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EAN : 9782262023324
640 pages
Perrin (07/04/2005)
4.18/5   31 notes
Résumé :
Nicolas Fouquet (1615-1680), surintendant des Finances de Louis XIV, était assurément un personnage plein de charme, aux multiples talents : juriste éminent, habile financier, diplomate avisé, ami fidèle, grand mécène, protecteur des artistes, des poètes et des écrivains (La Fontaine, Corneille, Madame de Sévigné...), grand bâtisseur (on lui doit l'éblouissant domaine de Vaux-le-Vicomte) en même temps que grand amoureux...

Son rôle politique, souvent ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Cette biographie de JC Petitfils mérite d'être lue par ceux qui s'intéressent à ce personnage brillant mais au destin funeste, très chèrement sanctionné pour des pratiques douteuses et pas toujours démontrées, qui étaient légion bien avant qu'il ne prenne en charge la surintendance, victime d'un complot ourdi par Colbert qui ne brillait pas plus par son intégrité.

Par ailleurs il a été longtemps empêché pendant son incarcération de produire sa défense puisqu'on lui refusait papier et de quoi rédiger.

3 ans de procès tout de même, un procès qui risquait de déclencher un scandale tant de personnes à la Cour étaient compromises, dont certaines des protégées de Colbert. Des preuves fondamentales ont été soustraites des débats.

Maintenant, je suis peu objective à propos de Nicolas Fouquet car je plaide en sa faveur quoiqu'on lui reproche, surtout quand ses détracteurs sont les premiers à commettre machination et infractions inacceptables.
La fortune de Fouquet en 1661 s'élève grosso modo entre 16 et 18 millions de livres selon Dessert pour la 1ère estimation et Petitfils pour la seconde ; celle de Mazarin, à 35 millions au moins. Mais il était impensable d'incriminer Mazarin au regard de sa position.
Ce sont les structures mêmes du système financier instillé déjà de longue date par Richelieu.
Sans doute des illégalités qui ont pu être commises, je dirais plutôt des arrangements avec les possibilités offertes par le système et la complicité de moult intermédiaires très haut placés;
Sa fortune personnelle au départ, s'estime à 1 million de livres, plus la dot de Louise Fourché 400 000 et 2 millions de sa seconde épouse, ce qui était déjà colossal. Il dispose de nombreux revenus, fermages et autres prélèvements sur des propriétés et charges multiples, pension sur les fermes des gabelles et des investissements dans les compagnies coloniales.
Il a par ailleurs beaucoup puisé dans ses revenus personnels pour financer le roi et Anne d'Autriche...
Ce sont bien eux les plus dispendieux, avec un train d'Etat excessif au regard des ressources. Donc le prêteur est Fouquet, qui prend des intérêts. le problème est que tout l'entourage spécule en achetant des billets d'épargne très en dessous de leur valeur, par exemple Servien, autre intendant, acquiert pour 50 000 livres une somme équivalente à 1 million 2 !

Alors ma conclusion est que les assignations données sur des fonds déjà épuisés, autrement dit exactement ce qu'ont réalisé les banquiers en 2008 à l'origine de la crise financière par titrisation de produits financiers que le monde de la finance s'est procuré sans plus savoir ce que contenait tous ces produits dérivés (subprimes). Un scandale qui a conduit bien peu de responsables derrière les barreaux il me semble.
Notre droit pénal est devenu plus tolérant et indulgent.

J'ajoute que s'il n'avait pas vendu sa charge de procureur général de Paris, au bénéfice du roi d'ailleurs, il serait resté justiciable du Parlement et n'aurait pas pu être poursuivi par Louis XIV. Il aurait été jugé par ses pairs.

Mais ceci n'est que mon point de vue subjectif et assumé.
Je me console en allant visiter cette merveille de Vaux le Vicomte
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Lorsqu'on pense à Nicolas Fouquet, surintendant des finances sous le règne de Louis XIV, on pense à Vaux-le-Vicomte, et on pense à son arrestation. Pourtant, il y a tant de choses à raconter sur sa vie ! Jean-Christian Petitfils nous raconte donc l'ascension fulgurante de cet homme, et sa chute qui n'en fut que plus dure.
A travers des thématiques qui se suivent plus ou moins chronologiquement, nous découvrons le vrai visage de Fouquet : homme mystérieux, difficile à cerner, à l'image du tableau de la première de couverture : entre clarté et obscurité.
Le biographe a le mérite de rester objectif : si l'arrestation a été arbitraire par rapport au jugement prononcé, il n'en reste pas moins que le roi avait des raisons suffisantes pour enfermer le surintendant. Nul apitoiement sur Nicolas Fouquet, nulle colère contre Colbert, tous les arguments sont présentés avec rigueur et les analyses sont prises avec un recul qui permet de mieux comprendre les agissements de chacun.
Mais à travers la vie du surintendant, c'est toute l'ambiance du XVIIe siècle qui nous est décrite : politique, société, littérature et art, le biographe nous plonge dans L Histoire avec des éclairages qui permettent au lecteur de mieux cerner la période.
Digne des romans de cape et d'épée, la vie de Fouquet a été une succession d'aventures dont le procès a été l'un des plus grands et l'un des plus commentés de l'Histoire de France.
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Voilà un livre de poche bien replet – pas moins de 600 pages – mais qui ne doit cependant pas effrayer notre aimable lecteur. Jean-Christian Petitfils, à qui l'on doit également une biographie de Louis XIV et plusieurs ouvrages sur les droites françaises, nous livre ici un récit magistral de ce que fut la vie de Nicolas Fouquet, surintendant des Finances de Mazarin puis de Louis XIV. La mémoire collective a retenu sa déchéance prononcée par le roi après les célèbres fastes de la réception organisée en son honneur à Vaux-le-Vicomte, symbole de l'absolutisme royal naissant. Mais les multiples facettes du personnage méritent que l'on s'y attarde plus en profondeur, car elles dessinent l'ascension hors-norme d'une ambition démesurée. Jean-Christophe Petitfils nous narre tout à tour le juriste éminent, qui devint procureur général du Parlement, l'habile financier, rompu à toutes les combines budgétaires en cette époque de crise fiduciaire aigüe, le diplomate avisé, l'ami fidèle, qui sut s'entourer de courtisans, de clients et d'alliés plus ou moins loyaux, sans oublier le grand mécène et bâtisseur, qui réunit par exemple à Vaux-le-Vicomte le fameux trio le Brun-Le Nôtre-Le Vaux. Profitant de l'épisode de la Fronde pour rentrer dans les bonnes grâces de Mazarin, Fouquet, à force de [...]
Lien : http://leslecturesdares.over..
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Je suis entré dans le travail de Jean-Christian Petitfils par son excellent Louis XIV, mais c'est son Louis XVI, découvert peu après, touchante et minutieuse réhabilitation de ce roi mal aimé qui m'a incité à poursuivre la lecture de son oeuvre d'historien.
Avec Fouquet, j'ai retrouvé le plaisir conjugué de la rigueur des recherches, de la précision et du fourmillement des informations toujours bien senties, et d'un style clair, littéraire, qui sait conserver un vocabulaire riche et exigeant non dénué d'humour ou de causticité.
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Une biographie sérieuse aux hypothèses appuyées avec conviction par des sources nombreuses et crédibles, qui répondent aux nombreuses questions qu'une visite au château de Vaux-le-Vicomte laisse sans réponse précise : Nicolas Fouquet était-il la victime innocente d'un complot orchestré par un rival de taille en la personne de Colbert ? Son procès était-il totalement inique ? Etait-il l'Homme au masque de fer ?
Une chose est sûre : le surintendant des finances était un homme complexe, à la personnalité riche, et son histoire personnelle nous en apprend beaucoup sur le siècle de Louis XIV. La plume de Jean-Christian Petitfils anime ces plus de 600 pages pour un voyage dans le temps instructif et passionnant.
Lien : http://stendhal-syndrome.fr/..
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Si l’on fait le bilan de son action politique comme surintendant des Finances et ministre d’Etat durant les huit années qui ont suivi la Fronde, il n’est pas exagéré de dire qu’il a largement contribué à sauver la monarchie du désastre qui la guettait.
Il s’est beaucoup dépensé au service de la couronne et a atteint les objectifs que lui avaient fixés ses deux « patrons », Anne d’Autriche et Mazarin : financer l’effort de guerre et rétablir la confiance parmi les bailleurs de fonds.
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Ce serait ne rien comprendre à ce procès que de le considérer seulement comme une banale affaire de jalousie ou de rivalité avec Colbert, sous couvert de divergences de vues en matière fiscale. A ne considérer que cet aspect des choses, on risquerait de réduire le roi au rôle de simple marionnette, ce qu’à l’évidence il ne fut pas.
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Vidéo de Jean-Christian Petitfils
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