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Citations de Jean Guéhenno (179)


Tout m ' aimait ...Je ne suis pas un grand philosophe , mais je ne pense pas
maintenant sans chagrin à ces choses . Presque tous , nous avons été ce petit
enfant qu ' un père éleva un jour dans ses bras comme un dieu qu ' on offre à
à l ' amour du monde , et l 'univers nous a aimés, et les femmes en nous
regardant ont voulu nous douer de tous les bonheurs . Puis cet amour s 'est
éloigné de nous . Tout nous engage à subsister d 'abord ,tout ensuite nous
abandonne .
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Tout m ' aimait ...Je ne suis pas un grand philosophe , mais je ne pense pas
maintenant sans chagrin à ces choses . Presque tous , nous avons été ce petit
enfant qu ' un père éleva un jour dans ses bras comme un dieu qu ' on offre à
à l ' amour du monde , et l 'univers nous a aimés, et les femmes en nous
regardant ont voulu nous douer de tous les bonheurs . Puis cet amour s 'est
éloigné de nous . Tout nous engage à subsister d 'abord ,tout ensuite nous
abandonne .
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Tout m ' aimait ...Je ne suis pas un grand philosophe , mais je ne pense pas
maintenant sans chagrin à ces choses . Presque tous , nous avons été ce petit
enfant qu ' un père éleva un jour dans ses bras comme un dieu qu ' on offre à
à l ' amour du monde , et l 'univers nous a aimés, et les femmes en nous
regardant ont voulu nous douer de tous les bonheurs . Puis cet amour s 'est
éloigné de nous . Tout nous engage à subsister d 'abord ,tout ensuite nous
abandonne .
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Tout m ' aimait ...Je ne suis pas un grand philosophe , mais je ne pense pas
maintenant sans chagrin à ces choses . Presque tous , nous avons été ce petit
enfant qu ' un père éleva un jour dans ses bras comme un dieu qu ' on offre à
à l ' amour du monde , et l 'univers nous a aimés, et les femmes en nous
regardant ont voulu nous douer de tous les bonheurs . Puis cet amour s 'est
éloigné de nous . Tout nous engage à subsister d 'abord ,tout ensuite nous
abandonne .
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Tout m ' aimait ...Je ne suis pas un grand philosophe , mais je ne pense pas
maintenant sans chagrin à ces choses . Presque tous , nous avons été ce petit
enfant qu ' un père éleva un jour dans ses bras comme un dieu qu ' on offre à
à l ' amour du monde , et l 'univers nous a aimés, et les femmes en nous
regardant ont voulu nous douer de tous les bonheurs . Puis cet amour s 'est
éloigné de nous . Tout nous engage à subsister d 'abord ,tout ensuite nous
abandonne .
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Tout m ' aimait ...Je ne suis pas un grand philosophe , mais je ne pense pas
maintenant sans chagrin à ces choses . Presque tous , nous avons été ce petit
enfant qu ' un père éleva un jour dans ses bras comme un dieu qu ' on offre à
à l ' amour du monde , et l 'univers nous a aimés, et les femmes en nous
regardant ont voulu nous douer de tous les bonheurs . Puis cet amour s 'est
éloigné de nous . Tout nous engage à subsister d 'abord ,tout ensuite nous
abandonne .
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Un grand livre est un témoignage et un drame. Apprendre à lire, c'est apprendre à écouter ce témoin qui toujours de quelque manière témoigne pour nous, et à reconnaître ce drame qui est toujours de quelque manière notre drame.
p 442
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Que je voudrais pouvoir retrouver au fond de ma mémoire ce que représentaient alors pour moi ces mots sacrés, Dieu, l'âme !...
Mais j'ai tout oublié. Ces mots en moi se sont usés comme les autres. J'ai vu l'usage divers qu'en ont fait cent philosophes, cent fabliers du monde, et je les ai mêlés moi-même à trop de débats ; ils ont perdu toute substance par ces contradictions. Mais en ce temps-là ! Je sais seulement qu'ils m'étaient les signes de choses aussi réelles que le mot arbre, ou le mot fleur, ou le mot ruisseau.
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Pour un malade qui craint la mort, les bords de son lit sont les limites du monde.
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Il faut vingt ans pour mener l'homme de l'état de plante où il est dans le ventre de sa mère et de l'état de pur animal, qui est le partage de sa première enfance, jusqu'à celui où la maturité commence à poindre. Il a fallu trente siècles pour connaître un peu sa structure. Il faudrait l'éternité pour connaître quelque chose de son âme. Il ne faut qu'un instant pour le tuer. (Voltaire)
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21 octobre 1941 : Quel est l'essentiel du langage ? N'est-ce pas d'exprimer au plus près sa pensée. Et ainsi bien écrire, c'est bien penser, bien penser, c'est bien écrire. C'est toujours la même probité difficile. (...) Le langage des hommes est un autre corps des hommes. Et, comme notre corps porte notre esprit, notre langage doit le porter aussi, le porter tout entier. Et comme les tares de notre esprit finissent par s'inscrire dans notre corps, il arrive qu'elles s'inscrivent dans notre langage. Trop d"écrivains contemporains, vaniteux, et irresponsables, font du langage un usage mol et lâche. Hommes sans paroles, ils ne tiennent jamais le coup que leur langage promet. Et c'est ainsi qu'on devient " homme de lettres " charlatan, historien. Le langage mérite une autre révérence...

350 - [Folio n° 517, p. 199]
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A jouer la sottise et la lâcheté des hommes, on les rends seulement plus sots et plus lâches. C'est merveille qu'ils finissent par se répandre.
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Au milieu de la place de l'Etoile, de Paris, de la France, ils ont fait de ce pauvre mort le grand ordonnateur de la cérémonie sociale, telle qu'ils veulent qu'elle soit réglée, l'idole qui dit toujours oui, chargée de justifier le monde comme il va, comme ils veulent qu'il aille. Le tombeau du plus dénué des hommes, de celui qui dans la guerre perdit jusqu'à son nom est devenu le lieu où se rassemblent les puissances établies, le pèlerinage des gens en place, l'autel des ordres. Les couronnes, les palmes, les médailles, offertes par tout ce qui croit en soi, s'y entassent.
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On m'accota au parapet de la tranchée, comme le chevalier Bayard au pied de l'arbre. Je me fis apporter mon sac et je distribuai tous mes biens : de magnifiques cigares algériens, du tabac, deux jeux de cartes, des provisions. Donnai-je tout cela comme un qui va mourir ou bien comme un vivant comblé? Je ne suis pas sûr qu'il n'y ait pas eu dans tous mes gestes une inconsciente hypocrisie. Je jouai magnifiquement le grand rôle qui m'était dévolu. J'étais ignoblement doux et sage, digne de tout ce que j'avais appris dans les livres : l'idéal et le modèle du jeune guerrier abattu.
Impossible, à propos de telles aventures, de dire ce qui était sincère, ce qui était joué. L'excuse de l'insincérité, s'il faut lui en trouver une, c'est que le masque semble quelquefois comme de lui-même recouvrir le visage. Les vraies épreuves surprennent les petits hommes sans ressource profondes. Seuls les hommes tout à fait simples ou tout à fait grands sont sûrs d'avoir leur mort bien à eux. Les autres meurent par imitation.
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Seuls les hommes tout à fait simples ou tout à fait grands sont sûrs d'avoir leur mort bien à eux. Les autres meurent par imitation.
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Si ces pages devaient être trop désolées, je les garderais pour moi. Il n'est guère nécessaire d'ajouter aux tristesses du monde. Et je crains qu'on ne le fasse toujours, chaque fois qu'on s'attarde un peu en soi-même.
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La formule est banale, mais pourquoi l'éviter, s'il est vrai que, depuis des semaines, je l'ai sur les lèvres et dans le cœur.
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- Tu peux bien lire et lire. Jamais, entends-tu, jamais tu ne parleras aussi bien que ton père.
Et, il est vrai, je n'y suis jamais parvenu. J'ai encore dans les oreilles sa prophétie et sa malédiction. « Parler aussi bien que mon père? » Qu'entendait-elle par là et que serait-ce donc? Ce serait n'être jamais une bête savante et vaniteuse. Ce serait ne jamais parler selon les livres, ce qu'on dit fût-il d'accord avec ce qu'ils enseignent, ne jamais déclamer, ne jamais bavarder, ne jamais réciter. Ce ne serait pas seulement ne jamais mentir, ce serait ne jamais parler par entraînement, par habileté ou par habitude, ce serait ne jamais échapper aux vraies questions et ne les jamais résoudre par quelque tour de langue, ne jamais substituer aux choses les vaines constructions d'une dialectique apprise. Ce serait ne jamais parler pour ne rien dire. Ce serait traiter les mots avec révérence, comme une autre forme des choses et du monde, comme un autre corps de la vérité. Ce serait parler un langage charnel et sanglant, jamais coupé de ses racines, nourri de l'inquiétude et de l'espérance. Ce serait être présent à toute la vie. Ce serait avoir cet accent propre, unique, inimitable qu'ont ceux-là seuls qui sont engagés de toute leur âme dans ce qu'ils disent. Que je nomme la rose, et que la rose fleurisse ! Que je nomme le printemps, et que le printemps éclate ! Que je nomme le ciel, et que le ciel s'ouvre ! Ce serait aussi je ne sais quelle profonde douceur, quelle gentillesse heureuse. Ce serait n'être soi qu'à force d'être tous les autres. Ce serait parler toujours pour et selon le salut terrestre de tous les hommes, pour qu'ils soient un peu heureux et gardent la liberté et l'honneur. Alors la vie peut-être changerait.
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La seule élévation que puisse comprendre un vieux peuple ignorant et chrétien, n'est pas celle de l'intelligence, mais celle du cœur, non la sagesse, mais la sainteté.
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Roture oblige autant que noblesse.
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