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Citations de Jean Rochefort (38)


La beauté va sauver le monde
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Aller en boîte avec Sartre.Nos amoureuses jouent la même pièce. Après la représentation, il faut se détendre. Nos amoureuses grignotent, nous les regardons grignoter,nous parlons de choses et d'autres.
La gaudriole va bon train avec Sartre,il faut prendre du bon temps, il ne faut pas désespérer Billancourt, de plus, il est sur un nouveau coup,Jean-Paul, c'est vrai qu'il a l'opinion politique un peu fouineuse.
Comme lui et d'autres furent navrants envers Camus après sa mort subite !
Comment admettre un philosophe à l'évidence charnellement de gauche, joueur de pétanque et de foot !
Dangereusement unique, dangereusement indispensable.....
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Ils ont quand même emmené menotté, en pyjama, notre Sacha Guitry, qui lui prenait,il est vrai, quelques coupes de champagne avec des officiers nazis,et aussi qui allait voir Tristan Bernard, l'ami juif enfermé au Château de Vincennes pour lui offrir des caches-nez,il fallait lui arracher un sourire et le protéger du froid.
Mais qui sommes nous ? C'est le moment de se poser la question. Qui est ce mammifère, cette espèce autodestructrice seule sur la planète avec le grand chimpanzé ? Pas le bonobo qui,lui,a trouvé d'autres façons.
Quant à Sacha Guitry,le petit fils du grand Albert Willemetz m'a confié des documents prouvant que Sacha Guitry s'était proposé auprès du Heer Schleier de l'ambassade d'Allemagne de prendre la place de Tristan Bernard, déjà vieillard, afin que celui-ci n'aille pas dans les camps de la mort. Par cette offre suicidaire-avouons-le non?-Tristan Bernard fût sauvé. On est quoi ?Nous sommes qui ?
Mon prof ,président du comité d'épuration, plus tard jouera Sacha Guitry. On oublie ,on s'arrange avec soi,on est entre autres comme ça. Heureusement, notre prof n'aimait pas Belmondo et ne m'aimait pas.
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Quand Belmondo au conservatoire passait une scène, les avertis se précipitaient. Les mots qui sortaient de sa bouche ne pouvaient avoir été écrits auparavant. On ne réchauffe pas les galettes ! Non,les mots parvenaient vivants ,évidents,tout neufs.
Montre-moi tes mains.
Les voilà !
Les autres !
Les autres ?
Oui.
Les voilà.
( Molière, L'Avare,acte I,scène III.)
Voilà, évident, pas de problème. Je sortais du cour anéanti. Il jouait le peuple, on était dans le peuple. Plus tard,quand il lui faudrait être un seigneur, il demanderait au voyou d'à bout de souffle de s'en charger.
Pour certains, nous étions devant une erreur de vocation, pour d'autres, devant le futur inconditionnel, il recréait tout. Aussi son concours de sortie du conservatoire fit-il scandale.

Les autres ! Les voilà .
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Seule une trentaine de cheveux fort longs disposés dans le sens des aiguilles d'une montre tentent vainement de recouvrir le crâne d'un éleveur de chevaux, natif de Normandie, au nez rouge et veineux.
À Saint-Lô,c'est le jour de la présentation des étalons de trois ans, et cela fait plus de vingt que je suis assidûment présent.
Cette année-là, Célestin aux trente cheveux :Dis-moi Rochefort, je t'ai vu à la télé,j'savais pas que tu faisais du cinéma !
J'implose de bonheur, être des leurs, admis enfin !
Rochefort : Ah nom dan daounette ! Viens tu prendre une bolée .
Célestin : Minnant ? Il fait pas jour, il est 8 heures !
Rochefort : Viens, je te dis, j'suis bien aise aujourd'hui, d'ici que j'trouve un bon étalon pour ma téfine !
Célestin : Qu'a toujours le dos bien dré ?
Rochefort : tout dré ,Célestin, comme avant.
Célestin : Eh ben !

Rien, la vie, pas de caméra....
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C’est rien,c’est simple et c’est magnifique.
Seul vivre était possible devant Schoendoerffer,nous sommes avec lui,ivre de son œuvre et de ses tempêtes.L’ocean,ses colères,le silence des icebergs,l’étonnement des pingouins ,on ne pouvait jouer,nous le vivions,et notre chef opérateur,Raoul Coutard,à bon escient assombrissait les brouillards.
Schoendoerffer Pierre est mort,Dufhilo Jacques est mort.
Coutard,Perrin,Rich et Rochefort ont des cheveux blancs.
Où t’a mis le DVD?
Quel DVD?....
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En m'inclinant devant la petite statuette aux yeux livides, j'ai l'impression de m'incliner devant l'Union soviétique toute entière. Car elle sait, la séduisante et terrifiante petite dame, elle connaît, elle cautionne — le bruit court qu'elle a fait partie de la Tcheka, maman de la Guépéou aux mains rouges. Le Kremlin, elle a un double des clefs, nous sommes en 1958, elle trouve Kroutchtchev mollasson.
Ah, Staline ! Petit Père des peuples, c'était autre chose, il en faisait du gâchis, afin que l'« homme nouveau » voie le jour. Vingt-cinq millions emprisonnés, fusillés, affamés, car il était aussi le maître des famines, le Petit Père, il voulait savoir combien de temps ça tient, le Slave cyclothymique, avant de devenir l'« homme nouveau ».
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Eric Libiot :
L’autre jour, en conférence de rédaction, à L’Express, s’est tenu un scrutin à main levée pour répondre à la question : "Qui n’aime pas Jean Rochefort ?" Cette question a obtenu zéro voix. Tout le monde vous aime, donc. Comment l’expliquez-vous ?
Jean Rochefort :
Je suis très heureux et très flatté, mais derrière cette unanimité se cache peut-être un manque de personnalité évident, ce qui m’attristerait beaucoup. Je suis quelqu’un, je crois, de poli. J’adore écouter les gens, qu’ils me racontent leur vie. C’est peut-être égoïste, mais j’aime me nourrir des autres. D’où l’image d’un homme plutôt agréable.
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Marie-Noelle Tranchant :
Qu’est-ce qui compte le plus pour créer : le rêve ou l’expérience ?
Johnny Hallyday :
J’aime bien connaitre vraiment les choses. On ne peut pas chanter l’amour si on n’a pas connu l’amour. Il faut faire des travaux pratiques.
Jean Rochefort :
T’as pas chômé !
Johnny Hallyday :
Toi non plus.
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Jean Rochefort
À propos du mariage pour tous -

J'en suis très content. Les homosexuels vont enfin payer des pensions alimentaires. Mais je ne voudrais pas que nos amis perdent leur drôlerie, leur margi­nalité.
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Jean Rochefort
J'ai le respect de l'incongru. Et ce goût pour la culture classique, qui me donne une austérité de fonctionnaire. Vous mélangez ça, ça donne un acteur plausible.
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Quelques obligations : raconter à des enfants que leurs arrières grands-mères avaient des socquettes, des genoux écorchés, et qu'elles courraient en voyant passer les garçons.
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Et là, Mastroianni et moi, on aurait ri, ri très fort, comme avant, non, plus fort qu'avant, trop fort, ç'aurait été un rire sur le temps qui passe, sur les amis morts, sur les heures qui deviennent des secondes.
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Elle entre dans ma "fermette" . À l'intérieur tout me semble plus hideux encore. C'est elle, c'est Françoise, elle engendre la nécessité du luxe discret, du beau entrevu, de l'élégance masquée. Merde, qui est-ce qui a foutu ces coussins en provenance d'Europe de l'Est sur mon fauteuil, ce fauteuil qui, lui, avait quelques prétentions.
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Et à chaque fois que Totò (il Prinicpe) m' entretenait sur l'Italie de droite, Sandra Milo pétait. Un pet de gauche, bruyant, amp!e, olfactivement partageur.
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Madrid, une manif, il faut la traverser pour rejoindre l’hôtel. Bruits des matraques sur les crânes, cris, fureur.
On m’interpelle ! « On peut prendre une photo ? » demande une jeune femme de Burgos, où fut enterré le Cid Campeador, « Une photo, s’il vous plaît » dit la nièce de Barcelone. Sourire niais, j’affronte les objectifs entre les bousculades e le bruit des matraques.
Deux ou trois manifestants s’arrêtent, sidérés de voir ce vieux clown paradant devant des portables. L’un d’eux m’interpelle, en espagnol dans le texte : « Casse- toi connard ! » Convaincu, je me casse.
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Depardieu : « Barbara veut te voir.
Rochefort : « Oui, tu me l’as déjà dit, j’irai. »
L’hiver passe.
Depardieu : « Tu ne vas pas voir Barbara, tu déconnes ou quoi ? »
Rochefort : « Non j’irai sans déconne. »
Je ne savais pas Barbara malade à en mourir.
On est ailleurs, on s’occupe passionnément de soi, quelques satisfactions rendent l’ego encombrant, mais ne pas tenir la main de ceux qu’on aime, de ceux qu’on admire – elle n’aurait pas aimé que j’écrive ça - , les oublier alors ?
Même pas le droit d’avoir honte. Un seul remède : le plus longtemps possible, ignorer.


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Jean Rochefort
J'appartiens au patrimoine. Il y a le jambon de Bayonne, Noiret, Marielle et moi.
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Jean Rochefort
Si j'ai un talent, c'est de mettre tout le monde copain. J'ai le goût des autres. Le goût des autres, voilà un beau titre!

Interview Le Figaro juillet 2015
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Jean Rochefort
Je me suis trompé quelquefois, mais toujours avec conviction. Je n'ai jamais ménagé mes enthousiasmes... fussent-ils suicidaires.

Le confort oui, mais le laisser-aller, jamais. (...) J'aime l'habit confortable, mais j'ai la trouille de la charentaise.

Quand on veut amuser les autres, on se doit d'être douloureux soi-même. Il faut forcément y laisser des plumes, sinon le public ne s'amuse pas.
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