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3.56/5 (sur 288 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1965
Biographie :

Jean Mattern est un éditeur et un écrivain français.

Né dans une famille originaire d’Europe centrale, il suit des études de littérature comparée en France à la Sorbonne, avant d’être responsable des droits étrangers aux éditions Actes Sud, responsable des acquisitions de littérature étrangère aux éditions Gallimard, puis responsable du domaine étranger chez Grasset. Depuis octobre 2022, il est directeur éditorial des éditions Christian Bourgois.

"Les Bains de Kiraly", son premier roman, a été remarqué par la critique et les libraires lors de sa publication chez Sabine Wespieser éditeur en août 2008. Le festival du premier roman de Laval l'a également sélectionné pour son prix qui sera remis au printemps 2009.

Dans chacun de ses livres, la question de la transmission occupe une place prépondérante : après "De lait et de miel" (2010), "Simon Weber" (2012), "Le Bleu du lac" (2018), "Une vue exceptionnelle" (2019) et "Suite en do mineur" (2021), "Les Eaux du Danube" (2024) est son septième roman chez Sabine Wespieser éditeur.

Aux éditions Gallimard il a également publié un roman, "Septembre" (2015), qui reçoit le Prix des Lecteurs du Salon du Roman Historique 2015 de Levallois, ainsi qu’un essai, "De la perte et d’autres bonheurs" (2016), dans la collection "Connaissance de l’Inconscient".

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Source : www.swediteur.com
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Jean Mattern vous présente son ouvrage "Suite en do mineur" aux éditions Sabine Wespieser. Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2505570/jean-mattern-suite-en-do-mineur Note de musique : © mollat Visitez le site : http://www.mollat.com/ Suivez la librairie mollat sur les réseaux sociaux : Instagram : https://instagram.com/librairie_mollat/ Facebook : https://www.facebook.com/Librairie.mollat?ref=ts Twitter : https://twitter.com/LibrairieMollat Linkedin : https://www.linkedin.com/in/votre-libraire-mollat/ Soundcloud: https://soundcloud.com/librairie-mollat Pinterest : https://www.pinterest.com/librairiemollat/ Vimeo : https://vimeo.com/mollat
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Citations et extraits (70) Voir plus Ajouter une citation
Hélène et Léopold Bontemps étaient des figures de la bonne société lyonnaise : mes parents. Pharmacien de père en fils pour l’un, et femme au foyer modèle pour l’autre. Une épouse qui s’était fondue dans le décor, comme une plante verte qui reprend le motif du papier peint sur le mur. (…) Maintenant, pendant ces heures où le sommeil ne vient plus, je me demande si je n’ai pas été anesthésié par la pièce de théâtre que mes parents répétaient jour après jour. Celle d’une famille ordinaire.
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Madeleine me l’avait dit le jour de nos fiançailles : je suis un homme sans passions. Elle ajouta que cela lui convenait très bien. Mais j’aimerais tout de même comprendre comment la Fantaisie en fa mineur de Schubert parvient à remuer à ce point un jeune homme de dix-sept ans. Je n’ai jamais été ce garçon-là. J’aimerais connaître cette félicité – dont témoignaient son regard et la coloration de ses joues encore une heure plus tard – que même le sexe ne me procure pas. Suis-je condamné à la bonne mesure en toute chose ? Je n’ai pas le cœur sec pour autant. J’aime Madeleine avec une tendresse que je ne peux pas nier. Nous faisons encore l’amour de temps en temps. Cela me procure de la satisfaction et elle aussi semble trouver ça agréable – mais ce que nous partageons s’arrête là. Et être satisfait n’a pas grand-chose à voir avec être heureux. Contrairement à ce que l’on m’a appris. Dans ma famille, la passion pour Schubert, ou autre chose, n’avait aucune place dans nos journées. La pharmacie occupait celles de mon père et, si la musique faisait partie intégrante de la bonne éducation et de temps en temps de la vie sociale, lors d’une soirée au concert ou à l’opéra, elle n’a jamais joué un autre rôle, jamais empourpré les joues de qui que ce soit. On ne m’a pas donné accès à ce territoire étrange où Madeleine s’aventure à chaque fois qu’elle met un 33-tours sur notre platine, ou lorsqu’elle part assister à un spectacle quelque part. Il faut croire qu’elle a transmis la clef de son paradis à Matias. Il me reste la salle d’attente. Ou devrais-je dire le purgatoire ?
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Elle avait connu une année de félicité, elle pouvait dire sans sourciller à un inconnu tel que moi qu’elle avait perdu le grand amour de sa vie. Je lui enviais ses certitudes et même sa douleur. Ma vie, réglée comme l’horloge au-dessus de la porte de la pharmacie, si petite à côté, si ordinaire ou médiocre, comparée à son chagrin immense. Comment pourrais-je lui parler de cette oppression qui enserrait ma poitrine depuis quelques semaines, sans pouvoir lui en donner la moindre raison ? Oserais-je admettre que le doute me rongeait ? Le sentiment que j’avais géré ma vie comme un financier gère ses actions, mais que je ne prenais aucun plaisir à récolter les fruits de ma sagesse ?
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Johann passait du rire aux larmes et des détails les plus loufoques – comme la position exacte dans laquelle il avait fini sa chute avec son amant à Gand – aux considérations les plus pertinentes sur cette capacité mystérieuse de la musique à nous émouvoir. Pourquoi une modulation, une quinte mineure, une montée chromatique ont-elles ce pouvoir sur nous ?
Quel est ce langage secret que notre corps comprend quand nous jouons ou écoutons de la musique, ce discours sans paroles qui nous touche à notre insu, qui nous happe, nous mord, nous étreint ?

« Pourquoi aimons-nous Schubert et Bach plutôt que Berlioz ou Wagner ? Ou l’inverse ? On a beau faire des heures de solfège, puis encore autant d’heures à s’acharner sur nos cordes, seul ou en orchestre, plus on avance, plus l’énigme s’épaissit, non ? »
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Mais je n’ai pas l’habitude de ce genre de choses. Déranger les gens. M’imposer. Poser des questions. La discrétion était une vertu cardinale pour mon père, il ne cessait de nous le répéter. Et nous nous efforcions tous de mettre sa maxime en pratique. Tous. Même l’affection se devait d’être discrète. Pas d’effusion, pas de sentimentalité. Surtout pas. Madeleine se moquait parfois de moi, en me disant que c’était devenu ma seconde nature. Il m’est arrivé de m’interroger, j’avoue : quelle serait ma première nature – si cela existe – sans ce diktat paternel de la modération et de la mesure en toute chose ? Qui serais-je devenu alors ?
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Il y a des silences qui disent beaucoup, des soupirs aussi
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Je n’appartiens à aucun lieu. Comment pourrais-je affirmer que je suis plus moi-même ici qu’ailleurs ? J’ignore le sens de ces mots. J’essaie de traverser les journées. C’est la seule définition que je trouve à tout ça. Il faut avancer. La vie, c’est cet écoulement du temps, rien d’autre. Il faut naviguer sur ce fleuve des heures, pourquoi imaginer autre chose ? Se contenter de rendre tout cela aussi agréable que possible, éviter les tempêtes, avancer. C’est ça, être soi-même.
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DAVID
Comme souvent, je me suis levé un peu avant toi. Ces heures du petit matin, quand la nuit n’est pas encore tout à fait vaincue, me sont précieuses, j’aime ces moments où tout semble possible, et je ne me lasserai jamais d’observer les reflets des premiers rais de lumière sur l’eau. Cette grande baie vitrée est une bénédiction, ouverte sur le ciel parisien et surtout sur la Seine juste en contrebas, c’est un peu comme si je disposais de la meilleure loge à l’opéra pour moi tout seul, le spectacle est différent à chaque fois, et bien que je prenne plaisir à prolonger le plus possible ce temps à moi dans le silence et la lumière argentée de la nuit finissante, il m’arrive souvent de retourner dans le lit où tu dors encore, je te réveille en te caressant tout en douceur, parfois je te fais l’amour sans prononcer un mot, comme pour partager ces débuts avec toi, ces premiers instants du jour qui renaît, et tu me traites bien sûr de sentimental à la table du petit déjeuner quand je te dis mon bonheur, mais ce n’est pas la seule différence entre nous, car, pendant que j’écris des biographies de musiciens ou d’artistes oubliés dont l’existence ne changera le cours des choses pour personne, tu opères, tu sauves des vies et modifies la trajectoire de tant de biographies, et pas seulement sur le papier. Cette pensée me donne parfois le vertige.
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J'aimerais pouvoir décrire ces moments à l'aide des équations apprises en première année de médecine ....La logique du corps n'est pas mathématique, elle est au moins chimique ou physiologique. Mais celle des émotions ? Certains scientifiques prétendent que nos sentiments ne sont rien d'autre que des molécules en mouvement. Tomber amoureux, désirer, jouir : une simple formule chimique. Ne plus aimer, s'ennuyer, détester : idem.

Pourquoi Clarisse, pourquoi Amir, et pourquoi Rivka ? .... je passais beaucoup de temps à y réfléchir. Et à constater la défaite de ma pensée.
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La vie, c'est cet écoulement du temps, rien d'autre.
Il faut naviguer ce fleuve des heures,
pourquoi imaginer autre chose?
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