AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Jean-Paul Le Denmat (33)


L'ancien sanatorium construit dans les années trente avait été réhabilité par la DDASS en une structure d'accueil pour adolescents handicapés mentaux légers ou des jeunes inadaptés à la société.
Vincent gara la voiture banalisée à lombre d'une allée de marronniers centenaires. Elle débouchait sur une cour intérieure cernée de bâtiments étroits, hauts de deux étages. Un panneau métallique leur indiqua la direction des bureaux.
Le policier aimait se présenter deux minutes avant les heures de fermeture. Rien de tel pour agacer les secrétaires.
Commenter  J’apprécie          10
Qu'importe le responsable! Il les détruirait. Tous. Il s'endormit au petit jour avec cet objectif. Vivre pour se venger. Une idée presque réconfortante.
Commenter  J’apprécie          30
Germaine. Une mamy de coeur. Petite, ronde, un visage plein de tendresse, des yeux vert bleu qui s'assombrissaient parfois comme un ciel d'orage, les cheveux gris ramassés en chignon, elle venait chaque jour.
Commenter  J’apprécie          40
Il suffirait d'une grosse crise où l'humanité serait placée entre deux choix. La sécurité ou la liberté. Nous choisirions quoi ?... La sécurité !
Commenter  J’apprécie          30
- Bof. Demain soir, il ne restera plus rien dans les magasins. Tu as des réserves ?
- Juste un peu de gras sur le bide. Tu sais ce qu'on dit : "Quand les gros maigriront, les maigres périront."
Commenter  J’apprécie          30
Il ne chercha pas à ouvrir les yeux. La gare, les militaires, les masques. Les gants en plastique gris qui recouvraient leurs mains et leurs bras. Comme dans le film Contagion. Il avait adoré. Il aimait bien les films catastrophes.
Il avait entendu parler du Coronavirus, ne s'en était jamais préoccupé.Pas le temps, pas l'intérêt.La peur l'empoigna soudain.
Commenter  J’apprécie          10
Dans la cuisine, des taches brunes constellaient le sol, la grande table en bois. Il suivit les traînées sanglantes. Une main rouge imprimait plusieurs fois le chambranle de la porte. La vision d’épouvante le cloua à l’entrée du couloir. Le sang couvrait les murs, le sol. Des giclées constellaient les poutres du plafond.
Commenter  J’apprécie          10
Un mauvais pressentiment le gagna. Il poursuivit jusqu’à la cour, laissa tourner le moteur, descendit de la 4L. À l’intérieur, le chien cessa d’aboyer, se mit à gémir.
Commenter  J’apprécie          10
Le facteur grimpa les deux marches, frappa deux coups secs, leva la clenche, poussa sur la porte, força pour la dégager de l’huisserie. Il la vit aussitôt. Une plaque brune dont les contours apparaissaient sous le jet d’eau de la porte. Son pouls grimpa en flèche. Pas besoin d’avoir fait la guerre pour reconnaître du sang coagulé.
Commenter  J’apprécie          10
Un samedi matin. Le soleil était déjà haut. Comme d’habitude, le facteur déposa le Ouest-France dans le bidon troué qui servait de boîte à lettres. Les hurlements à la mort du berger allemand apparemment enfermé dans la maison, le meuglement des bêtes dans l’étable, l’arrêtèrent un instant. Son regard se fixa sur la porte d’entrée de la maison. Depuis qu’il faisait la tournée, jamais il ne l’avait vue fermée. Été comme hiver. Un mauvais pressentiment le gagna.
Commenter  J’apprécie          10
Les oreilles pointées, Voltaire se dressa. L’onde le caressa. Il y reconnut les petites mains de son ami. Son frère de lait. L’animal regagna sa niche avec un petit gémissement de tristesse.
Commenter  J’apprécie          10
Au cœur de la nuit, dans la maison endormie, le portrait se souvenait. L’empreinte de son âme vibrait encore dans l’enceinte des vieux murs. Un souffle nostalgique, de plus en plus intense, concentra dans son regard ses forces depuis longtemps dispersées. Ses yeux s’animèrent d’une lueur bleutée fluorescente, irréelle. Un frémissement indicible se diffusa dans la maison, glissa au-dehors.
Commenter  J’apprécie          10
Vingt-neuf mois d’enfer. De ténèbres. Prisonnière d’un monde entre braises et cendres.
Commenter  J’apprécie          10
Sur le siège passager, le papier kraft protégeant le tableau ondulait. Lentement. Au fil des minutes, trois taches claires apparurent sur l’emballage humide. Séchées comme sous un souffle ardent, elles s’étendirent, se rejoignirent en une auréole plus ou moins contrastée où apparaissait la forme naïve d’un visage spectral.
Commenter  J’apprécie          10
(...) la désagréable sensation d’être observée lui arracha un frisson. Elle se retourna avec lenteur. Inutile de chercher. De grands yeux tristes venaient d’accaparer son regard. Sans hésiter, elle s’approcha d’un fourgon surchargé.
— S’il vous plaît, le portrait du petit garçon blond aux yeux bleus, c’est combien ?
— Le petit… Ah oui ! Cent cinquante francs.
— Je le prends.
Commenter  J’apprécie          10
Elle s’apprêtait à quitter la foire sous la bruine qui n’avait cessé de tomber, lorsque la désagréable sensation d’être observée lui arracha un frisson.
Commenter  J’apprécie          10
Façades de schiste gris-bleu, les premières maisons du bourg apparurent serrées les unes contre les autres autour de la placette de l’église.
Commenter  J’apprécie          10
Catherine écarta légèrement les rideaux de la porte de la cuisine. Une nuée de moineaux nettoyait la terrasse des miettes jetées la veille par les enfants. La grisaille du matin ajouta à sa mélancolie. Cinq ans plus tôt naissaient les jumeaux. Seul Julien vivait encore. Yann s’en était allé. Ce jour anniversaire rendait son absence encore plus insupportable.
Commenter  J’apprécie          10
Avec le ciel bouché, d’un gris uniforme, la nuit de la Saint-Michel se dévoilait avec la lenteur sensuelle d’un strip. La noirceur d’encre se délaya en un horizon plus pâle d’où se découpaient de grands pans d’obscurité, puis ces ombres diffuses se transformèrent en un bocage pommelé vert et roux, brisé parfois par la géométrie bleutée des toitures d’un hameau. Un souffle frais irrégulier, venu de l’océan, retroussa d’une caresse perverse les feuilles des arbres. Ce bruissement dans les basses branches et l’absence de rosée auguraient une journée pluvieuse.
Commenter  J’apprécie          10
Dans l’instant une seule idée occupait Richard. S’éloigner de cet endroit démoniaque. Impossible de traverser Quintin avec la tronche cauchemardesque de l’albinos en vigie. Il appuya à tout hasards sur la pédale de manœuvre du toit. Le panneau s’ouvrit. Le corps s’affala, bascula tête en avant sur le tableau de bord. Richard le poussa contre la portière. Cet enfoiré lui dégueulassait tout. Des mois de boulot foutus. Pas grave Pas grave du tout même Vivant ! Il était vivant ! La trouille de sa vie. Il en tremblait encore. Il tâta son entrejambe humide ? Waouh !
Commenter  J’apprécie          10



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Jean-Paul Le Denmat (138)Voir plus

Quiz Voir plus

Quel est le bon titre des livres de Amin Maalouf

Léon l’... ?

Africain
Asiatique
Américain
Européen

5 questions
59 lecteurs ont répondu
Thème : Amin MaaloufCréer un quiz sur cet auteur

{* *}