![La saga des Romanov par Cars La saga des Romanov](/couv/cvt_La-saga-des-Romanov_8424.jpg)
Aussi heureux et déçu qu'un gosse à qui on a révélé le secret de Saint Nicolas, fini pour moi le rêve et le mystère autour des Romanov;-)
C'est en 1016 sous le règne de Vladimir que la Russie de Kiev choisit la religion orthodoxe, écartant la musulmane qui interdit l'alcool.
Il y fait construire une basilique sur le modèle de Sainte Sophie de Constantinople et épouse la fille de Basile II . Sa petite fille, la jolie Anne de Kiev épousera Henri Ier.
A la prise de Constantinople par les Turcs en 1453, Moscou devient le dernier rempart de la religion orthodoxe et sera surnommée 'la troisième Rome'
Ivan III vainqueur des mongols en 1480 instaure le symbole de l'aigle à deux têtes, l'une tournée vers l'occident, l'autre vers l'Orient.
Son fils Ivan IV surnommé 'Le terrible' et dernier de la dynastie Rurikovitch laisse à sa mort en 1584 un empire dévasté par 25 années de guerre.
Suivent des années de troubles jusqu'en 1613, le premier Romanov, Michel Ier, petit neveu de l'épouse d'Ivan le terrible, que l'on va chercher dans un couvent où il croupissait avec sa mère.
La crise est résorbée en 1645 quand arrive son fils Alexis Ier qui poursuit l'expansion sibérienne, annexe l'Ukraine, légalise le servage.
Son aîné le maladif Féodor III, est rapidement suivi de son frêle frère Ivan V lui-même évincé en 1682 par un demi frère, Pierre Ier 'Le grand'.
Infatigable, Pierre le Grand veut rattraper le retard sur l'Occident. Il part travailler incognito dans les chantiers navals de Rotterdam, débauche les cerveaux occidentaux, crée une porte sur la Baltique en construisant Saint-Pétersbourg à l'occidentale sur une plaine de marais gelés la moitié de l'année.
Sa vie privée est également mouvementée car il condamnera à mort son fils Alexis, père du futur Pierre II ainsi que l'amant de sa deuxième épouse Catherine Ière, lituanienne de basse origine mais qui lui succède dès 1728 sous l'influence de Menchikov.
Les trois années de règne de Pierre II lui permettent d'envoyer Menchikov en Sibérie et de ramener le pouvoir chez les conservateurs moscovites.
On va chercher en Courlande la peu intelligente et paresseuse Anna Ivanovna, fille d'Ivan V ce qui ne plait pas aux filles de Catherine Ière, Elisabeth et sa soeur Anna, mère du futur Pierre III.
Entre son coup d'état en 1741 et sa mort 20 ans plus tard, Elisabeth Ière réhabilite la Saint Petersbourg de son père, humilie les Allemands et désigne l'idiot Pierre III à sa succession en comptant sur son épouse, l'allemande Catherine II qui avant six mois destitue et fait assassiner son mari!
Travailleuse, victorieuse de la Suède, de la Pologne, récupérant la Crimée, Catherine II collectionne les amants et les oeuvres d'art qu'elle fait venir par l'intermédiaire de Diderot et s'occupe elle même de l'éducation de son petit fils futur Alexandre Ier.
Lui succède en 1796 son fils Paul Ier fils présumé de Pierre III.
Maniaque il remet brutalement la discipline dans l'armée et l'administration, envoie son armée contre Napoléon puis finit par l'admirer , défie les Britanniques aux Indes.
En 1801 son fils Alexandre Ier le fait passer pour fou, l'emprisonne, le fait assassiner, arrête les campagnes contre les Anglais et les Indes et abroge les édits idiots de son père.
Il est défait à Austerlitz par Napoléon avec qui il négocie à Tilsit où il devient son allié contre l'Angleterre, mais se sentant plus vassal qu'allié, Alexandre Ier rompt le blocus contre l'Angleterre ce qui lance en 1812 la campagne de Russie qu'il remporte avec l'aide du général hiver et il entre à Paris en 1814.
Sa mort en 1825 loin de la capitale reste pleine de mystère puisque en 1926 Lénine fera exhumer un cercueil vide!
Un coup d'état rapidement réprimé inaugure le règne de son frère Nicolas Ier qui s'attelle à nettoyer et moderniser la Russie. Il libère la Grèce de la domination turque. La défaite de Sébastopol en 1855 sonne la fin de la guerre de Crimée qui opposait la Russie revendiquant la protection de sa communauté orthodoxe des Balkans à l'Empire Ottoman allié à la France et à l'Angleterre.
Nicolas Ier meurt déprimé en 1855, lui succède son fils Alexandre II le réformateur qui arrive enfin en 1861 à abolir le servage.
Malgré ces réformes, sous l'influence de Karl Marx, le huitième attentat des Nihilistes en 1881 aura raison du Tsar.
Son fils Alexandre III, nationnaliste surnommé 'Colosse de la paix' scelle en 1894 une alliance avec la France, lance le Trans-Sibérien mais de santé fragile s'éteint au profit de son fils en 1894.
Dernier Tsar, Nicolas II accumule les malchances, 1300 morts quand il offre un pot pour son mariage, une guerre catastrophique en 1905 avec le Japon et qui donne l'occasion à l'équipage du Potemkine de se mutiner, les 5000 victimes du 'dimanche rouge', manifestation pacifique sévèrement réprimée, un fils hémophile offrant l'opportunité au moine-guérisseur Raspoutine de prendre trop de pouvoir et qui, suspecté d'être un espion allemand dans la guerre 14 sera victime d'une tardive conspiration d'aristocrates.
Affamé par la guerre, le peuple se révolte en février 1917 et est rejoint par l'armée forçant le Tsar à abdiquer en faveur de son frère Michel qui abdiquera 24 heures plus tard.
Retour de Lénine qui signe la paix avec les Allemands qui l'avaient insidieusement laissé passer.
Le Tsar et sa famille sont assignés à résidence, pendant qu'en octobre éclate la guerre civile. Le 16 juillet 1918, les Bolcheviks aux abois devant l'avancée des contre-révolutionnaires massacrent le Tsar et son entourage et font disparaître les corps.
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Un peu long a certains moments, ce livre est un hommage a la famille Romanov. Pour les plus anciens, j'ai appris certaines choses, mais la dernière partie etait la plus interessante avec l'assasinat de Nicolas II et toutes les péripeties qui s'en suivirent.
A noter également que le recit du rapatriment des restes des corps de la famille imperiale est assez emouvant. J'ai egalement apprécié les illustrations au centre de l'ouvrage qui nous permettent de mettre des visages sur des noms (comme la Grande Catherine, tres connue dans l'histoire, mais dans je n'avais jamais vu d'illustration)
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Un livre que je voulais lire depuis longtemps, j'ai pas été déçu du résultat.
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Une dynastie au destin étonnant et tragique.
Commenter  J’apprécie         20 ![La saga des Romanov par Cars La saga des Romanov](/couv/cvt_La-saga-des-Romanov_8424.jpg)
L'histoire des Tsars m'a toujours intéressée. Plus encore après la visite d'une exposition, à Liège (Belgique) sur Nicolas II et sa famille.
Le livre de J des Cars trainait depuis un moment dans ma PAL et, après la lecture du roman de N. Mailer (un château en forêt précédemment critiqué), la lecture de cette saga me semblait une évidence.
Pourquoi ? parce que Normal Mailer fait référence, dans son roman, à un évènement de la vie du Tsar de Russie et, lorsque je lis, j'aime vérifier la véracité de certains éléments.
Par rapport à cette saga : Excepté, parfois, quelques passages un peu long sur la stratégie militaire qui m'ont semblé un peu plus lourd, rien, dans ce bouquin n'est à jeter.
Voici une saga familiale passionnante, bien écrite, touchante. C'est hyper bien documenté. Quelques photos, au centre du bouquin, sont choisies de façon pertinente, amènent une vraie plus value au livre.
Au terme du livre, après donc la présentation de la dynastie Romanov, un chapitre explique le massacre de Nicolas Romanov et de sa famille, ainsi que les évènements qui ont permis la réhabilitation de certains protagonistes, et cette partie est vraiment intéressante et touchante.
En conclusion, je dirais que nous sommes ici en présence d'un tout bon bouquin pour les amateurs d'histoire et de surcroit c'est un livre qui donne envie de poursuivre et d'aller plus loin, soit dans la direction des auteurs russes ou dans la direction des auteurs "descendant" de la branche Romanov (Marina Grey, Michel de Grèce).
A lire sans tarder.
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Quelle saga passionnante. On suit le fil de cette famille du début à la fin tragique. et c'est parfaitement écrit on est plongé au court de cette histoire et on en décroche plus, c'est captivant. Je l'ai en plus lu juste avant de partir à St-Petersburg et la magie à plus qu'opérer. A lire absolument si on aime l'histoire :)
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Excellent livre. Essai historique se lisant facilement avec des anecdotes intéressantes. Permet d'apprendre beaucoup de faits historiques, surtout pour qui n' a pas une connaissance approfondie de la Russie tsariste. De plus, la dernière partie avec le sort tragique de Nicolas II nous en apprend beaucoup sur les derniers instants du Tsar et de sa famille. En résumé, très bon livre, bien documenté, se lisant plaisamment.
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Cela fait un moment que je voulais enrichir mes connaissances sur cette dynastie tout simplement car on connait tous le dernier tsar mais quid des précédents ?
Je ressorts de ma lecture avec beaucoup moins de lacunes, c'est sur. J'ai même pris mon temps car régulièrement, je tapais frénétiquement sur mon téléphone pour voir des tableaux des personnages concernés afin de mettre un visage sur ce que j'étais en train de lire.
Je suis vraiment contente de cette lecture qui m'a beaucoup apportée, mais j'avoue que les passages concernant les affaires militaires m'ont fatiguée. Mais c'est lié à mon aversion pour la guerre, et pas du tout à l'écriture.
Bref, un très bon moment en Russie en compagnie de ses dirigeants.
Commenter  J’apprécie         210 ![La saga des Windsor par Cars La saga des Windsor](/couv/cvt_La-saga-des-Windsor_9115.jpg)
Ayant beaucoup apprécié la précédente « Saga des Romanov » du même auteur, je me suis ruée sur le dernier opus de la série pour lézarder royalement pendant mes vacances. Malheureusement cette « Saga des Windsor » ne vaut pas beaucoup plus qu’un reportage de « Paris Match » ou une chronique de Stéphane Bern.
Je n’ai rien contre ce dernier, mais on attendrait un peu plus de consistance d’un livre à vocation historique. En tout cas c’est comme cela que j’avais appréhendé ce livre, ce qui était ma première erreur. Ma seconde était une ignorance de ma part : je pensais que la dynastie des Windsor remontait au moins jusqu’à la reine Victoria, et j’étais avide d’en savoir plus sur elle et la chronologie de toute la monarchie anglaise. Mais le nom de « Windsor » a été choisi et imposé par George V (fils de Victoria) au début du XXeme siècle pour remplacer le patronyme de « Saxe-Cobourg-Gotha », aux consonances trop germaniques pour le contexte de l’époque.
La lecture débute donc en 1917 et moi avec un sentiment de déception, qui à vrai dire perdurera jusqu’à la fin. Jean des Cars n’est pas un historien popularisant ses sujets à la façon d’Alain Decaux, c’est un journaliste, visiblement fasciné comme tant d’autres par les résidus monarchiques européens. L’histoire des monarques britanniques tourne vite au commérage de concierge, s’attardant sur des détails inintéressants (ce que leurs altesses royales ont mangé ou bien la malheureuse chute de cheval d’une princesse), en ajoutant des commentaires déplacés n’apportant rien au propos. Car Jean des Cars a la manie de donner son avis, l’air de rien, via des petites piques entre parenthèses ou de mauvaises figures de styles. Son parti pris patent en faveur de la famille royale en toutes circonstances en devient ridicule ; où est le recul du spécialiste ? L’auteur dissimule mal son admiration presque puérile pour les têtes couronnées. Ce n’est pas l’Histoire qui l’intéresse mais les petits détails de la vie quotidienne des monarques, le récit par le menu de leur emploi du temps, le nom des bateaux et des trains* avec lesquels ils voyagent, leurs toilettes, leurs inimitiés et leurs jalousies.
Quand il s’agit de parler de Diana, l’opinion de l’auteur rallie celle de la maison royale : c’est une agaçante manipulatrice qui a voulu voler la vedette à son mari en perturbant la quiétude du modèle impérial. Elle n’est que brièvement décrite, comme un personnage insignifiant, et aucune réflexion n’est menée pour comprendre pourquoi elle a obtenu une telle popularité, à la limite de la vénération, encore présente quinze ans après sa mort. Quant à l’assassinat de Lord Mountbatten par l’IRA dans les années 70, la victime est qualifiée de « héros sans précédent » et les activistes de l’IRA de « bastards » (en anglais dans le texte). Quelle caricature, et quelle facilité !
Le conflit nord-irlandais qui aura concerné plusieurs générations de rois anglais n’est d’ailleurs pas évoqué, hormis les événements de la seconde guerre mondiale, Monsieur des Cars n’évoque pas la politique, préférant se consacrer aux scandales de la couronne, et aux différentes réunions familiales, mariages et obsèques. Exception faite pour Churchill, qu’il semble aduler, les premiers ministres sont brièvement cités, même Margaret Thatcher n’a pas retenu son attention.
Le propos n’est en fait pas réellement ciblé, l’auteur a voulu raconter l’histoire des Windsor, certes, mais à quel point de vue ? Tout est mélangé, les événements sont tous rapportés avec la même importance, que ce soient des anecdotes futiles ou de réels bouleversements. On voit clairement les préférences du narrateur, consacrant le tiers du livre à George VI (le monarque joué par Colin Firth dans « Le discours d’un roi »), son frère le duc de Windsor, et son épouse Wallis Simpson, pour balayer ensuite en quelques dizaines de pages la monarchie des années 70 jusqu’à aujourd’hui. Il traite de politique à certains moments, pour ne plus en parler par la suite, et toutes les personnalités ne sont pas traitées avec le même intérêt. J’ai trouvé que le livre faisait office d’un fourre-tout, compilant des extraits de biographies faites par d’autres et des coupures du magazine « Life » ou du quotidien « Daily Mirror », organisés selon les intérêts propres de l’auteur, parsemés d’opinions personnelles inadéquates, et le tout rédigé dans un style journalistique très commun.
* Jean des Cars est aussi l’auteur de plusieurs ouvrages sur les trains, et il a la fâcheuse tendance à mélanger ses livres (quand il ne s’auto-cite pas).
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Les sujets passent trop vite alors qu'on aimerait parfois en savoir plus. Un parti pris de l'auteur contre les gens considérés comme dérangeant pour la monarchie (Diana, Wallis Simpson) qui m'a un peu déçue, j'aurais aimé plus d'objectivité de sa part.
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Très bon livre historique. Retrace bien la dynastie d'Angleterre. La période concernant l'abdication d'Édouard VIII est très enrichissante et nous apprend comment il a été influencé par Wallis Simpson et comment il a été accusé d'espionnage pendant la seconde guerre mondiale pour le compte des allemands.
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Pour en apprendre plus sur cette famille que tout le monde connait tellement on en a entendu parler! un livre passionnant sur la famille royal d'Angleterre
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D’où vient le nom Windsor? Je connaissais les Tudor, les Lancaster et bien entendu les Windsor sans jamais me demander d’où venait ce nom? Quel a été le premier roi ou la première reine à donner ce nom à la famille royale?
Je l’ai découvert dans ce livre audio. Et j’ai appris énormément de choses et d’anecdotes sur cette famille depuis le premier Windsor jusqu’à ses descendants d’aujourd’hui.
J’ai beaucoup apprécié ce livre, la lecture dynamique de Françoise Chéritel aidant. Je n’ai pas vu le temps passé malgré les 16 heures environ d’écoute.
Le seul bémol est le parti pris de l’auteur contre tous les protagonistes de cette famille royale qui ne sont pas loyaux avec le protocole de la couronne. À croire qu’il voulait que nous détestions Wallis Simpson et Edouard VIII, la princesse Diana, Harry et Meghan… à la fin de cette lecture. Dommage qu’il ne soit pas resté plus objectif sur ces personnes. Enfin c’est comme cela que je l’ai ressenti.
Cela reste quand même une bonne lecture et une belle découverte. Merci à l’auteur pour tout ce que j’ai pu apprendre.
Merci à #NetGalleyFrance et aux éditions VOolume pour cette découverte.
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