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3.89/5 (sur 300 notes)

Nationalité : Belgique
Né(e) à : Namur , le 20/10/1939
Mort(e) à : Jura , le 24/05/2014
Biographie :

Jean-Claude Pirotte est poète, écrivain et peintre.

Il exerce la profession d'avocat de 1964 à 1975. Il est condamné à 18 mois de prison sans sursis et deux mois de contrainte par corps pour avoir soi-disant favorisé la tentative d'évasion d'un de ses clients (acte qu'il a toujours nié). Condamné à un emprisonnement, il s'y soustrait en vivant clandestinement jusqu'à la péremption de sa peine en 1981.

Sa vie n'est alors qu'une longue errance entre la Bourgogne, la Charente, la Catalogne au gré de l'accueil que lui fournisse ses amis. Cette vie précaire, douloureuse parfois, se retrouve dans ses livres. Même après la péremption de sa peine il poursuivra ses errances.

En 1995 il s'installe au Portugal, revient en France en 1996, réside à la villa Mont-Noir, la résidence d'écrivains installée dans la propriété de Marguerite Yourcenar, près de la frontière belge, en 1998, et s'installe dans l'Aude en 1999.

Il est à l'origine de la création du prix littéraire Cabardès, et directeur de collection des Lettres du Cabardès aux éditions Le temps qu'il fait.

Il expose ses dessins et peintures et illustre de nombreux ouvrages. Il tient une chronique de poésie dans le magazine Lire.

Depuis 2007 sa vie se partage entre le Revermont et les polders du Nord.
En 2010, il s'installe à Beurnevésin dans le Jura, à la frontière suisse, avec sa compagne, l'écrivaine Sylvie Doizelet (1959). Ils se sont rencontrés en 1999 à la Villa Mont-Noir.

En 2012, il reçoit le Goncourt de la Poésie pour l'ensemble de son œuvre.
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Source : Wikipedia
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« […] J'ai reçu de François Dhôtel (1900-1991), sous la forme d'un « tapuscrit » photocopié […], la merveilleuse suite de poèmes que voici. Je me suis dit qu'André Dhôtel, à la mort de qui je n'ai jamais cru, se dévoilait soudain plus vivant que jamais, avec la lumière pailletée de son regard et son sourire en coin. […] Maintenant ces poèmes sont là, qui n'ont rien de testamentaire, même si l'on devine que leur auteur peu à peu s'absente - mais c'est pour mieux affirmer une présence imprescriptible. Voici ces poèmes, dans l'ordre où je les ai reçus. […] Les poèmes naissent de la couleur du ciel, du temps qu'il faut, d'un écho des jours ordinaires et miraculeux, comme les impromptus qu'aimait tant Dhôtel, ou les petites pièces de Satie. […] Au rythme séculaire des premières lectures éblouies, « Voici donc le chant de la jeunesse oubliée et des souvenirs perdus » […] » (Jean-Claude Pirotte) «  […] Des paroles dans le vent en espérant que le vent est poète à ses heures et nous prêtant sa voix harmonise nos artifices. Nos strophes seraient bien des branches avec mille feuilles que l'air du large fera parler peut-être un jour où personne n'écoutera. Car l'essentiel serait qu'on n'écoute jamais et qu'on ne sache pas qui parle et qui se tait. […] » (Espoir, André Dhôtel) 0:00 - Abandon 2:00 - Attente 3:30 - En passant (II) 4:50 - La preuve 5:30 - L'inconnu 6:15 - Splendeur (II) 6:46 - Générique Référence bibliographique : André Dhôtel, Poèmes comme ça, éditions le temps qu'il fait, 2000. Image d'illustration : https://clesbibliofeel.blog/2020/04/08/andre-dhotel-idylles/ Bande sonore originale : Scott Buckley - Adrift Among Infinite Stars Adrift Among Infinite Stars by Scott Buckley is licensed under a Creative Commons Attribution 4.0 International License. Site : https://www.scottbuckley.com.au/library/adrift-among-infinite-stars/ #AndréDHôtel #PoèmesCommeÇa #PoésieFrançaise

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Citations et extraits (411) Voir plus Ajouter une citation
Jean-Claude Pirotte
On devrait toujours écrire comme à un très vieil ami
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Ce que je me dis à moi-même
jamais ne passe mes lèvres
de ce que je lis dans les livres
ne naît pas l'oubli de mes peines

or mes peines sont ordinaires
pourquoi résisteraient-elles
à la grâce d'un vol d'oiseaux
sauvages au bord du ciel

les oiseaux migrateurs sont loin
la peine toujours se réveille
et je ne peux tendre la main
qu'à cette ombre inconnue qui m'appelle
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Jean-Claude Pirotte
Parfois le temps s'arrondit
comme une clairière
dans le demi-jour inespéré

les nuages vont lentement
au rythme du feuillage
qui se penche et prend la lumière
venue d'on ne sait quelle source

toute cette lenteur vous caresse
endort toute inquiétude
alors que vous êtes perdu
et qu'il n'y a pas de chemin.
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Jean-Claude Pirotte
Comment les mots les plus simples
dévoilent soudain la lumière

le saurons-nous jamais
nous n'apprenons à vivre

qu'avec le murmure et l'éclat
des pluies sur les toits à lucarnes

ou le frisson du vent dans l'ombre
comme une source ou comme un baume

et quelle voix surprise à l'aube
nous invite à nous recueillir
dans l'attente des lointains
ouverts sur l'infini des deuils

(" Passage des ombres")
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Jean-Claude Pirotte
Je t'aimerai toujours chantait mon amoureuse
et le vent tournoyait autour des jupons clairs
et la mer se levait en un grand souffle d'ailes
et les moulins soumis tendaient leurs toiles bleues
le ciel se dėversait sur les toits éblouis
le polder était jaune et la mer était verte

elle allait répétant je t'aimerai toujours
le vent chassait le sable au coeur des rues désertes
et la mer arrachait les digues de la nuit
Il n'y a que les morts qu'on peut aimer toujours

("Passage des ombres")
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Jean-Claude Pirotte
Le rêve d'être ailleurs
toujours le mobilise
et celui d'être ici
confiné dans l'obscur
le tient dans ses filets

rien ne va comme il veut
l'oreiller du silence
le rend sourd à lui-même

(" Une île ici")
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Ecrire pour moi, pour l’unique plaisir de voir se former les mots sous ma main, de découvrir des vocables que je croyais ignorer, des tours de phrase inédits, des surprises. Il va de soi que consciemment ou non je puisais dans mes lectures à l’improviste, inspiré par une mémoire confuse, et le dictionnaire devait m’apprendre le sens réel du mot dont je m’étais servi. C’était un bonheur de se procurer son propre étonnement.
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J'ai beau convoquer le romanesque en toute candeur, il n'en fait qu'à sa tête, et souvent il s'échappe quand j'imagine le tenir. Je crains n'être pas doué. Je dois l'être pour autre chose, la paresse, la fuite, les plaisirs de lecture qui sont une forme de désintéressement, non ? ou plutôt une manière élégante de disparaître à ses propres yeux. (p.58 / Le Cherche-Midi, 1999)
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Le vieil homme ne renonce pas à se chercher, et se trouve peut-être.
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Jean-Claude Pirotte
Toujours je me redis ce vers de Paul de Roux:
"et tout a la tristesse des choses abandonnées"
je le relis dans le recueil intitulé
"entrevoir" je le médite et le répète
à mi-voix et même parfois je le chantonne
et me retiens alors de le dénaturer
car il est fragile comme ces choses tristes
qui dans leur abandon semblent vivre encore
d'une vie intermittente à quoi notre regard
distrait donne une chance infime de durer
une chance d'attendre et d'émouvoir
un autre regard que le nôtre
un jour lointain un jour de ciel clair
et d'ombre feutrée dans un repli du temps

(" Cette âme perdue")
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