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Citations de Jean d` Ormesson (2585)


Jean d' Ormesson
Dieu, s'il existe, est non seulement un mystère, mais le mystère des mystères. Il est une sorte d'abcès de fixation de l'incompréhensible. Il est le mystère qui explique tout le mystère du monde.
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La question que nous nous posons inlassablement sans jamais obtenir de réponse tient en quelques mots : qu'est-ce que le monde fait là ? Et, plus simple encore : que faisons-nous dans ce monde ?
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Jean d' Ormesson
Un monde sans Dieu serait trop injuste, trop triste, trop inutile. Nous vivons dans un univers dominé par un temps qui détruit tout ce qu'il construit et où, entre deux accès de bonheur et de gaieté, règnent le mal, la maladie, le chagrin, l'injustice. Sans Dieu, pas d'espérance. Notre seule chance : que Dieu existe.
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Croire est une grande chance. La foi est un bonheur. Plus puissante encore que la pensée, elle soulève des montagnes. Elle éclaire le monde d'une lumière venue d'ailleurs.
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Le mot qui correspond et convient à la science, c'est le mot savoir. Le mot qui correspond et convient à tout ce qui échappe à la science et qui est peut-être l'essentiel, c'est le mot croire.
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Il y a du bien et il y a du mal. Nous recherchons le bien et nous fuyons le mal. C'est nous qui décidons - et souvent, nous nous trompons.
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"J'ai beaucoup admiré Aragon, qui est si plein de défauts. Parce que nous n'étions d'accord sur rien, il m'a appris que la littérature est plus forte que tout. Comme des millions de Français, j'ai su ses vers par cœur." (Aragon, page 297)
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"Il est difficile de lire Proust, qui a longtemps passé pour un auteur ennuyeux, sans éclater de rire. Le comique des descriptions, des attitudes, des conversations, ne cesse jamais de se conjuguer avec la beauté des haies d'aubépine et des jardins sous le soleil, et avec l'horreur de ces passions qui torturent les humains." (Proust, page 252)
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"Il a beaucoup souffert et ses souffrances lui ont valu d'être admiré et aimé par ceux qui sont venus après lui. Le monde, après Baudelaire, n'a plus été le même. Le voyage, le rêve, la volupté, et jusqu'au bonheur y ont pris quelque chose d'indolent, de magique et de triste qui sort des Fleurs du mal." (Baudelaire, page 231)
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"Il n'y a pas dans les lettres françaises d'image plus familière que celle de Balzac, installé, en robe de chambre, une cafetière fumante devant lui, au cœur de la nuit, à sa table de travail. Il lui arrivait d'y passer jusqu'à dix-huit heures d'affilée." (Balzac, page 194)
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Il n'y a, en fin de compte, qu'un seul mystère du classicisme : c'est la multiplicité inouïe des génies et des talents. Pourquoi naissent-ils et se développent-ils tous dans un si petit nombre d'années ?" (Le classicisme, page 52)
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Les règles fonctionnent, en vérité, quand le talent les soutient, quand le génie les habite. Dès que le génie éclate hors des règles et contre elles, c'est le génie qui a raison." (Le classicisme, page 50)
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Le rôle de l’église dans l’état a été une grande affaire. Vous le savez bien Cambacérès : La religion n’est pas pour moi le mystère de l’Incarnation, c’est le moyen de l’ordre social. Nulle société ne put exister sans morale. Il n'y a pas de bonne morale sans religion. Il n'y a donc que la religion qui donne à l'Etat un appui ferme et durable. Une société sans religion est comme un vaisseau sans boussole. J'ai été mahométan en Égypte, j'aurais été bouddhiste en Inde. Je suis catholique ici pour le bien du peuple parce que la majorité est catholique. Je ne crois pas aux billevesées de la métaphysique. Je me moque de la prêtraille, des derviches, des fakirs. Sauf Talleyrand, qui est à part et qui a de l'avenir dans l'esprit, je n'ai jamais employé d'évêque dans mes gouvernements. Les prêtres sont bavards comme les femmes : un secret d'État n'est pas en sûreté sous leur robe. Mais la religion est aussi nécessaire à l'Etat que la police ou l'armée. Les cloches et les canons sont les deux grandes voix des hommes : elles luttent avec le tonnerre, cette grande voie de la nature. J'ai fait parler le canon en Égypte et en Italie, je regrettais le silence des cloches dans nos campagnes. J'ai signé le concordat. J'ai ouvert les églises.
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Je ne me contenterai jamais de substituer une élite à une autre. Après l’hérédité monarchique et le nivellement égalitaire jacobin, j’ai inventé une troisième voie : celle du mérite. Après la formule : « A chacun selon sa naissance et son rang », après la formule : « L’égalité ou la mort », ma formule à moi est : « A chacun selon ses talents. »
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Qu'ai-je aimé dans cette vie que j'aurai tant aimée ? C'est une question que chacun de nous, à moins de se résigner à passer pour un veau, doit bien finir par se poser. Il y a dans toute existence au moins deux interrogations auxquelles se mêle un peu d'angoisse. L'une au début: « que faire ? » Elle m'a tourmenté jusqu'aux larmes. L'autre à la fin : « qu'ai-je donc fait ? »
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Depuis deux millénaires – un temps si long, un temps si court –, l’amour est au cœur d’une religion qui fait descendre Dieu parmi les hommes. Le christianisme va assez loin dans le culte de l’amour – de l’amour de Dieu et de l’amour des hommes : « Aimez-vous les uns les autres » et « Ama et fac quod vis. Aime et fais ce que tu veux » et « Ce que vous aurez fait aux plus petits de nos frères, c’est à moi que vous l’aurez fait » et « Le royaume de Dieu est parmi vous ». Dans la religion du Christ, l’amour des hommes traduit et reflète l’amour de Dieu. Il est un autre nom de l’amour de Dieu.
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Au lieu de considérer le mal comme la rupture scandaleuse d’un ordre universel dominé par le bien, peut-être devrions-nous inverser la perspective. Et voir le bien comme une exception lumineuse dans un monde où règne le mal.
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L'idée que nous allions mourir me coupa soudain le souffle. J'aimais tout de cette vie, et jusqu'à ses tristesses et jusqu'à ses douleurs. Le soleil, la mer, la neige sur les montagnes,le souvenir et l'espérance, les vignobles de Toscane, les films de Cary Grant et de Lauren Bacall. J'aimais Marie. Elle ne m'aimait plus. Simon Fussgänger n'avait pas réussi à me faire aimer la mort. Mais il m'avait fait aimer la vie avec tant de violence que j'acceptais une mort qui n'est rien d'autre que l'envers et le sceau de la vie.
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Oui, je crois à autre chose. J'ai rêvé d'écrire, sur le temps et au-delà du temps, une histoire d'éternité. Et ce qui en est le plus proche, c'est un visage de supplicié entr'aperçu un soir, sous le règne de Tibère, dans un faubourg de Jérusalem, au début du printemps.
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-Parce que je suis moi, dit Simon, et que je suis le Juif errant, je n'aspire à rien d'autre qu'à ma mort impossible. Mais si j'étais vous et que je ne faisais que passer dans cette vallée de roses et de larmes que vous appellez la vie, je ne croirais pas que le temps puisse s'expliquer de lui-même ni que l'histoire soit un conte inventé par les enfants qui en lisent quelques pages.
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