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Critiques de Jeanne-Marie Leprince de Beaumont (127)
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La Belle et la Bête et Autres contes

Encore une lecture à voix haute pour mes enfants qui me permet de lire un classique. Ce petit recueil comporte le fameux conte de Mme Leprince de Beaumont, « la belle et la bête » et trois contes de Madame d’Aulnoy : « La princesse Rosette », « La belle aux cheveux d’or » et « L’oiseau bleu ». Ce sont des contes très classiques où on retrouve les archétypes et les motifs de ce registre. Les personnages sont tranchés, leur vertu ou leur vice se lit sur leurs visages, les bons sont beaux, les méchants sont laids, l’amour sincère est loué, la générosité est récompensée… Si rien n’est surprenant dans ces contes, c’est tout de même une lecture bien agréable.



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La Belle et la Bête

DEUX VERSIONS, Sala et Marnat:



SALA:

Personne n'ignore la légende de cette belle et courageuse jeune fille, généreuse au point de prendre la place de son père, promis à être dévoré par une étrange bête pour lui avoir dérober une rose à son insu.



Lui offrant l'hospitalité sans rien en retour, la Bête sauvage prit outrage devant son bien cueilli sans cérémonie.



La Belle se fit à la pauvreté soudaine de leur famille, elle se fit aussi à ce drôle de destin qui pourrait préserver son père d'une fin funeste.



Néanmoins, la Bête, malgré son apparence fauve, ne manquait pas d'égards et de manières, jamais la Belle n'avait à souffrir de sa présence, du moins, le lui a t-il demandé poliment.



Le temps passant, les sentiments s'installant, le bon coeur de la jolie perça celui de la Bête solitaire qui la retenait prisonnière, comme une flèche dans sa cible.



Mais la Belle pourrait-elle décider de l'aimer en retour, de vivre avec lui pour toujours?



La jeune fille ne sait mentir.



L'amour naîtra-t-il entre ces deux amoureux improbables?



: Souvent en collaboration avec Jean-François Chabas sur ces albums Casterman, David Sala met ici son talent au service du patrimoine des Contes , celui de Mme Leprince de Beaumont.



"La Belle et la Bête", consacré par diverses versions littéraires pour enfants, en animé avec notamment Walt Disney et bien entendu au cinéma avec l'illustre version de Jean Cocteau, est remis à l'honneur, agrémenté d'illustrations de Sala dont nous connaissons la beauté, la poésie et l'expression talentueuse de l'auteur.



Prolongeant la magie du texte de Mme Leprince de Beaumont, les illustrations de toute beauté viennent ironiquement servir le propos de l'humilité.



En effet, l'auteure, institutrice et journaliste pour enfants de son vivant, donne une leçon de morale dans la tradition du conte, mesurant la valeur de la beauté et de l'intelligence dans une société superficielle marquée par les soeurs jalouses.



Point trop n'en faut ou à user avec modération que ces deux dons.



La Bête métamorphosée représente l'épreuve de moralité pour la Belle et vice versa, l'une gagnera enfin un dénouement heureux et l'autre se verra sauvé de son tourment secret et magique qui ne doit pas l'élever plus haut qu'un bête sauvage.



Pour une faute qu'on ne lui connaît pas, ce prince devra être aimé au delà des apparences, par une âme généreuse, sincère et vraie et ce uniquement par la force de sa gentillesse et de ses bons sentiments.



La Belle est pleine de qualité. Elle ne se montre ni pimbêche ni arrogante comme ses soeurs, s'accommodant des revers professionnels qui plonge la famille dans le dénuement, ne paradant jamais par sa beauté ni par son savoir, n'ayant pour amour que les livres pour jardin secret au début.



La jeune fille se livre en pâture à la créature, assurant à son père la vie sauve.



La Belle fera également fondre la bête par sa sincérité, ne lui cachant jamais ses hésitations quand 'à son allure intimidante, son amitié plutôt qu'un amour feint.



Et puis les contes sont ce qu'ils sont, la magie opère et l'amour triomphe toujours, offrant une aventure onirique aux jeunes lecteurs.



La beauté, la vraie, est triomphante dans le conte.



Comme l'on dit "la beauté est dans les yeux de celui qui regarde", définition de l'amour subjectif et animé de ses beaux sentiments profonds. Nous sommes donc invités à être inspiré, à le respirer comme un bouton de rose avec ces dessins au cadre fleuri, emplis de grâce, de majesté dans des mises en scènes pourpres et dramatiques.



Un petit théâtre d'une douceur silencieuse comme une caresse, à offrir ou à s'offrir pour le plaisir.



MARNAT:



Il existe beaucoup de versions de ce conte fantastique de Madame Leprince de Beaumont dans l'édition jeunesse.



Encore aujourd'hui, il fascine toujours autant les auteurs et illustrateurs et cela devient communicatif évidement pour les lecteurs.



Une magnifique version très esthétique avec David Sala et Violaine Leroy à noter dans les plus récents.



Il est amusant et très agréable pour l'imaginaire de distinguer toutes ces visions de la Bête du château, mi-homme mi chat, mi-cerf, mi-sanglier ou mi-ours.



Chaque illustrateur glissera son inspiration de la bestialité en costume de velours.







Annette Marnat restera avec son adaptation sur une présentation classique, élégante, nostalgique des histoires Père Castor dans le style d'illustration et notre gentleman maudit sera un peu situé entre l'ours et le lion, conjuguant à la fois la force tranquille, la férocité qui veille d'un oeil et une belle noblesse.







Qui est l'auteure de ce conte?







ALLO WIKI?







"Jeanne-Marie Leprince de Beaumont, de son vrai nom, Marie-Barbe-Nicole Vaimboult, née le 26 avril 1711 à Rouen et morte le 8 septembre 1780, est une femme de lettres célèbre, auteur d'environ soixante-dix volumes de contes pour enfants, comme La Belle et la Bête, devenus des classiques de la littérature d’enfance et de jeunesse. Elle est considérée comme l'un des premiers auteurs de ce genre. Elle fut l'arrière-grand-mère de Prosper Mérimée..."







MERCI WIKI!







Sur chaque adaptation, la trame de l'histoire restera respectée.







Un pauvre marchand ruiné se trouve encore, malgré son âge , à devoir courir les routes pour faire vivre sa famille.



Niant un peu les revers et continuant de gâter ses filles, le brave homme leur demandera ce qui leur ferait le plus plaisir à leur rapporter pour cadeau.



Pour le malheur du pauvre homme, Belle sera la seule raisonnable, à s'être adapté à une vie modeste, le cauchemar ne sera pas fini pour le père, on le sait.



Les deux plus grandes, plus égoïstes et gâtées qu'un fruit pourri, lui demanderont des toilettes et autres beaux effets pour continuer à séduire le jeune homme de bonne famille, comme à la bonne époque.



La dernière, Belle (c'est son nom), ne lui coûtera pas un sou, ne demandera qu'une rose, cadeau plus humble.



Dans cette version, il y aura aussi trois frères et on comprendra la détresse du vieux marchand à devoir nourrir cette famille très nombreuse avec des affaires qui vont mal.







Pris dans la tempête du retour et houspiller par des loups affamés, le père se réfugiera dans un château et au comble de la surprise, y découvrira une superbe roseraie.



Sans penser à mal, il cueillera une rose dont le "vol" ne passera pas inaperçu par le maître des lieux.







L'hôte est une bête "monstrueuse" mi homme mi animale, une âme ensorcelée.



En échange de sa vie sauve, la créature lui réclamera la fille à l'initiative de la rose volée.



Impensable.



Dans cette version, le père ne laissera pas la Belle se sacrifier à sa place (quel bon père) mais c'est la jeune fille qui insistera pour ne pas laisser son père regagner seul le château de la bête (brave enfant).







Seule à rester dans des circonstances à découvrir, Belle n'aura qu'à demander pour être exaucé: "Souhaitez, commandez! Vous êtes ici la reine et la maîtresse!"







Le lieu est aussi magique que son propriétaire et sans doute que cette injonction aurait comblé de joie les deux soeurs plus ingrates.



Malgré toute la fortune du monde déployée à ses pieds, Belle devint malheureuse comme les pierres.



Pourquoi d'après vous?



La Bête se montrera en revanche d'une exquise compagnie contre toute attente.







La Belle et la Bête reste un conte d'amour fondé sur les yeux du coeur par excellence.



Malgré son apparence repoussante, la Bête saura conquérir le coeur de la belle et vice et versa.



Et c'est ce qui le rend magique, ce conte, ce monstre aux belles manières est des plus séduisants et délicats, il se montre un vrai prince charmant dans ces attentions.



Et c'est sur point que nous attendrons notre héroïne, saura t-elle faire fi de son apparence?







La fin sera différente suivant les versions, on nous promettra une métamorphose pour certaines et pour d'autres,on nous fera douter et on ne saurons pas vraiment si l'apparence monstrueuse n'est pas qu'une métaphore d'humeur que l'amour aura su transformer.



Nous n'en n'aurons pas fini en revanche avec es deux soeurs, vraies monstres de l'histoire.







Une belle adaptation que celle d'Annette Marnat à proposer aux jeunes lecteurs, vraiment.

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La Belle et la Bête

J'aimerais que les contes aient le même nombre de pages que n'importe quelle série dystopique actuelle. Des heures et des heures dans ces histoires me plairaient beaucoup. J'ai beaucoup aimé l'histoire de La belle et la bête. C'était moins gai sans assiettes qui chantent et chandeliers qui bataillent avec des horloges, mais c'en était plus poétique. Un bout de douceur dans une journée harassante de quotidienneté.
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La Belle et la Bête

Comme (presque) tout le monde, j'ai vu le dessin animé de Disney "La belle et la bête". Mais je voulais savoir d'où provenait cette histoire (comme je risque de le faire avec beaucoup d'oeuvres qui ont inspirés Disney par la suite). C'est donc avec plaisir que j'ai lu ce conte de Jeanne-Marie Leprince de Beaumont. Je vais exceptionnellement expliquer la structure de ma critique : Un paragraphe sur la belle et la bête, un sur les autres contes et enfin un dernier sur l'oeuvre en général. La citation vient du conte "Le prince Fatal et le prince Fortuné"



Si j'ai eu envie de connaitre les contes de cette auteur, il faut bien avouer que c'est grâce au succès de Disney. Pour faire une petite comparaison (sans juger l'un mieux que l'autre) on peut remarquer qu'il y a quelques différences dans l'histoire. Il n'y a pas d'autres prétendant récurrent comme dans le dessin animé, la Belle a des frères (dont on ne parle quasiment pas) et des soeurs (on a envie de leur mettre des baffes). La morale elle-même est assez différente même si elle reste sous-entendue. L'histoire dans le fond reste la même, une femme, très belle, se retrouve enfermée à la place de son père dans le château d'une bête qui se trouve amoureux de la femme. Le style est très agréable à lire et on oublie totalement la version animée en se plongeant dans ce monde.



Les autres contes ont été une très agréable découverte. On peut y retrouver des grands royaumes avec des princes où le plus vaniteux ne gagne jamais. Les fées profitent à ceux qui ont une certaine grandeur d'âme et qui ne se soucient pas de l'apparence. La thème est presque le même donc dans tous les contes : L'intelligence/la connaissance, le peu d'importance accordée à la beauté ou au statut social, être modeste et offrir aux plus pauvres.



On peut remarquer aussi que dans tous les contes on peut retrouver de la religion. Si il y a des fées, elles ont plutôt l'air d'ange venant assurer les volontés de Dieu. Même si tous ces contes ont donc pas mal de point commun dans leur thème et dans la religion, chacun à sa particularité et sa propre âme. Entre Fatal et Fortuné, qui sont rivaux : l'un n'a pas de chance mais travaille a devenir quelqu'un de bon et se fait aimer, l'autre réussit dans tout ce qu'il désir mais en profite pour ne rien apprendre et faire le mal, et Belote et Laideronette, où Belote découvre que sa beauté ne suffit pas et se fait aider par Laideronette, donc point de concurrence entre les personnages, on peut voir une grande différence dans l'avancement du récit.



En bref, une bonne découverte que je ne regretterai pas. Je le conseille à toutes les personnes aimant lire des contes, surtout que ça se lit vite et quel que soit l'âge de la personne c'est plaisant.
Lien : http://lalynx.over-blog.com/..
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La Belle et la Bête

C'est mon conte merveilleux préféré! Je ne sais pas si c'est parce que c'est un des seuls contes connus de l'époque qui a été écrit par une femme, mais celui-ci est rempli d'émotions et de magie. Ni tout à fait triste ni très joyeux, c'est un récit qui marque l'imaginaire et qui est beaucoup plus riche en signification que l'adaptation qu'en a fait Disney.
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Il était une fois : Vieux contes francais

Un recueil de merveilleux contes dans une édition sublime avec les illustrations d'Adrienne Ségur qui sont de véritables tableaux poétiques !
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La Belle et la Bête

Quel plaisir de lire un conte ! Ça faisait longtemps que je n'en avait pas lu. J'ai beaucoup aimé cette histoire, que j'ai trouvé à la fois poétique et empreinte de magie, mais également très intéressante car elle nous invite à réfléchir, nous donne une leçon. Ma lecture fut telle à un voyage enchanté et m'a fait vraiment du bien. J'ai en outre adoré le personnage de Belle, elle reflète ce que doit être la princesse parfaite. À déplorer, la longueur de ce conte, le plaisir fut de trop courte durée à mon goût....
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La Belle et la Bête

Je suis une fan incontestée de la Belle et la Bête de Disney. C'est mon dessin animé préféré, et c'est le personnage de Belle qui m'a donné le goût pour la lecture. Depuis, je rêve d'avoir la même bibliothèque que celle que lui offre le Bête (Oui, j'ai trouvé que c'était un acte de pure romantisme qui fait toujours frémir mon âme d'incorrigible fleur bleue à chaque fois que je revois ce passage !).



Bref, j'adore le mythe de la Belle et la bête. Pourtant honte à moi, je n'avais jamais lu le livre de madame Leprince de Beaumont, Don't get me wrong, il était dans ma wish-list, mais je n'avais jamais trouvé l'occasion, ni le temps de le lire ! Il me fallait remédier à cela ! Ainsi autant vous dire que quand je suis tombée sur cet album pour enfant à la superbe couverture, je n'ai pas hésité !



Et je ne le regrette absolument pas (enfin si la seule chose que je regrette, c'est de l'avoir emprunté, j'aurai préféré l'acheter, malheureusement, je trouve les albums hors de prix, anyway, reprenons le cours de la chronique et fermons enfin cette parenthèse !), car cet album fut un véritable coup de coeur !



L'histoire d'abord m'a conquise. Certes, elle diffère beaucoup du dessin animé mais ce n'est pas un mal. Belle est la plus jeune de ses soeurs. Elle vit avec son père, un ancien bourgeois ruiné, à la campagne. De retour d'un voyage d'affaire qui n'a pas bien tourné, son père s'arrête dans un château et provoque la colère de la Bête quand il cueille une rose pour Belle. La Bête lui offre donc le choix, où il rentre chez lui pendant 3 mois pour mettre ses affaires en ordre et reviens au château où l'attend la mort, ou bien il envoi une de ses filles à sa places. Le père de Belle choisit de revenir chez lui pour dire au revoir à ses enfants. Mais Belle, la plus vertueuse de ses enfants, refuse de le laisser repartir et se rend au château pour prendre sa place !



J'ai surtout aimé les relations entre tous les membres de la famille que nous décrits l'auteure. Les méchantes soeurs ne sont pas une nouveautés mais j'ai beaucoup aimé leur utilisation dans ce conte. La romance entre la Belle et la Bête m'a moins convaincue cependant (oui pas assez romantique pour moi), néanmoins, s'agissant là d'un conte pour enfants, relativement court, je comprend que l'auteure n'a pas voulu ou pu développer plus l'histoire d'amour. J'ai également beaucoup aimé la plume de cette dame. Je n'avais jamais lu d'oeuvres écrites de sa main auparavant, mais j'aime beaucoup. Le texte est travaillé et très beau à lire.



Mais mon plus gros coup de coeur concernant cet album ira aux illustrations que j'ai trouvé splendides. Les couleurs utilisées sont chaleureuses et nous plongent directement dans le récit. Les dessins sont vraiment magnifiques et rendent bien l'atmosphère magique de ce conte. D'après ce que j'ai lu sur cette dessinatrice, elle utilise du papier spécial pour ses albums et je dois avouer que le rendu est à la hauteur de la qualité de ses dessins. Les pages sont grandes et très agréables au toucher. De fait, l'objet livre en lui-même est superbe !



Le texte, très beau, allié à ces illustrations magnifiques forment un livre vraiment très agréable à lire, regarder et feuilleter ! Que demandez de plus ?



Tout ça pour dire : que cet album est un beau coup de coeur. Je ne lis pas souvent des albums mais celui-ci vaut largement le détour ! L'histoire est belle et les dessins - splendides - nous rendent le texte vivant et encore plus magique. Je recommande chaudement cet album. Pour ma part, j'ai vu que la maison d'édition de ce livre avait publié plusieurs albums adaptés de contes classiques, et j'entends bien les lire rapidement !




Lien : http://l-odyssee-litteraire-..
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La Belle et la Bête et Autres contes

La Belle et la Bête.

C'est un texte court, une narration très factuelle et rapide des événements. Tout, y compris le plus féérique, est présenté simplement, "normalement".

En lisant ce texte j'ai beaucoup pensé au film de Cocteau qui donne une atmosphère fantastique toute différente, beaucoup plus sombre. Ici, la Bête est laide plus qu'effrayante pour Belle.

La langue est belle, posée et sans un mot de trop - sauf ceux qui concluent avec la morale de l'histoire : trop abrupte et appuyée, elle m'aurait pour un peu gâché le plaisir. Mme de Beaumont était une pédagogue : on sent que le détour par le merveilleux n'est autorisé qu'à la condition d'être "moral" et de le montrer. C'est plus difficile à supporter à notre époque.
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La Belle et la Bête

L'histoire a été souvent adaptée, déformée et même Madame de Beaumont s'est inspirée d'autres auteurs pour faire sa version mais l'histoire est intéressante, comme souvent dans les contes. Elle permet de réfléchir, de dépasser la simple histoire. Le texte est bien écrit et plaisant. A lire pour redécouvrir l'histoire et partir dans les contes.
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La Belle et la Bête et Autres contes

Il y a d'abord l'ensemble de la couverture et quatrième de couverture qui se déplie et où l'on voit différentes affiches du film "La Belle et la Bête" mais aussi la version dessin animé.



Ce livre contient 4 contes :



- La Belle et la Bête 🦁 : la jalousie la méchanceté des sœurs de Belle les mèneront à leur perte, tandis que la Bête grâce à l'amour de Belle deviendra ce qu'elle aime.



- Belote et Laidronette : deux sœurs, l'une belle, l'autre laide qui vont comprendre que par l'instruction, la beauté intérieure est plus importante que ce qu'elles avaient d'abord pensé.



- Riquet à la houppe : Riquet né laid, voit une fée se pencher sur son berceau. Le jour où il aimera et sera aimé en retour, alors la beauté s'ajoutera à son esprit. Où l'amour rend beau !



- Le vilain petit canard 🦆 : Petit canard exclu par tout le monde car il ne correspond pas à la norme et qui termine en cygne majestueux.



Les contes sont tous agrémentés d'explications sur les mots ou expressions moins utilisés de nos jours.

À la fin de chaque conte, se trouve "Au fil du texte" avec un questionnaire sur le conte, la composition du conte, les personnages du conte, la leçon, lire l'image puisque il y a quelques gravures pour chaque conte et à vos plumes où l'enfant doit à son tour prendre la plume.

À la fin du livre, on trouve plusieurs jeux en rapport avec les contes mais aussi l'Histoire pour replacer ces contes dans leur contexte.



Différentes façons de percevoir la beauté et d'en comprendre ses avantages et ses inconvénients.

Ne pas se fier aux apparences qui sont bien souvent trompeuses. Après tout, "La beauté ne se voit qu'avec les yeux de l'âme."
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La Belle et la Bête

Je précise que c’est la première fois que je lis le texte de Mme Leprince de Beaumont. J’en connaissais des adaptations voire des détournements mais je n’avais jamais lu le texte original. On y retrouve bien la morale propre aux contes. Ici elle prône une vie vertueuse loin des pêchés que son l’envie, la jalousie et la gourmandise incarnée par les deux sœurs de la Belle. Les tournures de phrases et le vocabulaire permettent aussi de se rendre rapidement de l’époque à laquelle le conte a été écrit.



Mais forcément ce qui a le plus retenu mon attention ce sont les illustrations ou devrais-je plutôt dire les créations de David Sala. Il réalise ici de véritables tableaux. Les traits des visages sont précis et reflètent les émotions des modèles. La Bête m’a fait pensé à Jean Marais dans le film de Cocteau dans ce magnétisme féroce qu’elle dégage. Pour les paysages on reconnait l’amour de Sala pour les motifs, particulièrement celui des roses qui revient page après page sur les vêtements ou les ornements des personnages. Il joue également sur les contrastes des couleurs pour refléter les multiples ambiances qui se côtoient tout au long du récit : angoisse, peur, dévotion ou amour.



Il serait dommage de se priver d’une telle adaptation !
Lien : http://boumabib.fr/2016/03/2..
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La Belle et la Bête

Comme beaucoup, je ne connaissais que les films et j’étais curieuse de lire le récit original de cette œuvre. Une situation initiale, un retournement de situation, des péripéties, un parcours initiatique, un dénouement, une morale. C’est un conte d’antan qui porte dans ces pages pleines de passé simple les valeurs universelles de l’Humanité. C’est à la fois étrange et familier. On est un peu dépaysé ; que ce soit par la langue surannée, l’époque désuète, les propos et les attitudes (limite ringards) des personnages, on est transporté dans un monde à la fois connu et très lointain. En plus l’édition Chêne comporte de jolies illustrations ce qui renforce l’aspect « conte » et rend la lecture encore plus sympa.

Pas de grosses surprises tout de même en ce qui concerne l’intrigue mais ce qui m’a bien plu dans cette édition c’est aussi d’en apprendre plus sur ces auteures.



Petit topo :



C’est Madame de Villeneuve qui écrit ce conte la première (édité en 1740) à des fins récréatives. Elle se lâche complètement et fait apparaître monstres, fées, domestiques invisibles, château enchanté, grandes destinées et légendes dans cette histoire d’amour insensée. Elle sera d’ailleurs assez longue, faite pour amuser pendant plusieurs jours.



Puis l’écrivaine meurt en 1955 et dans la foulée, hop, Madame Leprince de Beaumont (qui n’a de princier que le nom), s’empare du texte, le remanie (exit les bonnes fées, les mauvaises fées, les rois, les princesses, on coupe 100 pages, nan mais ça va bien cinq minutes) et fait éditer le nouveau conte en 1956 sans citer ses sources, bien sûr (héhé, faut pas pousser non plus). Sa mission était d’en faire une histoire morale, un guide de bonne conduite pour jeunes filles modèles (lit des livres et sacrifie-toi pour ton père, non mais!) ce qui aurait certainement fait enrager Madame de Villeneuve alors au final, on est bien content qu’elle n’en ait rien su !



Un beau moment divertissant qui m’a fait replonger à la fois dans mon enfance et dans l’histoire française.
Lien : https://thebmuffin.wordpress..
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La Belle et la Bête

Un classique parmi les nombreux contes repris par Disney. Une version plus douce, plus moraliste que le dessin animé devant avoir de l'action et un côté manichéen avec les méchants villageois.

La trame demeure avec un père démuni qui se perd en forêt et se réfugie dans un château abandonné. En mettant la bête en colère, il se voit obligé de donner sa vie, Belle sa douce fille viendra prendre sa place.

Son sacrifice ne sera pas vain, elle ne mourra pas mais restera prisonnière. La belle apprend à découvrir la bonté qui se cache derrière cette bête effrayante. Bête dénuée de l'agressivité du dessin, ayant peu d'esprit mais d'une grande générosité, bonté, la belle s'y attache pour ses qualités humaines et non pour sa beauté ou son bel esprit.

Le plus important est la personne elle-même et non son apparence, la bonté est fortement valorisée dans ce conte sans doute un peu désuet maintenant mais tellement beau dans ses valeurs.
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La Belle et la Bête et Autres contes

J'ai retrouvé ce petit livre de contes pour enfants à la maison alors que mes fils n'y sont plus. C'était au temps où je leur racontais des histoires avant de dormir. Il s'agit d'un recueil de plusieurs contes du 18ème siècle qui tombe très bien car je vais bientôt à la Philarmonie (nouvelle salle qui vient d'ouvrir à Paris) voir "La Belle et la Bête", l'opéra pour film, voix et ensemble de Philip Glass. le film, c'est celui qui à été réalisé par Jean Cocteau en 1946 avec Jean Marais. J'ai donc relu la version d'origine, celle de Madame Leprince Beaumont, avec grand intérêt.

L'histoire m'a fait penser à "Riquet à la houppe" de Charles Perrault qui traite aussi du thème de la métamorphose amoureuse mais là, il y a maléfice car la Bête est en réalité un beau prince. Et puis, le sacrifice de la Belle pour son père n'est pas sans retour car elle va trouver l'amour. C'est quand même grâce à Cocteau que j'aime ce conte et je garde ce livre pour le jour où j'aurai des petits-enfants.





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La Belle et la Bête

La Belle et la Bête est une très belle histoire du XVIIIe siècle, écrite par Jeanne-Marie Leprince de Beaumont, inspirée par un conte plus ancien. Nous connaissons tous le merveilleux film qu'en tira Jean Cocteau. C'est le film-étalon du style de cinéma sublime et rêvé, à la fois sobre par ses moyens et immense par ses résultats, à mille lieues de la "Disnieyserie" tape-à-l'oeil , guimauve et trop sucrée qui a été servie aux jeunes générations, dernièrement.

Le petit livre de la collection "Folio-Cadet" est dans la veine du sublime film de Cocteau : le texte d'époque est quasiment respecté, sans trop d'affadissements, et sans prendre les petits lecteurs et petites lectrices actuels pour des benêts qui ne peuvent pas comprendre et surmonter quelques petites difficultés de lecture.

De même, les belles illustrations de Willi Glasauer, soulignent parfaitement le conte. Ces illustrations regorgent de délicatesse, sont dessinées dans un style volontairement désuet, mais qui aide beaucoup à l'imagination, loin des aplats de couleurs criards des productions (à la chaîne) Disney qui étouffent l'imagination.

Une très belle occasion de relire ce grand classique avec cette présentation à la fois respectueuse de l'oeuvre originale, mais toujours dans l'air de notre temps.
Lien : https://www.amazon.fr/LArtil..
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La Belle et la Bête

La Belle et la Bête - Madame de Villeneuve, 1740 - Madame Leprince de Beaumont, 1756

De la tradition orale à leurs interprétations écrites successives, les contes, avec leur structure narrative codifiée, traversent les siècles, génération après génération, sans rien perdre de l'intérêt qu'ils éveillent. Quel plus bel exemple que celui de la Belle et la Bête ?

Si ses origines sont mythologiques, la version de Jeanne-Marie Leprince de Beaumont est de loin la plus connue, sur une reprise de celle de Gabrielle-Suzanne de Villeneuve. Récits qui nous offrent l'élégance de l'appréhender dans cette belle langue du XVIIIème siècle.

Par sa fonction d'éducatrice, Madame Leprince de Beaumont insiste lourdement sur l'aspect moralisateur de l'histoire, récompensant la vertu et punissant les « coeurs méchants et envieux » là où madame de Villeneuve, plus explicite sur l'origine des personnages, se montre clémente et un peu moins manichéenne. Il reste que la Belle, douce enfant parée des plus belles qualités, instruite, généreuse et modeste, prête à se sacrifier pour sauver la vie de son père, gagnera le plus beau des princes et un royaume d'avoir su préférer la beauté du coeur à celle des apparences. le thème a de quoi séduire mais ne peut expliquer seul l'engouement qui a fait le succès du conte et ses multiples adaptations. Il y a une dimension sexuelle dans le jeu de séduction que jouent la Belle et la Bête, un regard troublant sur la bestialité. Dans la première formule, la Bête interroge la Belle tous les soirs :

- « La Belle, voulez-vous coucher avec moi ? »

On est encore loin des conventions d'une traditionnelle demande en mariage. La fascination que suscite la sauvagerie de la Bête ne se départira qu'à l'ultime transformation… peut-être avec le secret désir qu'elle n'ait pas complètement disparue. Cette dualité prend aussi une dimension spirituelle, en facettes opposées de l'âme humaine. Les protagonistes auront à faire un cheminement intérieur, véritable quête initiatique pour parvenir à l'amour unifié. de la même manière, le choix de la rose dans la simple requête de la Belle ne peut passer inaperçu. Ce serait oublier tous les symboles s'attachant à cette fleur, associée à la déesse Aphrodite pour représenter l'amour, mais également liée aux mystères et à la régénération. Plusieurs variantes de numérologie lui donnent des fonctions encore plus hautes et, suivant son nombre de pétales, vont jusqu'à l'intégrer au grand art de l'alchimie. Modeste, la rose ? Sûrement pas, puisque cela vaut de mettre sa vie en jeu pour elle !

Un modèle de conte, donc, cette Belle et sa Bête, avec son accès au Merveilleux, le seul genre des lectures de l'imaginaire qui ne s'embarrasse d'aucune explication dans son passage au rêve. Si la Belle s'endort dans un lit pour se réveiller dans un autre, pas besoin de savoir ni pourquoi, ni comment… Si la Bête parle le langage humain, ce n'est pas un problème ! le Merveilleux, comme dans les récits mythologiques ou la Légende Dorée, nous livre une magie sans contrainte. Une des raisons de de sa pérennité ? La Belle et la Bête aura inspiré un grand nombre d'illustrateurs, du XVIIIème siècle à nos jours. de cinéastes aussi. Il est regrettable que le film d'animation de Disney fasse plus référence, à l'heure actuelle, que le chef d'oeuvre de Cocteau. Aussi, pour rendre honneur à ce film exceptionnel et pénétrer les enchantements du conte, il faut s'imaginer à cheval comme la Belle, se penchant sur l'encolure de l'animal fée, et lui réciter à l'oreille :

- « Va où je vais, le Magnifique, va, va, va... »

La Belle et la Bête est un conte-type 425C (Classification Aarne-Thompson).

Chronique parue dans Gandahar n°17 "Cités du Futur".









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La Belle et la Bête

C'est une pure merveille que cette nouvelle édition du conte classique de La Belle et la Bête illustrée par David Sala dont j'avais déjà apprécié Banshee et aussi l'album Féroce. Son style sublime & très inspiré du peintre Gustav Klimt me renverse à chaque fois.



Ici ses peintures servent cette merveilleuse histoire très fidèlement reprise (je dis ça par rapport au dessin animé de Disney par exemple). Bref c'est un vrai cadeau ... de Noël !
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Les Contes de Fées

Que de bons sentiments ! Les avares, les curieux, les gourmands sont toujours les méchants et ont toujours besoin de la leçon d'une fée. Ils se font taper sur les doigts par l'être de lumière (qui est toujours une belle femme), et ils comprennent leur erreur. Deux solutions s'offrent à nous à ce point : soit les méchants meurent, soit ils vivent heureux pour toujours dans le respect et la piété.



Mouais. Je ne suis pas sûre que ça enseigne la morale aux mômes. Je pense plutôt que ça leur apprend à avoir des pensées très manichéennes. Voilà mon p'tit, tout est noir ou blanc mais jamais le monde ne sera coloré.
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La Belle et la Bête

J'avais déjà vu le dessin animé comme beaucoup d'entre vous, j'imagine. J'avais aussi lu la revisite avec les contes interdits.

mais je ne connaissais pas encore l'histoire originale.

Chose maintenant faite.

J'ai été surprise de voir que beaucoup de choses ont été changée dans la revisite de Walt Disney.

Mais sinon, je n'ai pas été trop perdue dans cette lecture.

J'ai préféré cette histoire a d'autres contes originaux comme ceux des frères Grimm ou autres.

Mais je vais certainement me laisser tenter pour d'autres découvertes des contes ou histoires originaux.
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