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Citations de Jean-Pierre Dupuy (69)


Dans cette société, l’envie a le champ libre, et rien ne permet de s’en abriter.
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La valeur des choses dépend uniquement de leur capacité à aider l’homme à accomplir son essence, qui est de maîtriser l’étant.
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Comme on ne capturait jamais de hyène femelle à la chasse, les uns soutenaient que la hyène n’a pas de femelle...
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L’aléa n’a en principe pas de sujet. C’est la chute d’un dé qui a fourni à beaucoup de nos langues les mots du hasard, de la chance ou de l’aléa.
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Mais ce qui fait l’humanité de l’homme, pour son bonheur (la communion dans la joie, la compassion) comme pour son malheur (l’envie, la jalousie, le ressentiment), n’est-ce pas précisément cette faculté spéculaire qui consiste à voir le monde, y compris soi-même, à travers les yeux des autres ?
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Souvenons-nous : chez Bergson, à propos de ce surgissement de la nouveauté radicale qu'est une oeuvre d'art, on peut dire qu'avant l'événement elle n'était pas possible mais qu'avec l'événement il devient vrai qu'elle aura toujours été possible.
«Sa possibilité, qui ne précède pas sa réalité, l'aura précédée une fois la réalité apparue.» Il va nous falloir apprendre à penser que, la catastrophe apparue, il était impossible qu'elle ne se produise pas, mais qu'avant qu'elle ne se produise elle pouvait ne pas se produire. C’est dans cet intervalle que se glisse notre liberté.
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Dire que l'avenir est déjà en quelque sorte ce qu'il sera n'exclût aucunement qu'il pourrait être différent de ce qu'il sera.
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Cependant, la critique semble ne pas voir que l'on peut se fixer sur le scénario du pire, non pas comme pouvant ou devant se produire dans l'avenir, mais en tant qu'il pourrait ou devrait se produire si l'on entreprenait telle action. Dans le premier cas, le scénario du pire est de l'ordre d'une prévision; dans le second, c’est une hypothèse conditionnelle dans une délibération qui doit aboutir à choisir, parmi toutes les options ouvertes, celle ou celles qui rendent ce pire acceptable ; ou, dans une autre variante, l'opinion qui rend ce pire le moins dommageable possible - dans la théorie de la décision en incertitude, cette dernière démarche se nomme minimax, car il s'agit de rendre minimal le dommage maximum.
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Dans la position que je défends, non seulement le « risque » - je dirais la catastrophe - reste une possibilité, mais seule l'inévitabilité de sa réalisation future peut conduire à la prudence. Le « scénario du pire » est en effet une notion floue. Pour telle action que l'on entreprend ou telle politique que l'on décide, jusqu'où le pessimisme peut-il raisonnablement aller ?
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Que le « risque zéro » soit un idéal inatteignable qui entrave l'action, on doit en convenir. Mais c’est aussi là une fausse querelle. « Derrière le leitmotiv permanent, "le risque zéro n'existe pas", ce qui est une évidence, se cache un véritable refus d'appliquer sérieusement le principe de précaution, qui est le seul à pouvoir raisonner et humaniser le progrès.
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Cette figure de l'individualisme moderne à pour matrice la monadologie leibnizienne, inséparable de la théodicée : il y a du mal dans le monde, mais, sans ce mal, le bien ne serait pas maximisé, le monde ne serait pas le meilleur des mondes possibles.
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C’est au siècle dernier que l’humanité est devenue capable de se détruire elle-même, soit directement par la guerre nucléaire, soit indirectement par l’altération des conditions nécessaires à sa survie.
Le franchissement de ce seuil était préparé depuis longtemps, mais il a rendu manifeste et critique ce qui n’était jusqu’alors que danger potentiel.
(page 17)
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[L'arme nucléaire est intrinsèquement immorale.] "L'Amérique s’investissant elle-même de déterminer sinon le meilleur des mondes possibles, du moins "le moins pire"
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L'avenir n'est pas moins nécessaire que le passé. "Après-demain, le déluge sera quelque chose qui aura été".
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Nous tenons la catastrophe pour impossible dans le même temps où les données dont nous disposons nous la font tenir pour vraisemblable et même certaine ou quasi certaine. (…) Ce n’est pas l’incertitude, scientifique ou non, qui est l’obstacle, c’est l’impossibilité de croire que le pire va arriver.
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Jean-Pierre Dupuy
C'est parce que la catastrophe constitue un destin détestable dont nous devons dire que nous n'en voulons pas qu'il faut garder les yeux fixés sur elle sans jamais la perdre de vue.
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Jean-Pierre Dupuy
Selon l’anthropologue français René Girard, le sacré naît d’un mécanisme similaire d’auto-extériorisation de la violence. On a pu dire de la bomba atomique, surtout à l’époque en principe révolue de la guerre froide, qu’elle était notre nouveau sacré. (…) il y a en vérité un sens très précis dans lequel on peut dire que tant la bombe que le sacré contiennent la violence dans le double sens du verbe contenir : « avoir en soi » et « faire barrage à ». (p.147)
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[En citant David Lewis] Ce ne sont pas les intentions, c’est la puissance qui dissuade […] Nous planifions la guerre par le simple fait de notre puissance, même lorsque qu’elle ne fait pas partie de nos intentions. (p.134)
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La bombe atomique n’est aucunement une arme de non-emploi, comme la théorie de la dissuasion le voudrait, mais une arme dont on annonce qu’on est sur le point de l’utiliser si l’autre vous menace ou pour imposer la satisfaction de ses intérêts. Dans le débat classique sur le choix entre préemption et dissuasion, la première l’a toujours emporté, nous dit [Ellsberg], et il n’y a pas de raison de penser qu’elle ne triomphera pas à l’avenir. Le monde est donc beaucoup plus dangereux que nous le pensions, rassurés à bon compte que nous étions par le caractère auto-réfutant de la menace nucléaire. (p.63)
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