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Citations de Jean-Jacques Antier (154)


(...) ; j’étais comme saisie par le génie de la musique. Je le dois au silence qui baignait ma vie. Car la musique est toujours le prolongement du silence. Comme le dit Hélène Grimaud, cette pianiste géniale amie des loups, le silence précède la musique, puis il retentit au cœur du morceau. – Entendre le silence ! – La musique donne accès à un ailleurs de la parole, que la parole ne peut pas exprimer, et que le silence dit pourtant en se taisant. Qui comprendra ce mystère ? Écoutez !

Chapitre 9
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Puis elle se réfugia dans ce vide créateur qu’elle s’était ménagé au fond de son esprit, là où le dépouillement nourrit la racine d’une éclosion virginale.

Chapitre 8
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– Je dois à l’abbaye de Lérins le peu de sagesse que je possède. Saint Benoît, dont cette communauté suit la règle, n’avait rien d’un mystique exalté ; la mesure en tout était son idéal.

Chapitre 7
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Cette nature vierge porte à une ivresse de l’âme lorsque le printemps déploie ses ardeurs.

Chapitre 7
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Touché par la grâce qui émanait de l’île et de sa petite communauté, il décida de la rejoindre et de confier son destin à Dieu. L’ambiance recueillie du monastère et ce silence habité contrastaient avec le brouhaha de la Côte d’Azur pendant l’effervescence estivale. Après la dépression provoquée pas ses échecs successifs et la mort d’Amandine, il éprouvait une crise mystique, comme le remède radical à ses maux. « Dieu se cache dans les ruines du cœur », dit un proverbe soufi

Chapitre 6
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Une étonnante résurrection spirituelle était survenue au milieu du xixe siècle. La règle mitigée de saint Benoît attirait des jeunes gens avides de silence, de profondeur et de recherche spirituelle. Cette renaissance résista plus ou moins bien à l’assaut touristique qui submergea la Côte d’Azur à partir des années trente. Face aux plages cannoises où une foule dénudée se livrait au culte du soleil, la vieille tour millénaire de Lérins se dressait toujours au-dessus de la mer, comme une invitation à un autre mode de vie, avec sa petite communauté silencieuse qui se levait bien avant l’aube pour chanter matines et cultiver une terre sèche et peu fertile accrochée au roc, dont les moines tiraient tout de même leur subsistance : la vigne, la lavande et le miel.

Chapitre 6
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– Qui est Blanche ? (...)
– C’est un esprit divisé, plus que le nôtre en tout cas, mais qui a reçu des pouvoirs.

Chapitre 3
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Impression, aussi, de solitude. Elle le mettait en face de lui-même, dans ce qu’il avait de plus profond, de plus précieux, peut-être d’unique. Sa différence lui avait été longtemps si difficile à supporter qu’il avait fini par souhaiter ne plus être lui-même. Puis il s’était détaché en accédant à cette intériorité, où il découvrait avec jubilation que « je est un autre ». Il avait alors accepté ses contradictions, persuadé de n’être pas un, mais un puzzle d’aspirations contradictoires. Peu à peu, avec le détachement, il espérait trouver l’harmonie intérieure.

Chapitre 1
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La rivière charriait ses eaux lourdes des débris de la montagne. Aux chênes succédaient les sapins sombres. Le paysage se désincarnait : moins de maisons, de villages, de cultures. Les rochers affleuraient et prenaient possession de l’espace, donnant cet aspect minéral qu’on retrouve dans le désert. Ce qui est dépouillé. Ce qui est à l’origine de tout. Louis-Janvier, saisi malgré lui et troublé par l’impression étrange de monter, d’aller vers les cimes, s’abandonna au simple bonheur d’exister.

Chapitre 1
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(...) mais aujourd’hui quelque chose d’impératif le poussait à se couper de ce qui avait été sa vie.

Chapitre 1
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Depuis quatre ans, il a trouvé son bonheur dans la montagne. (...) Avait-il trouvé quelque chose de rare, là-haut dans sa montagne ? Pourquoi la vérité ne viendrait-elle que des villes ?

Chapitre 1
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Dans la montagne des Graux, sur les pentes du lac d’Allos, où nous serons demain, vit un ermite, qui se fait appeler frère Emmanuel, mais ce n’est sans doute pas son vrai nom. (...)
Avait-il trouvé quelque chose de rare, là-haut dans sa montagne ? Pourquoi la vérité ne viendrait-elle que des villes ?

Chapitre 1
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Qu’y a-t-il au-delà de cet horizon étroit qui nous entoure, au-delà du temps et de l’espace qui semblent nous contenir ?

Chapitre 1
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La nuit tombait, douce comme une promesse. (...)
Le berger s’était tu, par respect pour le silence nocturne qui s’étendait sur la campagne. Il leva la tête et son regard erra sur les immensités célestes, où s’allumaient les étoiles. Elles semblaient observer les deux petits hommes, peut-être s’interrogeaient-elles aussi, et les interrogeaient-ils ?

Chapitre 1
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Garletta, malgré les apparences, n’était pas un berger comme les autres. Il aimait lire. Ayant hérité du troupeau de son père, il prenait le temps de se cultiver et tentait ainsi de combler les interrogations qui surgissaient sans cesse de son esprit en ébullition, comme des fleurs mystérieuses nées de graines semées par le vent et les oiseaux sur les talus. Lou pastre avait, comme dit Platon, « la démangeaison des ailes ». Cette singularité intriguait Louis-Janvier. Garletta aimait poser des questions insolubles : « Que font ces étoiles dans le ciel ? », « Pourquoi le soleil brûle-t-il sans se consumer ? » Il pensait qu’ayant fait toutes ces études, Louis-Janvier devait connaître les réponses, mais il le décevait, plus ou moins.

Chapitre 1
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Le soir venu, plus rien ne troublait le silence. Louis-Janvier se tenait immobile sur le pas de la porte, regardant à l’horizon monter les étoiles. Quel serait son destin ? Cette incertitude le tourmentait. (...)
Il rêvait d’art et de nature, fasciné aussi par les mystères de l’esprit. Il aurait voulu écrire… Il l’avait déjà tenté.

Chapitre 1
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Un printemps nouveau enchantait les herbages. Le soir enveloppait la campagne provençale. Près d’un bassin, on entendait coasser les rainettes. Une à une s’allumaient les étoiles dans un ciel d’une limpidité irréelle. Un léger vent apportait des parfums de lavande et de thym. (...)
De vieux oliviers jaillissaient des restanques de pierres sèches, polies par les siècles. Un champ où poussait autrefois le blé fournissait aux brebis une herbe épaisse parsemée de bleuets. Un petit bois de chênes rouvres dans des amas rocheux dissimulait, entre des touffes d’épineux, des lentisques et des myrtes, des entrées de grottes mystérieuses, jadis fréquentées, disait-on, par des fées.

Chapitre 1
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Et soudain, elle l'a vit : une forme lumineuse semblait marcher sur les eaux. Puis elle distingue le corps parfait d'une femme ou d'une jeune fille, vêtue d'une longue tunique blanche. Elle se rapprochait de la rive. Fascinée, Luna contemplait ce visage qui lui souriait. Et toute sa vie s'en trouvait illuminée.
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Le lac apparut, phosphorescent sous la lumière tamisée des nuages. (...)
C'était un merveilleux petit lac dans son écrin de montagnes, un ancien cratère de volcan, rempli par les eaux de la fonte des neiges. On aurait pu en faire le tour en une heure. Le jour, il était bleu comme le ciel et, devant cette beauté, on se prenait a croire en Dieu.
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Luna Mativoli n'était pas une sorcière ordinaire. Certes, elle se déplaçait comme l'éclair, mais n'enfourchait pas un balai de bruyère pour franchir les monts et les vaux. (...)
Son visage était remarquable, a la fois éclairé et assombri par des yeux d'un noir profond, dont on évitait de croiser le regard.
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