambiance oppressante, le destin des deux frères se révèle cruellement et désespérément époustouflant. En formidable conteur, l'auteur, de par son écriture sèche, nous livre un western tout à la fois saisissant et poignant.

Une épopée grandiose...
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Crépuscule sanglant

Un livre ensanglantée mais au combien amusant.

Un air de tarantino en ecrivain.

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Crépuscule sanglant

L'histoire d'un long périple de 2 frères d'un bord et de l'autre de la frontière mexicaine, ultra violent. Nous avons droit à une suite de massacres en tout genre. Au pays de la cruauté on est là dans le haut du panier. viols, scalps, tortures, mutilations, pendaisons, sang, poussière, page après page, un souffle incroyable! J'ai dû poser mon livre plusieurs fois pour digérer un peu. Un livre marquant comme tous ceux que j'ai lus de James Carlos Blake. Je laisse passer quelques années avant d'en ouvrir un autre, c'est trop éprouvant.
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Crépuscule sanglant

La famille Little est pour le moins dysfonctionnelle lorsqu’elle explose de manière sanglante , les deux frères John et Edward partent à l’aventure : telle deux particules formidablement chargées de violence dévastatrice , ils vont semer le chaos sur leur route . Leur trajectoire se mêle au mouvement d’extension des jeunes Etats-unis . et son cortège de banditisme, massacre des indiens, des noirs, des Mexicains , d’exploitation des femmes , de guerre de conquête sous un ciel d’apocalypse Bourreaux et victimes, ils sont deux grenouilles du sanglant bénitier où se fait le baptême du nouvel état. Blake met en évidence la violence débridée qui présida à la naissance d’une nation qui se vanta (et se vante encore) d’apporter la morale au monde.
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Crépuscule sanglant

Tout est dans le titre, on est pas là pour glousser sévère.



Parcours initiatique d'une fratrie marquée par le sceau d'un destin qui avait effectivement bien assimilé la tournure générale à prendre à la lecture du titre susmentionné.



Pour Edward et John Little, ce sera P.A.T.

Partir au Texas.

Pour Maggie, ce sera une disparition en bonne et due forme à la Garcimore, sans tloucage.

Un parricide et une mère à moitié folle évaporée en guise d'héritage, on voyage léger mais le coeur lourd.

La chance sourit aux audacieux, dit-on.

Elle avait du poser tous ses jours de RTT concernant l'épineux dossier Little.



Crépuscule Sanglant fleure bon le western old school.

Celui qui vous écorche le cuir, vous le tanne sans ton tanns.

Chaque chapitre s'apparentant à un tableau un peu plus lugubre que le précédent.

Car ce monde n'est pas fait pour les faibles d'esprit, les mous du colt, les souffreteux plaçant illusoirement tous leurs espoirs en des lois qui n'en portent que le nom.

Eat or to be eat.

Do you like vegetables ?

Mais je m'égare.



Les Little vont apprendre à la dure.

Ensemble ou solo.

En frères amis ou ennemis.



L'histoire n'est pas belle, non.

Elle porte les stigmates d'un pays construit dans la violence et dans le sang.

Les Little vont en être les porte-drapeaux emblématiques.

Des hommes prédestinés au malheur qui le leur rendit au centuple.
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Crépuscule sanglant

Crépuscule sanglant de James Carlos Blake

Daddyjack avait épousé Lilith, elle avait 15 ans et vivait avec le pasteur et sa femme qui l’avaient recueillie. De leur union en Géorgie naquirent John, Edward et Maggie, ce que Daddyjack sut des années plus tard c’est que le pasteur avait violé Lilith à 12 ans pendant que sa femme agonisait puis qu’elle s’était prostituée avec tout le monde, quand il l’apprît, il la punit, depuis ce jour, elle ne parlait plus. Daddyjack planta son couteau dans le corps d’un homme qui osa inviter sa femme à danser et la famille déménagea en Floride. Il boit de plus en plus et frappe sa femme régulièrement, John proteste, Maggie les quitte. Un matin Lilith est défigurée, dit à ses fils que leur père violait Maggie, John l’abat d’un coup de revolver, Lilith sourit. Le temps de l’enterrer, Lilith a disparu, elle a l’air folle, Edward grave sur une souche PAT, parti au Texas, on est l’été 1845. En chemin ils retrouvent une des mules partie avec Lilith à Mobile puis passent par Dixie, la Nouvelle Orléans, gagnent un peu d’argent en travaillant le bois en jouant au poker ou en boxant. En allant dans un bordel John y trouve Maggie ivre morte. Des bagarres l’amèneront en prison et pendant ce temps le Texas avait été annexé, les États Unis avaient fixé la frontière au Rio Grande et les mexicains étaient furieux. Et John de nouveau pris dans une bagarre mortelle se retrouve enrôlé dans l’armée pour éviter la prison. C’est ainsi qu’il pénétra au Texas. De son côté son frère Edward rejoignit le Texas par une autre route toute aussi jalonnée de sang. Il était à Nacogdoches, on était le 17 janvier 1846 et il avait marché pendant plus d’un mois.



Épopée sanglante de la Géorgie au Texas au moment où le Texas se rattache aux États Unis au grand dam du Mexique. Un monde de violence où la loi du plus fort et du mieux armé règne, un monde qui a fasciné d’autres écrivains comme James Lee Burke et le grand McCarthy. On sort épuisé de cette lecture.
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Crépuscule sanglant

Vous avez peut-être déjà entendu ce dicton : "Le crépuscule d'un homme voit se lever l'aube d'un autre".

Vous m'excuserez si je me permet de faire ce comparatif, mais je vous avoue que je n'avais jamais encore lu un commencent de livre aussi dingue que ce "Crépuscule sanglant"...



Quelle folie....

Mais que c'est bien écrit....



Les deux frères Little (John et Edward) sont encore bien jeunes et pas tout à fait encore hommes lorsqu'ils se trouvent au pied du mur...

Après un drame d'une violence sans borne ils se retrouvent errant cherchant une vaine liberté et autonomie vers la République du Texas, eldorado à leurs yeux...



En s'arrêtant à la Nouvelle Orléans, errant de saloon aux bordels, ils se perdent...



L'un et l'autre se retrouveront au Texas... Retrouveront temporairement leur petite sœur qui à bien mal tourné...



Ils ignorent à ce moment-là que le crépuscule vient déjà de pointer son nez sur les courtes vies...

Le soleil se couche déjà, les baignant de ses rayons rouge-sang...



C'est sombre comme un crépuscule.....

Pas encore la nuit, mais déjà plus le jour non plus...

Les ténèbres sont là et elles approchent et nous environnent....



La lueur d'espoir d'un jour nouveau est pour demain.
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Crépuscule sanglant

Les deux frères Little, à peine sortis de l'adolescence, se retrouvent livrés à eux mêmes dans l'Ouest sauvage des années 1840, après un enchainement d'événements familiaux épouvantables : manipulés par leur mère à moitié folle, Edward et John assassinent leur père et perdent immédiatement la trace de leur sœur. Ils chemineront un peu ensemble puis seront vite séparés. Ils se retrouveront à la fin dans des circonstances tragiques, après avoir chacun suivi un itinéraire éprouvant, ponctué de nombreux épisodes d'une grande violence.



James Carlos Blake semble s'être donné pour mission de rétablir une sorte de vérité crue quant à l'histoire des Etats Unis, édulcorée et magnifiée par un siècle de cinéma hollywoodien. Et on prend effectivement une sacré claque. Sous sa plume, les hommes bons et altruistes sont rares, plus rares en tout cas que chez Pete Dexter (Deadwood) ou Scott Phillips (Cottonwood). Mais il n'y a pas de doute, la vérité historique est bien là, ou alors vraiment pas loin. Comme d'habitude c'est admirablement écrit, nerveux, terrible, accablant. Et la traduction semble impeccable. Il n'y a donc pas à hésiter...
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Dans la peau

Galveston, ville moyenne du Texas située sur une île au sud-est de Houston, dans les années 30. La pègre locale est tenue par deux frères impitoyables mais loyaux. James Youngblood, 21 ans à peine, est leur homme de main numéro 1. Fils non reconnu d'une prostituée et du plus sanguinaire comparse de Poncho Villa (qu'il n'a jamais connu), il mène sa tâche de recouvrement avec une infaillible efficacité. Le rôle du grain de sable est tenu par une jeune fille mexicaine d'une beauté sidérante qui débarque dans son quartier, sortie d'on ne sait où.



Quel talent, ce James Carlos Blake ! Mixant western chicano et gangstérisme années 30 dans une intrigue somme toute assez classique mais menée avec beaucoup d'intelligence, il parvient sur une distance bien courte à creuser ses personnages pour mieux nous les rendre indispensables. C'est tellement bon que ces 230 pages sont finalement bien trop courtes.



Traduction efficace qui se fait très vite oublier : régalez-vous de cette petite perle noire !
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Handsome Harry

Handsome Harry est la lecture idéale si vous cherchez un roman rempli d'adrénaline, addictif et palpitant à la fois !



Voilà un livre que je n'ai pas pu reposer avant de l'avoir terminé ! Un roman qui nous plonge au cœur d'une période, celle de l'Amérique des années folles; d'une épopée où les gangsters sont les rois, où leur légende est omniprésente !



James Carlos Blake est un conteur né et le lecteur n'aura aucun temps mort, happé dans une aventure qui s'imprègne de la réalité pour dépeindre une fiction.



Ce que j'ai particulièrement aimé dans ce livre c'est la narration et le ton ironique du personnage central, un ton où l'humour équilibre les instants de violence, un style qui humanise d'autant plus les péripéties des protagonistes, une écriture fluide et hilarante qui personnalise notre expérience de lecture.



Alors que la fin approche pour Harry il est temps pour lui de nous raconter son histoire, de raconter la vérité, de prendre parole. Chef de l'ombre, éclipsé par le charisme de Dillinger, Harry est un antihéros fascinant qui nous captive jusqu'à ses dernières pensées.



En définitive, James Carlos Blake est un auteur que j'aime énormément et j'ai adoré son nouveau roman !



#PicaboRiverBookClub
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