Citations de Jean-Paul Delfino (291)
- Cet homme finira par nous faire du tort.
- Méniane ? Il ne ferait pas de mal à une mouche.
- À une mouche, c’est possible. Mais à une réputation, je suis sûre qu’il n’y irait pas avec le dos d’une cuillère.
- Tu parles sans savoir, comme d’habitude. Et quand on parle, on parle toujours trop.
L'Histoire appartient à ceux qui l'écrivent.
Pas de petite fenêtre ouverte sur la crudité, le vice, la haine, l'alcool, les tourments. Au contraire. Il avait bâti vingt grandes et lumineuses baies donnant au lecteur son comptant de stupre, de misères et d'horreurs. D'amour aussi. Tous les foutriquets du romantisme pouvaient bien aller se rhabiller. Ses livres à lui se vendaient par centaines de milliers. Par millions même. Après lui, en matière de littérature, rien ne serait plus jamais comme avant. Il avait créé. Il avait apporté sa pierre.
La question est celle-ci : d'où vient l'homme ? Où va l'homme ? Je la résous triomphalement en disant : l'homme va et vient dans la nuit.
Emile Zola
Exister c’est risquer. Sans quoi on creuse sa tombe, pelletée après pelletée, les yeux fixés sur la terre. Quand on s’arrête enfin, satisfait par le travail accompli, on s’aperçoit qu’on n’a pas avancé d’un mètre.
La lecture, c'est exactement comme le poulet, jeune homme. Ou comme l'amour. Comme l'opium. Comme l'alcool ou le jeu. Quand on y goûte, on prend des risques.
Pendant que les pauvres croient au paradis, tous les politiciens du Catete peuvent manger la confiture du peuple sans se salir les doigts...
Car il est des secrets si essentiels que les emprisonner dans des mots et des phrases les vide de tout leur sens.
Etre vivant, c'est encore ce qu'on a trouvé de mieux pour aller en droite ligne vers la mort.
L'essentiel dans un voyage est le voyage lui-même. Jamais le but.
Mais la Mère Tapedur, sans le moindre doute, devait à cet instant précis ronfler de toutes ses bronches encrassées par la méchanceté.
.... et les phrases de Théo ... frissonnèrent de plaisir d'être enfin prononcées.
Le soleil commençait à s'assoupir.
N'oubliez jamais une chose, jeune homme. Quoi qu'on dise, on ne sera jamais que le résultat de toutes les décisions qu'on a prises, qu'on prend. Ou qu'on va prendre. Se plaindre de l'existence qu'on mène, c'est aussi idiot que de râler parce qu'on n'a pas gagné au loto. Si vous voulez gagner, il faut commencer par jouer...
Deux mois s'étaient écoulés lorsque le printemps, tel un jeune chien trop longtemps tenu en laisse, déboula sans prévenir.
Un souvenir, ça tient pas au temps.Ca se transforme, avec les années. Ca raconte pas toujours la réalité. Mes souvenirs à moi, je les ai faits à ma main. C'est tout ce qu'il me reste.
Et dites-vous bien, comme le balançait Audiard, qu’un intellectuel assis va toujours moins loin qu’un con qui marche.
Tout d’abord, je vous rappelle que l’oisiveté prend un temps fou. Pour peu qu’on la pratique de façon sérieuse et assidue, s’entend. Ne rien faire, c’est une occupation à plein temps. Si j’en avais les moyens, soyez bien certain que je m’offrirais ce luxe.