AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

3.62/5 (sur 45 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Pau , 1938
Biographie :

Jean-Paul Picaper a fait des études d'allemand et de suédois, puis de sciences politiqué.

Ancien professeur de sciences politiques à l'Université de Berlin-Ouest, journaliste et écrivain, correspondant à Berlin de Valeurs Actuelles, de Politique Internationale, Jean-Paul Picaper fut également correspondant du Figaro en Allemagne pendant vingt-six ans (de 1977 à 2003) et connaît Angela Merkel depuis quinze ans.

II a publié de nombreux d'ouvrages en allemand et en français et a créé le magazine Internet franco-allemand Airbag Magazine.

Source : /www.jcgawsewitch.com
Ajouter des informations
Bibliographie de Jean-Paul Picaper   (16)Voir plus

étiquettes

Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
Croyez-vous à la Providence dans l’Histoire ?

- Si l’on croit que les événements sont écrits à l’avance, on limite ses initiatives. Le plus rassurant serait de savoir que le destin dépend de trois choses [Heinrich von Kleist pose un doigt sur son front, sur son cœur et sur sa main droite]. Nous prêtons au Bon Dieu des traits trop humains. Il ne peut pas s’occuper en détail des affaires de milliards d’être humains. Je ne crois pas non plus que ce soit dans son intérêt, parce qu’ainsi il restreindrait la marge de décision des hommes. Il nous donne certaines chances et la possibilité d’y avoir recours. Il y a ce magnifique texte de Stefan Zweig, « Sternstunden der Menschheit ». Dans l’avant-propos, il a écrit des choses magnifiques sur le maréchal Grouchy. Quand le destin laisse traîner une seconde devant lui le bord de son manteau, l’homme a la chance de pouvoir s’en saisir.

Ewald-Heinrich von Kleist-Schmenzin
Commenter  J’apprécie          20
J’ai toujours admiré Stauffenberg pour ce mélange qui le caractérisait, grand idéaliste et calculateur froid et précis en même temps. Au cours de ma vie, je n’ai pas rencontré beaucoup de gens dotés de ces deux qualités aussi bien équilibrées.

Ewald-Heinrich von Kleist-Schmenzin
Commenter  J’apprécie          00
Malgré ses origines aristocratiques, Stauffenberg était ce qu’on appellerait aujourd’hui un populiste chrétien. Les officiers âgés voulaient la restauration de la monarchie ; les jeunes comme lui étaient pour le retour des libertés. […] Tous ceux qui l’ont approché ont été frappés par son caractère jovial, son goût de la plaisanterie, sa cordialité et son naturel : « Stauffenberg n’était pas du tout "service d’abord" », m’a dit le fils d’un conjuré. « Stauff », comme l’appelaient ses camarades, a tenté son coup d’audace en sportif, en casse-cou presque, mais avec une minutie et une énergie très allemandes, à la manière du malheureux Georg Elser, son compatriote souabe.
Commenter  J’apprécie          50
Le dénominateur commun de la foi chrétienne était aussi très important chez les conjurés. Les femmes du Cercle de Kreisau, comme Freya von Moltke, Annedore Leber, Rosemarie Reichwein ou Marion comtesse Yorck, étaient aussi relativement bien informées. Ma grand-mère également, la femme de Henning von Tresckow. Elle était la conseillère politique de son mari et était en même temps la meilleure amie de Margarete von Oven, qui travaillait comme secrétaire du corps d’armée du centre et était impliquée dans cette affaire.
Commenter  J’apprécie          20
Ces familles de l’immédiat après-guerre ont eu un problème : elles sont restées confinées dans l’isolement et la solitude qui avaient été les leurs sous le national-socialisme. Car, dans les années qui ont suivi 1945, les enfants des conjurés ont été traités « d’enfants de traitre ». Il est significatif que les veuves et les orphelins - à la différence des veuves et des orphelins de criminels nazis – n’aient perçu de retraites qu’à partir du milieu des années 1950.
Commenter  J’apprécie          10
Qui a dénombré les morts ? Hitler ou Goebbels ? Aucun des deux, certes. Tous les jours, il en tombe des milliers en Russie. C’est le temps de la moisson et le faucheur taille à grands gestes dans la graine mûre. Le deuil s’installe dans les chaumières du pays, et personne n’est là pour sécher les larmes des mères. Mais Hitler ment à celles dont il a volé le bien le plus cher pour l’expédier dans une mort absurde. Chaque mot qui sort de la bouche de Hitler est un mensonge. Parle-t-il de la paix, il veut dire la guerre, et si la scélératesse lui fait prononcer le nom du Tout-Puissant, il pense à la puissance du Mal, de l’Ange déchu, de Satan. Sa bouche est la gorge puante de l’enfer, et son pouvoir est au fond maudit. Il faut certes combattre contre l’État terroriste des nationaux-socialistes avec des moyens rationnels, mais celui qui doute aujourd’hui encore de l’existence des forces démoniaques est loin d’avoir compris l’arrière-plan métaphysique de cette guerre. Derrière les choses concrètes, derrière ce qui tombe sous le sens, derrière toutes les réflexions logiques, il y a l’irrationnel, c’est-à-dire la lutte contre le démon, contre le message de l’Antéchrist. »
Tract de la Rose blanche
Commenter  J’apprécie          00
Ainsi, peu à peu, à partir de 1938, mais surtout à partir de 1942, des individus qui avaient d’abord été séduits par le national-socialisme s’en détournèrent. Et, comme le montre l’exemple de Sophie Scholl, la religion devint un motif de plus en plus décisif dans la résistance au national-socialisme.
Commenter  J’apprécie          20
Hitler fuyait la réalité. À la différence de Goebbels, il ne se rendait jamais dans les villes ou les quartiers bombardés. Jamais il ne vint sur le théâtre d’une bataille, à la différence de Frédéric le Grand et de Napoléon, et il ne fit que peu de visites sur les différents fronts. Il ne visita jamais un camp de concentration, à la différence de Himmler. Il préférait se pencher sur les cartes avec ses généraux et maréchaux, comme sur les projets architecturaux d’Albert Speer, comme jadis sur ses esquisses crayonnées dans sa turne de garçon, à Vienne.
Commenter  J’apprécie          10
Au moment de poser sa tête sur le billot, Hans Scholl cria de toutes ses forces, de façon à être entendu dans toute la prison : « Vive la liberté ! » Avant d’être décapité, le professeur Huber évoqua la philosophie de la résistance allemande contre Napoléon : « Tu dois te conduire comme si de toi et de ton acte seul dépendait le destin de ton peuple. » Il écrivit, en des termes prémonitoires qui seront ceux de Stauffenberg et de ses amis : « L’Histoire justifiera mon action et ma volonté. […] J’ai agi comme me le dictait une voix intérieure. »
Commenter  J’apprécie          10
C’est sur cet humus fétide que Hitler planta son drapeau à croix gammée. Comme l’a dit un célèbre adversaire du « Führer de tous les allemands » qui échappa de peu aux sicaires de la police nazie, Otto de Habsbourg, « les démons s’installent sur les autels abandonnés ». On peut aussi citer le poète allemand Novalis : « Où il n’y a pas de Dieux, les démons règnent. »
Commenter  J’apprécie          10

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Jean-Paul Picaper (75)Voir plus

Quiz Voir plus

Un couple : un tableau et son musée (n°1/2)

"La Joconde" de Léonard de Vinci :

Musée du Louvre à Paris
Galerie des Offices à Florence

10 questions
168 lecteurs ont répondu
Thèmes : peinture , art , culture généraleCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *}