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Citations de Jean Galtier-Boissière (107)


Petite histoire:
En Hollande, un citoyen entre dans un cabaret, fait le salut hitlérien et crie : "Heil Rubens !"
Un Allemand étonné lui demande des explications.
- Et bien, quoi ! dit le Hollandais, chaque pays a son peintre.
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Petite histoire.
Un fritz achetait chaque matin son journal à la même marchande qui, sachant qu'il ignorait notre langue, lui disait avec un bon sourire : "Tiens, le voilà ton canard, grand con !"
L'Allemand s'enquiert du sens du mot auprès d'un Français qui lui explique : "Grand con, c'est le diminutif familier de grand conquérant."
Et le lendemain, l'Allemand répond à la marchande : "Non, pas grand con, moi petit con...", et il ajoute le bras levé : "Hitler, lui, grand con !"
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Je suis bien obligé de dire que, partout où je suis passé, je constatai dans les gouvernements la même obstination, le même égoïsme et la même hypocrisie. Ils ne font que se glorifier, se targuer des motifs les plus élevés au sujet du rôle qu’ils ont joué dans la guerre. Cependant, je vous avoue que, d’après
ce que j’observai, il me semble qu’il n’y a au fond de tout cela qu’égoïsme et incompétence dans l’art de gouverner.

Ce n’est pas tant qu’un moment d’arrêt dans la civilisation qu’il faut constater chez les peuples qu’un manque de sagesse de la part de ceux qui ont en charge de gouverner. L’Histoire portera, je le crains, un terrible jugement sur les hommes qui furent assez égoïstes et assez peu clairvoyants, pour avoir laissé se jouer une pareille tragédie.

( Propos du 9 février 1916 du Colonel House, Conseiller du président Wilson, après sa visite dans les pays européens)
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(8 septembre 1914)

Devant nous la vague d’assaut n’est plus qu’à 40 mètres. Je tire avec une rage frénétique. Mon cœur bat à se rompre, mes oreilles bourdonnent, j’ai la tête en feu : grisé par la poudre et l’infernal vacarme de la fusillade, je suis dans un paroxysme de vie et d’intense jouissance.
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Une femme tondu a protesté de son patriotisme : Mon cul est international, mais mon cœur est français !
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En zone nono, Gringoire mène campagne pour que " la promenade des Anglais " s'appelle désormais " la promenade Cambronne. "
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La mère enceinte demande à son petit garçon : "Désire-tu une petite soeur ou un petit frère ?"
- " Ecoute, si ça ne doit pas te faire trop mal, j'aimerais bien mieux une bicyclette".
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Mai 1946.
Je ramène Léautaud place de la Sorbonne où Charlotte nous sert le dîner. Et le voilà lancé comme toujours, dans les plus étonnantes et les plus cruelles anecdotes :
- Vous connaissez C..., eh ! bien un jour, au Mercure, devant cinq ou six personnes, je l'ai entendu raconter ses amours avec la femme du grand écrivain L...qui était sur sa fin, très malade et aveugle. Un jour que dans la chambre même du moribond, il besognait la future veuve, le vieil écrivain, dans son lit, se mit à pousser des gémissements : " De l'eau ! à boire ! à boire !"
Alors la femme excédée lâcha ces mots : "Ah ! ce vieux, ce qu'il peut nous emmerder !"
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Jean Cocteau dit que le meilleur mariage de Guitry, c'était le premier : "Charlotte Lysès représentait la vinaigrette et Sacha la tête de veau."
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Décembre 1944
Intermède comique : Le juge d'instruction avait relevé contre lui cette phrase : " Mieux vaut mourir que de subir la Guépéou" et Henri Béraud raconte : "j'ai été obligé de lui dire : je vous demande pardon, monsieur le juge, mais à cette phrase il manque quelque chose : ce sont les guillemets : car elle n'est pas de moi, elle est de M. Churchill."
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Juillet 1945.
Dîner chez les Aman-Jean à Chateau-Thierry, envahi par les Américains. La fillette d'une voisine est l'amie de trois soldats nègres. La mère explique à François tous les avantages de cette triple liaison, le chocolat, le café, le savon.
Le docteur lui demande si elle n'a pas peur des suites possibles...
"Rien à craindre, riposte l'heureuse maman, la petite n'a que treize ans : Elle n'est pas encore réglée !"
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6 Juin 1942.
En plein moyen âge.
Les juifs et Juives devront désormais porter sur la poitrine une étoile jaune. Lucien Rebatet écrit dans Je Suis Partout :
"Je disais l'hiver dernier, dans ce journal, ma joie d'avoir vu en Allemagne les premiers juifs marqués de leur sceau jaune. Ce sera une joie beaucoup plus vive encore de voir cette étoile dans nos rues parisiennes où il n'y a pas trois ans, cette race exécrable nous piétinait"
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Fouet est un garçon qui m’a été particulièrement recommandé. Orphelin du faubourg, sa jeunesse s’est passée dans des maisons de correction. A dix-huit ans, il s’est évadé d’un quelconque bagne d’enfants, il a été repris, la société s’est vengée. Il s’est de nouveau enfui, vivant de menues rapines. On l’a mis en prison au titre d’insoumis à la loi militaire. Habitué dès l’enfance aux coups de trique de garde-chiourmes sans entrailles, la caserne est le premier endroit où il ait goûté un peu de liberté. Fouet, malgré et à cause de ses antécédents, est une belle âme. Il a tant souffert que la moindre gentillesse d’un camarade l’émeut aux larmes. C’est un être exquis.
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15 août [1941]
A Barbizon : Le maire - légion d'honneur, médaille militaire, croix de guerre - a mis sur sa porte une pancarte : "Burgmeister".
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Le déroulement de cette guerre s'effectue au contraire des idées reçues. L'armée française était réputée la meilleure du monde (Weygand dixit), elle est torchée en trois semaines.
L'Armée rouge, décapitée de ses chefs, passait pour une masse chaotique, prête à s'effondrer au premier choc, et la voilà qui tient depuis cinq semaines et résiste avec acharnement - au dire même des communiqués allemands.
Les Français, gens heureux, tenaient à leurs vies et à leurs biens ; ils ont été vaincus pour n'avoir pas fait "la part du feu". Les Russes, eux, brûlent tout en se retirant, comme en 1812. Obtiendront-ils le même résultat sur Hitler que sur Napoléon ?
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3 Décembre 1945.

L'assassinat du père Denoël.
Robert Denoël conduisait l'auto de Mme Loviton, ex-Frondaie, en littérature Jean Voilier. Un pneu éclate boulevard des invalides; et tandis que Mme Loviton va demander un taxi au commissariat, Robert Denoël s'affaire à démonter la roue.
On retrouve son corps percé d'une balle. Crime crapuleux, disent les feuilles. Mais on a retrouvé 12000 francs dans son portefeuille et, de toute évidence, l'agresseur n'a pas été dérangé. Alors, règlement de comptes ? Exécution ?
Le premier succès de Denoël avait été Hôtel du Nord de Eugène Dabit ; puis le fameux Voyage au bout de la nuit, le roman-torrent du docteur Destouches, alias Céline, fit la fortune de la maison.
Pendant l'occupation, Denoël publia Les Beaux Draps du même Céline et l'étonnant pamphlet de Lucien Rebattet Les Décombres.
Et aussi Le Cheval Blanc de Mme Elsa Triolet.
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1947.
Pierre Dac dit d'un de ses amis : " Il ne rend les dîners que quand il a mal au coeur."
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Et Catulle Mendès dont l'épouse est outrageusement maquillée, le voilà surnommé "le gardien du fard".
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25 mars 1946.
Petiot demande indiscrètement au commissaire Massut :
- Combien de patriotes, remis par vos services aux allemands ont été fusillés ?
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Février 1946
Le procureur général Domangeot qui sous l'occupation, transmit aux Allemands les dossiers " qu'il lui aurait été facile de leur soustraire " a été condamné...à trois ans de prison !
Les hermines ne se mangent pas entre elles.

Mars 1946
Le policier, qui lors d'une perquisition au Crapouillot, en juillet 1943, n'a pas dénoncé Lucienne comme juive, vient me raconter qu'il a été vidé de la P.J. et me demande pour retrouver un emploi, un certificat de bonne conduite. Fait.
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