Citations de Jandy Nelson (415)
La vache, je comprends maintenant pourquoi Edward VIII a renoncé au trône d'Angleterre par amour. Si j'avais un trône, j'abdiquerais rien que pour revivre ces trois dernières secondes.
Comment vais-je survivre à cette absence ? Comment font les autres ? Des gens meurent, tout le temps. Tous les jours. Toutes les heures. Le monde entier est rempli de familles fixant du regard des lits dans lesquels plus personne ne dort, des chaussures que plus personne n'utilise. Des familles qui n'ont désormais plus à acheter telle boîte de céréales, telle marque de shampoing. Partout des gens font la queue au cinéma, achètent des rideaux ou promènent leur chien alors qu'en dedans, ils ont le cœur en miettes. Pendant des années. Pendant le restant de leur vie.
Au cas où vous vous poseriez la question : non,
les trèfles à quatre feuilles trafiqués à la colle, ça ne marche pas.
Quelle force mystérieuse nous pousse à dire le contraire de ce que chaque cellule de notre corps voudrait qu'on dise ?
Maintenant, je vis avec cette prise de conscience que le pire peut vous tomber dessus n'importe quand.
"- Et Rachel ?
- Quoi Rachel ?
- Elle et toi ?
- Toi, me répond-il."
Le deuil, c'est pour la vie. Ca ne s'en va jamais; ça fait progressivement partie de vous, à chaque pas, à chaque souffle. Je ne cesserai jamais de faire le deuil de Bailey pour la bonne raison que je ne cesserai jamais de l'aimer. C'est comme ça. Le deuil et l'amour sont liés, l'un ne va pas sans l'autre. Tout ce que je peux faire, c'est l'aimer, aimer le monde, et célèbrer sa vie en vivant la mienne avec audace, joie et courage.
" Je suis censée pleurer la mort de ma soeur, pas tomber amoureuse."
Il me faudrait un nouvel alphabet, un abécédaire de l'écroulement, de la tectonique des plaques, des ténèbres dévorantes.
Chaque enfant est un artiste. Le problème, c'est de le rester en grandissant.
Je me retiens de lui rétorquer : "Et toi, avant, tu étais un artiste, tu aimais les garçons, tu parlais aux chevaux et tu faisais passer la lune par ta fenêtre pour me l'offrir à mon anniversaire."
- Qu'est-ce qu'on cherche ?
- Des débris de l'espace, me rétorque-t-il comme une évidence.
Le ciel nous tombe dessus en permanence. Tout le temps. Tu verras.
Les gens ne sont même pas au courant.
"On courait sans le savoir les uns vers les autres. Certaines personnes sont peut-être faites pour habiter la même histoire, quoiqu'il arrive." p.461
Disons-le franchement : mon potentiel de super traînée, jusqu'alors inexistant, est en train d'exploser.
De toute ta vie personne ne t'aimera jamais autant que moi - j'ai un cœur et je peux te l'offrir à toi, rien qu'à toi !
Je ne crois pas que le temps guérisse les blessures.
Il me sourit et pose un doigt sur mes lèvres, suffisamment longtemps pour que mon petit coeur ait le temps d'atteindre Jupiter .
Joe esquisse un petit sourire gêné à l'attention de Manou et Big, puis il s'appuie contre le plan de travail en plaçant stratégiquement l'étui de sa trompette devant son entrejambe. Je ne remercierai jamais assez le ciel de ne pas être équipée de ce genre de machin. Qui voudrait d'un porno-baromètre planté en plein milieu et visible comme la proue d'un bateau ?
Mais peut-être que chacun de nous contient plusieurs personnes, en réalité. Comme des strates supplémentaires qu’on se rajoute en permanence. Et qu’on intègre en soi chaque fois qu’on fait des choix, bons ou mauvais, qu’on rate quelque chose, qu’on progresse, qu’on perd la tête, qu’on retrouve ses esprits, qu’on se sépare, qu’on tombe amoureux, qu’on fait son deuil, qu’on grandit, qu’on se retire du monde, qu’on se jette dedans à corps perdu, qu’on fait des choses et qu’on en détruit.
Mon expérience du portrait m'a appris qu'il faut regarder quelqu'un pendant longtemps pour déceler ce qu'il cache en lui, pour voir à l'intérieur de son visage. Et lorsqu'on met le doigt dessus et qu'on le restitue sur la feuille, c'est ce détail qui trouble le plus la personne et qui lui fait dire que son portrait lui ressemble vraiment.