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Critiques de Jennifer Egan (169)
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L'envers du miroir

tentaculaire, ambitieux, le nouveau roman de Jennifer Egan emporte le lecteur par son énergie omniprésente. Une surprenant mélange de philosophie, de commentaire social et de narration.
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L'envers du miroir

Primé pour le national Book Award, L’envers du miroir traite avec pudeur de la différence, de la solitude mais aussi de la reconstruction, du terrorisme et même des nouvelles technologies. De nombreux thèmes qui rendent ce récit dense sans jamais être confus ni ennuyeux ( à part peut être certains passages maniaques de Moose).

On suit avec plaisir la cynique Charlotte qui après son accident apprend à vivre avec son nouveau visage, sa nouvelle image; touche le fond lorsqu‘elle se rend compte que ses anciens amis/collègues l’ignore, se noie dans l’alcool, tout en restant lucide, parfois drôle, sarcastique, amère, puis qui finalement se fait une raison et essaye de se reconstruire.


Lien : http://avideslectures.over-b..
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L'envers du miroir

Bizarre !

Charlotte Svenson vient d’avoir un très grave accident de voiture. Son véhicule a fait plusieurs tonneaux et s’est enflammé sur le bas-côté de la route. Un inconnu l’en a extirpé et a appelé les secours avant de disparaître. Le chirurgien lui propose de l’opérer de suite car il doit lui reconstituer son visage au moyen de quatre-vingt vis de titane. Son visage est son outil de travail, elle est mannequin à New-York. Les jours défilent et elle voit son entourage disparaître, ses amis, ses relations l’ignorer. C’est l’occasion pour elle de revenir sur son passé, la petite ville provinciale de Rockford dans l’Illinois, Ellen, son amie d’enfance, Moose, le frère d’Ellen et coqueluche de toutes les filles du bahut… Jusqu’au jour où le détective Anthony Halliday la contacte. Il est à la recherche d’un certain monsieur Z, disparu et qu’elle aurait connu…

Jennifer Egan a mis six années pour finaliser l’écriture de ce roman. Elle l’a terminé juste avant l’attentat du 11 septembre. Elle raconte l’histoire de ces gens qui ont tous un lien entre eux, tous un secret, et qui traînent tous une ombre dans leur sillage.

« L’envers du miroir » est le mensonge que nous percevons de notre environnement de l’image que nous pensons donner, de nos actes que nous pensons opportuns à l’instant où nous les vivons.

C’est un roman très bien écrit, dont l’histoire même si elle paraît longue, captive. On y trouve déjà le talent de l’auteure qui sera récompensé en 2011 avec son roman « Qu’avons-nous fait de nos rêves » par le prix Pulitzer et le National Book Critics Circle Award.

Les deux romans sont à découvrir !

Traduction de Julie Sibony.

Editions Points, 607 pages.

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La maison en pain d'épices





C'est l'histoire de Bix Bouton. Il a 40 ans et peut être fier de ce qu'il a construit. Pour autant, il s'ennuie et cherche désespérément un nouveau souffle et une nouvelle idée.

10 ans plus tard, le monde a changé et il n'y est pas étranger...



Alors là, je ne sais que dire... Et pour une pipelette comme moi, c'est assez improbable...

Je crois bien avoir saisi l'ensemble de ce manuscrit (vous noterez que je n'en suis pas tout à fait sûre) mais serai bien incapable d'en parler sans m'emmêler les pinceaux.

Entre passé et présent, les personnages vont, viennent et se mélangent à tel point que j'ai fini par arrêter d'essayer de comprendre. Je n'ai pas trouvé de cohérence dans la construction des chapitres, certains apparaissent clairs et limpides tandis que d'autres m'ont été parfaitement incompréhensibles.

Mettre en cube sa mémoire pour permettre aux membres de sa famille d'en bénéficier et peut-être l'offrir à la collectivité ; nous assistons à la genèse de cette terrible avancée technologique et à l'expérience qu'en feront les uns et les autres. Entre les pros et les antis, tout se mélange. Qui a tort et qui a raison, qui est qui?

Je pense pouvoir dire que je n'ai pas vraiment compris ce roman ni l'intention de son auteur. Je ne crois pas être complètement stupide mais là, il faut me rendre à l'évidence, je n'ai rien saisi à l'essence de ce bouquin et c'est bien dommage.
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La maison en pain d'épices

Déroutant !



Imaginez un monde dans lequel vos souvenirs sont sauvegardés et partagés via des capteurs, serveurs et autres nouvelles technologies. Imaginez un monde où vous pouvez voyagez dans le passé grâce aux souvenirs enregistrés des membres de OwnYourUnconscious. Vous signez ?



Jennifer Egan tisse un réseau de personnages pour former la toile d’une nouvelle réalité virtuelle. Elle tisse méticuleusement et déroute par la forme. Le fil narratif est déconstruit à chaque chapitre, les personnages sont multiples et les aller-retours dans le passé perturbent. Les narrateurs s’échangent leurs rôles pour mieux vous perturber. Accrochez-vous ! Embarquez dans ce monde connecté, inscrivez-vous, mais prenez garde à vos habitudes.



La maison en pain d’épices est l’extrapolation de notre monde qui vit les prémisses de la révolution numérique. C’est une construction en plusieurs couches, plusieurs saveurs et plusieurs décors. Elle expérimente et réussit une œuvre unique et tranchante. Un livre qui peut vous dérouter tant l’écriture n’est pas linéaire et classique. L’autrice américaine joue des codes pour programmer un livre surprenant et novateur.
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La maison en pain d'épices

Audacieux ? J'acquiesce ! Jennifer Egan nous livre sous forme de roman une réflexion sur notre vie future, et imagine une qu'une nouvelle frontière va être franchie, où nous irons vers encore plus de communication mais aussi vers toujours plus d'abandon de notre intimité.



Bix Bouton, la quarantaine, déjà à la tête d'une grande entreprise du numérique, rêve de trouver une nouvelle idée, quelque chose d'aussi fort que l'invention des réseaux sociaux. Ce sera OwnYourUnconscious, sorte de vaste conscience collective où les volontaires abandonneront leur conscience, la rendront d'accès publique. Super invention ou réel danger pour notre vie privée ?. Que peut-on en penser?



Se succèdent et se mélangent dans des chapitres très différents au niveau stylistique, des personnages , des milieux, des époques très variés . Ces tranches de vie sont des morceaux du puzzle qu'il nous faut reconstituer pour se faire une idée des conséquences de cette conscience collective nouvelle.



Audacieux le roman, car le lecteur doit chercher les informations, les reconstituer, repérer des indices dispersés, un peu comme une analyse de données par un algorithme.



Jai beaucoup aimé les personnages du roman, on sent l'empathie de l'auteure dans l'analyse approfondie de leurs blessures et de leur émotions. J'ai ressenti aussi cette empathie entre les personnages. L'avenir paraît peut-être dangereux mais aussi positif. Il est question souvent de rédemption.
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La maison en pain d'épices

Roman choral qui flirte avec le recueil de nouvelles harmonieux et unitaire, ce livre kaléidoscopique crée un réseau de personnages semblable à une ligne de code, chacun lié par la technologie. Les éléments dystopiques sont à la fois centraux et accessoires, présence banale dans une société différente de la nôtre, sorte d'évolution parfois perturbante mais froidement familière (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2022/11/17/la-maison-en-pain-depices-jennifer-egan/)
Lien : https://pamolico.wordpress.c..
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La maison en pain d'épices

2010. Bix Bouton, 40 ans, a participé à la fondation de Mandala, un nouveau monde qui fait de lui "un demi-dieux de la technologie".



Il part en quête d'une nouvelle idée, d'un nouveau projet ambitieux.



Il découvre alors l'idée d'un professeur d'université exposant un nouveau concept visant à externaliser la conscience des êtres humains vers un 𝑐𝑢𝑏𝑒 𝑑𝑒 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑐𝑖𝑒𝑛𝑐𝑒, afin de pouvoir revivre ses propres souvenirs, restituer ceux déjà oubliés, mais aussi les partager de manière anonyme avec ceux qui ont en fait autant sur un serveur collectif...



Mais à quel prix? Imaginez-vous partager vos souvenirs avec d'autres?



Et comment accepter de se sentir comme dépossédé de sa propre identité ?



Jennifer Egan, Prix Pullitzer avec l'éblouissant qu'avons nous fait de nos rêves, est revenue en septembre dernier sur les feux de l'actualité littéraire en France avec La maison en pain d'épices.



Dans ce nouveau roman à la fois étonnant et ambitieux, Jennifer Egan sonde un monde où les identités et les souvenirs ne nous appartiennent plus et livre un brillant et audacieux récit sur une quête d'authenticité et de sens..



La maison en pain d'épices peut dérouter le lecteur qui s'attendrait à un récit plus linéaire et classique, car ici la romancière s'affranchit des codes pour livrer un témoignage plutôt singulier sur l'aspiration des êtres humains à une connexion réelle, quelque soit la forme que celle-ci peut prendre.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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La maison en pain d'épices

Jennifer Egan décrit les conséquences de cette découverte technologique dans la vie de plusieurs personnages dont les chemins se croisent au fil des décennies. Et elle le fait de multiples façons, même sous forme de tweets. Un remarquable travail d’écrivaine.
Lien : https://www.journaldequebec...
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La maison en pain d'épices

Découverte absolue de cette auteure qui a reçu le prix Pulitzer pour son roman « Qu'avons-nous fait de nos rêves ? ». Selon certaines chroniques, on retrouverait certains des personnages de ce roman dans « La maison en pain d'épices ». Ce qui veut dire qu'il faudrait que je le lise également. À voir selon mon appréciation de cette première lecture.



Bix Brouton est une des personnalités phares du monde numérique après avoir créer sa société : Mandala. Mais, il tourne en rond et aimerait bien être à l'origine d'une innovation technologique encore plus impactante pour la société actuelle. C'est ainsi que tout à fait par hasard, il découvre au détour d'un forum, le concept d'externalisation de la mémoire. Et il le sait, il tient son idée révolutionnaire. Mais est-ce vraiment une évolution pour la société, ou juste une manière de déposséder l'être humain de son intimité ?



La plume de Jennifer Egan est assez déroutante, de même que la structure du roman. Le lecteur peut même s'interroger si la précédente œuvre de l'auteure était conçue de la même façon, parce qu'il faut vraiment s'accrocher. Contrairement à la majorité des livres où le lecteur est totalement passif et se laisse porté par le récit, dans « La maison en pain d'épices », il a intérêt à être attentif au moindre détail s'il veut relier les personnages à leur histoire.



Le postulat de départ est plus qu'intéressant. Étant donné l'emprise que possèdent les réseaux sociaux sur notre vie personnelle, quel serait l'impact d'avoir la possibilité de pouvoir partager ses souvenirs avec le monde entier ? Comment réagir à la découverte des souvenirs d'autrui ? N'est-ce pas se déposséder de son intimité ? N'est-ce pas comme laisser entrer n'importe qui dans son jardin secret ? N'est-ce pas ouvrir la porte à une nouvelle forme d'abus, car même si un certain anonymat est respecté, cela n'empêchera probablement pas les dérives. Car il ne faut pas oublier que l'Homme est un loup pour l'Homme.
Lien : http://lillyterrature.canalb..
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La maison en pain d'épices

Non, pas pour moi. Je constate qu’Egan explore ingénieusement les côtés attrayants et dangereux d’un nouveau type de technologie, dans lequel les gens chargent leurs propres expériences dans une mémoire externe collective. De cette façon, une énorme base de données est créée qui peut être utilisée (et est utilisée) à la fois pour le meilleur et pour le pire. Certainement socialement pertinent. Mais ce livre est tellement élaboré (avec des sauts constants de perspective et de temps) qu'elle a gâché mon plaisir de lecture. Si vous êtes un bon casse-tête, vous apprécierez peut-être cela, bien sûr, mais pour moi, c'est tout simplement trop.
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La maison en pain d'épices

Avec un humour grinçant, le récit navigue habilement entre les époques, reprenant de nombreux personnages, souvent secondaires, de Qu’avons-nous fait de nos rêves ?, prix Pulitzer en 2011. Tous les protagonistes sont captifs d’un monde toujours plus virtuel et monétisable : le portrait d’une société cauchemardesque à force de vraisemblance.
Lien : https://www.lemonde.fr/livre..
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La maison en pain d'épices

AUDACIEUX

Un roman audacieux, original, foisonnant et hors du commun, qui explore un nouveau monde où nos identités ne nous appartiennent plus...



2010.

Bix Bouton, 40 ans, a participé à la fondation de Mandala, un nouveau monde qui fait de lui "un demi-dieux de la technologie".



Il part en quête d'une nouvelle idée, d'un nouveau projet ambitieux. Il découvre alors l'idée d'un professeur d'université exposant un nouveau concept visant à externaliser la conscience des êtres humains vers un cube de conscience afin de revoir les souvenirs, restituer ceux déjà oubliés, mais aussi les partager de manière anonyme avec ceux qui ont en fait autant sur un serveur collectif... OwnYourUnconscious.



Mais à quel prix?



Le roman explore les conséquences sur l'être humain...



Imaginez-vous partager vos souvenirs avec d'autres?



Imaginez-vous après une recherche approfondie visant à lever l'anonymat, identifier et visionner ceux de vos proches vivants ou défunts ?



Que pensez-vous d'être dépossédé de votre identités ?



Un roman audacieux, original, foisonnant et hors du commun, qui explore un nouveau monde où nos identités ne nous appartiennent plus...



Du même auteure, " qu'avons nous fait de nos rêves? lauréate du prix Pulitzer.



Alors tenté ? Intrigué ?

Vous connaissez ?



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La parade des Anges

Une quête et un parcours d'une jeune étrangère à travers l'Europe et ses ombres des années 68-78, dont la libéralisation de la drogue et le terrorisme, que les enfants fleurs ont confondu avec la liberté. L'écrivaine nous conduit dans les hauts lieus du tourisme européen , que chacun de nous (en fonction de la génération) aurait pu visiter et auxquels on s'identifie avec plaisir. Le processus d'individuation à travers la recherche des limites de soi et des limites de l'autre que cette auteure sait si bien représenter. Le voyage nostalgique entre le deuil et le désir. Le titre de la traduction différent du titre original " The Invisible Circus" ne semble pas correspondre au contenu du roman dont l'auteur est bien Jennifer Egan pas un Gerard.
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La parade des Anges





Ce premier roman de Jennifer Egan a été publié en 1995, a reçu des critiques élogieuses et a rendu l'auteur instantanément célèbre. Le livre a été adapté au cinéma en 2001 par le réalisateur Adam Brooks. Jennifer Egan (Chicago, 1962), est surtout connue pour son roman "Qu'avons-nous fait de nos rêves "qui a remporté le Prix Pulitzer de l'œuvre de fiction en 2011





Pat Conroy aurait dit, à propos des débuts précoces d'Egan, que "s'il y avait une justice dans le monde, personne ne serait autorisé à écrire un premier roman d'une telle beauté et d'un tel accomplissement". Je suis tout à fait d'accord ! Je ne dirais pas que "The Invisible Circus" est parfait, mais il en est très proche. C'est une histoire sur l'amour, le passage à l'âge adulte, la mort et sur encore bien d'autres choses importantes dans la vie. Une histoire dans laquelle l'héroïne, nous fait voyager autour du monde et nous transporte de San Francisco aux montagnes italiennes en passant par la Suisse, des années 1960 de son enfance jusqu'en 1978, où elle se retrouve soudain jeune adulte, sans trop savoir où aller afin de trouver des réponses aux questions qu'elle se pose depuis bien longtemps

Phoebe O'Connor est une adolescente ordinaire. Elle vient de terminer le lycée, a dix-huit ans et s'est assurée une place à Berkeley. Nous sommes en 1978 et la fin des années 1960 a laissé une teinte nostalgique sur beaucoup de gens, en particulier Phoebe, qui se demande désespérément ce que sont devenus les hippies idéalistes avec lesquels sa sœur Faith traînait et avec lesquels elle a fini par quitter le pays avant de se suicider à l'aube d'une nouvelle décennie, en 1970. Elle finit par s'enfuir en Europe pour le découvrir et, en cours de route, se retrouve sur la voie de la découverte non seulement de la véritable identité de sa sœur, mais aussi de la sienne. Ce voyage et cette fascination pour sa sœur et ses amis vont la changer, la pousser à prendre des risques considérables et aussi, la rendre adulte. Cela peut sembler banal, mais Egan traite le sujet avec brio. Phoebe est un personnage pour lequel on éprouve beaucoup de sympathie, et sa sœur Faith, personnage aventureux, se faufile dans le récit et donne au lecteur envie d'en savoir plus. Une lecture très satisfaisante. Et un excellent premier roman!



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Le donjon

Roman gothique des temps modernes, avec fantômes, histoire paranormales et mystères, Le donjon n'a pas fini de vous surprendre.



L'intrigue n'est pas clairement explicitée dans le récit : il faudra l'imagination du lecteur et sa capacité d'adaptation pour pouvoir deviner l'histoire qui se cache dans ce roman. Pour faire court : Danny et Howie, deux cousins, se retrouvent bien des années après s'être perdus de vue. L'un à acheter un château abandonné et en appelle à son cousin pour l'aider à sa rénovation. Des souvenirs vont refaire surface, des découvertes effrayantes vont se prolifer sous leurs yeux. En parallèle, un étrange prisonnier condamné pour un crime sans nom, retrace par écrit l'histoire des deux hommes.



C'est une réelle polyphonie discursive qui se mêle dans ce récit. Les narrateurs sont multiples, les histoires se coupent puis se rejoignent... les premiers chapitres sont assez brouillons, mais les pièces du puzzle s'assemblent quand même, jusqu'à ne former plus qu'un dans l'esprit du lecture.



La thématique gothique transperce dans chaque page du livre. En effet, Jennifer Egan peuple Le donjon ne multiples mystères. En commençant par le mystère sur l'identité du naratteur (serait-ce un narrateur externe ou intégré dans l'histoire ? Ce point-là reste flou), en enchaînant sur ce mystérieux château, qui recèle mille et un secrets. Nous sommes bel et bien dans un monde gothique, suffocant, où les couleurs sombres dominent, où les personnages sont contraints de vivre dans un monde clos (l'un emprisonné, les autres cloîtrés dans un château hanté). Ajoutons à cela beaucoup de suspens, qui fait naître des sentiments de terreur dans l'esprit du lecteur.

Hormis le côté gothique omniprésent, on a aussi un aspect surréaliste bien visible, avec la présence du paranormal fantasmatique. La baronne, personnage ôh combien énigmatique, fait de brèves apparitions, souvent dans un cadre spécifique qui met plus en valeur son aspect fantomatique.



J'aurais pu apprécier encore plus ce roman. Mais le problème avec cette histoire, c'est que tout est suggéré, rien n'est réellement dit. A la finalité de ma lecture, étant restée sur une note d'inachevée, je suis allée consulter, par curiosité, des avis d'autres lecteurs sur Le donjon. Quelle ne fût pas ma surprise en constatant que certaines personnes avaient totalement occultées la version de l'histoire que je me faisais, en en proposant une toute nouvelle. Autant vous dire que chacun peut se créer sa propre intrigue avec cette histoire. Jennifer Egan lance une intrigue, mais ne finalise pas ses idée. Je peux le dire : Le donjon, c'est une histoire sans histoire.



J'attendais beaucoup de ce récit, mais j'en sors déçue et très mitigée. J'ai aimé sans aimer. Le donjon, c'est un roman bien difficile à décrire, qui se suggère plus qu'il ne se lit. A trop vouloir écrire un roman énigmatique, l'énigme de l'histoire noit l'histoire elle-même.
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Le donjon

Deux cousins qui ne se sont pas revus depuis l’enfance se réunissent autour du projet de rénovation d’un château médiéval. Contrairement à ce qu’auraient laissé supposer leurs débuts dans la vie, Howard semble avoir réussi la sienne tandis que Danny vogue d’échec en échec. L’heure a sonné de régler de vieux comptes…



Comme j’ai aimé me laisser surprendre par l’étrange ambiance de ce « Donjon » ! Entre fantômes, fantasmes, rêves et souvenirs, il est compliqué de démêler le vrai du faux, mais une fois qu’on accepte de ne pas avoir toutes les réponses, on se laisse transporter avec délice par cette atmosphère gothique, dûe en majeure partie au décor de l’histoire, ce curieux château à moitié en ruines perdu dans une région d’Europe de l’Est, dominé par un donjon réputé inviolable mais habité par une vieille baronne qui y campe obstinément. Reste à y ajouter une sacrée galerie de personnages, à commencer par ces deux cousins qui ne sont pas vus depuis si longtemps mais restent unis par un douloureux souvenir, une plaie non refermée plutôt, à les couper du monde extérieur et à laisser la tension monter. On suppose que le temps des explications va venir, mais peut-être bien que l’on se trompe… c’est là que le livre est vraiment surprenant, à prendre une direction totalement inattendue grâce à l’intervention d’un narrateur mystère, qui du fond de sa propre geôle raconte sa version de l’histoire, laissant au lecteur le soin de démêler le vrai du faux, le présent du passé.
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Le donjon

J'ai été attirée par ce roman par le côté mystérieux qui transparaissait dans le résumé. C'est le premier livre de Jennifer Egan que je lis. Et j'ai vraiment beaucoup aimé.

J'ai beaucoup apprécié son écriture qui m'a permis de rentrer dans cette étrange histoire. Une histoire ? Oui, non... Plusieurs histoires. Celle de Danny invité par son cousin, Howard, pour l'aider à restaurer un château en Europe centrale (limite château de Dracula... selon mon avis). Ce château est dominé par un donjon dans lequel habite l'ancienne propriétaire qui ne veut pas quitter les lieux. Personne ne sait vraiment qui elle est. Jeune ? âgée ? jolie ? affreuse ?... Elle semble avoir plusieurs visages. Danny et son cousin ont un ancien contentieux à régler. Un contentieux qui va peser dans leurs relations, dans leurs périples...

La deuxième histoire est celle de Ray, prisonnier, qui suit un atelier d'écriture mené par la belle Holly. L'histoire qu'écrit Ray semble se confondre avec ce que vit Danny. Cette histoire va lui valoir quelques déboires en prison.

Dans le roman de Jennifer Egan, nous ne savons pas toujours où est la réalité. Sommes-nous dans un rêve ? Dans un livre ? Dans la vraie vie ? Jusqu'aux dernières pages le mystère sera grand.

Le dernier chapitre est plutôt surprenant... il m'a fait me poser un certain nombre de question.

Pour conclure : ce roman fut pour moi d'une lecture très agréable et étrange mais fascinante.
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Le donjon

Danny et Howie sont cousins. Tandis que Danny est considéré comme le bon garçon qui collectionne les réussites, Howie de son côté s'est renfermé sur lui-même suite à un drame, et a enchaîné tout ce qu'il ne fallait pas faire, comme toucher à la drogue. Alors qu'ils sont adultes aujourd'hui, la situation s'inverse : Danny est la déception de ses parents, tandis que tout réussit à son cousin. Étant au courant du désarrois de son cousin, Howie l'invite dans un pays de l'Est pour retaper un vieux château. Ils sont loin de se douter qu'ils vont revivre le drame de leur enfance... En parallèle, Ray, détenu d'une prison américaine, raconte cette même histoire lors d'un atelier d'écriture... Mais comment peut-il être au courant ?



J'ai eu du mal à rentrer dans l'histoire jusqu'à ce que l'on rencontre Ray. Car avant, je ne comprenais pas pourquoi l'auteure avait écrit son roman comme si une autre personne racontait l'histoire à sa place, et je n'avais pas saisi où Jennifer Egan voulait en venir. Puis il y a eu Ray, et tout s'est éclairé. Clairement; l'histoire devient intéressante quand on comprend le personnage. On tente alors de deviner son lien avec Danny et Howie, comment est-il parvenu au courant de cette histoire, et c'est le moment où j'ai surtout extrapolé sans jamais m'approcher de la vérité. Une chose est sûre, Jennifer Egan cache bien son jeu ! En tout cas, Ray est en prison et il doit bien y avoir une raison à tout ceci...



Globalement, c'est très bien écrit : fluidité, richesse du vocabulaire... Mais là où le bât blesse, c'est la traduction. Sans avoir lu la version originale, on repère tout de même les endroits où la traductrice s'est emmêlée les pinceaux. Et ce qui revient souvent également, c'est que la traductrice s'est perdue entre les noms des personnages, si bien que certains moments, Danny se fait la conversation à lui-même, alors qu'en vérité il échangeait quelques mots avec Howie au sujet de la restauration du château.



En bref, Le donjon est un petit roman qui ne paye pas de mine, mais dont l'histoire prend tout son sens quand l'on croise le personnage de Ray. Un roman à préférer si possible en VO si on veut éviter la traduction qui est hasardeuse par moments.
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Le donjon

Encore un excellent roman, au style impeccable. Beaucoup de cohérence dans un récit qui se déroule sur deux niveaux: la mise en abyme que l'on retrouve de plus en plus souvent, ou le roman dans le roman.



Les deux personnages principaux sont à la fois attirants et pitoyables, chacun dans leur genre. Leurs souvenirs d'enfance et d'adolescence les lient et les obsèdent jusque dans leur âge adulte. On peut dire qu'ils ont été façonnés par ce passé commun, bien qu'ayant suivi tous les deux une voie radicalement opposée.



Qui est le vainqueur et qui est le vaincu? La question restera posée jusqu'au bout d'une histoire très sombre mais passionnante. Le conteur est-il l'un des deux cousins? Une énigme qui ne sera pas résolue, quand une quatrième personne sera mêlée bien malgré elle au drame.



Un décor fantasmagorique, vu sous deux angles totalement différents ajoute au mystère déjà épais. Les lieux se situent dans un pays imaginaire qui fait irrésistiblement penser à la Transylvanie!

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