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Critiques de Jean Dytar (153)
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Les Illuminés (BD)

Derrière son titre, ce roman graphique fait référence à l'histoire des Illuminations de Rimbaud mais également au caractère "Illuminé" de Rimbaud, Verlaine et Nouveau.

Le récit est tantôt séparé en deux, tantôt en trois sur la même planche. Ce qui, au début, est un peu déroutant mais tend vers le génie quand le lecteur s'y habitue.

Les couleurs sont magnifiques et les dessins vibrants.

Je recommande pour les passionnés d'histoire, de littérature et de bel objet.
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Florida

Une magnifique épopée dans de beaux tons pastels verts, bleus, bruns, une vrai palette, un régal pour les yeux! L'aventure de la découverte et la conquête de la Floride à travers le regard d'un artiste envoyé pour dessiner ce qu'il voit, il ne va pas être déçu, sa vie et celles de ses proches en seront bouleversées. Témoignage historique et moral d'une époque, d'une famille ordinaire chamboulée par l'extra-ordinaire.
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Les tableaux de l'ombre

Le petit Jean est en sortie scolaire avec sa classe au musée du Louvre. Alors que ses pairs fatigués se plaignent d’avoir mal aux pieds, s’impatientent et se disputent, il admire la « Dentelière » de Vermeer et, absorbé dans sa contemplation, il ne voit pas que son groupe a quitté la salle. Perdu, il panique mais une des gardiennes du Louvre vient à sa rescousse et lui enjoint de l’attendre dans une salle pendant qu’elle part à la recherche de sa classe. Assis sur une banquette, il fait face à un pentaptyque d’Anthonie Palamedes représentant les « Cinq sens ». Il les trouve aussi perdus dans la masse des tableaux présentés qu’il l’est lui-même dans cet immense musée. Les personnages de ces miniatures n’en reviennent pas : eux qui sont d’ordinaire dans l’ombre des chefs d’œuvre, ils ont réussi à attirer l’attention d’un visiteur ! Et ils ne sont pas au bout de leurs surprises car vingt ans plus tard, ils vont être exposés comme ils ne l’auraient jamais imaginé !

Les éditions du Louvre continuent leur partenariat avec des auteurs et des maisons d’édition de bande dessinée : après De Crécy, Yslaire, Taniguchi, Libergé, Bilal, Durieux (entre autres) et tout récemment Lax chez Futuropolis, c’est au tour de Jean Dytar de signer un album. Mais il choisit de le faire chez son éditeur habituel, Delcourt, dans la branche plus orientée jeunesse, a priori moins ardue, de cette collection.

Il reprend donc le principe narratif que l’on trouve dans l’album illustré de Milan Trenc et ses adaptations cinématographiques Une nuit au musée : la nuit, quand le musée est désert les tableaux s’animent et les personnages sortent du cadre. Ils vivent, éprouvent de émotions, font la fête et se courtisent, se jalousent aussi parfois et fomentent des révoltes. Ainsi les petits tableaux délaissés projettent de se venger des chefs d’œuvres célèbres qui les méprisent en leur refusant l’accès à leurs fêtes VIP.

Dytar, comme à son habitude, remet également en question son approche graphique et l’adapte au public visé en employant un style beaucoup plus lisible, très ligne claire mâtinée de manga, avec des visages ronds, très expressifs et de grands yeux pour les personnages de tableaux comme pour les visiteurs du Louvre. Par souci de clarté enfin ( et de vulgarisation), il reproduit dans les pages de garde de l’album les chefs d’œuvre de la peinture qu’il cite : certaines déjà très connues du jeune public comme « la Joconde » de Vinci, « La liberté guidant le peuple » de Delacroix , « Le printemps » d’Arcimboldo ou encore les toiles de Vermeer ; d’autres beaucoup moins comme les toiles monumentales de David et de Véronèse, les « autoportraits » de Rembrandt, le « saint Sébastien » de Mantegna ou encore « la vue d’intérieur » de Von Hoogstraten. Il choisit, en outre, de présenter ces reproductions « à l’échelle » puisque d’après les canons classiques une peinture historique n’avait pas les mêmes dimensions qu’une nature morte ou une peinture intimiste. Cette approche extrêmement pédagogique (on voit qu’il a été professeur !) permet une véritable implication du jeune lecteur : à chaque fois qu’il voit un personnage de tableau dans la bande dessinée, il peut ainsi rechercher l’œuvre dont il est issu et s’en imprégner. Grâce à ces pages de référence, l’enfant parvient ainsi également à comprendre les différences de « taille » entre les différents personnages de l’album mais également à appréhender la notion de détournement : on voit en effet, par exemple, les Horaces de la toile de David dans la position originelle du tableau mais en train de trinquer lors d’une sauterie organisée au département de l’école du Nord !

Cette dernière dimension parodique élargit d’ailleurs singulièrement le public visé. Les adultes s’amuseront, eux, à goûter la transposition des cadrages et des postures des œuvres sources : Mona Lisa est ainsi présentée comme étant cul de jatte, Saint Jean Baptiste a une tendinite à force d’avoir le bras levé, Saint Sébastien est un fakir performeur etc …

Mais ce qui nous interpelle plus que tout et intègre pleinement cet album dans l’œuvre de Jean Dytar c’est son questionnement autour des images. Dans « le sourire des marionnettes » comme dans « la vision de Bacchus » ou dans « Florida », l’auteur réfléchissait sur les effets psychologiques et politiques produits par les images. En cette époque où tout est instagramable et où la popularité remplace souvent le talent, Il pose ici des questions sur l’essence de l’œuvre d’art et sur le grégarisme et le manque d’audace. On emprunte, en effet, souvent un chemin balisé en voulant voir les œuvres célèbres et en n’accordant pas un seul regard aux autres ; on suit bien trop souvent aveuglément les prescriptions de la mode et des youtubeurs. Et l’auteur médite enfin sur « l’invisibilisation » paradoxale de certains en cette période de surexposition qui peut engendrer frustrations et révolte, ce qui provoque des échos singuliers avec l’actualité … Ces réflexions multiples sont mises en scène grâce à une magnifique et vertigineuse mise en abyme de son album (et un grand clin d’œil à la « bd des parents » de Marc Antoine Mathieu, « Julius Corentin Acquefacques ») qui débouche aussi paradoxalement sur une glorification d’un 9eme art souvent méprisé !

On a donc un album polysémique bien moins anecdotique qu’il n’y paraît, tout public, intelligent, incisif et jubilatoire ! A consommer sans modération avant ou après une visite au Louvre !

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Florida

Un livre au goût mélancolique qui retrace un pan de l'histoire huguenotte française assez méconnu, une tentative de conquête malheureuse sur un bout de nouveau continent. L'histoire est servi par un graphisme simple et doux alternant au niveau des couleurs entre le présent des narrateurs et le récit de l'épopée.

J'ai beaucoup appréciée cette lecture tant sur le plan graphique que sur l'Histoire à laquelle elle fait référence.
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Sourire des marionnettes

Le Sourire des Marionnettes de Jean Dytar conte un épisode de l'histoire iranienne à travers la destinée d'un sage perse nommé Omar Khayyām (qui a réellement existé - notre ami Wikipedia vous en dira plus par ici), devin en charge de l'établissement des horoscopes des puissants, dont la vie flotte au cours du XIème siècle au gré des mouvements religieux. Alors que la population iranienne est majoritairement chiite, les sultans turcs qui règnent sur ce territoire décident d'instaurer l'islam sunnite en tant que religion officielle. Certains chiites s'opposent à cet ordre, notamment un certain Hassan Ibn Sabbah qui fonde la secte des Assassins. Entre ces deux courants de l'islam, l'indépendance et le non-conformisme du malicieux Omar Khayyām sont alors mis à rude épreuve.



Surprenant tant sur le fond que sur la forme, Le Sourire des Marionnettes se distingue par son originalité. Le contraste annoncé dès la couverture ornée d'une contradiction entre le calme d'un jardin doré luxuriant et l'âpreté d'une intrigante tête coupée se confirme au fil des pages tournées. Le raffinement des traits et la composition étonnante des perspectives tranchent avec la violence et l'érotisme parfois cru de certaines scènes. Similaires à des miniatures persanes, certaines planches sont une véritable ode à l'art islamique, l’œil étant sans cesse attiré par les détails géométriques des décors. Le choix d'une introduction et d'une conclusion silencieuses renforcent la singularité de cet album, qui permet de se plonger dans un chapitre de l'histoire de l'islam, qu'on ne peut s'empêcher de rapprocher des déchirements actuels qui affectent cette religion.



Presque trop court, et à ne pas placer entre toutes les mains, cette bande dessinée rassemble tous les ingrédients qui font la réussite d'un conte des 1001 nuits : intrigues, amour, magie, trahisons, légendes et, bien sûr, poésie.
Lien : https://www.chezlaurette.org..
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Florida

Cette BD entreprend un travail colossal, elle explique la première campagne française de huguenots en Floride. C'est un véritable cours d'histoire qui explique également la guerre de religion entre les protestants et les catholiques. Le tout vu dans le couple exilé d'un cartographe. Une profonde tristesse émane de cet ouvrage aux couleurs peintes et aux traits simples.
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La Vision de Bacchus

Quelle oeuvre magnifique !

Jean Dytar, un auteur à découvrir d'urgence.
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Les Illuminés (BD)

Un livre qui met surtout en avant Germain Nouveau entre Verlaine et Rimbaud.



C'est dommage que les poèmes ou les correspondances sont entrecoupés de cases plus narratives. Il faudra aussi chercher ailleurs pour en savoir plus, notamment sur Germain, assez méconnu tout de même.



On aura peut-être un jour une réédition avec un dossier, car, les dessins sont vraiment sublimes.

L'histoire s'imprègne magnifiquement de l'ambiance de l'époque.
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Les Illuminés (BD)

Mais quel bel ouvrage et un bel hommage à trois poètes, deux super connus, Rimbaud et Verlaine et Germain Nouveau.

Les têtes de chapitre sont le parvis de la cathédrale Saint-Sauveur d'Aix-en-Provence, devant lequel le peintre Paul Cézanne faisait l'aumône au poète Germain. Un jour, d'ailleurs, un éditeur viendra mais Germain Nouveau ne veut rien publier.

Les auteurs vont nous raconter alors les années 1872-1877, les trois poètes se croisent, s'aimantent, se séparent.

Il va être question du fameux manuscrit des Illuminations, publié post mortem.

Les planches sont divisées en deux voire trois parties et nous suivons chacun personnages, dans des lieux différents, avec des teintes différentes, un beau gris bleu, sépia. Nous sommes à Paris, à Londres, Bruxelles, à Charleville, En Egypte. Nous sommes dans les rues, dans les cachots, dans les trains, dans les bistrots, dans les chambres, dans le désert, dans les champs.

Un bel album, comme objet, de vrais tableaux pour certaines planches et c'est un bel hommage à ces hommes, Cézanne, Rimbaud, Verlaine et la découverte, en tout cas pour moi de Germain Nouveau.

Ce texte m'a donné envie de lire L'Œuvre de Zola pour retrouver un personnage de peintre.

#LesIlluminés #NetGalleyFrance
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Florida

Florida est une bande dessinée qui se concentre sur un moment particulier de la conquête des Amériques par les européens, la difficile et tardive conquête de la Floride. J’ai découvert avec une grande curiosité les enjeux politiques, religieux, et le contexte qui ont fait cette histoire.



Mon ressenti sur cette bande dessinée n’a fait que s’améliorer au fur et à mesure que je progressais dans ma lecture. La valeur historique et la qualité des recherches documentaires ont rapidement pris le dessus sur le scénario qui m’a paru moins intéressant en comparaison. Pourtant la question du témoignage historique par les dessinateurs de l’époque est très bien mise en valeur, notamment dans les dernières pages qui sont une source d’information passionnante également. Le dessin plutôt simple et coloré dans des tons doux donne une impression onirique et laisse de la place à l’imagination du lecteur, ce qui est au final très réussi.



Bref, voilà une oeuvre enthousiasmante à recommander particulièrement aux amateurs de lectures historiques.

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Florida

C'est une histoire dense, une sorte de témoignage de ce qu'étaient les premières expéditions européenne dans le nouveau monde et de leurs confrontations avec les habitants.

C'est aussi l'histoire d'un cartographe qui n'était pas vraiment fait pour ce type d'aventure.

C'est aussi l'exploitation de son histoire qui a été faite... déjà à l'époque.

Une leçon d'humanité et surtout de tolérance.

J'ai pris le temps pour cette lecture, mais j'ai beaucoup aimé
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Les tableaux de l'ombre

J'ai adoré cette bande dessinée et plus le lecteur avance dans la lecture, plus les liens se font et l'histoire fait sens.

On suit la vie de petits personnages peints dans des tableaux exposés au Louvre mais qui soufrent d'un manque d'attention du public...

Mais la nuit, le musée prend vie et des fêtes sont organisées auxquelles sont conviés certains en fonction de leur popularité (ou de leur appartenance à un "groupe" pictural).

J'ai adoré l'idée du petit garçon fasciné par les détails d'un tableau qui pour lui devient très spécial et ce qui va s'ensuivre. On ne sait pas toujours pourquoi on est marqué par un tableau pas spécialement mis en lumière mais qui nous parle à ce moment-là... J'ai ainsi gardé le souvenir d'un Saint Sébastien au collant rouge vermillon au musée des Beaux-Arts de Nantes^^
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Les Illuminés (BD)

La BD tricolore



Bien sûr, que cet ouvrage arbore avec fierté l'étendard de la France, en dessinant les portraits de Rimbaud, Verlaine et Germain, de dignes ambassadeurs littéraires de notre patrie.

Mais c'est surtout dans sa forme, qu'il détonne. Déjà par les dessins en eux-mêmes, entre le crayonné, la gouache et l'aquarelle, légèrement flous, portant souvent sur des visages mais s'illustrant vraiment dans les décors. Ensuite par la mise en page, bien plus complexe qu'il n'y paraît, avec trois bandes monochromes qui associent une couleur spécifique à chaque personnage et se lisent en parallèle, afin d'exprimer la simultanéité entre les fragments de vie des uns et des autres. Enfin, on pourrait reprocher l'évidence d'un texte peu présent au profit d'images, de séquences, de gros plans ; mais ceux-ci jouent indéniablement un rôle pour exprimer le non-verbal qui est parfois bien plus fort que les mots, même pour des hommes de lettres.

Quant aux trois héros et à leurs péripéties, on pourra toujours faire l'éloge de leur plume, ils n'en restèrent pas moins de drôles d'oiseaux.
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Les Illuminés (BD)

TRIO VAGABOND



L’homme aux semelles de vent

l’insaisissable

le mélancolique

le désinvolte

le génie poétique

dont l’œuvre est aussi fulgurante que sa capacité à rester en place.



Le petit Poucet rêveur laissa à 21 ans un ultime manuscrit, les Illuminations, comme un testament littéraire signant dans un souffle fougueux une poésie en prose audacieuse et inventive, avant d’embarquer sur le bateau ivre d’une liberté après laquelle il ne cessera de courir.



Jean Dytar et Laurent-Frédéric Bollée vagabondent à leur tour dans les méandres des vies de cette génération de jeunes poètes de la seconde moitié du XIXe siècle- les illuminés.

Rimbaud, Verlaine et Germain Nouveau le moins connu des trois, et pourtant celui qui longtemps posséda ces fameux textes encombrants car marqués au fer rouge de la mauvaise réputation à Paris comme ailleurs du poète maudit.



Cet album parfaitement abouti vient offrir un nouvel éclairage sur ce trio déterminant pour l’avenir de la création poétique.

Un scénario et des dessins qui à la fois captent avec justesse l’allure et l’âme de ces artistes, tout en se saisissant des éléments tangibles pour raconter les vides et les incertitudes du destin de ces brûlants derniers textes rimbaldiens.



Une lecture en diptyque ou triptyque superbement mise en relief par des planches structurées autour de bandes monochromes. Des lectures parallèles donc, qui donnent à voir le destin, les errements, les rencontres, les mots et les vies étroitement liées de ces trois hommes.



Une bande dessinée comme un voyage qui semble aussi soulever une question essentielle : que faire du texte d’un génie que personne ne veut, mais dont on sait que le taire serait alors priver le monde d’un bouleversement littéraire sans précédent?



Fort heureusement Les Illuminations sont parvenues jusqu’à nous et il est fort à parier qu’après avoir fait ce voyage en clair-obscur dans ce très bel album, vous aurez une envie irrépressible, comme Rimbaud, d’être « traversé par des tourbillons de mots », pour vous sentir à votre tour, hors et au-dessus du monde et goûter aux plaisirs suspendus d’une fugitive liberté poétique.
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Les Illuminés (BD)

Trois noms d’abord : Verlaine, Nouveau et Rimbaud. Et puis, comme un large tableau, trois bandes, souvent deux, qui s’étendent jusqu’au prochain chapitre, où l’on suit, verticalement, les aventures de l’un des personnages. Le découpage est certes audacieux et il peut déranger - on est obligés de revenir au début du chapitre, parfois jusqu’à trois fois, pour s’immerger dans une tout autre intrigue mais il permet une synergie entière entre ces 3 personnages dont les histoires sont savamment superposées par un jeu de couleurs.



Ne sont pas racontés ici les éléments connus de l’histoire entre Rimbaud et Verlaine comme le célèbre coup de feu, sinon évoqués, mais un événement postérieur, la publication des Illuminations de Rimbaud, ouvrage source de fascination pour Germain Nouveau ( que je ne connaissais pas avant de lire cette BD d’ailleurs), peut-être également un cadeau empoisonné - Germain écrivait aussi et il était dur de faire face au génie de son ami. Pour Verlaine, il représentait un lien avec son vieil amant, une peur de voir ressurgir les fantômes du passé .



Retranscrire l’histoire de ce manuscrit qui a bien voyagé, c’est finalement dessiner des personnages à la personnalité complexe, agités par divers questionnements. D’autant que nous est montrés ici non pas le début ou l’apogée de l’histoire de Rimbaud et Verlaine mais sa fin donc des personnages plus mûrs, plus inquiets, moins heureux aussi. Ainsi, une certaine nostalgie, tristesse teinte les pages de cette BD dont le dessin nous plonge avec rêverie à la fin du XIXème siècle, à l’aide de traits peu définis qui rendent des expressions mélancoliques, parfois résignées parfois torturées ainsi que des couleurs chaudes ou froides d’un autre temps



On peut saluer l’approche originale de la BD, par sa structure, par l’intégration des personnages, des décors, et une retranscription réussie des états d’âmes qui agitent chacun de ces poètes, tourmentés, à leur façon. Seul Rimbaud m’apparaît moins déchiffrable, moins tangible, moins saisissable, plus éthéré peut-être . C’est très intéressant de voir les poètes que l’on étudie s’animer avec un réalisme frappant dans cette BD. Bien sûr le dessin a ses limites- Rimbaud et Verlaine notamment apparaissent souvent de la même manière- mais permet de nous immerger dans l’environnement de ces illuminés.



Sur la couverture, trois silhouettes, qui tiennent difficilement, emportées l’une par l’autre, peinant à se soutenir entre elles. Un mouvement flou, un tourbillon dans la vie, dans l’histoire des siècles, des poètes hors du temps emportés par les délices des mots . Une sensation flottante que l’on ne cesse d’éprouver lors de la lecture .



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La Vision de Bacchus

Venise, 1510, Giorgione sur le point de mourir achève avec l'aide de son élève Titien le tableau la Venus endormie. Il reprend et rend hommage à un tableau disparu dans un incendie d'Antonello de Messine.

On croise Giogione, Titien, les Bellini, Antonello de Messine, tous les peintres du Quatrocentto sur une période de 1475 à 1510.

Une réflexion sur la visée de la peinture qui peut traduire pour l'éternité le souffle de vie, l'instant, la beauté, la sensualité.
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Les tableaux de l'ombre

Une découverte insolite du Louvre avec une mise en abyme et de bien jolis dessins... j'ai beaucoup aimé cette bande dessinée qui pourra être le point de départ d'un nouveau projet avec le musée voisin. Les personnages sont attachants et le lecteur ne s'ennuie pas, les aventures s'enchaînent dans une temporalité claire avec, à la fin, des explications sur les allégories et les références artistiques des personnages apparus dans l'histoire.
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#J'accuse...!

L’Affaire Dreyfus 2.0

[Résumé] Avec son #Jaccuse…!, Jean Dytar se propose de nous raconter les mille et une péripéties de l’Affaire Dreyfus en imaginant comment elle aurait pu être traitée à l’heure des réseaux sociaux, de la dictature des hashtags, du streaming et de twitter…



Aussi violents et abjects qu’ils puissent paraître, les propos tels que l’auteur les retranscrit avec une mise en scène audacieuse et un dessin évoquant les documents picturaux de l’époque s’avèrent authentiques, montrant toutes les passions, les violences et les haines abjectes qui se cristallisèrent autour des procès de Dreyfus… Dense et touffu, l’album s’avère particulièrement exigeant mais il livre au lecteur les clefs qui lui permettrons de comprendre les différents rouages de cette affaire qui déchira la société française et ébranla la République…



Un album édifiant et passionnant qui trouve de sinistres échos dans le traitement politico-médiatique de certains faits divers…
Lien : http://sdimag.fr/index.php?r..
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Les tableaux de l'ombre

Lors d’une visite scolaire au musée du Louvre, un petit garçon s’arrête devant la Dentellière, un célèbre tableau de Vermeer. Lorsqu’il détourne les yeux du tableau, il s’aperçoit que ses camarades sont partis. Le petit garçon, paniqué, se met à leur recherche et se perd dans le dédale des couloirs et des salles. Une dame qui travaille au musée le rassure, et lui conseille d’attendre sur une banquette. C’est ainsi que le jeune garçon découvre cinq petits tableaux qui représentent chacun un des cinq sens. Ce sont des allégories. Des années plus tard, le petit garçon, devenu un homme et un auteur de BD, rend hommage à ces petits tableaux, en imaginant la vie nocturne et secrète des personnages qui y sont peints…



L’avis de Chloé, 13 ans : J'ai beaucoup apprécié cette BD, que ce soit pour ses graphismes de qualité ou pour son contenu, que j'ai trouvé très accessible malgré le contexte.



L’avis de la rédaction : Moi aussi, j’ai beaucoup apprécié cette visite insolite et pleine d’humour au musée du Louvre !
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Florida

Florida est un beau roman graphique en couleur qui retrace l’histoire méconnue de la conquête de la Floride par la France au seizième siècle. C’est à la fois touchant, très intéressant et instructif. Quand des histoires humaines font la grande Histoire.

Je vous recommande sa lecture à tous les âges !
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