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Critiques de Jean-Christophe Sarrot (17)
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En finir avec les idées fausses sur les pauvr..

La devise de la France, au fronton de l'arc de Triomphe : Liberté, Égalité, Fraternité !...





Nous devrions, peut être nous préoccuper des enfants et de leurs parents touchés par la précarité, au nom de cette devise?

Car, cela concerne notre avenir :("Mais on dépense un pognon de dingue, avec quel résultat ? " , déclarait un président des ultra riches, afin de permettre au MEDEF de baisser les indemnisations chômage...)





La théorie du ruissellement, chère à Macron, ne sert qu'à enrichir les plus riches et à appauvrir les plus pauvres...

Si on ne fait rien, on risque un retour de bâton, avec le mouvement des Gilets Jaunes et autres mouvements sociaux de cette France de l'invisible, qui n'a pas assez d'argent( rien que pour... survivre!)





-"La Honte", disait une femme avec 5 enfants, au Secours Populaire, en se cachant presque...



- La Honte, dit une femme SDF, qui refuse un centre d'accueil de nuit, car elle s'y est fait voler et... violer.



-" La Honte", dit un homme qui ne savait quoi dire à un entretien d'embauche, car il avait peur d'être rejeté...





- Mais mon pauvre, ça coûterait trop cher à la société ! Dit une dame riche...

Faux: le rapport d'Openheim et McGregor , " The Economics of Poverty, How Investments to Eliminate Poverty Benefit All Américains." dit le contraire...

Selon cette étude, si on aidait les pauvres, cela permettrait d'accroître les revenus des autres citoyens...





- Ah? Mais, on sait que les pauvres sont des fraudeurs et des profiteurs:

Faux: 50% de personnes éligibles ne demandent pas le RSA ( Honte ou Incapacité de faire les démarches ?) , 29% pour le CMU, 68% pour le tarif première nécessité d'EDF, 70% pour les tarifs sociaux des transports...





Je ne vais pas entamer une guerre des chiffres, mais comparez cette somme prétendument extorquée par les pauvres, à l'argent volé-envolé dans les Paradis fiscaux et aux autres "peccadilles" de nos élites:

4,6 milliards d'euros( vous avez bien lu) d'impôts perdus par la France, à cause de l'optimisation fiscale... Et une augmentation de 20 milliards d'euros de fraude fiscale, en France... Ou, lisez ce livre!

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En finir avec les idées fausses sur les pauvr..

Mes frères et sœurs nantis,



Le livre dont il est question, aurait pu participer au concours du bouquin le plus snob de l’année 2013 puisqu’il ne s’adresse bien évidemment qu’à nous. Mais, je doute qu’il aurait pu gagner. Ne serait-ce que parce que son prix n’est pas au niveau ! Cinq malheureux euros !



Donc s’il n’est pas le plus snob, on aurait pu se dire qu’il aurait pu être le plus incongru, puisque parler de nos idées fausses sur les pauvres et la pauvreté pourrait presque nous surprendre quand ils et elle existent depuis toujours, qu’on en parle de manière croissante, que nous les côtoyons de plus en plus dans nos villes, qu’on nous sollicite abondamment à leur sujet. Bien sûr, nous ne sommes pas inconscients, nous nous doutons que nous ne savons pas tout, que ce n’est pas parce que l'argent ne fait pas le bonheur, que tant de gens sont pauvres. Mais enfin…



Eh bien si ! « Comme les personnes qui ont des niveaux de revenus différents vivent de plus en plus dans des mondes séparés, elles se connaissent et se comprennent de moins en moins. » Et donc merci à ATD Quart Monde de nous mettre les points sur les i, tels des poings sur les yeux. Et même si ces point(g)s sont présentés avec la froideur de l’approche rationnelle et globalisante, avec celle de la statistique et des chiffres, avec des réponses objectives à des questions précises et quasi techniques, ils arrivent à rendre ce livre malgré tout bouleversant par ce qu’il laisse comprendre des situations décrites, parce qu’il permet un certain niveau de projection dans ce (quart) monde.



Et qu’y voit-on ? Des gens dont le nombre augmente, qui sont de plus en plus éloignés de la société, qui s’enfoncent de plus en plus dans la misère, alors que le comble est que, même le plus égoïstement possible et sans aucun altruisme, nous aurions économiquement tout intérêt à régler au plus vite la question de la pauvreté (en l’éradiquant bien sûr (la pauvreté pas les pauvres of course, même si Baudelaire voulait les assommer (pour leur bien évidemment))). Mais visiblement, même quand nous décidons de nous y mettre, nous avons une très forte propension à nous planter de méthodes, allégrement et systématiquement, avec un quasi contrepied aux pratiques qui seraient les plus efficaces. La faute à qui ? à quoi ? Il semblerait que ce soient des problèmes de schémas mentaux, de représentation de cette France du bord. Il nous faudrait en fait une capacité à se projeter dans une logique qui nous est apparemment difficilement accessible parce que totalement étrangère (évidemment puisqu’on est dans un autre Monde). Or, au lieu d’associer et de faire coopérer les principaux intéressés à ces réflexions, la posture la plus courante face à l’incompréhension est d’exclure. Et là carrément ! Physiquement of course, mais aussi affectivement, intellectuellement, culturellement, mentalement... au point que cette France d’en dehors ne compte plus pour beaucoup (ce qui est justement la définition de la misère selon Joseph Wresinski, le fondateur d’ATD Quart Monde).



Finalement, ce livre n’est ni snob ni incongru et est au contraire tout simplement bougrement réaliste. A mon avis, il est même carrément d’utilité publique dans sa volonté d’essayer de changer nos regards et nos approches sur cette France d’en dessous, puisque « la misère n’est pas la seule affaire des plus démunis, ni de leur seule responsabilité. Elle est un dysfonctionnement entre nous, citoyens. » Alors, allons-y : aidons-nous les uns les autres !
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Repenser l'emploi avec les Territoires zéro c..

Sur le papier l'idée du dispositif "territoire zéro chômeurs de longue durée" (TZCLD) est intéressante. Je la résume ainsi : les fonds consacrés à des dépenses induites par la privation durable d'emploi de certaines personnes seraient mieux utilisés en subventionnant leurs emplois au sein d'Entreprises à But d'Emploi (EBE).



C'est dans la phase de mise en oeuvre que les choses se gâtent souvent.



Cet ouvrage présente les aspect positifs du dispositif TZCLD (offre de services auparavant inexistants sur des zones blanches, remise en confiance de personnes,...) mais omet d'évoquer ses multiples failles et effets pervers :

- 1°) modèle économique de l'EBE risquant d'être défaillant à terme (lorsque le montant des subventions allouées par le fonds national prévu à cet effet diminue) qui conduit certaines d'entre elles à être prudentes sur le profil des personnes qu'elle recrutent - ces personnes sont recrutées en CDI - en embauchant des personnes, "employables" (qualifiées et sans frein à l'emploi) qui ne constituent pas la cible du dispositif,

- 2°) concurrence avec des structures environnantes, tant sur les activités (même si en principe cette concurrence est exclue a priori) que sur le recrutement des publics (recrutement de publics qui auraient plutôt vocation à occuper un emploi "classique" à l'issue d'un parcours de quelques mois dans des structures de l'Insertion par l'Activité Economique - les financements publics attribués aux structures de l'IAE servent à accompagner les personnes pour lever leurs freins à l'emploi, tandis que ceux attribuées à une EBE ne sont pas fléchés sur cet objectif),

- 3°) gouvernance et suivi de l'activité de chaque EBE à un échelon national, sans mesurer les spécificités de son territoire d'implantation lors de l'agrément, ni l'impact de ses activités,

- 4°) recours abusif à l'auto-évaluation, à plusieurs étages (j'ai surtout vu des éloges dans des rapports d'étape, déphasés des constats opérés sur le terrain).



En bref : ce livre vante la louable philosophie sociale du dispositif TZCLD mais occulte la manière inappropriée dont elle est mise en oeuvre.



En espérant me tromper, je vous annonce à suivre (dans quelques années) : un Rapport de la Cour des Compte qui devrait amener les décideurs politiques à mettre fin à cette expérience mal menée...
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En finir avec les idées fausses sur les pauvr..

Un petit livre pensé pour déconstruire de manière didactique tous nos préjugés sur les pauvres et la pauvreté. Essentiel en ces temps troublés où la tentation de trouver un bouc émissaire à nos angoisses resurgit comme un phénix dramatique.

Poser les choses simplement en évitant d'être simpliste dans la complexité de notre monde à tout son intérêt.

Je ressors atterrée de l'ampleur de ce qu'il nous reste à accomplir en tant que société pour que la devise de notre pays soi concordante. Liberté Egalité Fraternité, pour le moment on est plus proche de Libéralisme Economie Lobotomie...
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En finir avec les idées fausses sur les pauvr..

17/08/2017

Petit fascicule indispensable pour tordre le cou aux préjugés, à priori et autres idées qu’on nous ressasse à longueur d’articles ou de discours d’hommes politiques qui ont une vision de notre société déformée par le prisme d’un néo-libéralisme forcené ayant force de religion. « Ni droite, ni gauche », « gouverner autrement », culte de la réussite économique, le « chacun a sa chance », toutes choses, toutes idées totalement ineptes mais qui, martelées du matin au soir, finissent pas être, pour ceux qui les entendent (comme pour ceux qui les disent !), des vérités indiscutables.



Ces idées ont tant contaminé les esprits que l’idée même de révolte a disparu (ou presque), nous en sommes à la croyance que le « consensus » serait la panacée ! Et dans leur bouche, qui dit consensus dit « TINA » ou « TINOW » (les fameux « There is no alternative » ou « There is no other way » chers à Margaret Thatcher et repris à l’envi par tout ce que le monde politique et économique compte d’ânes et d’imbéciles, qui semblent y découvrir une évidence première);



Extraits de « En finir avec les idées fausses sur les pauvres et la pauvreté » :



« Les pauvres ne veulent/peuvent pas s’intégrer à la société. »



Faux : S’exclure de la société est rarement un choix délibéré.



S’il n’existe pas de « culture de la pauvreté » qui empêcherait les personnes en précarité de s’intégrer à la société.



En effet cette culture de la pauvreté n’existe pas. Les personnes en situation de pauvreté partagent-elles des croyances, des valeurs et des comportements essentiellement négatifs (la résignation, la vie au jour le jour, une répugnance pour le travail et pour l’école, une « culture de l’assistance », une culture des droits et des devoirs, un abus de drogues et d’alcool etc.) qui les empêcheraient de s’intégrer dans la société et seraient en grande partie à l’origine de leur pauvreté ? L’anthropologue Oscar Lewis a popularisé en 1961 la notion d’une telle « culture de la pauvreté », dans son livre « Les enfants de Sanchez ».



Cette thèse a desservi les pauvres du monde entier pendant des décennies. Elle a été contredite par des études qui montrent que ce sont les facteurs structurels (économiques, sociaux, politiques, etc.) qui sont avant tout à l’origine de la pauvreté.



Le rapport « Grande pauvreté et précarité économique et sociale » explique que (en milieu de pauvreté) on prend ses distances par rapport à la culture environnante, perçue comme une agression, parce qu’elle révèle sans ménagements vos ignorances et incapacités. On en vit cependant des valeurs de base. C’est le manque de moyens de les appliquer concrètement qui use l’adhésion et conduit à l’occasion à des comportements contraires. »



Ce sont plutôt les moyens qui leur manquent pour y prendre part comme elle le souhaiteraient. En effet, les personnes confrontées à la pauvreté rencontrent dans la vie plus d’obstacles que les autres.



Et dire que les personnes confrontées à la pauvreté rencontrent dans la vie plus d’obstacles que les autres, ce n’est pas les « victimiser », c’est décrire une réalité. Ces obstacles, véritables trappes à pauvreté, sont au moins de trois ordres : les conséquences du stress imposé par la précarité, les enjeux au niveau de l’école et les discriminations subies. Si nous ne luttons pas en même temps contre ces obstacles, tous les efforts que peuvent faire les personnes en précarité ne permettront pas seuls de changer leur situation.



Dans le domaine de l’éducation, on sait maintenant qu’aux Etats-Unis, au moins 60% de la variance des résultats scolaires sont liés à des facteurs extrascolaires. C’est bien le signe que les conditions de vie ont un poids déterminant sur la réussite scolaire. En France, entre 8% et 10% du retard scolaire seraient liés au mal-logement. Cela ne signifie pas, bien sûr, que l’on ne doive pas investir les meilleurs moyens éducatifs dans les quartiers défavorisés (alors que l’on constate le contraire, aux Etats-Unis comme ailleurs ; aux Etats-Unis, les subventions aux écoles sont fonction du niveau d’imposition dans le quartier – ce qui est un facteur aggravant d’inégalité – et le coût de l’université est très élevé), mais cela ne suffit pas. Pour faire reculer l’échec scolaire, il est plus efficace de lutter contre la pauvreté que de lutter seulement contre l’échec scolaire.



On le voit bien, le discours du mérite – « pour réussir, il faut faire des efforts », « tout le monde peut y arriver », etc. – est en bonne partie trompeur. Au lieu d’égalité des chances, on ferait mieux de parler d’inégalité des chances.



Et les inégalités ne sont pas un mal nécessaire au fonctionnement de l’économie, contrairement à ce que l’on a pensé entre les années 1970 et 2000 ! Ce qui était la thèse soutenue par Kuznets et en 1975 par Arthur Okun, pour qui ces inégalités étaient censées motiver les acteurs économiques et récompenser leurs talents. En effet, des années 1950 aux années 1970, les Etats-Unis ont connu une forte croissance tout en réduisant les écarts de revenus.



Suite aux travaux de Joseph Stiglitz, Robert Reich, James K. Galbraith, Anthony B. Atkinson et d’autres, on sait aujourd’hui que les inégalités – qui ont pris une toute autre ampleur dans les années 1970 – nuisent à l’économie. Le FMI dans ses différents rapports le concède d’ailleurs lui aussi (sans pour autant que cela influe sur sa manière d’agir en Grèce ou ailleurs).



Mais lorsque ces obstacles sont levés, elles peuvent retrouver leur place au même titre que tout le monde.



Et tout le fascicule est ainsi, de quoi nourrir la réflexion, 5€ directement chez ATD Quart Monde ou chez votre libraire préféré…
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En finir avec les idées fausses sur les pauvr..

« La protection sociale creuse la dette publique. »

« Les immigrés prennent des emplois aux Français. »



Ce livre, aussi petit qu’un poche, est pourtant un texte essentiel contre les préjugés sur les pauvres. Aides sociales, travail, impôts, logement, éducation, dette publique, immigration, Roms… Il décortique plus de 100 idées reçues sur les pauvres eux-mêmes, mais aussi sur les « solutions » économiques et sociales pour lutter contre la pauvreté en s’appuyant sur des études internationales.

[...] Rédigé par ATD Quart Monde avec la collaboration et le soutien de 46 organisations et associations, En finir avec les idées fausses sur les pauvres et la pauvreté est un appel à la solidarité et à l’estime de l’autre : un ouvrage fondamental à tout citoyen !

[...] Disponible sur alterlibris.fr (c’est mon association), la librairie en ligne des livres associatifs.

http://www.bibliolingus.fr/en-finir-avec-les-idees-fausses-sur-les-pauvres-et-la-pauvrete-collect-a114750446
Lien : http://www.bibliolingus.fr/e..
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Le roman policier historique

Cet ouvrage analyse ce phénomène qui connaît un développement important depuis quelques années : le roman policier historique.

La première partie étudie ce que ce genre est - et ce qu'il n'est pas. On y découvre les principaux thème abordés, les types de héros et d'héroïnes qui font la substance de ces ouvrages. L'auteur y décrit les secrets de fabrication des écrivains - de nombreuses citations d'auteurs émaillent l'ouvrage. On aborde ensuite le roman policier complotiste, le polar et le rapport à l'Histoire - grande discipline scientifique s'il en est. Des annexes abordent le roman historique et nous proposent 125 ouvrages du genre à découvrir sans plus attendre.

Une mine d'information pour les amateurs du genre !
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En finir avec les idées fausses sur les pauvr..

J'ai trouvé ce livre très juste.Les questions réponses rend l'essai encore plus accessible.Chaque année 11milliards d'aide ne sont pas réclamé faute d'informations,1 chômeur sur 2 ne reçoit pas d'indemnisation , le taux imposition pour les société est passé de 50% en 1985 à 33% aujourd'hui.Le livre nous apprend ce type informations.Je le recommande à tous .Il peut se picorer comme livre ou lire de façon classique.
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En finir avec les idées fausses sur les pauvr..

Je suis tombé sur ce livre par hasard en me baladant dans les allées d'un grand réseau de librairies : ce qui m'a attiré a été le thème du livre, ne connaissant moi-même par grand-chose de la pauvreté, mais aussi le petit prix de 5 €.

Hé bien ce livre n'est qu'un livre de propagande : par un jeu de questions/réponses manquant cruellement d'objectivité (l'ouvrage a été écrit par ATD Quart Monde, association luttant aux côtés des pauvres), on arriverait presque à nous faire croire que les pauvres sont tous des gens merveilleux, écrasés par une société sans pitié et portant à eux seuls l'économie du pays par leurs sacrifices et leur dévouement.

Certes, il y a également des chiffres ; des chiffres bien sélectionnés, allant tous dans le sens que les pauvres sont une chance extraordinaire pour notre pays ("plus de 500 millions d'euros d'aide ne sont pas réclamés par les pauvres, quelle chance que notre pays possède des personnes aussi patriotes !).

J'exagère à peine. Je n'ai absolument rien contre les pauvres, bien évidemment, mais comme je l'ai dit ce livre n'est qu'un moyen de propagande pour ATD Quart Monde qui tente d'attiser notre pitié afin de récolter des fonds, qui finiront dans je ne sais quelle poche.
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Repenser l'emploi avec les Territoires zéro c..

Un essai porteur d'espoir



J'avais suivi il y a quelques années les débuts de l'expérimentation des Territoires zéro chômeur. Et j'ai donc été heureuse de recevoir cet ouvrage à l'occasion d'une Masse critique !



Ce livre revient sur l'expérimentation, qui consiste donc à réaffecter les budgets du chômage longue durée à la création d'emplois utiles et solidaires. Les personnes sont embauchées en CDI, quels que soient leur bagage, leurs compétences et leur expérience. Elles sont associées au projet, et décident conjointement avec l'entreprise de la manière dont elles y contribuent.

Ce projet opère un véritable changement de regard sur les personnes qui ne travaillent pas et sur la pauvreté.

L'auteur souligne d'ailleurs, avec beaucoup d'humilité, à quel point ce changement dans la façon de considérer l'autre non plus comme un bénéficiaire passif mais comme un acteur à part entière, est en réalité un travail constant.



Sur la forme, je n'ai pas trouvé l'expérience de lecture exceptionnelle. L'essai est très descriptif, peu dynamique et quasiment intégralement composé de citations, ce que j'ai trouvé un peu laborieux à lire.



C'est cependant un ouvrage intéressant, qui met en lumière cette "utopie réaliste" donc on parle bien trop peu et nous permet de questionner nos représentations du chômage, de la précarité et de la pauvreté.
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Balades littéraires dans Paris (1900-1945)

Excellent guide, extrêmement instructif, qui permet de s'imprégner autrement de certains endroits de Paris.

A picorer selon les envies.
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Reconstruire ensemble ce monde abîmé : Appel ..

J'ai reçu ce livre lors d'une opération Masse Critique non-fiction. Ce n'était pas mon premier choix, mais j'ai néanmoins été passionnée par cette lecture, que je cite très souvent en référence depuis lors de conversations entre écolos bien-pensants persuadés que c'est facile et à la portée de tous de [insérer ici tout ce qu'ils font].

Après l'avoir lu, je vais le relire. Et l'annoter. Le prêter, le faire tourner. Il est utile et pertinent, bien sourcé et très actualisé.
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Le roman policier historique

Le roman policier historique a sa bible. On la doit à Jean-Christophe Sarrot et à Laurent Broche […].
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Repenser l'emploi avec les Territoires zéro c..

Jean-Christophe Sarrot, diplômé de l’Essec, est Co-responsable du Réseau emploi-formation d'ATD Quart Monde. Avec le livre, « Repenser l’emploi avec les territoires zéro chômeur de longue durée » paru en 2022, il décrit des expériences faites dans quelques territoires pour que les chômeurs de longue durée retrouvent un emploi durable.

Ce livre raconte l’étude grandeur nature du retour à l’emploi de ces personnes. Au lieu de leur verser des indemnités de chômage, cette expérience utilise les crédits pour créer des emplois non concurrentiels des emplois du privé. Seules les personnes volontaires sont recrutées. Elles sont écoutées sur leurs besoins (horaires, jours…) et embauchées en CDI pour éviter d’avoir l’angoisse de la fin du contrat. Les aides de l’Etat permettent de payer les salariés si l’entreprise n’est pas capable de générer de bénéfices suffisants.

L’idée est bonne et permettrait de réduire le chômage. Mais est-ce que tous les chômeurs de longue durée seront volontaires ? Est-ce que le chômage disparaîtra un jour ?

Ce livre aborde un sujet ardu mais le langage et les explications sont assez simples. A lire si le sujet vous intéresse.



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Repenser l'emploi avec les Territoires zéro c..

Repenser l'emploi (avec les territoires zero chomeur de longue durée) est un livre optimiste et nécessaire.

Il part notamment d'une idée simple : les moyens dévolus au traitement social du chômage peuvent être réorientés vers l'emploi, un emploi pas forcément profitable mais utile !

Il ne suffit pas toujours de traverser la rue.

Pour s'attaquer au chômage de longue durée, il faut inverser la problématique : partir de ces personnes éloignées de l'emploi en s'adaptant à elles pour les intégrer dans l'emploi.

Le livre insiste sur la valeur travail, moyen de sortir de la précarité mais aussi et surtout de retrouver de la confiance en soi.

Les formations ne suffisent pas.

C'est une approche individuelle et volontariste qui est mise en place, encore expérimentale.

Elle apparaît ainsi complémentaire et indispensable. En France, le chômage structurel reste élevé : même en période d'activité forte, beaucoup restent éloignés de l'emploi.

Les témoignages des personnes concernées, qui sont désormais en CDI, sont particulièrement éclairants et positifs.

Les besoins non couverts de la population sont assurés par des entreprises à but d'emploi. Ils sont ici évoqués sans que les missions confiées à ceux qui sortent du chômage soient toujours complètement décrites.



Le développement et la généralisation de cette approche est en cours. Tant mieux !

















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Reconstruire ensemble ce monde abîmé : Appel ..

J’ai eu l’occasion de découvrir ce livre grâce à une masse critique et je suis ravie de l’avoir reçu. Merci beaucoup pour cette découverte.



Ce petit livre de 90 pages se décompose en 3 parties :

- constat sur le fait que le réchauffement climatique renforce les inégalités et la pauvreté

- la sobriété des plus pauvres qui les « pousse » à adopter des pratiques plus écologiques

- des postes pour transformer ensemble la société.



Cette construction m’a permis de bien appréhender le sujet.

J’ai lu beaucoup de livres traitant de l’écologie mais c’était le premier qui établissait un parallèle entre écologie et classe sociale. Cette lecture était très enrichissante.



Plusieurs photos sont présentes dans le livre mais, étant en noir et blanc, elles sont trop sombres pour être appréciées.



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Reconstruire ensemble ce monde abîmé : Appel ..

Apprenons tous ensemble à construire une société durable.

Oui, les personnes pauvres se sentent concernées par la notion de réchauffement climatique et oui, par leur mode de vie nécessairement sobre, elles sont aptes à nous apprendre, nous donner des idées pour développer cette nouvelle société plus écologique.

Cet essai écrit par trois bénévoles de ATD Quart Monde est un texte militant, un appel, une réflexion pour la construction d'une société écologique plus digne, plus juste, plus durable en y associant les personnes les plus pauvres et en apprenant d'elles, de leurs expériences.

Ce courts texte d'à peine 90 pages se lit vite, le propos est très compréhensible, construit de manière très pédagogique, avec une introduction, trois parties et une conclusion. C'est très clair. Les notes de bas de pages sont nombreuses et les exemples sont très récents.

La qualité des photos n'est pas très bonne, elles sont un peu sombres mais ont la qualité d'illustrer la réalité. La couverture quant à elle, attire l'œil par ses couleurs et sa brillance.

On ressort de cette lecture révolté par des évidences qui peinent à se mettre en place et qui doivent se faire ensemble.

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