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Citations de Jean-Marc Troubet (65)


- Héébéééééé !! Oulàààà ! Hébé ! Il est pressé le facteur ! Il fonce à la soupe.
- Tu crois ?
- Il faut bien qu'il mange un peu.
- Il doit avoir bien faim alors.
- Ça oui... ça toujours été pressé, les facteurs.
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- Rien de neuf ?
- Oh, rien. Je regarde les politiques là.
- Je vois ça. Et qu'est-ce qu'ils disent ?
- Ooh.. ils disent, ils disent... ah ça tu peux croire qu'ils savent le faire ! Mais pendant ce temps-là...ils font pas grand-chose.
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Le président Berdy a effectivement été reçu (assez discrètement) à L'Elysée par Sarkozy en février 2010. [...]
- [...] c'est dingue de voir ça quand même !
- Pourquoi ?
- On fait des affaires avec un tyran.
- Ça n'est pas si simple.
- C'est une façon de soutenir une dictature. Non ?
- Couper les ponts serait encore plus dramatique pour la population. Il faut toujours privilégier le dialogue. Même si c'est pour le bizness. Le fait qu'il y ait des entreprises étrangères ici permet d'avoir des représentations diplomatiques. Des ambassades. Des observateurs. Sans Bouygues il n'y aurait pas d'ambassade de France. Pas de Centre culturel. Et toi, tu ne serais pas là.
(p. 59-60)
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Rien ne vaut la liberté.
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Il baragouine l'anglais et on finit par se comprendre. Il se trouve que nous avons le même âge. Ça crée des liens.
- Aux Turkmènes !
- Aux Français !... Les Américains ne sont pas bons. Il ne faut pas les écouter. Il faut arrêter de les suivre, vous les Français. C'est vrai. Tu as fait la guerre ?
- Non !
- Moi oui ! En 87. Pendant 8 mois. J'ai tué mes frères afghans... A cause des Russes. On suivait les Russes. Et maintenant, c'est les Américains qui tuent mes frères. Il ne faut pas les suivre.
(p. 66)
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Les hommes inventaient des problèmes sans même penser à leur trouver des solutions.
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René [Dahon] est un ami de longue date, un des responsables de 'Roya Citoyenne' inculpé pour aide aux migrants :
- Il y a 180 militaires et gendarmes qui sont arrivés par ici et qui restent dans les hôtels pendant environ trois semaines. Du pain bénit pour les hôteliers. Ça coûte 60 000 euros par jour, ce dispositif. Ils testent des dispositifs et entourent la propriété de Cédric Herrou.
Un drone survole à 3 000 mètres d'altitude.
(p. 33)
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Ce n'est pas la misère du monde qu'on accueille, c'est la misère du monde qu'ils ont fui.
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Il y a de tout dans la police, comme partout. L'un s'est fait attraper, il passait des migrants. Il prenait 200 euros par personne. L'autre, à qui j'avais dit que j'avais honte pour la France, m'a répondu : 'Monsieur, hier, j'ai donné mes chaussures à un réfugié.'
(p. 32)
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Lou Nodet a 12 ans, elle a écrit ce poème lors d'une marche à travers les Alpes, avec sa mère, l'été 2017.

Il y a toujours un moment pour rêver
Un moment où la vie paraît plus colorée
Plus accueillante
Les hommes rêvent les femmes rêvent
Tout le monde rêve
Seulement, quand un rêve disparaît
Qu'il n'y a plus aucun moyen de le rattraper
Car quelqu'un l'a tué
Alors tout devient sombre et problématique
Comment font-ils tous ces réfugiés
Qui à la frontière se font bloquer ?
Où vont tous ces rêves
Ces espoirs qui s'envolent ?
Y a-t-il encore une chance
Qu'une personne ramène ces rêves
Pour éviter que tous ces gens
Ne tombent à l'intérieur d'eux-mêmes ?
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Une plante devient belle quand tu as le temps de t’en occuper. Alors seulement on peut avoir une belle récolte.
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Au début de notre rencontre, Chamberlain ne parle pas. Il est prostré sur sa chaise. Son visage est un long discours. Viols, tortures, esclavage. Il a vécu cela en Lybie. Ensuite, quand ses compagnons se sont exprimés il dit ses rêves : ce serait bien sur je pouvais faire du droit, pour défendre les hommes. Chamberlain vient du Cameroun.
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Les personnes qui l'ont connue sont souvent nostalgiques de l'époque communiste [au Turkménistan] :
« Il y avait du travail pour tout le monde. »
« Tout le monde était au même niveau. »
(p. 51)
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Roya Citoyenne organise ce qu’elle appelle des maraudes depuis longtemps. Qu’est-ce que les maraudes ? Emmener et distribuer de la nourriture de l’autre côté de la frontière à Vintimille, servir des repas aux migrants. C’est un travail harassant, une heure de route à l’aller, une heure de route pour le retour. Entre 200 et 800 repas selon les soirs. Mais depuis quelques temps, les bénévoles de Roya Citoyenne sont aidés par les vikings. Des Allemands, des Hollandais, des Suédois, des Italiens, des Français… Des humanitaires militants qui déjà à Grande-Synthe (près de Dunkerque) faisaient des repas pour les réfugiés. Les voici à Sospel. Arriver chez les vikings est aussi magique qu’arriver chez Cédric Herrou. On est dans les Alpes Maritimes sur la côte d’Azur et là, dans un espace entre tente et hangar, des jeunes gens travaillent gratuitement dans une chaleur infernale devant des marmites de 100 litres. Et ils ont l’air heureux.
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- Et je coupe la télé. Ils ont bien assez parlé comme ça aujourd’hui.
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Ludovic me raconte : En Lybie même les enfants ont des armes et vous tirent dessus dans la rue. N’importe qui vous enlève, vous met dans un coffre de voiture, et ensuite dans une pièce noire et fermée. Tu ne sais pas où tu es, ni comment t’en sortir. La plupart des Lybiens ont des prisons privées chez eux. Pendant plus de 6 mois, j’ai travaillé sur un chantier. On construisait un immeuble. On était affamés, épuisés. On coulait du béton sans outils, avec les mains. Mais un jour, j’ai réussi à m’enfuir. Il y a des frères qui disjonctent, des forces de la nature qui s’écroulent d’un seul coup. Nous vivions avec des cadavres tous les jours. L’extraordinaire faisait partie de notre quotidien.
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L'hospitalité est une oeuvre collective, notre défi à tous.
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Il nous faut mettre un peu de cohérence dans la quantité d’informations et d’émotions recueillies en vrac.
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Ils arrivent d’ici. Et ce ne sont pas les premiers. Il y a eu nous, les Italiens, les Juifs, ceux de l’ex-Yougoslavie, les Tunisiens… Le pas de la mort est derrière moi, en haut. C’est juste au-dessus des tunnels de l’autoroute. Ce rocher s’appelle la Giraude. Derrière, il y a un précipice. La nuit les lumières de Menton attirent le regard, et, de tous temps, des migrants font le pas de trop et tombent dans le vide. Un grillage a été posé sur la crête en 1947.
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En 2011, nous sommes allés au Mexique, en 2013 en Colombie, pour faire les portraits des réfugiés. Aujourd’hui, c’est ici.
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