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Citations de Jean-Noël Orengo (40)


Il semblait que gouverner n'aboutisse qu'à ça : jouir du luxe. Se griser d'évoluer enfin parmi les signes intérieurs de richesse. Les kremlins des anciens régimes demeuraient debout, habités par les nouveaux chefs.
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Sans doute désirait-il cette photo pour éviter les tracas d'un procès, ou que des dossiers douloureux servissent de pâture aux chercheurs occidentaux, si avides à juger les gens du passé depuis les valeurs du présent.
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Tout était normal puisque l'État lui-même vivait sur deux plans opposés, légiférant férocement sur la consommation de drogue en France tout en pilotant sa production en Asie, empochant des sommes faramineuses.
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Des jungles rouge meurtre, comme la couleur des pistes de ce pays menant vers les populations les plus reculées, les moins visitées de la colonie, dans le Ratanakiri ou le Mondolkiri, les montagnes entre Cambodge et Vietnam.
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Plus loin se profilent les barres, les tours, les maisons individuelles des quartiers péri-urbains. Quelques étangs, une station d’épuration, un fleuve, quelques terrains vagues, des espaces mixtes, intermédiaires, des échangeurs, d’énormes voies d’accès vers la cité immense. Les fenêtres sont allumées, les téléviseurs clignotent, on s’affaire aux cuisines et dans les chambres.
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Mon présent pacifique et mon passé guerrier. Se mélangent ainsi en moi de façon inextricable un élan gigantesque vers autrui, un amour complet sans limite ni durée pour quiconque de n’importe quelle espèce animale végétale minérale, et en même temps un goût illimité de tuer d’épurer d’anéantir quand brusquement la nécessité l’envie la logique me prennent.
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Il (Prasith) avait lui-même participé à l'élaboration du projet de rééducation globale de la société, de sa division en peuple "ancien", celui des campagnes reculées, des tribus des montagnes, et en peuple nouveau, celui de Phnom Penh, qu'il fallait complètement assainir par le travail collectif forcené, une purification.
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Où je vais tout se délite, où j’avance tout recule, moi avec tout, et tout avec moi, que l’on fasse, ne fasse pas, c’est fait, on est fait, c’est le cycle. La marge d’improvisation, d’invention, n’est pas illusoire, elle existe, mais conscrite, ne pouvant modifier, inverser le cours des choses, des êtres, la roue. Au contraire l’illustrant, la nourrissant. C’est le cycle et tout est cycle, soi-même cycle dans d’autres cycles, des ensembles circulaires tournoyant indéfiniment jusqu’à l’infiniment grand ou petit, une comédie, une tragédie, la fantaisie des déesses et des dieux.
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Le Haut-Parleur est le grand écrivain universel pratiquant la littérature orale instantanée adaptée aux circonstances de chaque peuple, la plus honnête qui soit et que les détracteurs-espions de la CIA et du KGB appellent bêtement propagande ou complot. Leurs Nobel ne valent pas grand-chose en face du Haut-Parleur planté sur sa tige mince ou chapeautant un véhicule blindé écrasant lentement la route pour signifier : Attention, ça pourrait être toi en dessous et on commencerait par tes jambes, et tu hurlerais non seulement de ta douleur présente mais à la perspective de voir les chenilles broyer soigneusement ton sexe, tes boyaux, ton cœur+.
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L'extraordinaire venait d'être accompli, elle avait photographié pour la première fois Charlie, ce nom débile donné par les Ricains aux combattants communistes.
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Ils (les Khmers rouges) devinrent une entité collective omnisciente, une suite de frères numérotés. Et ils attendirent l'heure où ils déclencheraient les hostilités.
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Aujourd’hui, le Haut-Parleur est au Kampuchéa démocratique, demain il sera sous d’autres latitudes, en Europe ou au Moyen-Orient, et le surlendemain il surgira encore ailleurs. Il migre, il se déplace. Il se saisit des bouches, il s’exclame à travers elles. Il est immortel. Il porte une œuvre et n’a pas de nom, sauf celui, ridicule, théâtral et meurtrier, de Haut-Parleur.
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Une femelle qui ne demande pas d’argent à un homme n’est pas une femelle. Un mâle qui ne sait pas gagner d’argent n’est pas un mâle. Une féministe ne sera jamais une femme, de même qu’un misogyne ne sera jamais un homme. Ce sont des déclassés sexuels, des amputés du genre et du jeu sur le genre.
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À seize heures, je me suis réveillé propre, nettoyé, le sommeil a cette vertu en moi d’être Javel et Destop, il m’hygiène, il me débouche, il décolle les plaques de craintes, les croûtes de peur, tout cet eczéma de l’angoisse, le sommeil m’avait nettoyé et j’ai senti de nouveau la force, la puissance.
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Des colonnes sales d'adolescents-soldats épuisés mais disciplinés, insensibles aux embrassades de la foule, et qui se dirigeaient d'un pas tranquille on ne sait où, ne cédant à aucune effusion.
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Ils semblaient tous posséder une discipline immaculée, inconnue de leurs homologues du Sud, une détermination calme et posée, presque polie, l'allure d'habitants d'une autre culture ou même d'une autre planète, bien qu'ils possédassent la même peau, la même langue, le même passé.
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Des mains qui caressent, empoignent, étranglent, calment, massent, font jouer,donnent la mort, donnent l'orgasme, fuient, se refusent à offrir quoi que ce soit, des mains soumises ou révoltées, patientes.
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Quitte à perdre son argent, autant le perdre ici. Comme son temps. On ne le perd pas. On le place. Placement charnel. Pas du financier. Un placement existentiel. La conjonction de l’affect et du rendement. Billet de mille tendu à une fille. Le taux de rendement sensoriel est énorme. Du 100 % par minute. Et la perte aussi. Ça monte et ça descend très vite. C’est cardiaque. On sent son pouls dans le billet. Le cœur est un ami.
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À Pattaya, l’alcool civilise, les putes le savent bien, un punter imbibé est moins dangereux, il dort, il bâcle, alors qu’à jeun, c’est plus compliqué.
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Je me suis assis et j’ai commandé un jus de fruit. Ça coûte plus cher qu’une bière mais ça vous sauve une haleine.
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