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Critiques de Jean-Paul Chaumeil (19)
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Ground Zero

Ce n'est pas ce livre qui me fera aimer les romans policiers !

Un tueur à gages que j'ai trouvé très antipathique exécute un contrat dans le World Trade Center au moment fatidique... Mais sa tête à lui est aussi mise à prix, il se demande pour quelle raison...

Beaucoup d'armes, beaucoup de sang versé, comme il se doit...
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Parfois c'est le diable qui vous sauve de l..

Boris et Bérénice étaient dans une des tours du World Trade center, le 11 septembre 2001. Elle y est morte.



A son retour à Bordeaux, il a confié leur fille Julia à la soeur de Bérénice et s'est engagé dans les troupes françaises chassant les talibans en Afghanistan.



A sa démobilisation, il est devenu détective privé, installé sur la dalle de Mériadeck, et vit d'enquêtes pour fraudes (ah, les chasseurs de palombes aux faux arrêts maladie !) ou infidélités.



Un soir, en rentrant chez lui , il intervient dans une gagarre anti-homos, où un homme est jeté dans le vide. L'enquête policière montrera que la victime est un policier infiltré dans un groupe d'extrême droite, qui projette un attentat majeur ... mais la vidéo y révèlera égaleemnt la présence de Julia.



S'en suit une enquête dans les milieux de l'ultra droite, sur la radicalisation mais aussi sur les liens paternels.



Un polar bordelais où la ville prend une grande place et où l'auteur nous emmène à la découverte des différents quartiers, du fleuve et de la forêt aux portes de la ville.



Une belle écriture qui éclaire un roman très sombre. Un auteur que je découvre et que je vais suivre à l'avenir.



Une description de Bordeaux qui m'a donné envie d'y retourner, quand ce quasi-confinement sera levé ...


Lien : http://les-lectures-de-bill-..
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Parfois c'est le diable qui vous sauve de l..

Une semaine en enfer



Boris a perdu sa femme Bérénice le 11 septembre 2001 dans l'attentat du World Trade Center. A son retour en France, il n'a pu faire face à son chagrin et confiant sa fille Julia à sa belle soeur, il s'est engagé dans l'Armée et est parti combattre les islamistes en Afghanistan. Démobilisé, rentré à Bordeaux, il s'est reconverti en détective privé. Mais c'est un homme brisé, qui n'est pas parvenu à sortir de son deuil et qui tente de l'exorciser la nuit par divers moyens, l'alcool, la course à pieds, la violence à l'occasion… Boris est également un homme engagé, dans sa jeunesse, avant les « évènements », il manifestait et combattait les extrémistes de droite aux côtés de ses « camarades »… Une nuit, il s'interpose dans une rixe opposant de sales types en noir à des homosexuels. Cette même nuit, à deux pas de là, un homme est jeté dans le vide. Il s'agissait d'un flic infiltré dans le milieu de l'extrême droite identitaire -soupçonné de préparer un attentat anti musulman-, qui avait juste eu le temps de faire parvenir à ses supérieurs une vidéo... Un petit film où apparaît Julia, très proche de Wolf, le leader du Groupe Identitaire et probablement l'assassin du policier. Informé par un commissaire de police qu'il connait, Boris n'en croit pas ses yeux. Julia dans un mouvement d'ultra droite, elle dont les grands parents maternels étaient dans la résistance espagnole contre le franquisme, elle dont les parents, Boris et Bérénice avaient toujours été engagés à gauche ? Mais Boris ne connaît plus sa fille, il ne l'a pas vue depuis des années, elle lui rappelle trop sa mère… Mais il doit la sauver, coûte que coûte.

Roman noir (très noir) ou thriller, ce bouquin m'a sonnée, littéralement. Il en suinte une violence terrible, les personnages sont des êtres perdus, sans aucun espoir… le climat social et politique dépeint n'est malheureusement pas de la fiction (le roman est situé en 2016), la montée des populismes et des extrêmes étant aujourd'hui une réalité qui doit être regardée en face (je crains qu'il ne soit trop tard pour l'endiguer, même en France).

A noter que ce roman a obtenu le prix Transfuge du meilleur espoir polar 2018 (prix ayant déjà récompensé Nicolas Mathieu…).

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Parfois c'est le diable qui vous sauve de l..

Boris a perdu sa femme Bérénice dans l’effondrement des tours du World Trade Center le 11 septembre 2001. C’était une militante engagée des droits des travailleurs et de l’égalité entre tous. Elle laisse une petite fille Julia et son père profondément dévastés. Il a perdu la femme de sa vie et ne peut regarder sa fille sans penser à elle et sombrer un peu plus dans le chaos et la haine. Alors, sa seule solution est la fuite, il abandonne sa fille et part en Afghanistan lutter contre ceux qui ont tué sa femme.





« Quand on ne se sent bien nulle part on peut aller se faire voir partout(…) la vie teste avec vous votre aptitude à ne pas pouvoir survivre et ça marche ».



Julia, grandit auprès de sa tante, mais sans père et sans mère, l’une tuée par des fanatiques, le second absent pour lutter contre ces mêmes fous qui l’ont privé d’une vie de famille.



A son retour à la vie civile, à Bordeaux, il ne renoue pas avec Julia, il se contente de vivre en marge, comme détective privé afin d’avoir de quoi vivre.



Lors d’une rixe un soir en rentrant chez lui, il se retrouve confronté à des militants d’extrême droite, un meurtre a lieu. Et stupeur, sa fille se trouve mêlée au meurtre, elle gravite dans ces mouvements de néo-nazis.

Pour Boris, une seule alternative, sauver Julia, la sortir des griffes de cette radicalisation et qu’elle retrouve un avenir.

Ce roman est une plongée dans la montée des extrêmes dans notre pays. Julia, qui a dû grandir sans repère, confrontée dès son plus jeune âge au terrorisme qui lui a pris sa mère, est aspirée dans ce tourbillon violent. Elle pense que tout est de la faute de ces étrangers qui cherchent à ramener la guerre en France et à imposer leur vision de la société et le repli sur soi.



Jean-Pierre Chaumeil se sert de cette atmosphère pour nous offrir un roman très noir, avec des personnages très marqués, qui ont tous connu la violence, la peur, et le manque. Le manque de repères mais aussi d’amour qu’ils ont pu perdre du fait de la guerre, de leur conviction. Boris doit évidemment sauver sa fille, mais il doit également apprendre à faire face, à surmonter sa peur, à faire confiance aux gens qui l’entourent et à accepter les décisions de Julia. Quant à elle, elle doit essayer de comprendre son père, le monde tel qu’il est, elle doit accepter de s’ouvrir aux autres, à les respecter. C’est un roman d’amour, d’amitié, de respect de l’être humain qui nous est offert sous un angle très sombre avec comme pendant la montée du fanatisme de tout ordre.



Un très beau roman dans un contexte de tension très forte qui secoue tous les protagonistes.

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Parfois c'est le diable qui vous sauve de l..

Un roman noir et violent qui lorgne vers le thriller dans son final, autour d'un sujet d'actualité lourd : la radicalisation de l'extrême droite, en réponse à la radicalisation islamiste. Mais, c'est aussi un livre sur la relation entre un père et sa fille, brisée par un drame et par la culpabilité de l'homme. Comment renouer ce lien ? Comment éviter que le pire n'advienne ? Un final bouleversant.
Lien : http://appuyezsurlatouchelec..
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Ground Zero

Je suis totalement passée à côté de ce livre !



Si je ne l'avais pas reçu dans le cadre de mon comité de lecture j'aurais abandonné la lecture de ce livre, mais par égard pour l'auteur je suis allez jusqu'au bout. On ne sait jamais peut-être qu'un rebondissement à la fin rattraperait le côté répétitif de ce livre. Mais non, je n'ai pas aimé.



Je ne dois pas être le public recherché pour ce livre. Pour moi le héros n'en est pas un un. En gros dans ce livre nous suivons un tueur à gage, obnubilé par l'argent qui passe son temps à se droguer et faire des références à la musique.



Vous l'aurez compris je n'ai pas aimé ce livre mais vous encourage à vous faire votre propre idée. Qui sait peut-être qu'il vous plaira plus qu'à moi.
Lien : http://lemondedeparaty62.ekl..
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Ground Zero

Pour son premier roman, Jean-Paul Chaumeil met en scène un tueur, W, qui s’apprête à honorer un « contrat » dans les tours jumelles le 11 septembre 2001, au moment même où le premier avion vient s’encastrer dans l’une des deux tours.



Dès lors, tout ne va bien sûr pas se dérouler comme prévu.

W est le narrateur, et il s’adresse directement à son lecteur. Dès le début du livre, on est happé par son récit et il ne va plus être possible de relever la tête jusqu’au dénouement. En ce qui me concerne j’ai lu ce livre en moins de 24 heures.



W nous déroule le film des heures et des jours qui suivent ce matin du 11 septembre, en l’entrecoupant de retours sur son passé, sur sa formation et quelques anciens contrats.



Les références musicales sont nombreuses puisque W a toujours des écouteurs dans les oreilles ou un CD dans l’autoradio de sa voiture. Les styles musicaux varient en fonction de son humeur du moment, ou de l’état d’esprit dans lequel il veut être.

Les références aux armes ne manquent pas non plus, W ne se contente pas de parler de fusils et de revolvers, il en cite de nombreux modèles, précisément, et détaille leur esthétique et les matériaux qui les composent.

Bien que n’étant expert ni en musique ni en armement, je ne me suis pas senti submergé par ces détails, qui donnent du relief au livre.



W a une vision assez particulière de son métier. Son parcours s’inscrit dans le contexte politique et économique mondial de la seconde moitié du XXe siècle. Les contrats qu’il exécute permettent de débloquer des situations ou d’en faire progresser certaines plus rapidement. Il n’est donc pas pour lui question de morale puisque ses interventions sont nécessaires à la bonne marche du monde.



Il s’agit là d’un très bon roman, qui tient en haleine de la première à la dernière ligne.



Merci à Masse Critique et aux éditions du Rouergue de m’avoir permis de découvrir cet auteur.

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Ground Zero

La cavale d'un tueur, formé en Italie par le Gladio dans les années 1980 et chargé d'un contrat au World Trade Center, le 11 septembre 2001. Premier roman.

Nous suivons ici le parcourt d'un type qui est devenu tueur à gage un peu par hasard. Il a été débauché et formé très jeune par un recruteur "officieux" des nations civilisées. Il devient en quelque sorte un soldat d'une armée secrète de l'union européenne et des grandes entreprises qui tiennent les cordons de la bourse. Un bon petit soldat de l'ombre qui tue sur commande au nom de la raison d'état ou plutôt de la raison du plus fort, du plus riche, la raison du bon fonctionnement du commerce international. Mais un jour le chasseur devient la proie et c'est sur lui qu'un contrat a été lancé.

L'auteur nous propose de rentrer dans la tête de ce tueur à gage. En effet le récit est écrit à la première personne et on entend en direct les pensées de notre héros. Souvent d'ailleurs il nous interpelle, nous lecteur. Et il nous prend à partie, pour en quelque sorte, nous rendre témoin de ses agissements, de ses motivations et de ses questionnements. Il fait de nous ses confidents

Du coup cet êtres froid, distancié devient presque un proche. Et ses pensées se font nôtre. Car s'il fait preuve d'un certain cynisme, d'une certaine fatalité, il ne dénonce pas moins cette société ultralibérale qu'est devenu la nôtre. Et nous sommes tous convaincus que l'argent mène notre monde qui se déshumanise peu à peu.

Le style direct et l'écriture à la fois épurée et incisive de l'auteur sert à merveille ce récit hallucinant.

Sans oublier le rythme soutenu par la musique qu'écoute notre héros et qu'il nous fait découvrir.

Un roman Rock'n Roll

J'avoue, j'ai été bluffée.

Ce thriller politico-financier vous tiendra en haleine jusqu’à la dernière page.






Lien : https://collectifpolar.wordp..
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Ground Zero

C'est la découverte d'un premier roman, en partenariat avec les Editions Rouergue Noir que je remercie.



Nous sommes à New York le 11/09/2001. 8h56.

Notre narrateur que nous appellerons W. est dans une des tours du World Trade Center pour exécuter un contrat. Il a la cible sous les yeux, l'arme en mains mais soudain tout tremble, le plafond lui tombe sur la tête. Il entend des cris. Rien ne va comme prévu. Mais que se passe -t-il ? Lui qui est toujours minutieux, le meilleur dans sa catégorie. Il exécute pourtant sa mission, s'empare d'une valise qu'il devra échanger, essaie de se tirer de ce chaos mais c'est lui qui est soudain mis en joue. Une mystérieuse jeune dame semble lui avoir sauver la mise. Décidément, rien ne se passe comme prévu. Commence alors la cavale de W, formé dans les années quatre-vingts en Italie par le groupe Gladio, recruté par Dan et exécutant en free lance des missions pour le compte de groupes d'appareil d'état.



J'étais partagée dans la lecture appréciant vraiment le ton incisif de l'écriture. Le narrateur s'adresse à vous de façon directe comme pour vous initier et vous donner des conseils pour tueur débutant.

Sa cavale rythmée par des tas de références musicales est haletante. Un volet du récit que j'ai vraiment aimé.



Je me suis un peu perdue dans le descriptif de son parcours, de ses nombreuses missions et grand nombre d'interlocuteurs. J'ai été gênée par la multitude de détails parfois plus complexes. Un récit très bien documenté en reprenant différentes problématiques. C'est vrai que lorsque les enjeux nationaux ou internationaux sont de mise, un coup de pouce infra-légal, extra-national est parfois le bienvenu pour assurer la sauvegarde de leurs intérêts.



Quelques exemples : gazprom, les attentats de Bologne, les barons de la drogue, le communisme...le terrorisme..



Questions et débats sont ouverts lorsque les grandes puissances se retrouvent derrière certains attentats; lorsque les intérêts financiers sont en jeu. Quel rôle joue la CIA, les organisations au service de l'état ?



Un premier roman intéressant que les amateurs du genre apprécieront à coup sûr.



Mon appréciation 6/10 mais ce n'est pas mon type de récit privilégié, ceci ne reflète que mon ressenti et plaisir à la lecture.


Lien : http://nathavh49.blogspot.be..
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Parfois c'est le diable qui vous sauve de l..

Roman particulièrement renseigné sur les groupuscules identitaires et plein de clins d’œil à des sphères militantes qui me restent chères (Ras L’Front, LCR…). Lecture sympathique mais quelques points m’ont déplu , que ce soit sur le traitement politique ou au niveau purement polar: un peu trop de clichés et de bons sentiments (ou du moins de sentiments traités de manière caricaturales), quelques passages brouillons...
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Ground Zero

Après Du sang sur la glace de Jo Nesbo, voici un nouveau thriller mettant en scène un tueur à gages. Cette fois, nous avons affaire à un esprit vif, sans états d’âme, sûr de son fait et de son combat. Car dans les années 80, quand il a été recruté, il s’agissait d’éliminer des ennemis du système en marquant les esprits : « On serait en quelque sorte les exécutants d'une espèce de renaissance démocratique en marche dans l'Italie moderne, mais qu'il fallait par moments secouer le peuple pour qu'il comprenne mieux et plus vite quel était son intérêt. » Depuis l’époque du Gladio, celui que l’on appellera Walter aura eu le temps de s’aguerrir et de se rendre compte que son éthique n’était peut-être pas aussi irréprochable qu’il l’avait imaginé. Mais peu importe. « C’était pas tant le côté services rendus à l’État que la possibilité qui m’était offerte de passer de l’autre côté. Là où il n’y a que les règles qu’on se forge soi-même en négociant au plus près avec ceux qui détiennent le pouvoir.»

Ce matin du 11 septembre 2001, il s’agissait de descendre un type au 37e étage du World Trade Center, de s’emparer d’une mallette et de disparaître dans la nature. Du banal, en quelque sorte. Sauf que le grain de sable qui vient cette fois enrayer la machine est de taille considérable. Au moment d’ajuster sa cible, les murs tremblent. Un avion vient de heurter la tour n°1.

Avec brio Jean-Paul Chaumeil décrit alors les minutes qui suivent, lorsqu’il faut essayer de comprendre ce qui se passe et que la réalité n’est tout simplement pas concevable. La raison laisse alors place à l’instinct de survie. Walter accomplit sa mission non sans avoir enregistré quelques bizarreries et essaie de gagner la sortie, sa mallette sous le bras. Le thriller prend alors une toute autre dimension : le tueur est à son tour une cible et le contenu de la mallette s’avère explosif puisqu’il s’agit de rapports faisant état de risques potentiels d’attentats, notamment au WTC ainsi que de transactions financières suspectes, en particulier les 9 et 10 septembre.

Pour reprendre l’un des morceaux de la bande-son qui accompagne Walter tout au long du récit, c’est l’heure de la course poursuite et du Struggle for life.

On ne dévoilera bien entendu pas la fin de cette course-poursuite. Mais en conclusion, on laissera la parole au narrateur, le tueur-philosophe : « La vie, c'est drôle, ça se déroule rarement comme t'as prévu et, en même temps, t'es bien content que ça se soit passé autrement que tu l'avais envisagé. »
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Ground Zero

Walter, ou Max ou W, tueur à gage endurci, se voit un jour devenir gibier. Lui qui a toujours été du bon côté du viseur devient la cible. Nous sommes le 11 septembre 2001. Rien n’est ordinaire dans cette journée. L’atmosphère enfumée est lourde, la tension perceptible, les rues désertes et le silence de plomb. A qui se fier ? Comment sortir de là ? Et surtout pourquoi est-il devenu l’homme à abattre ? Voilà bien un thème cher au thriller que celui de l’arroseur arrosé ou du héros « au mauvais endroit, au mauvais moment ».

Dès la première phrase du récit « Pourtant, tout avait bien commencé. » nous entrons dans le vif du sujet et dans la tête du tueur. Plongé dans ses pensées, parfois interpellé par ce narrateur, nous vivons cette journée et la suivante, heure par heure comme si nous y étions. Quelques flashbacks nous expliquent comment il en est arrivé là, quels furent son parcours et ceux que le hasard a mis sur sa route. Cynique et professionnel avant tout, il nous devient cependant sympathique et l’on espère qu’il sortira de ce mauvais pas avec élégance.



Le style incisif et l’écriture épurée vont droit au but et rendent ce récit rythmé d’un bout à l’autre. Même si sa morale est aléatoire, on se surprend à partager quelques pensées du tueur lorsqu’il dénonce la société américaine ultralibérale, sclérosée et cynique elle aussi. Quoiqu’on fasse, l’argent mène le monde et alors que des milliers de personnes vivent dans l’angoisse d’avoir perdu un proche dans cet attentat, d’autres se lamentent sur la chute des cours à la bourse. Triste monde déshumanisé que le nôtre.



Jean-Paul Chaumeil nous offre un très bon premier roman

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Ground Zero

Ce livre m'a laissé perplexe. Le ton est sec, on ne ressent aucune empathie avec aucun des personnages et les retours arrière m'ont fait perdre le fil de l'histoire (pourtant simple ...) et les comme vous ... le pensez, vous en doutez, ... très présents à la fin du roman m'ont un peu énervée .... J'ai vraiment accroché qu'à la fin quand il n'y a plus eu de retour en arrière. Pourtant le résumé de l'histoire m'intéressait.
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Ground Zero

RECU DANS LE CADRE DE MASSE CRITIQUE

MERCI A L'EDITEUR ET A BABELIO



Pas mal pour un premier roman mais à améliorer pour la suite.



A la lecture du quatrième de couverture je me disais que l'histoire était assez classique (le tueur pro qui devient une proie) mais interessant dans le contexte du 11 Septembre à New York.



En ouvrant le livre, on s'engage sur le récit de W, qui nous raconte son histoire. "J'aime New york en automne..", je dis qu'il nous raconte, car outre le récit à la première personne, le héros s'adresse à son lecteur "L'endroit ne vous aurait peut être pas plu car le lieu était fréquenté...".



Son histoire commence donc ce "Nine Eleven" au matin alors qu'il rentre dans la première tour pour accomplir sa mission, juste avant le crash de l'avion sur ladite tour.



Tout au long du récit, il va évoquer quelques missions passées ainsi que son entrée dans le milieu au travers de souvenirs ramenés par les situations ou les personnages rencontrés.



W est un pro mais un pro qui se drogue (je suis un peu dubitatif meme si les amphetamines ont été expérimentées pour affuter la vigilance) avec de la poudre ou de l'herbe et qui fait tout en musique (là aussi, un pro avec des écouteurs dans les oreilles et la musique à fond, j'y crois moyen)



Total on a l'impression de voir un film de tarantino ou une fusillade de Heat avec la bande son... à condition de connaitre la bande son. Car c'est la limite de l'exercice: l'auteur nous sonorise son récit mais à condition de connaitre ses références musicales (et moi je ne suis pas un grand expert musical et cela m'est complétement passé au dessus).



Quand au professionnalisme censé caractériser le héros, pour moi il y a peu de preuves, peu de descriptions que j'ai pu trouver dans d'autres romans du même type.



Dommage, la façon de raconter est bien vu et bien exécutée (sauf que la fin du roman vient un peu en contradiction avec le fait que W nous raconte), la référence à certains événements de l'actualité du 21 ème siècle est aussi intéressante, tout comme le parallèle entre ce tueur et le capitalisme qui s'effondrent simultanément en même temps que les tours jumelles à cause des attentats.



Facile à lire, pas ennuyeux, mais j'ai regretté une histoire finalement pas assez complexe et un personnage pas assez construit par rapport à ce qu'il est censé être. Comme je le dis en début de critique: ce roman est un premier travail avec des qualités mais si l'auteur veut poursuivre sur cette voie, il faudra s'améliorer.








Lien : http://leslivresdemavie.over..
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Ground Zero

Une coulée de lave en fusion : c'est l'image qu'évoque, pour moi, ce 1er roman.



Un torrent composé :

de rouge, ... comme le sang.

de noir, ... comme l'environnement.

de brillant, ... comme des éclats de lumière dont l'intensité vous agresse les yeux.

Et un pouls, rapide ou lent, une pulsation implacable, qui vous mène .... jusqu'à la dernière page.



Se pose-t-on la question du bien ou du mal, face à un torrent de lave ?

Et lui, se pose-t-il la question du bien ou du mal ? Non, force de la nature, il est. Et s'impose. Avançant sur son chemin, à son rythme,simplement, implacablement.



"Pourtant , tout avait bien commencé."

Telle est la première phrase du premier chapitre. Après, à vous de découvrir cette histoire étonnante d'un personnage au job pas commun (celui de certains "voisins" au cinéma) qui part remplir un "contrat" dans les tours du World Trade Center un matin du 11 septembre 2001.



Trop tard ! En lisant la première phrase vous aurez mis le doigt dans l'engrenage. Vous serez entrainé, inexorablement, dans le magma bouillant, gluant, speedé et froidement analytique à détaché du personnage principal et de son monde ... jusqu'à la fin.



Une écriture nerveuse comme certaines des musiques évoquées, un style "parlé" qui colle parfaitement aux côtés "rocailleux" et "bruts" évoqués .... dans une belle adéquation à l'histoire contée et à son rythme.



En un mot : BRAVO !



Et, pour un CONTRASTE étonnant et saisissant, je vous conseille d'enchaîner cette lecture par celle d' "Amours" de Léonor de Récondo ... ou de vous faire une idée des raisons de ce conseil en lisant la critique que j'en ai faite !

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Ground Zero





Pénétrer dans le monde décrit par JPC n'est pas sans danger. Tout d'abord par la vie plutôt agitée de son héros Walter ou William ou W si on veut faire court, c'est comme vous voulez car ce Walter là, genre tueur à gages au service d'un capitalisme qui tient mordicus a régner sur le monde, ce Walter là donc ne fait pas dans la dentelle mais foin de sensiblerie il y a des moments pour penser et d'autres pour agir et on le paye pour ça et même cher...très très cher...Alors pourquoi se gêner surtout que le boulot il le fait pas mal d'ailleurs c'est bien pour ça qu'on le paye si cher alors tout le monde y trouve son compte.



Mais la mission qu'il doit effectuer cette fois ci dans le World Trade Center, éliminer un mec, récupérer sa mallette et la remettre à un tiers ne va pas du tout se passer comme prévu car bien sur ça tombe un certain 11 Septembre. C'est ballot.



S'en suit une course effrénée car tout le monde tout à coup a l'air d'en vouloir à sa peau. Ses anciens collègues de travail comme ses ennemis.



Je ne dis pas que chacun de nous rêve ou a rêvé de vivre la vie de Walter mais le moins que l'on puisse dire c'est que c'est plutôt punchy. Peu de moments de repos, dialogues nerveux pour ne pas dire libérés de toute retenue servis par une connaissance pointue du monde des armes et tel un JP mais cette fois si Manchette, il nous les décrit avec précision comme doivent être les tirs, m'autoriserais-je. Agrémentez le tout d'une bande son particulièrement bien choisie et imaginez vous naviguer dans un NY dévasté par ce jour fatidique et vous avez un cocktail vraiment bien foutu. Grâce à des allers et retours retraçant la vie de notre héros, JP Chaumeil nous renseigne d'une manière très précise sur les rouages de la société dominante et ses manières de gérer les petites contrariétés qui pourraient nuire à son bon fonctionnement. Instructif et haletant !!!!

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Ground Zero

W, Stan, Max.... peu importe le nom du personnage principal dont le métier est d'être "au service de la justice et de la tranquillité sociale et financière " de ceux qui font et défont l'économie du monde et de leur monde !

Outils de travail : Glock 17, M40A1, Hk4 heckler ... Mercedes, Audi ..... drogues.

Seulement voilà, même pour un héros super entraîné, se trouver en mission le 11 septembre 2001 au World Trade Center, l'affaire peut s'avérée délicate pour obtenir le résultat tant attendu par ses commanditaires !!!

Le personnage principal s'adresse directement au lecteur. Nous dévoile son passé, son état d'esprit et ses méthodes de travail.

Chaque mission a son suspense, ses anecdotes et son accompagnement musical !

Pour un premier roman, l'auteur nous gâte !
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Ground Zero

Ce billet m'attend depuis quelques jours, mais je n'arrivais pas à le rédiger. J'ai en effet beaucoup de mal à décider si j'ai vraiment aimé ou pas ce premier roman, je me suis sentie un peu perdue pendant ma lecture.



Reprenons depuis le début. New York, 11 septembre 2001, un peu après 8h du matin. W, le narrateur, entre dans une des tours jumelles. Sa mission : abattre un homme et récupérer une mallette. La routine, pour cet homme. Lui qui ne remplit jamais entièrement le barillet de son arme (ou le chargeur, je ne sais plus, je ne suis pas experte en la matière) parce que tirer une autre balle serait synonyme d'échouer, a l'habitude des contrats de ce type. Mais cette fois, tout déraille. Le sol tremble, le plafond lui tombe sur la tête, des cris retentissent. Le voila qui doit quitter la tour, en même temps que ces milliers de personnes touchées par l'attentat. En cavale, poursuivi par d'autres professionnels, dans une ville sens dessus dessous.



Flash-back : enrôlement, formation, contrats. Gladio, drogue, mafia, attentat de Bologne, musique, les aller-retour s'enchaînent, les personnages et les missions finissent par se confondre totalement dans mon esprit. Me voila donc perdue, face à ce roman qui me semble par ailleurs très bien documenté et dont le ton m'avait d'emblée beaucoup plu, le narrateur semblant s'adresser directement au lecteur, avec parfois un certain humour noir.



Je le relirai sans doute, parce que j'ai vraiment l'impression d'être passée à côté, par manque de temps à lui consacrer. Il m'aurait fallu me poser vraiment, pour m'y immerger dans m'y noyer, chose que je n'ai pu faire à ce moment là, étant constamment rappelée à d'autres obligations. Le thème m'intéressait (même s'il s'est avéré davantage "espionnage" et moins roman noir que je ne le pensais), l'histoire et le ton y étaient, les découvertes musicales auraient pu y être également, mais la rencontre n'a pas eu lieu. Et bon sang que c'est frustrant !



Merci à Babelio et aux Éditions Rouergue Noir pour cette découverte !
Lien : http://margueritelit.canalbl..
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Parfois c'est le diable qui vous sauve de l..

Un livre dont le résumé me tentait (la radicalisation), mais comme ça faisait le troisième roman presque consécutif où un père cherchait sa fille, j'aurais dû le reposer et le lire plus tard.

Mais comme je l'avais en main...

Ce n'est pas mal du tout, la dérive de Boris après la mort de sa femme, la progression de l'enquête, la fin bouleversante. Les personnages principaux sont très bien écrits et je les "sentais" très bien. Mais comme je le disais, trop de relations père/fille récemment, j'ai fini par sauter quelques passages ici et là.

Peut-être que je lui redonnerai une autre chance plus tard.
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