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Critiques de Jennifer Johnston (65)
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Ceci n'est pas un roman

Aimé par D. De Vigan
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Ceci n'est pas un roman

Voilà un récit très bien construit où l'on va découvrir à la fin tous les secrets de cette famille bourgeoise qui s'accroche désespérément à une normalité artificielle.....

La sœur de Johnny, Imogen n'a jamais cru à la disparition de son frère en mer , trente ans plus tôt.

Elle a toujours pensé qu'il était simplement parti et elle n'a cessé de l'attendre pendant toutes ces années!

À la mort de son père, elle hérite d'une vieille malle pleine de papiers.

Ceci est l'occasion pour elle de partir à la découverte de l'histoire familiale.

Cet ouvrage est tour à tour journal, récit d'enfance,enquête sur ses racines.

Jennifer Johnston plonge dans les secrets familiaux.

L'histoire de l'arrière grand- mère répond à celle d'Imogen,soixante ans plus tôt....

Dans une construction faite d'allers et retours entre présent et passé, se dévoile peu à peu l'histoire d'une famille de la petite bourgeoisie , soi disant normale qui dissimule ses secrets sous le tapis dont ils finiront par sortir pour la détruire...

Une famille sur laquelle plane une menace de folie que personne ne veut voir....

C'est un ouvrage sur le deuil, sur la difficulté à accepter la disparition d'un être cher, sur les tabous qui entouraient l'homosexualité au début du siècle et après...,à travers l'histoire d'Imogen qui se rappelle les années passées,celles où,encore enfant, elle décida un jour d'arrêter de parler, ce qui conduisit à son hospitalisation dans une clinique privée......

Imogen est une adolescente mal comprise par son entourage, une adolescente en quête d'elle même.

Qu'est ce que la réalité face à l'imaginaire?

Interprétons nous les événements d'une manière qui nous arrange?

J'aime beaucoup les écrivains Irlandais: Michael Collins, Joseph O Connor, Colum McCann, Edna O Brien...

Jennifer Johnston elle aussi Irlandaise, d'une grande sensibilité gagnerait à être plus connue....



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Ceci n'est pas un roman

Je suis un inconditionnelle de Jennifer Johnston, mais je dirais que ce n'est pas par ce roman qu'il faut commencer pour découvrir son oeuvre, même s'il reste très bien construit et écrit.

Une histoire de secret de famille, ça donne toujours envie... Oui.

Je l'ai trouvé moins inspiré que les précédents.
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Ceci n'est pas un roman

Il y a beaucoup de tristesse et de souffrances (affectives, psychologiques) dans ce roman. C'est un peu cousu de fil blanc, mais les sentiments y sont bien rendus, entre autres ceux de Johnny, un jeune homme que l'on voit petit à petit perdre pied.



Les parents de Johnny et de sa soeur n'ont pas l'air heureux non plus. La mère va courir après un bonheur éphémère qui causera beaucoup de peine à ses enfants.



Bizarrement, le roman s'embrouille un peu avec des extraits de lettres des générations précédentes dans lesquelles l'arrière-grand-mère pleure son fils mort à la guerre de 14.



Le talent de la romancière est d'avoir réussi à écrire tout un roman sur un évènement qui pourrait être raconté en deux lignes. J'ai trouvé que c'était un peu long pour pas grand chose.

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Ceci n'est pas un roman

Ceci n'est pas un roman . "Plus qu'un journal décousu, j'aimerais le considérer comme un cri du cœur, un message d'espoir lancé dans le vaste univers un bout de papier enfermé dans une bouteille lancée à la mer , mon espoir étant que mon frère Johnny, qui se trouve quelque part dans le monde, je crois, puisse le lire et décrocher le téléphone le plus proche" (p 10)

Voilà tout est dit! Un roman atypique , s'y entremêle le récit d 'Imogène, notre narratrice, les journaux et lettres trouvés dans une vieille malle à la mort de son père. Johnny, son frère adoré, est mort noyé alors qu'elle était placée dans une institution "psychiatrique". Elle s'était réveillée un matin dans l'impossibilité de prononcer le moindre mot .Travail de deuil, non-dits , secrets de famille impossibles à dévoiler. L'Irlande des années 1914 à nos jours. Un milieu familial favorisé mais où il n'est guère de bon ton de s'exprimer, de laisser éclater ses sentiments, le qu'en dira t' on est toujours le plus fort !

Je découvre à travers ce roman l'univers de Jennifer Johnston et décidément ces auteures irlandaises me charment de plus en plus . A suivre ....
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Ceci n'est pas un roman

Brillant roman irlandais!l'histoire d'une famille lourd de secrets!
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Ceci n'est pas un roman

Imogen après la mort de son père, hérite entre autre d'une malle remplie de documents. Elle va y découvrir l'histoire familiale et peut-être apporter la réponse à une question sans réponse, comment son frère Johnny, grand nageur à pu se noyer trente ans plus tôt ?

Qu'elle joie de retrouver l'univers de Jennfier Johnston après "la petite musique des adieux", une histoire à plusieurs voix sur des secrets de famille qu'on préférent occultés croyant éviter l'explosion du cercle familial, l'écriture joue constamment sur le fil de l'émotion et de la sensibilité avec une étonnante fluidité, Jennifer Johsnton est peut-être la plus grande auteur irlandaise, découvrez la, vous refermerez ces livres le coeur gros et avec une seule envie, vous précipitez sur son oeuvre. Magistral.
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Ceci n'est pas un roman

Ceci n'est pas un roman et ceci n'est pas vraiment un avis , plutôt un ressenti , des ressentis à différents stades d'avancement dans ma lecture ...

Imogen est "placée" en maison de repos par ses parents car elle a, en une nuit , perdu l'usage de la parole . Imogen se voit annoncer par son père que son grand-frère adoré est mort noyé . Ce n'est pas possible , pense Imogen , il nageait trop bien , leur père voulait même qu'il fasse les jeux olympiques ...

Quinze ans après, Imogen décide de partir sur les traces du passé : vieille malle, journal de son père, notes au dos de photos jaunies , elle reconstitue le puzzle et nous ballade des années 1910 à 1970 dans cette famille bourgeoise Irlandaise où les parents sont froids ...si froids , si distants , où la seule chaleur maternelle provient de la cuisinière Mathilde .

Pour l'amatrice de romans policiers que je suis, les débuts sont lents, "impressionnistes" : petites touches, esquisses toutes douces pour répondre à la question violente : Johnny est-il vraiment mort ?

A moins que la question soit : pourquoi Imogen ne parle-t'elle plus ? C'est à ce moment que tout mon être a frémi, que mon coeur a flanché, que j'ai senti de la haine pour un des personnages !

Par petits coup de pinceaux, des souvenirs qui remontent , comme sortis de vieilles malles , des non-dits, une tragédie, des malheurs qui auraient pu être évités si seulement ...

Oui mais alors, il n'y aurait pas matière à un roman ...

Ah mais, puisqu'on nous dit que "Ceci n'est pas un roman" ! Faut suivre ...
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Ceci n'est pas un roman

Jennifer Johnston, j’adore…Et cela faisait un petit moment que je n’y avais plus gouté…Donc, me lancer dans la lecture de « ceci n’est pas un roman » était une garantie de pur plaisir littéraire selon mes critères…

Et une fois de plus, je n’ai pas été déçue du voyage…

A petites touches précises, avec sa plume que je qualifierais d’aérienne, Jennifer Johnston nous dresse le portrait d’une famille, celle d’Imogen grâce aux souvenirs de cette dernière…

Imogen qui refuse de croire au décès par noyade de son frère ainé il y a bien des années… Imogen qui s’accroche à ses souvenirs pour mieux comprendre comment ce drame est arrivé…. Imogen qui se rappelle qu’à l’époque de la disparition de Johnny, elle était elle-même placée en institution psychiatrique par ses parents…. Imogen qui en ouvrant une vieille malle va découvrir certains secrets de famille bien anciens …

J’ai beaucoup aimé le déroulé de cette histoire (qui n’est pas un roman, n’est-ce pas), et la manière dont la narratrice égrène ses souvenirs jusqu’à la révélation finale…

En terminant cette lecture assez rapidement, car ce livre n’a même pas deux cent pages, je ne peux que me féliciter et me rassurer d’avoir encore quatre livres de cette auteure dans ma PAL, car son écriture a clairement un gout de revenez-y..

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Ceci n'est pas un roman

La quatrième de couv' de l'édition 10/18 reproduit une critique d'une journaliste de Télérama, dont il vaut mieux taire le nom. Elle dit : résultat magistral, d'une fluidité étonnante. Mes bras de lecteur m'en tombent. C'est tout sauf fluide car les incises du passé, que l'on a envie de sauter, sont globalement inintéressantes, les poèmes assez ridicules (à mes yeux bien sûr). L'intrigue est téléphonée, les descriptions convenues. C'est un texte désuet, d'une pudeur de bourgeoise coincée, d'une retenue affectée. On imagine très bien cette histoire reprise par @Michel Houellebecq, ou Beigbeder, ils auraient dynamité la narration. Dans cette attente, passez votre chemin. Et la construction soi-disant originale ne vaut guère mieux que le reste...
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Ceci n'est pas un roman

Un roman atypique qui couvre nombre de sujets délicats comme le deuil, l'homosexualité et ses tabous, la folie, la réussite scolaire, l'incompréhension des ados, l'image de soi envers sa famille. Bref tout un panel de choses et d'autres fort intéressant.

La construction est elle aussi intéressante puis l'histoire est contée sous forme de lettres, de journal intime, des retours en arrière des années 1910 à 1970. L'auteur/narrateur tente de comprendre peut-être la perte de son frère, elle ouvre une malle et nous fait part de son contenu (lettres, journaux etc...) des souvenirs en partage pour éclairer une part d'ombre sur la disparition d'un être cher, une disparition jamais élucidée d'après elle.

Ce roman est comme une bouteille à la mer destinée à son frère si par bonheur, il est quelque part. C'est un cri de douleur, un cri d'espoir d'une sœur à son frère tant aimé.



Très beau roman, qui se lit très vite. Pas franchement un coup de cœur, mais un excellent moment de lecture dont je me souviendrais certainement. Une auteure que je découvre et qui ne m'a pas laissée indifférente.



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Ceci n'est pas un roman

Le titre de ce roman fait référence au tableau de Magritte intitulé « Ceci n’est pas une pomme », et qui représente… une pomme. Ce qu’a voulu signifier le peintre, c’est qu’il s’agit du DESSIN d’une pomme, et non de la pomme elle-même. Toujours est-il que je ne vois pas vraiment le rapport avec le récit de J. Johnston : l’importance de distinguer l’essence d’un objet de ce qu’il représente ne me paraît pas en être le but principal ! Ceci dit, ce n’est pas vraiment important. Non, ce que j’ai trouvé ici d’intéressant, c’est que la romancière s’essaie à une sorte de mise en abyme, faisant passer son héroïne pour l’auteure de ce « non-roman », dont elle aurait d’ailleurs elle-même choisi le titre. Il s’agit donc bien d’un roman, écrit par Jennifer, mais qui fait comme s’il avait été écrit par Imogen, la narratrice.



Cette dernière a décidé de publier ce récit à l’attention de son frère Johnny, disparu en mer trente ans auparavant, lors d’une baignade. Johnny étant un nageur émérite, elle n’a jamais cru à sa mort. Elle est persuadée qu’il est simplement parti vivre ailleurs, et espère que son « non roman » l’incitera à réapparaître. Au moment de ce drame, Imogen était internée dans une maison de repos, car elle avait perdu l’usage de la parole, pour une raison que le lecteur ignore. Elle revient, par bribes, sur les événements qui l’ont rendue muette, les entrecoupant d’extraits du journal intime de son père, et de celui de son arrière grand-mère paternelle, une mélomane brisée par la mort de l’un de ses fils parti sur le front. Ces témoignages familiaux, Imogen les a trouvés dans une vieille malle qu’elle a héritée de son père.



Ces différentes voix permettent au lecteur de s’introduire dans le milieu de la petite bourgeoisie irlandaise du début du XXème aux années 1960-1970. Une bourgeoisie prude et obsédée par la normalité, où tout ce qui sort des critères établis (qu’ils soient sexuels, sociaux,…) doit absolument être dissimulé.

C’est ainsi qu’en même temps qu’elle découvre les secrets de ses aïeux, Imogen nous révèle les siens, des secrets somme toute plutôt banals, mais qui dans certain contexte s’avèrent très lourds à porter. D’autant plus lourds qu’Imogen a évolué entre deux parents très distants, qui pratiquaient une éducation où le pragmatisme primait sur les liens affectifs, et d’où la communication était quasiment absente.



« Ceci n’est pas un roman » est bien un roman… un roman mélancolique, dont les personnages, meurtris, orientent leurs vies en fonction des blessures qu’ils ont subies. Mais c’est aussi, grâce à la fluidité de l’écriture de Jennifer Johnston, un roman agréable à lire.
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Ceci n'est pas un roman

A la mort de son père, Imogen hérite d'une malle remplie de photos, de papiers personnels, journaux intimes, articles de presse, correspondance diverse.

Après quelques hésitations, elle se décide enfin à en entreprendre la lecture, espérant peut-être ainsi comprendre la disparition de son frère Johnny, survenue trente ans plutôt.

Comment ce nageur émérite a-t-il pu se noyer ? Imogen ne croit pas à cette mort accidentelle survenue alors qu'elle-même était internée dans une clinique psychiatrique, suite à un accès de mutisme soudain.



Nous plongeons avec la narratrice dans l'océan du passé familial. Et la pèche sera fructueuse car, si elle n'obtient pas explicitement la réponse à sa question, Imogen y trouvera cependant de nombreuses révélations concernant les générations précédentes.

Non-dits, secrets, traumas, répétitions, tout cela balaiera d'un éclairage nouveau l'absence de Johnny.

Entre deux plongées en eaux troubles, nous refaisons surface dans le présent pour entendre enfin ce qui a plombé la langue d'Imogen en 1970.



Sans trop de surprise quant à l'intrigue, l'auteur nous dépeint, d'une écriture limpide et sans aternoiements, l'Irlande puritaine où solitude et fuites sont les seules issues de secours face aux conventions et à l'enfermement qui en découle.

Un roman qui ravira aussi les amoureux(ses) des ambiances de bord de mer.




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Ceci n'est pas un roman

Ce livre est bien un roman, tout comme une pomme est une pomme, mais il se construit de multiples points de vue: celui de la narratrice qui se retourne sur cette année fatidique de 1970, alors qu'elle était adolescente, celui de son père à travers son journal, et celui de son arrière-grand-mère, tenant elle aussi un journal après la mort de son fils à la guerre. C'est grâce à un carton hérité de son père qu'elle pourra ainsi explorer le passé.

Plusieurs couches familiales apparaissent ainsi, liées les unes aux autres et dévoilant, en s'ouvrant les unes sur les autres, le coeur même d'un drame familial: en 1970, alors qu'Imogen est internée suite à son mutisme persistant, son frère, Johnny, meurt noyé.

Pas de mélo, de sentimentalisme mais plutôt une étude de cas à partir de fragments de vie et quelques brèves visions de l'Irlande sur plusieurs décennies dont les guerres qu'elle a vécues.

Personnellement, j'ai un faible pour ces romans déconstruits qui dévoilent l'intrigue par touches et qu'ils ne résolvent pas.
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Ceci n'est pas un roman

Un récit magistral d'une romancière irlandaise trop peu connue ici. Imogen veut comprendre la disparition de son frère , 30 ans plus tôt: elle n'a jamais cru à sa mort. Se déroule alors une histoire familiale, à la fois tragique et banale (la mort d'un fils pendant la Grande Guerre, la présence d'une Mathilde, expliquée par petites touches , mais aussi le quotidien fait de gâteaux, de baignades et de tasses de thé). Peu à peu, l'histoire familiale se dessine, les secrets apparaissent, les décisions des uns éclairent les destins des autres.

A lire absolument. J.Johnston est un auteur "classique" en Irlande, étudiée au lycée.
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De grâce et de vérité

Sally est une actrice connue et reconnue. Après une longue tournée à jouer la Pegeen Mike du « Baladin du Monde Occidental », elle rentre chez elle à Dublin. Son retour ne se déroule pas tout à fait comme prévu. Son mari, Charlie, lui annonce qu’il la quitte. Cette rupture fait prendre conscience à Sally que sa vie n’a jamais été très heureuse et le douloureux passé refait surface. La mère de Sally s’est suicidée une fois sa fille adulte. L’actrice ne connaît pas le nom de son père, sa mère a tenu à garder son secret.



« Je suis allée à la préfecture. C’était là qu’il fallait se rendre pour obtenir un extrait de naissance. Il y a des années. 18 ans, c’est l’âge que je devais avoir alors. J’avais sans doute besoin d’un passeport. Elle ne voulait pas que j’y aille. Elle a tout fait pour m’en empêcher. (…) Elle ne voulait pas que je voie ce foutu extrait, voilà tout. De toute façon, c’était inscrit officiellement « père inconnu ». J’ai éprouvé un tel choc même si… en vérité c’était ce qu’elle avait toujours dit. « Tu n’as pas de père. » Je suis rentrée à la maison et lui ai posé la question à nouveau. Je lui ai montré le papier. Le lui ai fourré sous le nez. « Tu n’a pas besoin de savoir ! » a-t-elle hurlé. Mais j’en avais besoin. J’en avais réellement besoin. J’en ai toujours besoin. »



Ce nouveau drame dans la vie de Sally ravive la blessure, elle doit découvrir ses origines. Elle se tourne alors vers la seule famille qui lui reste, son grand-père, évêque bourru et totalement froid.



C’est un drame intime que nous livre Jennifer Johnston dans ce livre. Sally veut à tout prix découvrir la vérité, sa vérité, mais elle ne sait pas où elle met les pieds. C’est un terrible et lourd secret qui va lui être révélé. C’est une tragédie classique qui nous est contée, un drame des origines. Jennifer Johnston a l’élégance de ne pas en rajouter dans le pathos et son héroïne finit par être attachante. Le théâtre y joue un rôle important, Sally se fuit dans les rôles qu’elle interprète. Synge, Shakespeare et Becket sont notamment cités. Le théâtre, la fiction sont ici vus comme des thérapies, des moyens d’oublier sa réalité.



« De grâce et de vérité » se lit facilement, le style de l’auteur est fluide. Mais c’est loin d’être une lecture renversante, pas désagréable, mais l’intrigue n’est pas follement originale.
Lien : http://plaisirsacultiver.unb..
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De grâce et de vérité

Le énième Jennifer Johnston que je lis. Je suis rarement déçue.

Ce n'est pas mon préféré mais il reste pas mal du tout.

Selon moi, le point fort des romans de Jennifer Johnston est la puissance de ses personnages. On y croit, on éprouve une empathie phénoménale pour eux.

Ici, c'est une histoire de secret familial, autour d'un personnage féminin, Sally, absolument génial. Elle est drôle, pleine d'autodérision, faible et vindicative par moment. Un vrai humain. On la suit sur quelques jours, on découvre ses voisins, sa maison, ses amis, son jardin. C'est juste du quotidien sur fond de quête du père.

Un livre réussi qui se lit si vite qu'on garde un petit goût de trop peu.
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De grâce et de vérité

Jennifer Johnston, j’adore… j’ai terminé avant-hier « Ceci n’est pas un roman », et j’ai tellement été sous le charme de l’écriture de cette auteure irlandaise, que je me suis lancée sans hésiter dans la lecture d’un autre de ses livres que j’avais dans ma pal : « De grâce et de vérité »

Une fois de plus, la magie a fonctionné et je ressors enchantée de ce beau voyage.

Sally est une actrice reconnue et vole de succès en succès. Mais la machine s’enraye quand son époux lui annonce qu’il la quitte. Se remettant en question, cette situation l’oblige à faire une introspection et elle réalise qu’elle n’a jamais été complètement en phase avec elle-même. N’ayant jamais connu le nom de son père, elle porte profondément en elle la colère et les ressentis de sa mère qui lui a toujours caché ses origines …. Elle va essayer de se rapprocher de son grand-père, qui est toujours resté très distant avec elle… Apres c’est le seul membre de sa famille qui lui reste…

Sur fond de guerre du golfe, on suit Sally dans sa recherche d’elle-même et de ses origines.

Un roman comme Jennifer Johnston sait si bien les écrire, sur la famille, les secrets, la résilience….





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De grâce et de vérité

J'ai eu du mal à me décider à parler de ce roman très intimiste. Sally, la narratrice, se remémore le décès de sa mère, qui s'est suicidée, et dans les moments de doute où elle se trouve, son mari la quitte… Dans cette situation pas très rose, Sally, qui est une actrice de théâtre reconnue, ne sombre pas complètement et essaye, pour donner un sens à sa vie, de connaître l'identité de son père que sa mère lui a toujours cachée. Elle va donc s'adresser à son grand-père, seule famille proche qui lui reste, et qui ne semble guère ravi de la voir. Ils feront tout de même plus ample connaissance, jusqu'à un aveu écrit par son grand-père.

C'est ce qui m'a gêné dans ce roman, et rétrospectivement, je sens que c'est tout à fait voulu par l'auteur : cette révélation est terrible et pourtant le grand-père semble se justifier, trouver des circonstances atténuantes à un acte impardonnable. C'est tellement bien écrit qu'on a l'impression de le cautionner en continuant sa lecture, ce qu'on ne peut s'empêcher de faire toutefois. Dommage aussi, pour qui aime l'Irlande, elle reste une toile de fond très discrète, à part le port et la jetée de Dun Laoghaire… Par contre, j'ai beaucoup aimé les références au monde du théâtre.

Je lirai volontiers d'autres romans de cet auteur, en espérant que le thème me heurte un peu moins la prochaine fois…
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De grâce et de vérité

Une vie à Dublin, dans les romans, n’est jamais insignifiante. Un drame se cache toujours dans cette littérature irlandaise. Rarement le bonheur y est accessible. Toujours la tragédie se prépare. C’est un paysage littéraire totalement à part où il n’est pas simplement question de déboires d’ivrognes sortis d’un des nombreux pubs au milieu d’une terre tourbée. J’ai même presque honte lorsque la dernière page achevée du roman de Jennifer Johnston, je me précipite sur mon verre de bière à la mousse blanche débordante (une Guinness, of course) . Pour moi, l’Irlande, ce sont les pubs, les bières et la tourbe. Alors excusez du peu, si je tente de me cultiver un peu avec cette littérature où les drames familiaux s’enchainent et où le bonheur est un concept presque abstrait.
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