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Citations de Jean-Philippe Jaworski (729)


Très cohérent, commenta le sorcier. Vous avez la main nécessaire, qui révèle un homme actif, orgueilleux, capable de réactions impulsives tout comme de calculs élaborés. Voici une jolie ligne de tête, bien distincte de la ligne de vie, et une très belle ligne de chance ! Par contre, la ligne de coeur et la ligne de vie sont peu marquées...
_ Abrégez le numéro de bateleur, grondai-je. Je vous ai autorisé à couper, pas à fouiller. (p. 570)
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Parce qu'il avait compris ce que j'étais venu faire sur cette galère... Mais trop tard, pauvre toquard. Il essaya de parler, alors j'imprimai une torsion brutale à la dague pour conclure l'affaire.
Il me fit une très sale grimace, l'enfoiré. (p. 41)
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Et la guerre s'embrase quand le haut roi, désignant le palais d'un geste circulaire, ordonne :
"Brûlez-moi tout ça."
On se répartit les torches, que l'on plonge dans les deux foyers.
"Par les dieux ! s'écrie Camulognata. Qu'est-ce que tu fais ?
- Ce que j'ai dit, gronde Ambigat. Je vide ma querelle.
- Tu es fou ! Tu détruis ton dernier rempart !
- Je me condamne à vaincre."
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" Je suis la force et la faiblesse. Je suis la pierre et le gel. Je suis la vie sous les racines. Je suis celui qui murmure les vielles chansons.....Je suis la mémoire au fond des forêts."
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« Et c’est pour me raconter des histoires que vous me faites l’honneur insigne de vous geler les miches avec moi ? grommelai-je.
- Rien n’a plus de valeur qu’une histoire. »
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C'est l'essence même de l'amitié. C'est l'exploitation réaliste des atouts dont nous disposons tous les deux dans les circonstances actuelles dans notre intérêt réciproque. C'est du donnant-donnant.
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Ce genre d'aventures, ça vous froisse toujours une susceptibilité, aussi je pris bien soin d'éviter d'avoir la fossette qui se creuse ou l'oeil qui pétille. Le sorcier renvoya avec raideur son bidet bipède et se drapa dans son autorité, en faisant semblant de ne pas voir que je faisais semblant de n'avoir rien vu. C'est le style d'imposture qui me met toujours de bonne humeur, parce que ces simagrées hypocrites humilient l'objet de votre sollicitude tout en faisant de lui votre débiteur.
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Pour le nettoyage, il n'y a pas mieux que six milliers de beaux soudards en chausses rayées et barbutes d'acier. On vous rafraîchit le pays avec enthousiasme et méthode. Bien sûr, du point de vue du bourgeois qui ne s'est jamais frotté aux dures réalités de l'existence, c'est un peu bruyant. Mais pour le connaisseur, c'est de la belle ouvrage, exécutée avec coeur et sans cruauté inutile. On chauffe un peu les anciens pour les convaincre de cracher le magot, et puis on abrège leur vieillesse et son long cortège de misères. On se délasse avec les filles qui nous tombent sous le gantelet et puis, pour leur épargner les désillusions sur l'inconstance masculine, on les poinçonne vite fait sur leur lit de délices. Pour que la fête soit plus belle, on décore les arbres et les balcons avec leurs frères, leurs fiancés et leurs maris, le cou joliment cravaté de chanvre. On traite les petits enfants comme de gentils chatons : on les noie au fond des puits, histoire que les renfrognés qui auraient ratés le bal finissent empoisonnés par les eaux putrides. Et quand tout est dit, on vous illumine ce banquet de grands feux de joie qui pétillent gaiement sur les horizons.
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Mais dans les contes, n'était-ce pas quand tout allait de mal en pis qu'un prince sortait de la nuit des légendes, rétablissait l'harmonie et la justice ?

[Extrait de "Le conte de Suzelle"]
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Jean-Philippe Jaworski
Extrait de même pas mort

... Ainsi s'identifient-ils par ceux qui leur ont donné la vie et par ceux qui ils l'ont ôtée. J'aime cette façon de faire, je l'ai beaucoup pratiquée : ce ne sont pas seulement des guerriers qui s'affrontent dans le tourbillon des armes, mais ce sont aussi des mémoires, des lignées de fantômes.
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A travers le ciel plombé, des craillements de freux croassaient un requiem railleur. Le voyageur a levé son beau profil vers cette cacophonie, y cherchant peut-être une harmonie secrète. Il n'y a entendu que la polyphonie criarde d'une charognerie. Haussant une épaule, il a rajusté la sangle de l'étui contenant son luth et il a repris sa marche.
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Ciudalia trônait sur le bord du continent. Plus fière que jamais, elle faisait mentir par sa magnificence tous les bruits de désastre. Il suffisait de la contempler , la garce splendide, serrée dans ses jupes de pierre et ses corsages de marbre, pour saisir le fin mot de la terrible affaire où nous sombrions tous. C'était une croqueuse d'hommes.
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À nos yeux, tous les Humains paraissent nés de la même portée.

(L'elfe Annoeth)
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La vie est une chierie.
Vivre, c'est souffrir. La naissance, c'est une expulsion obscène, pleine de cris, de sang et de mucus ; c'est un coup de dé où la mère peut claquer, où le morveux peut claquer, quand ce n'est pas maman et bébé qui partent ensemble faire un câlin définitif entre quatre planches.
C'est aussi la première occasion pour le chiard de se retrouver la tête au carré : à peine dégringolé, on le tabasse jusqu'à ce qu'il gueule ; ensuite, on le rectifie au couteau, histoire de le couper du paradis terrestre et de lui signifier que c'est la vie, que les ennuis ne font que commencer. Mourir, par comparaison, c'est déconcertant de facilité (...). Ce qui est dur, ce qui est effrayant, ce qui fait la différence entre un beau mort et un cadavre torturé, ce n'est pas la camarde : c'est l'obstination avec laquelle la vie s'est accrochée à une viande condamnée. C'est, à proprement parler, la lutte entre la vie et la mort, qui transforme le corps du sujet en un champ de bataille (...).
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Ils ne perdaient pas une miette de ses gestes : le baladin saisissait les mets avec délicatesse, un petit doigt relevé ; il humectait ses lèvres sur le bord de la coupe ; il picorait chaque bouchée avec une discrétion de bon aloi. La troupe gobait tout comme au spectacle. Une lueur salace brasillait même dans la prunelle des lubriques : la mignardise de l'invité creusait d'autres fringales.
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Vous voulez que je vous dessine ? Topons là ! Pour vous encadrer, je n'ai pas besoin d'un stylet ou d'une lame. A très grands traits, voilà mon sujet : un homme vieillissant, que son génie bien réel a fini par condamner à la cécité et à la solitude. Un maître qui méprise ses commanditaires et ses admirateurs, et qui s'émerveille de tout ce que les hommes détestent secrètement en eux. Un magicien qui à force de sublimer le réel en a perdu le sens.
(Benvenuto au Macromuopo (peintre))
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Ton rêve est aussi clair que toi : il s'exprime sans détour, sans symbole. Mon conseil découle de ce constat : trouve la porte. Trouve la vraie porte, celle que l'on heurte, et tu découvriras alors ce qui éveille ton épouvante.
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J'ai été route, j'ai été aigle.
J'ai été coracle sur la mer.
J'ai été l'effervescence de la bière.
J'ai été goutte dans l'averse.
J'ai été épée dans la main.
J'ai été bouclier au combat.
J'ai été corde de la harpe.
D'enchantements, neuf années.
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Il est meilleur d'être impétueux que circonspect, car la fortune est femme, et il est nécessaire, à qui veut la soumettre, de la battre et de la rudoyer.
Nicolas Machiavel.
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"Oh ! Leonide, souffla-t-elle. Vous êtes… vous êtes odieux.
- C'est probable, rétorqua le Podestat. Je sers l'État, ce qui implique que je dois parfois lui sacrifier certaines valeurs. Mais c'est parce que la république est portée par des êtres tels que moi que les personnes de qualité comme vous peuvent se permettre le luxe d'une moralité sans faille. Maintenant que nous avons établi que nous ne sommes point de la même étoffe, madame, cédez-moi le passage. Je serai fâché de devoir vous faire la démonstration de mes mauvaises moeurs."
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