L'âme d'un pauvre homme, comme celle du grand artiste, peut contenir tout l'infini.
J'ai lu quelque part qu'on nous appelait jadis la "sainte plèbe de Dieu".
Pour ce qui est de la guerre, par exemple, je tiens que la pauvreté conduit bien mieux à la tranchée et à une mort héroïque qu'un seul des millions de Rothschild.
"Mange ton pain", c'était la recommandation aux gourmands qui mangeaient d'abord le beurre et la graisse, mais "ne mange pas trop de pain", l'avertissement aux goinfres qui avaient trop d'appétit. Il y avait aussi ce mot terrible que les mères ne disaient jamais que dans la colère mais qui vous remplissait de honte : "Tu ne gagnes même pas ton pain."