Citations de Jeannette Walls (56)
Maman n'aimait pas beaucoup faire la cuisine : "Pourquoi passer l'après-midi à préparer un repas qui sera avalé en une heure, quand dans le même temps, je pourrais peindre un tableau qui durera toujours ?"
- C'est quelqu'un de très bien, ai-je répondu.
Ce que j'entendais par là, c'était qu'Eric n'essaierait jamais de me piquer ma paie, ni de me jeter par la fenêtre ; que j'avais toujours eu une peur bleue de tomber amoureuse d'un vaurien charismatique, grand buveur et menant une vie de patachon comme toi, papa, et que je me retrouvais avec quelqu'un qui était ton parfait contraire.
Je vivais dans un monde qui pouvait s'embraser à tout moment. Le genre de connaissance qui vous laisse sur vos gardes pour toujours.
« Alors que la famille se nourrit de margarine depuis des semaines , Jeannette et son frère apportent à leur mère une bague précieuse trouvée dans un terrain vague, mais Rose Mary refuse de la vendre.....
Un si bel objet!
On a besoin de beauté pour être heureux , alors tant pis si les petits sont obligés de faire les poubelles des supermarchés . »
« Rien au monde n’est comparable à l’eau.
Elle fait fleurir le désert, mais peut aussi transformer une plaine alluviale en marais.
Sans elle, on meurt .
Mais elle peut également tuer, et c’est pourquoi , nous pouvons nous en passer tout en la redoutant .
Ne vous fiez jamais à l’eau . Chérissez - la toujours. Méfiez - vous toujours d’elle » .
« Pour les Blancs , le problème venait de ce que les Noirs brandissaient l’argument des préjugés raciaux et de l’esclavage à tout bout de champ, alors qu’ils étaient libres depuis cent ans; eux avaient le droit d’être fiers d’être noirs, mais que dès qu’on parlait de fierté d’être blanc, alors tout à coup c’était raciste .
Pourquoi les Blancs n’avaient - ils pas le droit d’employer le mot« N...... » , alors que les Noirs continuaient à les traiter de Honkies ? : (terme injurieux désignant les Blancs) ..... ».
Pourquoi ? »
"Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur" était un bon livre, mais à la différence de Mlle Jarvis, je ne trouvai pas que c'était le plus formidable jamais écrit. Pour moi, la meilleure partie n'était pas celle qui traitait du conflit racial, mais le moment où Scout et les deux garçons se glissent derrière la grande maison hantée où vit le mystérieux reclus. Ça exprime vraiment bien ce qu'est l'enfance.
En dépit de toutes les louanges que Mlle Jarvis nous avait chantées, nous fûmes nombreux à émettre des réserves sur ce chef-d'oeuvre de la littérature. Certains expliquèrent être conscients qu'il ne fallait pas lyncher les Noirs et qu'ils n'avaient pas besoin qu'un livre les persuade que c'était mal et leur fasse la morale. D'autres reprochaient à l'auteur d'avoir scindé la ville en deux groupes de Blancs : les gentils Blancs respectables et les vilains petits Blancs. De leur coté, les élèves noirs se demandaient pourquoi le héros était un honnête Blanc essayant de sauver un Noir sans défense, et pourquoi l'homme responsable du lynchage était décrit par le héros comme un type fondamentalement bon - un type qui ne se laissait tenter par le mal que lorsqu'il était question d'aller lyncher des innocents à la peau noire. Ils n'appréciaient pas non plus l'humilité des "bons Noirs", qui imposaient à leurs enfants de se lever au passage de l'honnête Blanc et se montraient toujours prêts à bondir comme des ressorts et à lancer des "Oui, missieu", "Non, missieur".
- Personne ne remet en question l'ordre établi dans cette histoire, dit Vanessa.
- Cette discussion ne prend pas le tour que j'espérais, avoua Mlle Jarvis.
Ne vous en faites pas, Dieu est compréhensif, disait maman. Il sait que votre père est une croix qu'il nous faut porter.
Je sais, mais si je ne vais pas bien, ça ira bien quand même.
Tout le monde trouvait que j’étais quelqu’un de normal. Cela me faisait bizarre.
Papa et Maman tenaient beaucoup à ce que nous ne cédions ni à la peur ni aux préjugés, ni ne nous laissions influencer par ces poules mouillées conformistes qui expliquaient aux gens la meilleure façon de marcher.
Maman m'a annoncé qu'elle avait inscrit mon nom dans une tombola et que j'avais gagné une balade en hélicoptère. J'étais tout excitée. Je n'étais jamais montée en hélicoptère ou en avion.
- Quand est-ce-que je ferai la promenade ?
- Oh, on l'a déjà faite. C'était formidable !
- Ne sois pas triste, maman. J'écrirai.
- Je n'ai pas peur de ton absence. Ce n'est pas cela. Ce qui me rend triste, c'est que tu vas à New York alors que moi, je suis coincée ici. Ce n'est pas juste.
Ce que mon père ne comprenait pas, c'était qu'il avait beau haïr ou craindre le futur, celui-ci arrivait, et que le seul moyen de s'en accomoder était de monter à bord. (p. 106)
« La vérité pure et simple est rarement pure et jamais simple. »
Oscar Wilde .
« Ce sont les vainqueurs qui écrivent l’Histoire. Et si les fripouilles gagnent, on obtient une histoire de fripouilles . »
« C’est le vent du Grand Nord qui a façonné les Vikings » ...
Proverbe norvégien.
A quatre ans, je savais parfaitement me servir du pistolet de papa, un gros pistolet noir à six coups, et pouvais faire éclater cinq ou six bouteilles de bière à trente pas.
« —- N’accuse jamais le cheval, répliqua -t- il. Il a juste réagi en fonction de ce qu’il sait. Les chevaux ne sont pas stupides. Ils savent ce qu’ils doivent savoir. D’ailleurs, j’ai toujours constaté que les Chevaux sont plus intelligents que ce qu’ils laissent voir.
C’est comme les Indiens qui font semblant de ne pas parler anglais, tout simplement parce qu’ils n’ont jamais rien tiré de bon à discuter avec les Anglos » ....
Maman m'a lancé un regard étonné. Je venais de violer une de nos règles tacites : nous étions censés faire comme si notre existence était une longue aventure incroyablement amusante.