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Citations de Jean-Louis Hue (15)



Le chat passe environ les deux tiers de son temps à dormir. Ce n'est pas du sang qui coule dans ses veines mais un tilleul infusé.
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Le chat vit pour l'élégance, qui est l'art de s'exprimer à travers la forme la plus ajustée et sobre qui soit .Une revue de détails s'épuiserait à trouver un quelconque laisser-aller .Pas un seul faux pli, pas un seul faux mouvement .
Même les oreilles, organes souvent grotesques et mal entretenues chez d'autres espèces, restent irréprochables . Elles sont taillées sur mesure . Une vingtaine de muscles équipent chacune d'elles; un petit soufflet, à leur base, garantit leur indépendance de mouvements .Sans exagération, ces oreilles pêuvent tout dire .
Droites et inertes, elles accusent la perplexité du chat, esquissant un bonnet d'âne infligé à un élève un peu ballot . Un léger bruit suffira à les dégourdir. Elles révèlent alors leur fonction première de cornet acoustique, appréhendant les sons comme une main le fait d'un objet . Elles les localisent, les enveloppent, tâtonnent à la recherche de la position d'écoute idéale. Une porte claque, et elles tournent autour d'un huis imaginaire . Une souris couine, et elles débusquent la proie .
On peut vivre sourd et tout de même bien entendre : il suffit de regarder ces oreilles-là . Elles rendent évidents les décibels .
Soudain repliées sur elles-mêmes, elles sculptent un masque de guerrier et annoncent un combat proche . Un dessin rond,de poils diversement colorés, s'inscrit parfois à leur revers : certains chats sauvages s'offrent ainsi une sorte d'oeil supplémentaire, propice à effrayer l'ennemi .
Rejetées en arrière, devenant peu à peu invisibles, elles trahissent une grande peur . Elles tirent la tête du chat vers l'arrière, la mâchoire s'ouvre, le nez, les joues, le crâne se plissent, et des dizaines de rides drainent la face versle ciel. L'allure générale évoque la mine ahurie de quelqu'un ôtant son passe-montagne .
Entre l'oreille belliqueuse et l'oreille poltronne, il existe quantité d'autres oreilles, bonasses, interrogatrices, posées en parenthèses, désolées, contrites, ou simplement étourdies, sans parler des oreilles qui se contredisent entre elles et perpétuent un dialogue de sourds .
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Le chat est un animal domestique dont l'insolente capacité de sommeil,le goût prononcé pour des surfaces incurvées et molles,et le souci constant du mieux-être conduisent à préférer une altitude moyenne de 65cm,soit la hauteur d'une chaise,prolongée de l'épaisseur d'une cuisse.Le chat s'acclimate sur les genoux de l'homme.
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Le chat ronronne pour la première fois de sa vie quand il tête.La béatitude est immense.Sa mère lui répond;deux paix confiantes et ensommeillées se font écho.Plus tard,face à l'homme,le chat retrouvera le goût de ces bruyantes tétées
à travers une caresse ou une cajolerie.
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Les écrivains furent mes compagnons les plus sûrs. (...)
Ces écrivains suivent chacun une voie régulière. Rebelles qui fuient leur époque, mélancoliques dont le mouvement soulage les idées noires, prophètes, mystiques, mauvais coucheurs, excentriques, garnements avides d'échappées belles. (p. 9)
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Le chat est bien un animal de garde, mais d'une garde subtile, qui protège des angoisses, ces cambriolages de l'esprit. (p.154)
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Jean-Louis Hue
Une maison sans chat est un aquarium sans poissons.
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Le voilà tendre, câlin, bavard. Sa vie n'est qu'un petit lait qu'il boit goulûment.
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Rien peut-être ne donne plus de talent que l'amour. le Chat dans tous ses états est une réussite. extraordinaire. Jean-Louis Hue a trouvé pour parler des chats des élégances félines, qui rappellent un peu les chroniques de Vialatte. Le Chat dans tous ses états est un livre à la fois documenté, drôle, tendre et réjouissant. Jean-Pierre Enard. VSD
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Pour s'approcher de l'homme, le chat attend que la civilisation repose, vieillisse, se bonifie. [...] L'homme récolte, bâtit sa maison, allume un feu, prend son temps, ouvre un livre. C'est un progrès. Il tapote un coussin. Le chat entend un appel dans ce tam-tam feutré. (p.13)
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Il réussit à se faire une place là où il n'y en a pas. Dans un tiroir,il occupe le volume d'une pile de mouchoirs et, dans une chaussure,il s'amenuise jusqu'à épouser la forme d'un embauchoir.
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J'ai évité les routes. Ce sont des abstractions, des épures de géomètre. Hautaines, dédaigneuses du paysage, taillées à l'emporte-pièce dans le seul but de traverser et de relier, les routes ont été inventées pour filer vite et sans détour. Elles sont faites pour des hommes pressés. (...)
Cette hâte ne convient pas au marcheur. La ligne droite l'ennuie, les horaires l'assomment, le progrès l'épouvante. il veut aller à son pas, encore et toujours (...) Plus les autres se précipitent, plus il ralentit (p. 12)
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La constellation du Chat glisse lentement, au fil des saisons, vers l'ouest. (..)
Cet animal céleste porte le nom de l'astronome qui l'a trouvé, un peu avant 1800. C'est le Chat de Lalande.
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Mais le ronronnement n'est pas taillé à la seule mesure du bonheur. Il accompagne une forte fièvre,une blessure douloureuse,une grandepeur ou même une agonie.
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Les chemins ramènent à un monde dont le corps définit la mesure

p. 35 ( Lao Tseu) Si loin que vous alliez, si haut que vous montiez, il faut commencer par un simple pas.

p. 178….., il définit sa philosophie de la marche. Il s’agit d’abord de trouver son rythme, une allure régulière qui contente le corps et l’esprit. Le marcheur doit se garder tout à la fois de la hâte qui provoque épuisement et hébétude, et de l’extrême lenteur qui conduit à musarder « à la manière des demoiselles ». Marcher à son allure suppose la solitude. Stevenson condamne les randonnées pédestres en groupe, ou même à deux. Il revendique la liberté d’avancer ou de s’arrêter à sa guise. Et veut laisser aller sa pensée sans s’encombrer des idées des autres. C’est une pensée flottante, libérée des angoisses de la sédentarité, qui oscille d’un souvenir l’autre, amorce des réflexions qui sont vite délaissées. L’ esprit se laisse guider par la route. Elle est nécessairement sinueuse, frottée et rabotée par les cheminements anciens, suscitant la nostalgie ou proposant à chaque virage une surprise, un étonnement, une fantaisie. Les routes de Stevenson épousent les paysages et incitent à les découvrir. Ce marcheur se méfie de l’effet théâtral d’un site, préférant composer ses tableaux par petites touches, au gré de son avancée. Sa mémoire s’apparente à un long rouleau d’images, tout à la fois harmonieuses et monotones, qui passent et repassent dans sa tête. .......

p. 186 La promenade a beau être un travail où il assemble ses phrases, personne ne lui accorde le statut d’un légitime métier. Il faut une enseigne, une raison sociale pour être estimé. C’est le monde ordinaire des besogneux, des gens occupés et respectables que Walser donne à voir dans « La Promenade », la plus longue nouvelle de Seeland.

p. 222 Le Finisterre marque la symbolique frontière d’une vieille vie qui s’achève et d’une autre qui naît. De ce face-à-face avec l’immensité de l’Océan, les pèlerins reviendront métamorphosés . Ils seront comme des hommes neufs.
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