AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Jean-Marc Parisis (71)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Les aimants

Ce petit livre nous raconte l’histoire du narrateur et d’Ava, ils se sont connus sur les bancs de la Sorbonne. Ils ne se quitteront plus, ils seront tour à tour amants, amis, frère et sœur, comme le résume si bien le titre « Les aimants ». Ils sont libres, baignent dans la littérature, ils aiment le cinéma, la musique. Ils vivent d’amour, d’innocence et ils ne se doutent pas que la mort pourrait les séparer.

Je découvre cet auteur, et j’ai beaucoup apprécié son écriture, belle et juste. Un bon, beau roman à découvrir.
Commenter  J’apprécie          10
Les aimants

Ava n’était peut-être pas exceptionnelle, mais elle le fut pour le narrateur du roman de Jean-Marc Parisis, Les aimants. Et elle le demeurera pour une raison fort simple : elle était la femme de sa vie.



De leur rencontre à l’université au décès d’Ava, c’est un quart de siècle qui est ici relaté avec beaucoup de tendresse et de pudeur. Parce que tout ne tenait toujours qu’à un fil avec Ava. Parce que rien n’était jamais certain. Que faire autrement ne l’était pas plus. Depuis ce premier jour où la vie les avait choisis, désignés l’un à l’autre et fait d’eux des êtres jamais vraiment unis au sens premier du terme, mais pourtant indissociables l’un de l’autre, attirés l’un vers l’autre comme le sont des aimants.



En une centaine de pages, Jean-Marc Parisis nous raconte le Paris des années 80, celui des dix premières années de complicité entre Ava et lui, ces lieux où ils se retrouvaient, les salles de cinéma et les cafés qu’ils fréquentaient, les poètes qu’ils aimaient. Sans chercher à expliquer le pourquoi du comment. Ava était Ava. Ce qui les a unis ne périra jamais. Toute sa vie, désormais, sera amputée du meilleur de lui-même.



Le résultat est un livre émouvant et sensible. Un livre dont l’atmosphère, je crois, aurait plu à François Truffaut qui aurait sûrement conservé nombre de phrases s’il en avait fait un film.



Est-ce parce qu’il me semble avoir croisé une Ava il y a bien des années que j’ai été si touchée par Les aimants? C’est possible, mais je ne peux l’affirmer. À moins que je n’aie rêvé d’en être une pour quelqu’un?
Lien : http://lalitoutsimplement.co..
Commenter  J’apprécie          130
Les inoubliables

Coulé dans un style éclatant qui ne se voit jamais, porté par une colère sourde, «les Inoubliables» n'est pas un livre d'histoire, c'est un récit engagé, écrit à la première personne, où l'adulte Parisis semble sans cesse s'effacer derrière l'enfant Jean-Marc.
Lien : http://rss.nouvelobs.com/c/3..
Commenter  J’apprécie          50
Les inoubliables

Quelques mots d'un grand père évoquant les allemands...

Les ruines brulées d'un château...

Une stèle commémorative au détour d'une rue, pour un sinistre jour de mars 1944.



Parce que La Bachellerie fut le village d'enfance de ses étés campagnards, Jean-Marc Parisis suit la piste des indices et des témoignages sur la déportation des juifs réfugiés dans Le Périgord.

Tentant d'échapper au traçage administratif des faits et des individus, c'est par les photos et les souvenirs des survivants qu'il cherche "ce qui lie les hommes, les âmes, les lieux dans le temps".



Avant que la mémoire ne s'occulte, il retrace le parcours de ces déplacés d'Alsace de la défaite de 40 (mécréants, catholiques, protestants et juifs), arrivés par familles entières, démunis de tout: installations chaotiques et sommaires pour des citadins dans la rusticité rurale, solutions financières improvisées pour survivre, petits métiers, débrouillardises, intégrations plus ou moins réussies dans le tissu social paysan.

Cette migration alsacienne en déplacement de population dont l'ampleur a dopé pour un temps l'économie locale de la Dordogne.

"Saucisses et choucroute rivalisant avec les rillons et le confit d'oie".



C'est ensuite la chronologie tristement connue de la France de Vichy, de son antisémitisme et des lois anti juives.



Un récit vivant et documenté, à l'écriture très littéraire, aux élégantes formulations. Un récit, en hommage de mémoire, fourmillant de détails du quotidien et complété de photographies, donnant ainsi vie à des petits disparus et mettant en parallèle les propres parfums d'enfance heureuse de l'auteur dans les mêmes lieux.



Un quotidien si bien revisité en joie de vivre enfantine, que l'effroi de la déportation n'en est que plus grand, et que la chronologie finale, nous projetant au plus près des événements, crée une sensation d'étouffement et de panique.

Commenter  J’apprécie          340
Les inoubliables

Alors que je ne gardais aucun souvenir du précédent roman de Jean-Marc PARISIS ("Les aimants", cent pages dont je crois n'être pas venue à bout !), j'ai eu envie de lire ce récit qui retrace le destin de cinq enfants juifs, réfugiés en Dordogne et qui finiront comme tant d'autres, gazés au ZyklonB à Auschwitz.

Jean-Marc PARISIS déroule la chronologie de ce coin de France, retrouve des témoignages que le temps a parfois flouté, rencontre un survivant de la rafle, enquête minutieusement.

Le tout est extrêmement bien documenté, à la manière d'un archiviste méticuleux, sans jugements sur les comportements des uns ou des autres et pourtant le récit, pudique, est riche en émotion et rend hommage à ces enfants oubliés. L'auteur réussit à mettre en parallèle son enfance dans ce village et celle des Alsaciens qui y ont vécus, pas tout à fait cachés, dans une relative tranquillité jusqu'au 31 mars 1944, jour de Pessa'h...Ils prendront le même convoi 71 que trente-quatre enfants de la colonie d'Izieu raflés sur ordre de Klaus Barbie...

J'ai apprécié de ne pas deviner entre les lignes d'apitoiement ou de culpabilité latente qu'on trouve parfois dans certains ouvrages traitant du sujet, j'ai au contraire aimé que l'auteur glisse en filigrane les souvenirs heureux de sa propre enfance se demandant si les enfants Schenkel avaient emporté avec eux un peu de ces paysages où ils avaient eux-aussi vécu.

Un beau récit qui, au-delà de la peur et de l'horreur, par sa douceur redonne vie à ces cinq enfants.
Commenter  J’apprécie          30
Les inoubliables

Enfant, Jean-Marc Parisis passait ses étés dans la maison familiale du village de La Bachelière, en Dordogne. C'était dans les années 60-70, et on entendait parfois parler de "la guerre" et "les Allemands" mais rien de plus. C'était une existence heureuse, sans nuage et sans mémoire.

Devenu adulte, Jean-Marc Parisis est tombé par hasard sur le net sur la photo qui fait la couverture du livre, 5 enfants juifs, Isaac, Cécile, Jacques, Maurice et Alfred Schenkel, ayant vécu à la Bachelière, exterminés à Auschwitz.



Il s'est penché sur l'histoire du village, a recueilli des témoignages, fouillé dans les archives, lu toute une bibliographie. Il raconte comment des dizaines de familles juives alsaciennes se sont réfugiées en Dordogne, croyant y trouver la paix, plutôt bien accueillis, on ne savait même pas ce qu'était un juif, ici. La pression est peu à peu remontée, les choses se sont organisées. D'une part un maquis très actif, d'autre part la mainmise progressivement plus pesante des Allemands en face. Tout cela aboutit à la rafle du 30 mars 1944, à l'incendie des maisons et du château de Rastignac, à la disparition des dizaines d'oeuvres impressionnistes qui y étaient cachées, aux exécutions sommaires, à la déportation.



Ce qui est intéressant ,c'est que Jean-Marc Parisis s'intéresse autant à aux individus qu'au collectif, que tous les juifs réfugiés, et tous les habitants en général, ont un nom, une identité, une famille, un parcours de vie, et qu'il nous fait partager leurs photos. Les parallèles avec son enfance innocente, tranquille et protégée, sa maison qui était celle de telle famille, le chemin où il ramassait des mûres ayant permis la fuite de tel enfant, sont particulièrement touchants.



Et bien sûr, une fois de plus, cela fait peur.

Commenter  J’apprécie          10
Les inoubliables

C'est un livre conçu à partir d'un silence. Pour remplir ce silence, Jean-Marc Parisis aurait pu choisir l'option du roman ; il a préféré la réalité de faits établis, notifiés noir sur blanc dans des dossiers épais, bien rangés sur les rayonnages des Archives. Une façon de rendre justice à ceux dont on ne parle plus et avec lesquels il partage une même unité de lieu : le village de La Bachellerie, niché au fin fond de la Dordogne, que l'on aurait pu croire, à tort, à l'abri des tourmentes de l'histoire.



Lorsqu'il était enfant, dans les années 60-70, qu'il passait tous ses étés dans la maison de ses grands-parents dans ce petit coin de paradis, il n'a jamais entendu parler de la façon dont La Bachellerie avait traversé les années de guerre. Un silence plutôt répandu dans les familles à cette époque. C'est par hasard, en faisant des recherches sur un autre événement que Jean-Marc Parisis tombe sur la photo qui orne à présent la couverture de son livre : cinq enfants d'une même famille juive, victimes de la rafle du 30 mars 1944 à La Bachellerie. Il prend alors conscience de tout ce qu'il a partagé avec ces enfants, lui dont la propre enfance s'est déroulée au contact des mêmes pierres, des mêmes champs baignés de soleil, des mêmes chemins où cueillir des mûres. Il part à leur recherche à travers les nombreux écrits et témoignages disponibles, rencontre l'un des rares survivants ayant échappé à la rafle, Benjamin, âgé de 14 ans à l'époque des faits.



Sous sa plume, surgit alors la réalité d'une époque. Celle d'un village qui, jusqu'en 1940 ignorait ce qu'était un juif. Une région qui voit soudain affluer les populations de l'Est de la France, contraintes à l'exil au moment de l'armistice. Parmi elles, de nombreuses familles juives qui vont trouver asile et travail dans la campagne, auprès d'une population accueillante et solidaire où le bon sens paysan semble prévaloir. On s'entraide, chacun à son niveau, les fermiers en offrant du travail, les gendarmes en trafiquant des rapports, aidés en cela par la bienveillance du préfet. La vie s'organise, certes précaire. Mais la gangrène gagne, sous la forme de la milice qui s'infiltre jusqu'aux endroits les plus reculés. Et les habitants qui pensaient qu'un coin aussi perdu passerait peut-être entre les mailles du filet vont être vite détrompés lorsque la division Brehmer qui remonte vers Paris avec pour mission de nettoyer les maquis sur son chemin fait étape à La Bachellerie.



C'est un véritable objet littéraire que nous offre Jean-Marc Parisis, bien au-delà du simple récit. A travers le parallèle entre les enfances vécues à différentes époques, il met à jour des correspondances entre des individus qui ne se sont jamais connus et qui pourtant sont liés pour toujours. Et l'on se dit que les murs ne devraient pas être les seuls à se souvenir.



Très émouvant le moment où il s'aperçoit face aux quelques survivants des camps que sa quête ne peut aller au-delà des faits vécus au village car ensuite, cela dépasse son propre entendement et cela n'est plus son propos : "Si les mots ont manqué à ceux qui ont vécu l'enfer, il n'y a rien à ajouter".



Tout simplement magnifique. Belle ambition, belle réalisation. Indispensable.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
Commenter  J’apprécie          70
Les inoubliables

Pour ne pas oublier maintenant que les témoins directs de la Shoah ont à peu près tous disparus . Un récit émouvant bâti autour d'une photo , celle d'une fratrie de cinq enfants découverte par Jean-Marc Parisis lors d'une recherche de documents concernant la rafle du Vel d’Hiv. Cinq frères et sœurs raflés et déportés en 1944. Le cliché précise qu’ils ont été arrêtés à la Bachellerie village où l'auteur a passé en partie son enfance .Il va alors essayer de comprendre ce qu'il s'est passé et le silence de ses grand-parents sur ces événements.

Un récit d’une authentique sensibilité, empli de pudeur et de respect .

Un témoignage à lire sans modération alors que la peste brune refait surface dans nos sociétés .
Commenter  J’apprécie          40
Les inoubliables

Les inoubliables de Jean Marc Parisis est un très bel ouvrage. Mais c'est aussi un ouvrage difficile sur un thème difficile... Je l'ai commencé avant les épouvantes actualités de la semaine et je dois dire que toutes mes pensées sont allées autant aux inoubliables du livre qu'aux disparus de la semaine. Il m'a par ailleurs fallu plus de temps que prévu du coup pour lire les quelques 225 pages du livre.



C'est un récit (et non un roman attention l'auteur y tient) dynamique et très documenté. On voit que l'auteur a beaucoup travaillé.



L'écriture est belle, plus littéraire comme le dit la précédente critique que romanesque. Elle n'est donc pas si facile que cela à lire. Mais elle reste agréable (vous trouverez de très jolies phrases aussi agréables à lire qu'à écouter).

Autre "difficulté" pour moi: la multitude de personnages. Pas toujours évident de s'y retrouver dans les noms... J'ajouterais aussi quelques longueurs dans certains passages.



Par contre, l'auteur a agrémenté le récit de photos des enfants et des différents personnages à qui il rend hommage. C'est une excellente idée qui donne encore plus vie au récit et nous permet surtout de ne pas oublier que tout cela est malheureusement une histoire vraie...



Autant l'auteur connait le village pour y avoir passé de bons moments (son enfance, d'ou l'envie des recherches et du récit), autant les personnages dont ils racontent la vie y ont passé des moments troubles voire pires... Certains y ont été fusillés, d'autres ont pu se sauver et ont pu revenir plus tard dans ce village de Dordogne nommé la Bachellerie.



La fin est particulièrement émouvante, oppressante et par moment dérangeante. L'horreur dont sont capables les hommes...



Non on n'oubliera jamais cette période noire et ses horreurs.

Le récit de JM Parisis est pour moi une réussite.

3/5
Commenter  J’apprécie          80
Les inoubliables

A la fois factuel et incarné, le beau livre de Parisis parle de douleur et de mémoire. Il fait revivre des hommes et des femmes pris dans la tourmente, dans la peur. Certains ne sont jamais revenus. D'autres n'ont jamais oublié


Lien : http://rss.feedsportal.com/c..
Commenter  J’apprécie          30
Les inoubliables

"Je les regarde.

Mais ils me regardent aussi."



J'ai découvert Jean -Marc Parisis lors de la présentations de son livre "Les inoubliables" lors de l'émission "La Grande Librairie" : j'avais été conquise par la fougue de cet écrivain à nous expliquer le pourquoi de sa quête et l'aboutissement de celle-ci. Il vivait son sujet...



Je viens juste d'avoir la possibilité de lire le livre et j'en suis habitée : ces enfants - ceux de la photo point de départ à la recherche et tous les autres évoqués - ne quitteront pas mes pensées de sitôt.



Quel Beau livre sous forme de récit - et c'est ,à mes yeux, ce qui fait sa force - que ce cheminement auprès de ces personnes déplacées. et de leur vie dans ce petit village.



Jean-Marc Parisis établit un parallèle entre son enfance heureuse à La Bachellerie et celle de ces enfants réfugiés : comment un même lieu peut-il générer tant d'émotions et de sentiments opposés?





A lire absolument.





Commenter  J’apprécie          40
Les inoubliables

Malgré l'intention louable de l'auteur de rendre hommage à ces victimes, comme un devoir de mémoire, il y a tant à dire, tant à raconter de destinées personnelles que le récit m'a semblé beaucoup trop dense.



L'auteur superpose les souvenirs heureux, sereins de son enfance à la Bachellerie, village de Dordogne, avec l'arrestation massive de juifs exilés, puis déportés, durant la seconde guerre mondiale.

La rédaction de ce document trouve sa source avec la découverte d 'une photo sur laquelle apparaissent 5 enfants, la photo de couverture. C'est cette image, ajoutée à des souvenirs très minimes et diffus (puisque des paroles entendues bien des décennies auparavant) qui provoque le récit.



L'auteur rencontre quelques survivants comme gage de véracité : leurs témoignages sont bouleversants, chacun a vu sa famille séparée, massacrée.



Jean-Marc Parisis a le souci de se souvenir de tous ces protagonistes, juifs, maquisards, comme si les évoquer était un hommage nécessaire. Cette volonté d'équité rend le livre très dense, trop ambitieux dans les deux tiers de la lecture : trop de personnages, trop de lieux.



Malgré les qualités littéraires incontestables de l'auteur, le fil narratif a été difficile à saisir, et je ne pourrais affirmer que lire ce document fut un plaisir.
Commenter  J’apprécie          00
Les inoubliables

Une photo de cinq enfants juifs réfugiés à La Bachellerie en Dordogne pendant la deuxième guerre mondiale permet à l’auteur, connaissant bien ce village, de commencer cette enquête le menant vers d’autres personnes ayant eux aussi connu la tragédie, la déportation ou la mort.

Un récit très bien documenté qui m’a permis de découvrir l’histoire de cette région, la Dordogne, qui au début de cette guerre a recueilli des réfugiés juifs et non juifs venant de l’Alsace. Malgré un intérêt pour cette histoire, je trouve que le récit est un peu confus avec des aller/retours vers le passé de ses réfugiés, vers son passé à lui, jeune vacancier en Dordogne et également à cause d’un nombre important de noms où je m’y suis un peu perdue.

Commenter  J’apprécie          20
On va bouger ce putain de pays

Jean-Marc Parisis, le romancier bagarreur de « la Mélancolie des fast foods », le radiographe de Reiser et Delon, n’apprend rien qu’on ne sache déjà, mais il raconte, ainsi qu’une commedia dell’arte, la geste de Macron avec un tel humour, une telle maestria et une telle férocité qu’on a l’impression, chapeau l’artiste-satiriste, de la redécouvrir. Il faut lire ce putain de pasquin.
Lien : https://www.nouvelobs.com/cr..
Commenter  J’apprécie          10
On va bouger ce putain de pays

- Salut JM tu nous dois un livre et t'es en retard...

- Oui je sais mais j'ai pas d'inspiration!

- Je sais pas prends des exemples dans l'actu, écologie? Immigration...

- Quinquennat de Macron?

- Oui si tu veux mais attention à pas se retrouver en justice.

- T’inquiètes pas je changerai les noms.

- 300 pages?

- Euh non 180 ce sera déjà bien !

- Ok je te laisse 2 semaines et on envoie à l'impression!





Nous ne voyons pas d'autre explication...

Commenter  J’apprécie          31
On va bouger ce putain de pays

Macron s'appelle Cramon, Brigitte devient Béatrice, Hollande s'appelle Boulende, et, Lepen devient Lablonde. En Marche, c'est En Route, et Benala devient El Glaoui ! Et tant d'autres encore, pour accompagner le narrateur : proche de Cramon (donc) qui va partager le premier mandat avec ce nouveau président Ce livre se dévore, on court après tous les changements, drôles, imaginatifs, que l'auteur fait avec la réalité. Et, du coup, au final, dans ces conversations, on se demande ce qui ressemble au vrai et ce qui est pure invention. Excellemment bien pensé. Une lecture très (très) plaisante, d'autant plus qu'il ne s'agit pas de propagande.
Commenter  J’apprécie          292
On va bouger ce putain de pays

Juste avant de repartir à Séville, j'ai écouté Le Masque et la plume pour voir si je me trouvais un petit bouquin détente lisible en 4 jours bien remplis. Une satire du quinquennat Macron ? Bingo, j'achète. Jean-Marc Parisis se met dans la peau d'un communiquant (un mange-merde), jeune et "disruptif" racontant l'ascension de Cyril Crâmon le banquier insolent. Ils y sont tous: Sibeth N'Diaye, Édouard Philippe, Marlène Chiappa, Benjamin Griveau, Olivier Veran, Jean Casteix, Alexandre Benalla et bien sûr Brigitte. Au début, ça m'a agacée : le narrateur semblait admirer cet arrogant lionceau et sa Pygmalionne. Je me suis dit que je n'avais pas payé 12 balles pour me taper de la propagande macronienne ! Et puis non, la plume se fait acidulée au moment de l'affaire Benalla puis carrément corrosive à l'évocation des Gilets jaunes. "Alors, c'est ça la fameuse France périphérique ? - Non, c'est la France tout court." Je n'en avais nul besoin mais, au moment de voter au premier tour, jour où j'ai terminé le livre, ma conviction profonde était renforcée.

Une piqûre de rappel salutaire. Même si on sait tous que c'est plié. Au moins vous aurez passé un bon moment. Enfin moi, ça ne l'a pas tant fait rire que ça, surtout sachant qu'on en reprend une louche.
Commenter  J’apprécie          110
On va bouger ce putain de pays

Dans ce roman comme dans ses précédents, vivre est un acte magique, malgré la folie des hommes et la furie du pouvoir, malgré la domination du mensonge et le mensonge de la domination.
Lien : https://www.lefigaro.fr/livr..
Commenter  J’apprécie          10
On va bouger ce putain de pays

C'est le récit d'un quinquennat à l'Élysée, un roman-chronique à clefs dont les clefs sont le plus souvent évidentes. Ainsi en est-il du président Crâmon, l'anagramme est clair.

Le narrateur a une position stratégique : il fait partie des proches conseillers du président, ce qui lui permet de vivre ses humeurs, ceux de madame et des principaux responsables du régime.

On s'amuse un temps à ouvrir les autres clefs, à revivre aux côtés de ceux qui nous gouvernent les secousses d'un mandat présidentiel essentiellement marqué par la révolte des Gilets jaunes et la covid.

On s'en lasse assez vite. Dans le genre, Patrick Rambaud a fait beaucoup mieux, maniant une causticité ici absente.

La dernière page tournée, le lecteur que je suis, qui fait partie de "ceux qui ne sont rien" – un lecteur , quelle productivité ?, cela ne sert à rien...– a trouvé l'auteur bien sympathique avec ce Président de la République.

Jean-Marc Parisis serait-il crâmoniste ?
Commenter  J’apprécie          110
On va bouger ce putain de pays

Chronique d’un quinquennat très bousculé



Avant les élections présidentielles, Jean-Marc Parisis nous rafraîchit la mémoire avec ce roman à clefs. A travers le regard du conseiller spécial du Président, il retrace le quinquennat écoulé avec une plume corrosive.



Je sais que le cliché peut sembler éculé, mais il y a bien du Rastignac dans l'épopée que va nous conter Quentin, le narrateur de ce roman. Après nous avoir fait revivre au pas de charge les batailles politiques des dernières années, ses yeux de trentenaire venu à la politique dans le sillage de DSK, voient son horizon s'éclaircir. Il rejoint l'équipe de campagne d'Emmanuel Macron. Si l'auteur utilise des noms d'emprunt, il sont toutefois transparents, y compris pour les seconds couteaux. Et quelquefois même porteurs de sens, comme Carchère pour Sarkozy. Le président s'appelle Crâmon, DSK Eleski.

C'est avec un style alerte et enlevé que nous revivons ainsi les épisodes précédents, la campagne de Ségolène, suivie de celle de son mari de l'époque pour la gauche, la victoire de Sarkozy suivie de sa mise hors-jeu par un François Fillon que les affaires mettront à son tour sur la touche. L’heure a sonné pour l'ex-ministre de l'économie et des finances, bien décidé à «faire bouger ce putain de pays».

L'élection dans la poche, voici notre narrateur propulsé conseiller spécial du président, un poste qui va nous permettre du suivre le quinquennat depuis un poste stratégique. De l'affaire Benalla aux gilets jaunes. De la pandémie et du confinement au changement de gouvernement avec l'arrivée de nouvelles têtes, notamment le premier ministre ou la ministre de la culture. Puis viendra l'assassinat de Samuel Paty. J'allais oublier l'épisode de la baffe donnée au président et que son ego a eu bien du mal à accepter. Et à l'heure du bilan, à 44 ans, il y a bien ce côté Rastignac qui ne fera pas hésiter Crâmon à se représenter.

Si Jean-Marc Parisis change totalement de registre avec ce nouveau roman, il n'oublie rien de la fougue qui présidait à L'histoire de Sam ou l'avenir d'une émotion, son précédent une histoire d’amour fou entre deux adolescents. Et si l’actualité brûlante vient dépasser la fiction et l’épilogue préparé par le romancier, il y a fort à parier que notre narrateur va pouvoir préparer un tome 2.


Lien : https://collectiondelivres.w..
Commenter  J’apprécie          320




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Jean-Marc Parisis (354)Voir plus

Quiz Voir plus

Harry Potter tome 4 la coupe de feu

Qui gagne la coupe du monde de Quidditch?

Bulgarie
France
Italie
Irlande

20 questions
97 lecteurs ont répondu
Thème : Harry Potter, tome 4 : Harry Potter et la coupe de feu de J. K. RowlingCréer un quiz sur cet auteur

{* *}