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Critiques de Jean-Baptiste Maudet (75)
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Béarn

Non, ce n'est pas seulement un livre de plus sur la région mais bien un beau livre de photographe, avec des textes intelligents écrits par Jean-Baptiste Maudet, et qui nous transportent bien au delà de ce Béarn si bien représenté par les photos d'Adrien Basse-Cathalinat.



Faut-il être béarnais pour parler de cette région? Bien évidemment non. Mais il faut assurément l'aimer, la connaître ou en avoir envie, l'arpenter en toutes saisons, et vouloir la partager pour la faire découvrir au plus grand nombre.



Surprise et de prime abord un peu déçue par le grain du papier utilisé et la définition choisie, j'ai aimé ces photos d'où émerge une lumière différente de celles que l'on représente habituellement. Adrien Basse-Cathalinat nous fait découvrir une région parfois sombre d'où émergent des lueurs de petit matin, des éclairs de lumière, des trouées de soleil, des étendues de neige aux blancs différents, à regarder sous toutes les lumières possibles. Avec sa façon singulière de voir hommes, bêtes, paysages ou bâtiments anciens qui me plaît.



Bref, vous l'aurez compris ce livre se regarde, se feuillette, se lit, se pose, se reprend à l'envie, surtout à laisser au coin d'une table, au salon, pour que chacun en profite et l'apprécie.
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Béarn

J'ai reçu récemment en cadeau  ce livre de photos.

Le photographe, Adrien Basse-Cathalinat est né à Pau, l'auteur des textes, géographe et romancier, Jean-Baptiste Maudet enseigne à la Fac de Pau et l'éditeur, les éditions du Cairn, est palois !



145 photos qui partagent la vision intimiste du photographe d'un Béarn  pluriel et riche. La lumière choisie pour les photos accentue souvent ce ressenti. Un texte sensible qui interroge l'appartenance à une région et les clichés qui souvent masquent ou transforment la réalité des choses.



Un livre à offrir aux amoureux de la région pour leur permettre de la re-découvrir avec un autre œil et à ceux qui ne la connaissent pas pour qu'ils la découvrent.

Une région  et des hommes, la poésie de gestes ancestraux, la splendeur des paysages, tout cela entre ombre et lumière pour un très beau voyage en Béarn...
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Des humains sur fond blanc

Lumineux roman comme la neige de Yakoutie (République de Sakha). Sur fond (blanc !) d’une expédition, qui va s’avérer foireuse, de bureaucratie post-soviétique, l’auteur nous emmène en Sibérie. Au-delà de l’histoire, il campe trois personnages attachants, paumés dans l’immensité surréaliste du vide, trouée d’aléatoires troupeaux de rennes et zeks reconvertis dans la récupération de défenses de mammouths pour le compte de trafiquants chinois. Tendresse pour les personnages, on croirait lire un écrivain russe, ce qui est un compliment !
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Des humains sur fond blanc

On m’a beaucoup parlé de son roman précédent, Matador Yankee, mais je n’avais encore jamais lu Jean-Baptiste Maudet. Quelle belle découverte ! Ce géographe sait inviter au voyage, son écriture est extrêmement évocatrice. J’ai dévoré cette lecture comme on regarde un film, découvrant les facettes de cette Sibérie si étrangère. Le trio de personnages de tête est splendide et pathétique, on s’y attache follement, ainsi qu’à la liste de leurs défauts. Les scènes d'action alternent avec des réflexions existentielles qui surprennent. Le tout est assez déjanté, extrêmement rythmé et surtout très divertissant. Un vrai bon moment, qui donne envie d’en lire davantage !
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Des humains sur fond blanc

Après avoir lu Matador Yankee, Prix Orange 2019, premier roman de Jean-Baptiste Maudet, je n’avais qu’une hâte : découvrir le deuxième Des humains sur fond blanc !

Je dois dire que je n’ai pas été déçue, car celui-ci est bien à la hauteur du premier, si ce n’est un cran au-dessus.

L’action se situe en ex-URSS. Les derniers relevés qui viennent de Yakoutie indiquent une teneur en césium 137 très supérieure au seuil autorisé et des rennes contaminés par la radioactivité, qui viendraient de l’ancien sovkhoze 400, se dispersent dans le Grand Nord. Tatiana Vlekova, scientifique moscovite, reléguée à cause de sa résistance aux hommes et son impertinence est alors envoyée en urgence, en Sibérie, Sibérie qu’elle déteste non pas pour le froid, l’immensité, les forêts, les steppes ou les lacs, mais pour ce que l’on en a fait.

Elle s’envole donc pour Yakoutsk, d’où un certain Hannibal, un pilote un peu foutraque, retraité de l’armée soviétique doit la conduire à bord d’un vieil avion Antonov jusqu’à Nerkhoïansk, devenue une cité minière. Ils prendront alors à bord Neva, une jeune fille, brillante patineuse, qui fait partie de la minorité Younets, qui viendrait d’une famille de la toundra et qui leur servira donc d’interprète.

Avec l’hiver qui vient et des conditions de vol très difficiles, Hannibal sera contraint à un atterrissage forcé, endommageant fortement l’appareil. Leur vie ne tiendra plus, alors qu’à la flamme d’une bougie …

C’est un roman d’aventure, certes, une belle aventure sibérienne, baroque que nous conte Jean-Baptiste Maudet, mais également une quête existentielle. Le roman est bref mais a une réelle et intense force d’évocation. Si l’écrivain a délaissé le Mexique pour nous plonger en Sibérie, il a maintenu cette même puissance à nous y entraîner avec lui. Les scènes décrites sont tellement parlantes et évocatrices qu’il nous semble être aux côtés de nos trois personnages. On est presque dans un périple survivaliste.

L’atmosphère dans laquelle sont plongés nos héros est magnifiquement rendue et il est compréhensible que les voix du passé, les voix disparues reviennent les hanter.

Les trois personnages principaux sont superbement campés, aussi bien du côté physique que moral et toujours avec beaucoup d’humour mais aussi beaucoup de tendresse et de poésie. Difficile dans ce pays encore bien sous domination masculine, pour ces femmes d’exister !

L’auteur ne se contente pas de nous embarquer dans un voyage dépaysant en pleine taïga sibérienne, il nous amène, en outre, à réfléchir à des thèmes moins poétiques et moins cocasses, tels que les retombées nucléaires, les minorités ethniques et leur assimilation, avec peu à peu la disparition du nomadisme, la corruption quasi omniprésente, le machisme, le braconnage, l’alcoolisme, l’exploitation incontrôlée des mines, la quasi extermination des rennes sans oublier le réchauffement climatique.

Ne prenez pas peur car l’aventure et le dépaysement garanti ne vous laisseront pas une minute de répit, Des humains sur fond blanc est un livre qui se lit d’une traite, avec beaucoup de plaisir.


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Des humains sur fond blanc

Après le succès de « Matador Yankee » (Prix Orange du Livre 2019), Jean-Baptiste Maudet change de continent et nous entraîne en Sibérie au pays des rennes après avoir côtoyé celui des vaches.



Une rumeur circule dans les bureaux de Moscou, des rennes seraient contaminés par un fort taux de radioactivité et il faudrait faire des vérifications sur place pour savoir quelles mesures prendre. L’enquête tombe sur Tatiana, une scientifique moscovite qui est en vacances sur les bords de la Mer Noire, sa réputation est assez volcanique et sa réponse est assez directe. Mais elle n’a pas le choix. Elle devra partir dans un avion proche de figurer aux rayons des antiquités, un Antonov avec un pilote, Hannibal, lui aussi trouvé sur la même étagère du temps… S’ajoutera à ce duo improbable la pétillante Neva, une femme issue de la tribu des Younets et qui servira d’interprète auprès des éleveurs nomades. Mais, évidemment, rien ne va se passer comme prévu. Surtout dans ces glaces sibériennes où gisent des mammouths…



Jean-Baptiste Maudet est l’exemple même de l’écrivain qui ne se prend pas au sérieux et qui aime bousculer les gens par la grande foule des mots. Tout porte à croire qu’il manie la plume comme un exercice de rodéo tant il caracole sur les bosses des existences mais en faisant ressortir toute la bravoure, la vaillance des âmes, parfois avec dureté, parfois avec tendresse et c’est en quelque sorte un binôme qui fonctionne particulièrement bien.



Autre énorme avantage de ce nouvel opus : un roman rocambolesque à souhait avec de vrais personnages de fiction, ce qui manque un peu dans le paysage littéraire français trop ancré, à mon goût, à l’autofiction. Là, on s’accorde avec le franc-parler de Tatiana, on applaudit Neva entre sa prise de liberté et sa voix de diva, on fond de tendresse pour l’apparence d’ours mal léché d’Hannibal.



Si certains écrivains s’imprègnent de musique pour convertir les mots en sons, Jean-Baptiste Maudet fait partie de ceux qui écrivent visuellement, et même cinématographiquement tant les mouvements sont omniprésents dans cette fresque aux paysages blancs. Ces humains s’illustrent pourtant dans une polyphonie romanesque où chaque individu est à la fois pluriel et singulier.


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Des humains sur fond blanc

Il semblerait que des troupeaux de rennes contaminés par la radioactivité se baladent dans le Grand Nord, au risque de polluer des zones encore vierges de pollution. Alors qu’elle est tranquillement en vacances au bord de la Mer Noire, Tatiana la scientifique est rappelée d’urgence pour aller vérifier ça là-bas, en Sibérie.



Partir de Moscou pour aller sur zone n’est pas chose aisée, surtout à bord d’un antique Antonov et avec pour pilote Hannibal, un retraité de l’armée soviétique plutôt inquiétant question sérieux et sécurité. C’est pourtant ce qu’elle va faire, et arrivés à Nerkhoïansk ils retrouvent Neva, une jeune femme Younet qui parle à la fois le russe et le langage de ce peuple de Yakoutie éleveur de rennes. Une fois sur place, elle sera leur interprète si besoin.



Mais tout ne se passe pas comme prévu et une tempête force l’équipage à se poser en catastrophe au milieu des étendues gelées. Sans secours, point de salut, le froid, la faim, la mort les attendent. Mais les secours ne sont peut-être pas ceux attendus ou espérés, et l’expérience vécue bien loin de celle annoncée. Car après quelques jours, ils sont récupérés par des braconniers étranges et menaçants…



Au milieu de ce désert de glace et de froid, une forme d’amitié et surtout de solidarité va naitre entre ces trois protagonistes si différents et que tout aurait opposé à priori.



Roman réjouissant et dépaysant, des humains sur fond blanc est un véritable régal de lecture. A la fois descriptif et romanesque, voilà un vrai roman où l’aventure est omniprésente, on s’attache à ces personnages si différents, cabossés par la vie, terriblement humains et prêts à tout pour réaliser leurs rêves malgré les embûches et les impondérables.



lire ma chronique complète sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2020/01/12/des-humains-sur-fond-blanc-jean-baptiste-maudet/
Lien : https://domiclire.wordpress...
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Des humains sur fond blanc

Tatania, une scientifique citadine, est envoyée au fin fond de la Sibérie vérifier des relevés indiquant que des troupeaux de rennes sont irradiés. Neva une jeune Younets sédentarisée dans une minuscule ville de ce grand nord est en pleine recherche d’identité. Hannibal, un pilote militaire en retraite, totalement ingérable, s’ennuie. De leur improbable rencontre Jean-Baptiste Naudet va faire un roman inventif, rocambolesque et addictif.

Il y a aussi des évadés sans foi ni loi qui désenclavent des mammouths pour envoyer leur ivoire en Chine. La vodka coule à flot, la neige est immaculée à perte de vue et le froid est … sibérien ! Tous les ingrédients d’un bon roman d’aventure sont en place et je m’en suis délectée.

L’écriture est fluide et le récit se lit d’une traite. J’ai souvent souri en imaginant des scènes décrites de manière très visuelles. Un bon moment de lecture.

Merci aux éditions LePassage et à Babelio Masse critique
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Des humains sur fond blanc

Après avoir obtenu le prix Orange avec "Matador Yankee" , Jean-Baptiste Maudet nous entraîne à sa suite dans une aventure sibérienne .

Alors qu'elle passe ses vacances au bord de la Mer Noire , Tatiana , la scientifique , est obligée de revenir à Moscou auprès de son chef , qui faute de la soumettre à sa concupiscence , se venge en lui confiant une enquête auprès des Younets , en Sibérie .

Il s'agit pour elle de se renseigner sur des troupeaux de rennes qui seraient gravement contaminés par un taux de radioactivité anormalement élevé .

Pour ce faire , elle va recruter un pilote en retraite , Hannibal , en aussi mauvais état que l'antique Antonov qu'il pilote , un personnage haut en couleur et alcoolique .

Elle doit également trouver une interprète afin de prendre langue avec la population des Younets , ce sera la jeune Neva , excellente patineuse , qui survit en travaillant dans un petit supermarché . Elle habite Nerkhoiansk , dernière étape aérienne vers le Grand Nord .

On sent d'entrée de jeu que cette fine équipe se lance dans une aventure de tous les dangers , avec une infime chance de réussite , les troupeaux de rennes sont quasi impossibles à localiser dans l'immensité blanche , et les populations encore moins .

Cela va se révéler très rapidement : pris dans une tempête de neige , l'Antonov va finir sa course au beau milieu de nulle part , passablement déglingué , et ses passagers également choqués . Ils espèrent être secourus par la population locale , mais ceux qui leur viennent en aide ne sont pas des enfants de cœur et se livrent à un trafic tout à fait illégal .

Ce qui est intéressant dans ce récit ô combien frigorifiant , c'est la façon dont les trois aventuriers vont évoluer : méfiants au début , ils vont finir par créer des liens très forts d'amitié entre eux et arriver à se soutenir les uns les autres dans un grand élan (rien à voir avec les rennes !) de solidarité .

L'écriture de Jean-Baptiste Maudet est fluide , ses personnages et les lieux qu'ils découvrent sont extrêmement bien décrits , cela se lit avec un plaisir sans cesse renouvelé et d'une seule traite , tellement on est pris par cette histoire extravagante .

Par ailleurs , on est pris par la froidure ambiante , un peu comme dans "la panthère des neiges" de Sylvain Tesson , tellement la sensation de froid est omniprésente .

Un grand bravo à l'auteur , ce fut un bon moment de lecture !
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Des humains sur fond blanc

J'ai reçu ce livre grâce à l'opération Masse Critique, de Babelio, et au moment d'en rédiger la chronique, je suis un peu embêtée, car je ne sais pas vraiment dire si j'ai aimé ou non...



Le début est trop longuet mais la fin est bien réussie, l'intrigue est mal amenée mais riche en rebondissements, les personnages ne sont pas très attachants mais bien campés, le propos n'est pas passionnant mais le message est important... Bref, une lecture pleine de contradictions pour ma part.



En fait, ce qui m'a dérangée dans ce livre, c'est le rythme de l'intrigue, que je trouve assez mal géré. Comme je l'ai dit, le début traîne en longueur. On s'attarde trop sur la présentation des personnages (un chapitre entier est dédié à chacun, pour planter le décor de sa vie quotidienne !), alors qu'à la promesse du résumé, on aimerait entrer déjà dans le vif du sujet. Et une fois au coeur de l'action, tout va trop vite. Les rebondissements, pourtant nombreux et surprenants, sont pour chacun à peine mentionnés qu'on passe déjà (ou presque) à autre chose, à se demander comment on en est arrivés là... Il m'est arrivé à plusieurs reprises de devoir remonter quelques phrases en arrière pour être certaine de ce qui s'était passé.



Malgré cela, les personnages sont plutôt bien travaillés, leur psychologie bien cernée. Ils offrent chacun une tranche de vie intéressante : ce sont des êtres perdus, que l'on voit évoluer avec plaisir, et s'enrichir au contact les uns des autres, alors même que leur rencontre était hautement improbable. On a d'ailleurs la sensation que l'auteur parvient à nous dépeindre un portrait de la Russie actuelle plutôt juste, sans fards, en sachant pointer du doigts ses nombreuses contradictions.



Ce roman, en plus de la dimension psychologique, nous délivre finalement un message écologique qu'il est important de savoir écouter. En fait, je crois d'ailleurs que cet aspect aurait gagné à être davantage développé : quitte à prendre le temps, j'aurais aimé avoir droit aussi à de belles descriptions des paysages de la Sibérie.



En tous cas, on retient de ce roman qu'en Russie, rien n'est impossible !
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Des humains sur fond blanc

Il y a quelques semaines, Les hommes incertains de Olivier Rogez m’avait donné très envie de lire d’autres romans se déroulant en Russie. Par ailleurs, depuis que mes escapades estivales m’ont emmenée successivement dans le Nord de la Scandinavie et sur les Iles Féroé, je suis quelque peu obnubilée par le Grand Nord, quel qu’il soit. Alors quand un auteur (géographe de surcroît) parle Sibérie, toundra et rennes, je ne peux décemment pas passer à côté! C’est donc avec plaisir que je me suis plongée dans Des humains sur fond blanc, un roman d’aventure qui nous transporte au coeur des immensités sauvages et glaciales du Grand Nord sibérien.



Des humains sur fond blanc (2020) est le deuxième roman de Jean-Baptiste Maudet après Matador Yankee (2019) qui a remporté l’année dernière le Prix Orange du livre.



À Nerkhoïansk, une petite cité minière fictive dans la taïga sibérienne où « la neige n’est jamais blanche », vit une adolescente et championne de patinage de la minorité ethnique fictive des Younets. Pour s’affranchir de ses parents, elle travaille dans un supermarché et accessoirement entretient une liaison avec son patron. A plusieurs milliers de kilomètres de là, une scientifique moscovite spécialisée dans la radioactivité se voit contrainte, sur ordre express et non discutable de son patron, un « phallocrate incontinent », d’abréger ses vacances bien méritées au bord de la mer Noire pour rentrer à Moscou et repartir aussi sec pour une mission prioritaire dans le fin fond de la Sibérie. Dans la ville sibérienne de Yakoutsk enfin, un pilote retraité de l’armée de l’air, à moitié sourd et aveugle et très porté sur la bouteille, sort de l’hôpital fin prêt à reprendre du service.



Par un étrange concours de circonstances, Neva, Tatiana et Hannibal vont se retrouver à bord d’un antique Antonov pour aller traquer un troupeau de rennes radioactifs errant dans l’immensité blanche de la toundra. On s’en doute: rien ne se déroulera comme prévu.



Grâce à des personnages truculents, un ton humoristique et une plume très visuelle, Jean-Baptiste Maudet nous emmène dans un voyage dépaysant et rocambolesque à souhait tout en évoquant des problématiques plus sérieuses et bien réelles: corruption, minorités ethniques, russification, nomadisme et transhumance, braconnage, crises sanitaires ou encore réchauffement et dérèglement climatiques.



Vous l’avez compris: Des humains sur fond blanc est un roman d’aventure qui se lit avec beaucoup de plaisir. Et d’une traite, c’est encore mieux.
Lien : https://livrescapades.com
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Des humains sur fond blanc

Tatiana, scientifique de Moscou, est envoyée en Sibérie car des rennes contaminés par la radioactivité ont été signalés. Pour cette expédition, elle se retrouve flanquée d’Hannibal, pilote d’avion retraité et jamais à cours de blagues, et de Neva, une jeune femme qui doit lui servir d’interprète.



Ce trio improbable se retrouve embarqué dans un vieil avion, en route pour leur destination finale. Mais les éléments, la météo et l’immense Russie vont semer d’embûches leur voyage et les contraindre à vivre une expérience totalement différente de celle à laquelle ils s’étaient préparés.



Je découvre cet auteur, pourtant lauréat du Prix Orange du livre avec son premier roman Matador Yankee, et je ressors de cette lecture conquise par les personnages et l’atmosphère de ce roman de voyage et d’aventure.



Voyage aussi bien à travers les paysages frigorifiants de Russie que dans les histoires de chacun des membres de trio insolite.



De leur réunion vont naître des situations parfois cocasses, parfois émouvantes. Les trois personnages sont, chacun à leur façon, attachants. Tatiana, son intelligence et sa soif de liberté qui cache ses blessures d’enfance, et notamment l’arrestation et la disparition de son père, bien enfouies au fond d’elle. Hannibal qui dissimule sa sensibilité sous des dehors ironiques et blagueurs. Neva et sa fragilité de jeune femme à peine sortie de l’enfance et trop vite grandie.



C’est grâce à eux que l’épopée prend toute son ampleur, grâce à leur complémentarité et à la solidarité qui va naître entre eux au cours de leur voyage. Aidé aussi par une description précise de la nature, à la fois magnifique et hostile.



C’est totalement dépaysant, amusant, rempli d’humanité.



Et ça me donne furieusement envie de découvrir son précédent roman !

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Des humains sur fond blanc

Jean-Baptiste Maudet m'avait promis un voyage en Sibérie, tentant, non ?

Certes je connais des régions du monde plus chaleureuses et accueillantes, mais pourquoi pas ?

Et puis, Des humains sur fond blanc, j'adore ce titre.

Donc, je m'équipe chaudement et... en route pour l'aventure.

D'abord il m'a présenté Tatiana, une scientifique moscovite qu'on envoie en mission dans le Grand Nord.

Il paraît qu'on a repéré là des troupeaux de rennes contaminés par radioactivité à un taux jamais atteint.

On ne va pas dire qu'elle est enthousiaste à l'idée du voyage, d'autant qu'à la base elle est en vacances au soleil, mais elle n'est pas vraiment surprise d'être l'heureuse élue.

Il faut dire qu'elle a malencontreusement "tamponné" son supérieur un peu trop entreprenant et que celui-ci semble avoir la rancune tenace.

J'étais curieux.

Moi qui n'y connais rien en Sibérie, en rennes, pas plus qu'en radioactivité, Maudet allait m'en apprendre des choses.

Mais voilà, le bougre m'a leurré.

Déjà, quand j'ai vu l'état de l'avion dans lequel nous allions voyager, j'ai douté et ça ne s'est pas arrangé quand j'ai vu le pilote...

Croyant en ma bonne étoile j'embarquais...

La suite ?

Il faut lire ce roman pour la connaître.

Comme je l'ai dit, l'auteur ne vous emmène pas tout à fait là où vous pensiez qu'il vous conduisait au départ.

Les rencontres qu'il vous invite à faire sont bien différentes.

Je trouve qu'il y a deux parties dans ce livre, si la première est pleine de promesse, la seconde m'a laissé un peu sur ma faim, c'est peut-être le fait que l'histoire soit condensée qui m'a le plus embarrassé. Un peu plus de développement n'aurait pas nuit au récit, au contraire.

Je suis gourmand, j'avoue.

Ce roman reste un p'tit plaisir de 150 pages à découvrir.

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Des humains sur fond blanc

J'ai été un peu déçu par ce livre prometteur dans sa première partie. Les instants de poésie dans un univers baroque et onirique se sont perdus dans une fin rocambolesque non aboutie à mon gout . Cependant, j'ai apprécié la prise de risque et l'écriture.
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Des humains sur fond blanc

La Sibérie m'a fascinée depuis que j'ai lu enfant "Michel Strogoff". Après avoir lu un extrait dans le fascicule "Hors Concours" 2020, quelques pages qui posent les personnages, le paysage, l’urgence de la situation, je me suis dit qu'il s'agissait d'un livre d'aventure en pleine Sibérie.

Oui..., mais non.

La grande Russie et ses fonctionnaires, les petits peuples et leur intégration, les militaires et leurs attentes, les femmes, leurs corps et leur place dans la société.

On prend conscience de l’immensité de la Russie et par conséquent des climats contrastés qui impliquent des modes de vie différents. Le poids de la bureaucratie et de ses règlements se mêle aux conditions climatiques extrêmes, aux techniques de survie et à l’exploitation des richesses en tout genre de ce pays.

La rencontre improbable de trois personnages et son alchimie leur permet de se faire confiance pour survivre. On découvre des tranches de vie que cette aventure va définitivement changer et ces personnages sont attachants.
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Des humains sur fond blanc

C’est grâce à son premier roman "Matador Yankee" que j’ai découvert la plume de Jean-Baptiste Maudet. J’avais beaucoup aimé son écriture. Le plaisir fut encore une fois au rendez-vous avec son deuxième ouvrage "Des humains sur fond blanc".



C’est un véritable roman d’aventure auquel nous convie l’auteur. D’abord le décor blanc de la Sibérie aux confins de la Yacoutie : de la neige, de la neige, encore de la neige et même des mammouths enfouis sous la glace, et aussi de drôles de tigres. Puis les personnages hauts en couleurs, étonnants, attachants : Tatiana, ingénieure moscovite, plutôt rétive, en délicatesse avec sa hiérarchie. Elle doit interrompre ses vacances au bord de la mer noire pour se rendre dans le grand nord. Des rennes y seraient apparemment victimes d’une teneur en césium 137 très supérieure au seuil autorisé. Hannibal, aviateur retraité de l’armée soviétique, foutraque, à moitié sourd et totalement alcoolique choisi pour l’amener sur les lieux à bord de son "Antonov Zondirovanie Atmosfery", aussi vieux et déglingué que lui. Et puis, la jeune Neva de la tribu des Younets, belle sans le savoir, brillante patineuse et voix de diva dans le rôle de l’interprète, puisqu'elle parle aussi le russe.



L'écriture est, encore une fois fort belle, aussi éblouissante que les reflets de la neige. Descriptive, imagée, elle brosse à merveille lieux et personnages. Elle décuple l’intérêt de cette histoire qui outre l’équipée parle de l’existence, une sorte de vagabondage où chacun va se trouver, accepter d’aimer et de s’aimer aussi. C’est dur, c’est tendre, c’est parfois drôle. Et l’on retrouve dans cet ouvrage, comme dans le premier, la patte du géographe, précis dans ses images, clair dans ses détails.



Jean-Baptiste Maudet signe là un deuxième roman très réussi, dépaysant et addictif. Je le verrais bien adapté au cinéma.


Lien : https://memo-emoi.fr
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Des humains sur fond blanc

Perdus au cœur de la Sibérie



Pour son second roman Jean-Baptiste Maudet passe du chaud au froid. Après les passes du «Matador Yankee» il nous entraîne en Sibérie, sur les traces d’un trio improbable «dont la vie ne tient plus qu’à la flamme d’une bougie».



Le jury du Prix Orange du livre 2019, dont j'ai eu l'honneur de faire partie, a couronné Matador Yankee, le premier roman de Jean-Baptiste Maudet. Durant la belle soirée qui suivi la remise du prix, l'auteur m’a révélé qu'il mettait déjà la dernière main à son second livre. Voici donc ce roman de la confirmation (que je trouve pour ma part encore meilleur que le premier). Des humains sur fond blanc nous permet de retrouver le goût de l'auteur pour les contrées exotiques, mais cette fois la Basse Californie et le Mexique sont remplacés par le froid sibérien.

Nous sommes dans la cité minière de Nerkhoïansk, où la «neige n'est jamais blanche» et où vit Neva. La jeune fille essaie de gagner son indépendance en remplissant les rayons du supermarché, même si en échange de ce boulot, elle doit accepter de «se laisser tripoter dans la remise par son employeur».

À l'image de la météo dans cette région, ses relations sont plutôt froides, y compris avec ses parents. Ils ne disent rien des ancêtres glorieux qui ont jadis peuplé la région, préférant murer leur rancœur dans le silence et s’abrutir dans un quotidien qui n’a rien d’exaltant.

À des milliers de kilomètres de là, dans un bureau moscovite, on s'interroge sur les rapports qui viennent d’arriver et semblent indiquer que des troupeaux de rennes errant dans le Grand Nord seraient porteurs de taux de radioactivité anormalement élevés. Et comme on ne semble pas à l’abri d’une nouvelle catastrophe, il vaut mieux vérifier. D’autant que ce rapport est l'occasion pour un fonctionnaire frustré de s’offrir une petite vengeance. Il va envoyer Tatiana, la rouquine qui se refuse à lui, en Sibérie. Pour ce voyage, elle va devoir se coltiner Hannibal, un retraité de l'armée à la carrure impressionnante, qui va lui servir de pilote.

Arrivés à Nerkhoïansk, on ne peut pas vraiment dire qu’ils aient réussis à briser la glace, pas plus que dans le local où ils font la connaissance de Neva autour d’une vodka. Et comme cette dernière parle la langue des tribus autochtones, Tatiana l’engage comme d'interprète. Le vol vers le Grand Nord de ce trio improbable va s’achever brutalement. Hannibal parvient tout juste à se poser dans la plaine sibérienne, mais occasionne de gros dégâts à l’appareil. Dès lors, c’est le combat pour la survie qui va s’engager, avec quelques épisodes croustillants que je vous laisse découvrir.

Jean-Baptiste Maudet réussit cette fois encore à dépeindre une atmosphère avec une économie de mots, mais avec une réelle force d’évocation. Comme avec Matador Yankee, on se croit dans un film et on vit les scènes avec intensité. Il ne m’étonnerait pas qu’à un moment de votre lecture, vous ayez froid! Vous avez dit blizzard?


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Des humains sur fond blanc

J’ai eu la chance de rencontrer Jean-Baptiste Maudet lors de la remise du Prix Orange du Livre 2019. En effet, je faisais partie du jury et son premier roman « Matador Yankee » venait de remporter la récompense. J’ai échangé quelques mots avec ce nouvel auteur, très sympa, qui m’a affirmé être déjà en train de mettre un point final à son second opus. Après la réussite, le plus dur est de confirmer. J’étais donc intrigué de savoir s’il avait transformé l’essai.



Le changement le plus radical entre les deux livres concerne la géographie. Alors que le précédent se déroulait dans les contrées ensablées et fortement ensoleillées du Mexique, celui-ci place son action aux antipodes, en Sibérie, où la température chute nettement et le décor se recouvre de neige. L’ambiance n’est alors pas du tout la même, mais le talent de l’auteur pour le retranscrire fait encore merveille. Il maîtrise l’art de la description des paysages et de l’atmosphère. Le lecteur est ainsi transporté sur les lieux, aux côtés des protagonistes, à subir les assauts de la rude météo.



L’aventure est une nouvelle fois au rendez-vous. Menée par un trio d’acteurs de haut vol, elle nous entraîne dans des péripéties rocambolesques. Le récit ne s’endort jamais sur ses lauriers et n’est jamais avare de surprises. Il enchaîne les scènes d’action pure avec des scènes de réflexion existentielle pour nous livrer une épopée rythmée, déjantée mais surtout divertissante.



L’auteur a trouvé son style et on se régale à la lecture de ses expéditions aux quatre coins du monde. Si vous êtes à la recherche de lectures distrayantes, avec des personnages loufoques et un scénario imprévisible, je ne peux que vous orienter vers ses histoires. Avec cette confirmation, Jean-Baptiste Maudet valide son statut d’écrivain. Après la tequila, la vodka, je salive de savoir quel sera le programme la prochaine fois !
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Des humains sur fond blanc

La mission de Tatiana est une excuse magnifiquement servie par Jean-Baptiste Maudet pour nous offrir un voyage à mi-chemin entre rêve et réalité, une sorte de légende qui, à l’issue de cette lecture, laisse avide de plus de pages, de plus de détails, de plus de péripéties pour ne pas s’arrêter seulement là, pour continuer avec Neva, Tatiana et Hannibal.
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Des humains sur fond blanc

Jean-Baptiste Maudet est géographe. Il enseigne à l’université de Pau. L'an dernier avec Matador Yankee, il a remporté le Prix des lecteurs de la Fondation Orange. Des humains sur fond blanc est son second roman. Il est publié aux Éditions Le passage.



On prétend que des rennes contaminés par la radioactivité se dispersent dans le Grand Nord. Tatiana, une scientifique moscovite, est envoyée sur place, en Sibérie. Un pilote fantasque, retraité de l'armée soviétique, l'accompagne ainsi qu'une interprète, la jeune Neva, qui parle la langue des éleveurs nomades présents dans la région. Ce trio incertain monte à bord d'un vieil Antonov en direction du Nord et de l'hiver qui vient. En route, rien ne se passe comme prévu. Qu'est-il d'ailleurs possible de prévoir dans cette immense Russie où la neige recouvre les traces des humains ? Lorsque la vie ne tient plus qu'à la flamme d'une bougie, les ombres portées transforment le monde : l'allure des troupeaux, les mots de Pouchkine, les tigres des rêves et les trésors gelés des profondeurs. La meilleure façon, drôle ou tragique, de passer le temps est certainement de s'enivrer en racontant des histoires, celles que l'on invente, celles que l'on confond, celles que l'on emporte dans la nuit. Le blanc n'est-il que la couleur du froid et de l'oubli ou bien celle du désir de tout recommencer ?



Des humains sur fond blanc est un roman d’aventure loufoque, surréaliste et dépaysant. Mais ne vous y trompez pas, l’histoire est plus profonde qu’il n’y paraît. Il est question de jugement, d’a priori que l’on peut avoir sur les uns ou les autres et qui se révèlent totalement erronés lorsqu’il ne reste que l’essentiel, lorsque toute fioriture a disparu. Oui, ce roman questionne sur l’essence même de ce que nous sommes. Des humains, des blessures, des sentiments et non des machines. Pour en apprécier la lecture, il faut accepter le voyage. Accepter de partir à la rencontre d’un vieil homme fantasque, d’une jeune fille paumée qui cherche sa voix, d’une femme sophistiquée que l’on a tendance à prendre pour ce qu’elle n’est pas, de frères soviétiques bourrins dont un est particulièrement écervelé, de chinois qui n’hésitent pas à exploiter les Younets, une tribu de nomades venue tout droit du Grand Nord et enfin de mammouths enfouis sous la glace. Le tout devra être arrosé de bonnes rasades de vodka.



De plus, l’auteur de Des humains sur fond blanc a un réel talent. Il est de ceux qui écrivent de manière visuelle. Les images défilent au fur et à mesure que les pages se tournent. C'est simple, plus j’avançais dans ma lecture, plus j’avais l’impression de regarder un film que de lire un roman. L'auteur enchaîne les mots comme d’autres les plans séquences. Pour ma part, j’ai accepté le voyage, je suis partie en Sibérie, le froid m’a saisie, le blanc m'a éblouie. Grâce à son imaginaire, sa plume visuelle, ses dialogues, son originalité et son humour Jean-Baptiste Maudet m'a embarquée dans son univers.



Un conseil, montez à bord de cet Antonov, partez à la découverte de ce désert glacé, venez rencontrer Des humains sur fond blanc.
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