Citations de Jandy Nelson (415)
On peut malheureusement se perdre soi-même en route et avoir beaucoup de mal à retrouver son chemin.
Le deuil, c'est pour la vie. Ca ne s'en va jamais; ça fait progressivement partie de vous, à chaque pas, à chaque souffle. Je ne cesserai jamais de faire le deuil de Bailey pour la bonne raison que je ne cesserai jamais de l'aimer. C'est comme ça. Le deuil et l'amour sont liés, l'un ne va pas sans l'autre. Tout ce que je peux faire, c'est l'aimer, aimer le monde, et célèbrer sa vie en vivant la mienne avec audace, joie et courage.
Un cœur brisé est un cœur ouvert.
Quand je suis avec lui,
il y a quelqu’un avec moi
dans ma maison du deuil,
quelqu’un qui connaît
son architecture
aussi bien que moi,
capable d’y errer avec moi,
d’une pièce triste à l’autre
Si bien que la structure oscillante
de vent et de vide
n’est plus aussi effrayante et solitaire
qu’avant.
Parfois, il faut s'armer de courage pour franchir les épreuves seules, à sa manière.
Il me touche la joue avec ce geste tendre qui n'appartient qu'à lui, ce geste capable de me faire croire à la fois en Dieu, en Bouddha, en Mahomet, en Ganesha, en la Vierge Marie et toute la clique.
... nous nous embrassons si haut dans le firmament que nous ne sommes pas près de redescendre sur terre.
Si quelqu'un demande où nous trouver, dites-lui juste de lever les yeux vers le ciel.
Je ne sais pas comment c'est possible, mais c'est vrai : un tableau est à la fois exactement le même et entièrement différent chaque fois qu'on le regarde.
Je ne crois pas que le temps guérisse les blessures.
"Personne ne vous dit jamais à quel point l'absence est cruelle, ni combien de temps elle dure." p.375
Un être qui meurt, c'est une bibliothèque qui brûle.
J'aimerais
que
mon
ombre
se
lève
et
marche
à
mes
côtés.
(Trouvé au dos d'un contrôle de français dans un bac à plantes, lycée de Clover)
- Je me sens toute petite, dis-je.
- Moi aussi. Comme une fourmi.
- Mais vous êtes leur créateur.
- Peut-être, dit-il. Je ne suis pas sûr. Va savoir ...
- Je vois, dit Guillerma. Ces négociations, ça dure depuis combien de temps ? Pour vous partager le monde ?
- C'était tout le temps.
Il croise les bras, retrouve sa position de combat. C'est sa préférée, on dirait.
"Vous êtes très puissants, ton frère et toi. Comme des dieux. Mais honnêtement, je crois que tu as fait une mauvaise affaire." Il secoue la tête. "Tu dis que tu es triste, c'est peut-être à cause de ça. Ni soleil. Ni arbres.
- J'ai aussi perdu l'océan et les étoiles, dis-je.
- C'est affreux, commente-t-il, les yeux écarquillés à l'intérieur de son masque d'argile. Tu être très mauvaise négociatrice. Prends un avocat, la prochaine fois." Il y a une pointe d'amusement dans sa voix.
Je lui souris. " Mais j'ai gardé les fleurs.
- Encore heureux", dit-il.
_Tes pieds, dis-je spontanément. C'est la première fois que je les vois.
Ces paroles crétines résonnent dans l'air qui nous sépare et l'espace d'un instant, je sais qu'il a envie de rire, de briser la glace et de m'attirer contre lui, de se moquer de moi pour oser sortir des trucs aussi bêtes alors qu'il est à deux doigts de m'assassiner. Je le vois sur son visage comme dans un livre ouvert. Mais ce mirage s'efface aussi vite qu'il est apparu et ne reste plus que la souffrance à l'état pur dans ses yeux immobiles, ses cils ne bougent pas, sa bouche ne sourie pas. Il ne me pardonnera jamais.
Je suis dingue de tristesse et, tout au fond de moi, je voudrais m'envoler.
On vient de shooter dans mon coeur pour me l'envoyer dans le recoin le plus lugubre de moi-même.
Ma sœur ne cessera jamais de mourir, encore et encore, pendant le restant de mes jours. Le deuil, c'est pour la vie. Ça ne s'en va jamais ; ça fait progressivement partie de vous, à chaque pas, à chaque souffle. Je ne cesserai jamais de faire le deuil de Bailey pour la bonne raison que je ne cesserai jamais de l'aimer. C'est comme ça. Le deuil et l'amour sont liés, l'un ne va pas sans l'autre.
Son visage, on aurait dit quelqu'un d'autre. Il est quelqu'un d'autre. Il n'est plus celui qui m'aimait.
« Le seul moyen de survivre à ca, c’est d’y faire face…et ca vaut pour chacun d’entre nous. »