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Citations de Jean-Luc Seigle (723)


Tu comprends, l'histoire des hommes, c'est l'inverse de la solitude. et puis le passé, si nous savons le lire ou l'entendre, nous assure de ce qui est juste.
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Sans son expérience de la nage et de la profondeur des eaux fraîches de l'Allier qu’elle avait explorée presque tous les jours de son enfance, jusqu'à l'épuisement, elle n'aurait jamais réussi ce prodige: effacer d'elle les images du malheur quand elle se sentait trop menacée.
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Peut-être parce que ce désir de la fin était ancré en lui depuis très longtemps, comme une balle qui se serait logée dans son corps sans le tuer;
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P 204 le Réquiem de Mozart , des œuvres magnifiques ont été écrites pour les morts , pourquoi de si belles compositions n'ont pas été écrites pour les vivants..;
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Ce n’est pas tout de dire qu’on a été violée. Pour la plupart des gens c’est juste un mot qui laisse supposer un acte sexuel non consenti, relativement ordinaire et relativement rapide et sauvage. C’est un crime qui n’a pas le nom d’un crime.
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Aucun d’entre nous ne pourrait vivre dans un pays sans en connaître la géographie et l’histoire ; c’est même le seul moyen pour se sentir chez soi. La plupart des gens vivent dans un corps qui leur est parfaitement étranger. Tout ce qui est extérieur à notre corps nous rassure, alors que l’intérieur nous intimide au point que nous l’oublions, jusqu’à ce que la maladie survienne.
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p.148 "L'hôpital, comme plus tard la prison, offrait une sorte de parenthèse du monde qui obligeait mon regard à changer sur les choses de la vie ordinaire. La vie sans concession y domine puisque tout ici, dans ce combat permanent avec la mort, donne aux anciens, même les plus infimes, une dimension miraculeuse ou héroïque. Tout est hors du commun. En médecine on est confronté,chaque jour, chaque minute, au pire des défis, on vous destine à sauver des vies tout en défiant Dieu. Il faut une sacrée dose d'arrogance pour extirper des vies humaines des mains du Tout-Puissant, même si ce n'est que pour un temps."
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p.126 "Des quatre petits que ma mère avait mis au monde, il ne lui en restait plus que deux. Les deuils impossibles de ses fils aînés semblaient lui avoir appris à se contenter de presque plus rien. Dans ce long temps qu'elle passa dans sa chambre, je sais aujourd'hui qu'elle nourrissait ses enfants morts de sa douleur de mère, seul moyen pour elle de les maintenir en vie dans un au-delà où elle seule pouvait se rendre."
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p.108 "Dès le verdict prononcé j'eus l'impression qu'une main puissante me bâillonnait puis se retirait régulièrement pour ne pas me faire mourir trop vite. Comment tenir quarante ans maltraitée sans répit, privée de tout ? Une lutte qui mettait en jeu mon corps tout entier jusqu'à me briser les os. Seuls les livres me permettaient de respirer à nouveau normalement, et je me suis jetée dans la lecture pour m'échapper de cette obscurité qui me compressait le coeur jusqu'à l'âme."
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p.82 "En prison, le temps se casse pour nous faire entendre l'écho de chaque minute brisée, alors que dans une forêt le temps s'arrête et s'accorde sur le temps silencieux des bêtes, il va de la nuit à une autre nuit, abandonnant le jour aux hommes. En prison la nuit et le jour appartiennent aux gardiens."
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p.74 "La maladie est un cri de détresse du corps qui ne supporte plus d'être ignoré."
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p.26 "La tentation, conclue-t-elle est même une histoire biblique chez les femmes et tu penses bien que ceux qui font de la réclame le savent !"
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J'ai fini par comprendre, en partie grâce à Dostoïevski, et aussi àmes études de médecine, que le mot cellule désignait aussi l'origine de la vie. C'est donc en moi, durant ces interminables années d'incarcération, que j'ai appris à trouver l'espace et l'air indispensables à mon équilibre, même si cela s'apparentait parfois à une forme de vide intérieur, nécessaire;
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Personne durant mon procès, ne savait que j'avais déjà été condamnée à mort, ni victime de cette série de viols.Mes juges ne savaient qu'une seule chose : La femme coupable avait été tondue. Je le voyais dans leurs yeux. J'avais dix sept ans et l'on m'avait condamnée à toutes les morts possibles parce que j'avais été la maîtresse d'un médecin allemand pendant un an. Pas d'un général nazi. Un médecin qui avait aussi sauvé des vies françaises.Pour preuve toute cette nourriture qui m'avait permis de sauver ma mère.Page 173
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" Ma vie n'était plus qu'un cadavre que les experts ; les psychiatres, les témoins, les avocats et les juges manipulaient comme s'ils pratiquaient une autopsie, à la différence que les médecins légistes gardent envers le mort une sincère considération, pouvant même s'adresser à lui avec déférence. "
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- Maître Floriot, avocat de la partie civile : " Alors si je comprends bien, Mademoiselle Dubuisson, vous ratez tous vos suicides et vous ne réussissez que vos meurtres !"
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" Pour la seconde fois de ma vie, je me retrouve dans la même situation : devoir dire la vérité sur mon passé à un homme qui veut m'épouser. À Félix, j'avais dû révéler que j'avais été tondue à la Libération ; à Jean, je dois dire que j'ai été condamnée pour le meurtre de Félix. "
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Ma mère avait raison quand elle disait qu'elle ne comprenait pas pourquoi il (mon père) m'avait élevée avec les mêmes droits que les garçons. Ce n'étaient pas des droits, il ne voulait pas que je sois élevée comme un garçon, il n'y avait pas de place dans cette maison pour une autre femme que ma mère. (p.224)
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Si je ne suis pas aimée, je suis comme morte. Comme. Ce sont les enfants qui disent ça quand ils jouent. C'est être sans être vraiment. Etre comme morte c'est être vivante et empester déjà l'odeur du cadavre. (Page 230)
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Il est ingénieur. Un constructeur comme mon père. Un homme qui ne cherche pas à être autre chose qu'un homme. (...)
C'est aussi un homme habile de ses mains. Il faut voir comment il attrape les objets sans jamais les briser; et à chaque fois qu'il me touche, ses mains ont le pouvoir de me faire réapparaître. C'est quand il me touche que je comprends que le reste du temps, sans lui, sans ses mains, je n'ai plus de corps, je disparais. (p.33)
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