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Citations de Jean-Paul Delfino (281)


Mais n'oubliez pas votre public. L'énormité d'un propos disparait sous la conviction que l'orateur peut mettre à la proférer.
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Jeanne avait le corps souple, les seins encore fermes, le ventre plat et vingt-sept ans de moins que lui. L’une était autoritaire, comptait ses sous et son linge dans ses armoires profondes. L’autre était gaie, modeste, docile. Elle s’émerveillait d’un rien. Dans son lit, il côtoyait un corps qui révérait l’ordre, la propreté, l’efficacité sans faille. Dans ses bras, il serrait une jeune femme qui le faisait refleurir à la vie avec ses yeux toujours un peu tristes, son rire clair, ses lèvres veloutées, son élégance naturelle.
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Il se sentait la force d’un jeune homme, le mollet ferme, l’œil vif. Jeanne, la petite lingère embauchée par Alexandrine, n’avait pas pu résister à son charme. Elle l’avait aimé immédiatement. Elle était tombée dans ses bras et avait réussi le miracle de refaire de lui un homme. Un amant. Sa femme avait préféré prendre la respectabilité et l’argent, les honneurs des voyages et des triomphes en Italie ou en Angleterre. Son amante, elle, lui avait donné coup sur coup deux enfants. Denise et Jacques. Alexandrine l’avait soutenu lors des années de vaches maigres et, aujourd’hui, elle se gobergeait avec délice des fruits de ses sacrifices.
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Il avait réussi là où tant d’autres avaient abandonné leurs rêves en chemin. Il écrivait, il était publié, chacun de ses romans se vendait par charretées entières. De plus, il aimait et il était aimé en retour par l’homme de la rue, par les humbles et les opprimés, par le peuple dont il avait depuis toujours défendu les causes. Son J’accuse ! avait déclenché des torrents de boue, de haine et de violence.
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Dès demain, il se remettrait au travail. Toute sa vie durant, il n’avait pu compter que sur cela. C’était finalement la seule chose qui payait lorsque l’on naissait pauvre, sans particule, à moitié nu. Lever à sept heures. Un bain dans la baignoire de cuivre. Un œuf sur le plat. Quelques journaux. À neuf heures, il serait à sa table d’écriture.
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La beauté ne se trouvait pas toujours dans l’opulence. Sa mère, voilà longtemps, le lui avait appris.
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Partir de rien pour se hisser au sommet. Il s’était acharné, sans jamais rien perdre de sa rage d’écrire. Aujourd’hui, il était quelqu’un. Et il fallait que cela se voit. Cela se voyait, d’ailleurs. Peut-être un peu trop. C’était en tout cas ce que colportaient volontiers les jaloux et les ratés. Edmond de Goncourt était l’un d’eux. Il pouvait même prétendre au titre de chef de file. Dans tout Paris, il faisait courir le bruit que lui, l’écrivain consacré, n’était qu’un parvenu.
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Votre zigoto, il faut pas qu'il boive s'il supporte pas. Il m'a plutôt l'air bâti pour sucer des glaçons, cet animal-là. Puis l'alcool, c'est comme les histoires d'amour, ça réussit pas à tout le monde.
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On s'en prend jamais à quelqu'un quand on sait pas les cartes qu'il a dans les mains.
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Le jour où j'ai échappé à la guerre, je me suis juré que je contemplerais désormais l'univers entier avec les yeux d'un enfant. Là où la vie est trop laide, j'ajoute de la poésie. L'essentiel, c'est d'y croire.
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Derrière chaque livre, il y a un homme ou une femme qui espère avoir écrit non pas un chef-d'œuvre, mais le chef-d'œuvre, le livre parfait. Ils y mettent toute leur âme, tout leur temps, toute leur énergie et toutes leurs illusions. Ils se négligent eux-mêmes. Ils finissent par abandonner leur famille et leurs amis. Ils finissent par abandonner leur famille et leurs amis. Ils se refusent le moindre plaisir, tout à leur fièvre, tout excités qu'ils sont par le livre à écrire. Et quand leur jus de cervelle est bien couché sur la feuille, quand les premiers exemplaires qui sentent encore le neuf, l'encre et le papier prennent place dans les librairies qui débordent déjà de toutes parts, ils ne sont même pas fiers. Ils réalisent soudain que tout ça, n' servi à rien. A rien d'autre qu'à leur gâcher la vie. Il comprennent que leur livre n'était pas si bon que ça, tout de même, qu'ils sont capables de faire beaucoup mieux. Alors, ça les reprend encore plus violemment qu'avant. C'est plus fort qu'eux. C'est plus puissant que tout, cette manie de coller des pattes de mouche sur la page blanche dans l'espoir que, peut-être, leur livre intéressera quelqu'un. C'est sans fin. Et encore, je ne te parle là que des romanciers honnêtes.
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Vous me trouvez pathétique, n'est-ce pas ? Pas du tout, détrompe-toi. Pour aimer comme ça, je crois au contraire qu'il faut un sacré courage. C'est plutôt les autres que je trouve pathétiques, comme tu dis. Ceux qui se marient comme ils achèteraient un chien de chasse pour le dresser à leur main, pour ne pas se sentir seuls. Ceux-là, oui. Ce sont de véritables cocus triomphants en puissance, des rois sans royaume, des rêve-petit et des bande-mou de l;amour, si tu veux bien me passer l'expression...
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C'est comme pour les guerres. On veut bien que es mômes les fassent et, on est fier de les accompagner dans les trains de la mort en chantant La Marseillaise. Mais quand la vieille crevure vomit les gamins qu'elle a pas pu digérer, il se trouve plus grand monde pour les accueillir à la maison. Quand il leur manque en plus un œil ou une jambe, on préfère pas les voir. Et si c'est un bras, c'est pareil...
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C'est vrai qu'on ne connaît jamais bien les femmes. Elles sont trop différentes de nous. Mais il y une chose sur elles dont je suis à peu près sûr. Laquelle ? Elles sont comme les barques de cabotage. Elles ne font presque jamais de long cours. Elles suivent les côtes, de phare en phare. Contrairement aux hommes, il est rare qu'elles mettent le cap sur la haute mer. Elles tracent leur route, sans perdre la terre des yeux.
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Si tu savais seulement ce que c'est que les Négresses de Dakar... Elles ont dans le moindre de leurs gestes la noblesse des princesses de ce bon Baudelaire et la nonchalance des aïs ou des bradypes de la forêt d'Amazonie. Lorsque tu passes dans les rues de poussière jaune de cette ville du bout du monde, elles ne te remarquent même pas, enturbannées dans des boubous versicolores. C'est une merveille, je te dis. A ne pas en croire tes yeux. Elles ont les seins moulés par le coton peigné, quelquefois un enfant harnaché sur le dos ou bien encore dans le ventre. Lorsqu'elles portent la vie, elles marchent cambrées comme si elles présentaient un plateau de fruits mûrs.
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Ah, Dakar... Il y a là-bas des Négresses merveilleuses, élégants, insouciantes, distinguées comme tu ne peux l'imaginer.
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L'amitié était une chose magnifique. Mais la faim possédait le pouvoir terrifiant de rendre méchants et égoïstes même les individus les plus doux.
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A regret Satie abandonna le ballet des princesses et des pirates, les déambulations du petit gitan à la canne d'osier et à bibi, et il se redressa. En s'étirant, il ne dit rien au poète de ses doutes quant à cette rencontre londonienne avec Charlie Chaplin, ni ne souffla mot sur le fait qu'il lui semblait bien que, déjà à cette époque, Charlot prenait son envol sur les écrans de cinéma des Etats-Unis d'Amérique. Il pouvait se tromper, après tout. L'exactitude des dates était rarement gravée dans le marbre et la mémoire passait sur elles comme le vent sur le sable.
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"Fille, je ne suis pas instruit et je suis peut-être juste une carne qu'en a plus pour longtemps sur cette terre, mais je connais suffisamment les hommes pour savoir leur bêtise et leur méchanceté. Ils ont tous besoin d'appartenir à un clan, c'est dans leurs tripes. Ils ont peur d'être seuls. Et la peur, ça les rend plus sauvages que des chiens enragés. Si tu avances un doigt dans leur cercle, ils te dévorent le bras."
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Quand l'amour te prend, il te prend tout d'un coup, en une seule fois. Quelque fois, tu peux mettre des mois et des années avant de t'en apercevoir. Mais quand t'es pris, t'es pris.
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