Citations de Jean-Baptiste de Panafieu (131)
Science et religion se sont souvent opposées dans le passé et s'opposent encore aujourd'hui. Pourtant les deux domaines ne s'intéressent pas aux mêmes objets et ne les pensent pas de la même façon.
La science nous permet de découvrir notre passé, mais elle ne nous dit rien de ce que nous devons penser de nous-mêmes. La science a montré que tous les êtres humains ont la même origine, mais ce n'est pas elle qui décide qu'ils sont égaux en droits. C'est une décision des humains eux-mêmes, qui est le résultat d'un long combat politique !
Sur le plan culturel nous sommes bien sûr très particuliers, mais notre anatomie et notre physiologie n'ont rien d'exceptionnel. Nous percevons moins bien les odeurs qu'un chien, nous voyons moins bien que les oiseaux, nous nageons moins bien que les dauphins !
- Plus de 400 vertébrés se sont éteints en un siècle.
- Seulement des vertébrés ?
- Non, mais les oiseaux et les mammifères sont plus faciles à observer et à compter. Et ils intéressent davantage le grand public que les vers, les escargots et les insectes, dont la disparition passe souvent inaperçue ! Qui s'est ému de l'extinction du perce-oreille géant de Sainte-Hélène ?...
- Quelle horreur !
- Oui, quelle horreur qu'il ait disparu...
(...)
- Il semble que les insectes et les escargots disparaissent encore plus vite que les vertébrés. Même si la chasse ne les concerne pas, ils subissent comme les autres la destruction de leur habitat, la pollution, la concurrence d'espèces importées et le réchauffement climatique. En réalité, ce sont des dizaines de milliers d'espèces qui ont disparu au XXe siècle, et non quelques centaines.
La biodiversité est très élevée aujourd'hui, probablement plus élevée qu'à n'importe quelle autre époque de l'histoire de la Terre.
Et pourtant, elle se trouve confrontée à une menace d'une même ampleur que lors des précédentes crises.
Certains biologistes estiment qu'aujourd'hui, le taux d'extinction est 100 à 1000 fois celui du niveau de base des extinctions, en dehors des crises.
Après 5 extinctions majeures, nous sommes peut-être en train d'assister au début de la sixième !..
En temps normal, une espèce survit parce qu'elle est adaptée aux changements de son environnement .
En période d'extinction massive, il y a une part de hasard.
Les survivants ont eu la chance d'avoir un mode de vie compatible avec les nouvelles conditions de la catastrophe.
Les extinctions de masse ont plusieurs fois rebattu les cartes de l'évolution...
- Depuis l'origine de la vie, les espèces apparaissent, vivent quelques millions d'années, puis disparaissent !
Le plus souvent, c'est juste par transformation : en évoluant, l'espèce change tellement qu'elle devient une nouvelle espèce...
Ou bien, toujours en évoluant, une espèce peut donner naissance à des formes diverses, qui deviennent autant d'espèces distinctes...
Mais il arrive aussi qu'une espèce disparaisse réellement, c'est-à-dire que tous les individus meurent, sans un seul survivant.
- Pour quelle raison ?
- Parce qu'elle ne supporte pas un changement de son environnement, par exemple un bouleversement climatique ou l'arrivée d'un nouveau PREDATEUR...
- En 1859, Charles Darwin s'inscrit dans le même courant de pensée [que Charles Lyell] lorsqu'il publie son livre "L'Origine des espèces". Pour lui, les plantes et les animaux évoluent lentement, pendant des millions d'années. Ces idées actualistes représentent alors la modernité de la biologie face aux vieilles lubies créationnistes et catastrophistes. Elles finissent par l'emporter chez la plupart des scientifiques.
- Et aujourd'hui ?
- On pense que l'évolution est généralement lente, mais qu'il se produit parfois des catastrophes ! Et que l'extinction des espèces est un phénomène banal dans l'histoire de la vie...
- A court terme, ils [les ours polaires] ne sont pas menacés d'extinction, mais tous les refuges se réduisent. Et il n'est pas du tout certain qu'ils soient capables de s'adapter.
- Et les ours ne sont pas les seuls à être touchés par le changement climatique. Nous sommes ici pour étudier les plantes et tous les autres animaux, sur terre et dans la mer.
S'il y avait des chats ici, ce serait catastrophique pour les oiseaux qui nichent à terre...
- Magnifique paysage, totalement sauvage !...
- Oui, c'est angoissant... Comment on va faire, pendant deux mois, coupés du monde ? (...) Sans shopping, sans internet, on va devenir fous de solitude ! S'entretuer, se dévorer les uns les autres...
Tétons
Pourquoi les hommes ont-ils des tétons ? Le fœtus humain se développe d’abord sans sexe déterminé, ni vraiment garçon ni vraiment fille. Il a des tétons puisqu’il est un mammifère. Ensuite, il s’oriente vers la forme « fille » ou vers la forme « garçon ». Dans ce cas, s’il devait perdre ses tétons, il faudrait qu’un nouveau mécanisme intervienne pour les faire disparaître. Ce serait probablement plus compliqué que de simplement les laisser tels quels puisqu’ils ne sont pas gênants.
Certains vers ne dépassent pas quelques millimètres de long, mais le ver géant d’Australie, le megascolides, atteint 3 m de long pour un poids de 1 kg. Dans les terres les plus riches, on compte jusqu’à 1 000 annélides au mètre carré. Dans un pré, l’ensemble des vers peut représenter 4 tonnes à l’hectare, plus que les vaches qui s’y trouvent !
La famille du nautile
Comme les pieuvres, les seiches et les calmars, le nautile est un céphalopode, ce qui signifie « tête-pied », car sa tête porte ses tentacules.
La scolopendre géante
Zoologie : myriapode
Distribution : Amérique du Sud
Habitat : forêts tropicales
Longueur : 40 cm
Durée de vie : 10 ans
Victimes humaines : très rares
Lorsqu’ils sont effrayés, les opossums tombent sur le dos, gueule ouverte, langue pendante et membres raidis. Ils entrent dans une sorte de semi-coma, qui peut durer plusieurs heures. Ils émettent aussi une odeur nauséabonde. Tout cela suffit souvent à éloigner les prédateurs, en tout cas ceux qui ne mangent pas d’animaux morts !
Lorsqu’on saisit un ornithorynque, il faut faire très attention ! En effet, le mâle porte à chacune de ses chevilles un éperon venimeux. La toxine qu’il produit ressemble à celle des serpents et est aussi dangereuse ! Ce venin est un autre héritage des ancêtres reptiliens de l’ornithorynque.
Contrairement à ce qu’on a longtemps cru, les adaptations individuelles ne se transmettent pas aux descendants. Des parents adeptes de la musculation n’auront pas nécessairement des bébés athlètes !
L’accident de Fukushima s’est produit dans une centrale moderne d’un pays industrialisé, et non dans une usine vétuste comme celle de Tchernobyl. Cet accident a donc brutalement relancé le débat sur la sûreté de la filière nucléaire.
Le gouvernement allemand a décidé d’abandonner avant 2022 la production d’électricité d’origine nucléaire. L’Italie, la Belgique et la Suisse ont renoncé à lancer de nouvelles constructions. La Chine a ralenti son programme mais ne l’a pas stoppé. D’autres pays, comme la Russie ou la France, n’ont pas modifié leurs projets.
Le retraitement se donne pour objectif de réutiliser l’uranium, de valoriser le plutonium produit et de diminuer le volume des déchets.
Dans la pratique, le volume de l’ensemble reste identique, mais ce ne sont plus des déchets puisqu’on pense les utiliser un jour.